23ème dimanche (5 septembre)
Abbé Jean Compazieu | 26 août 2010Suivre Jésus
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Voilà un évangile plutôt dur à entendre. Les paroles de Jésus sont tranchantes : “Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple.” Avouons que nous sommes tous en porte à faux avec cet appel. Faut-il vraiment renoncer à toutes nos affections familiales et même à sa propre vie pour être disciples du Christ ? La tentation est grande d'accommoder ces paroles de Jésus à notre situation, nos limites, nos faiblesses. On a longtemps cru que cet appel s'adressait d'abord aux prêtres, religieux et religieuses. Leur situation est effectivement vécue comme une rupture avec la vie familiale.
En réalité ce n'est pas ce que dit l'évangile de ce jour. Si nous y regardons de prés, nous y découvrons une précision de la plus haute importance. Il nous dit en effet que de grandes foules faisaient route avec Jésus. C'est donc à tous qu'il dit : “Si quelqu'un vient à moi…” Ces paroles sont donc pour tous ces gens qui sont avec lui sur les routes de Palestine. Elles sont aussi pour nous aujourd'hui. Même si elles sont déroutantes, nous devons les recevoir comme des “paroles de la Vie Éternelle. Le Seigneur attend de chacun qu'il se décide librement et entièrement pour lui.
Comprenons bien : il ne s'agit pas seulement d'aller écouter quelqu'un qui parle bien. Notre attachement au Christ doit être une priorité absolue. C'est une décision qui se prend au plus profond de nous-mêmes. Il n'est plus question de dire : “Je ne vais pas à la messe parce que j'ai un repas de famille” ou encore : “Mon enfant n'ira pas au catéchisme parce qu'il a des activités sportives…” Si nous choisissons de suivre le Christ, il nous appartient de voir où sont les vraies priorités.
Pour bien comprendre les appels de cet évangile, nous devons prendre le temps de le relire non avec nos yeux mais ceux du Christ. Tout au long de la Bible, nous découvrons un Dieu passionné d'amour pour l'humanité. Il est celui qui a vu la misère de son peuple et il veut le sauver. Il voit aussi celle de tous les exclus de notre temps, les victimes de la haine, du racisme et de la violence, ceux qui ont tout perdu dans les catastrophes. Il les aime tous d'un amour qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. C'est en regardant vers la croix du Christ que nous comprenons cela : “Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.” C'est au nom de cet amour fou que des hommes et des femmes ont tout quitté pour aller vivre dans un monastère. D'autres ont donné leur vie aux pauvres de Calcutta et d'ailleurs.
Dieu nous aime tous et chacun. Son amour fait sans cesse le premier pas vers nous. Cela, nous le savons par cœur. Mais dans le concret de nos vies, nous l'oublions souvent. Dieu aime chacun et chacune d'entre nous avec nos limites, nos faiblesses, nos péchés. Imaginons l'être le plus répugnant, le plus criminel et le plus haïssable à nos yeux. Dieu l'aime encore et toujours d'un amour infini. Nous avons du mal à croire en cet amour de Dieu pour tous. Le problème c'est que nous nous représentons Dieu à notre image. Nous n'arrêtons pas de projeter en lui notre manière d'aimer. En fait, cet amour infini de Dieu va bien au-delà de tout ce que nous pouvons dire ou imaginer.
Aujourd'hui, Jésus nous dit de revenir à cet amour inouï et inimaginable. Il veut que nous soyons bouleversés par cet océan d'amour qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Nos affections humaines ne trouveront leur vraie consistance que dans la mesure où nous prendrons conscience de cet amour infini. Dès lors, elles n'entreront pas en concurrence avec notre amour pour Dieu qui devrait tendre à devenir premier. L'évangile de ce dimanche nous provoque à accueillir l'incroyable amour de Dieu qui seul peut nous apprendre à aimer les autres en vérité. Nous vivons dans un monde qui est très dur pour les petits, les pauvres et les exclus. Demandons au Seigneur de nous remplir de son amour pour que nous apprenions à les voir et à les aimer comme Dieu les voit et les aime.
Seigneur Jésus, Fils de Dieu, apprends-nous les sentiments de ton Père. Donne-nous de ne jamais oublier ta présence. Alors nous serons heureux d'être aimés tels que nous sommes. Jésus, Fils de Dieu, tu es la joie de nos cœurs. Amen
merci mon père
voila un evangile clair et en ces temps difficile la parole de dieu est comme un chemin
de tous humanité
quand des personnes âgées sont seules il faut voir dans leur regard le christ
c’est la spiritualité du coeur
Salutation fraternelle,
j’apprécie grandement vos suggestions d’homélie qui m’est d’un grand secours. Âgé de 80 ans je dois célébrer toutes les semaines pour des personnes en perte d’autonomie, cela m’est d’une grande utilité après adaptation.
Une remarque bien fraternelle. J’imprime votre texte afin de le prier dans mes moments d’adoration. Serait-il possible qu’il y moins de perte de papier car très souvent le texte pourrait remplir une seule page.
Espérant que le tout sera possible, je vous redit toute ma reconnaissance. Amitiés en Jésus et Marie.
Bernard lapointe,ptre.
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