La Sainte Famille
Abbé Jean Compazieu | 18 décembre 2010
Protéger la famille
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Nous venons de fêter dans la joie la naissance du Christ et sa venue dans notre monde. Nous avons été nombreux à nous rassembler dans les églises la nuit et le jour de Noël. Cette fête a également donné lieu à des réveillons et des rencontres familiales. Des efforts très méritoires ont été réalisés pour que les plus pauvres soient associés à cette joie. Mais nous, chrétiens, nous ne voulons pas oublier que Celui qui est à l'origine de toutes ces festivités, c'est le Christ Sauveur. Vivre Noël, c'est accueillir Jésus qui vient et qui continue à venir. Il frappe à notre porte et il attend notre réponse et notre accueil. Y aura-t-il de la place pour lui dans notre vie ?
Au lendemain de Noël, notre regard se porte vers la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Cette fête a été instaurée voilà un siècle. Vers les années 1920, la pastorale s'inquiétait déjà de l'évolution de la famille. Il n'est pas question de gâcher notre joie de Noël, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux devant toutes ces familles qui vivent des situations difficiles. C'est vraiment triste de voir des couples, des frères et sœurs qui ne peuvent plus vivre Noël ensemble. Heureusement, en cette période, nous sommes témoins de gestes de solidarité et d'accueil à l'égard de personnes seules. Des parents qui ont de l'amour à donner choisissent d'adopter un ou plusieurs enfants. Des parents se privent pour que leurs enfants puissent vivre heureux. Ils font tout pour les protéger et les aider à grandir.
Dans l'évangile de ce dimanche, nous voyons une famille unie et solidaire autour de l'enfant qu'il faut protéger à tout prix. En cette nuit, à Bethléem, elle dort du repos des justes. Mais à Jérusalem, le roi Hérode ne dort pas. Pour lui, c'est la nuit de la conspiration. Il ne veut pas de rival. Il a peur de ce nouveau roi qu'on vient de lui annoncer et il cherche à le faire périr. Le funeste projet d'Hérode ne verra pas le jour. C'est la prière du psaume 120 qui se réalise : “Le Seigneur te gardera de tout mal, il gardera ta vie.” Cet appel à la Providence s'adresse aussi à chacun de nous et nous devons l'entendre. Mais la Providence ne supprime pas un effort personnel de notre part. Elle compte sur notre collaboration.
La folie meurtrière n'est pas du seul fait d'Hérode. Nous la retrouvons tout au long des siècles, en Europe et dans divers pays du monde. Dans tous les cas, les familles sont les premières victimes de la convoitise et des affrontements politiques. Comme Marie et Joseph, beaucoup doivent fuir à l'étranger s'ils veulent protéger leur vie et celle de leurs enfants. Et dans le pays qui les accueille, ils deviennent des exclus, des “sans papier”. Mais à travers eux, c'est aussi le Christ qui est là. Tout ce que nous faisons pour le plus petit d'entre les siens, c'est à lui que nous le faisons. C'est sur notre amour pour ces petits que nous serons jugés.
Marie et Joseph font partie de ces petits et de ces pauvres. C'est à eux que Dieu a confié le trésor le plus inimaginable, son propre Fils bien-aimé, celui qui est de toute éternité le reflet de sa splendeur. Pour veiller sur un tel trésor, nous aurions pris des précautions, nous aurions engagé des gardes du corps ou installé des systèmes de surveillance. Mais Dieu ne fait rien de tout cela. Ce n'est pas dans ses habitudes. Il s'est confié à un homme et une femme pauvres et aux mains nues. Comme nous le dit saint Paul, la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse humaine.
Tout au long de son ministère, c'est ainsi que le Christ agira. Il choisira des hommes encore plus pauvres et plus fragiles, capables de le trahir. C'est à eux qu'il confiera l'annonce de la bonne nouvelle. Et aujourd'hui encore, il confie à des hommes et des femmes fragiles ces trésors que sont les enfants. Alors comment ne pas penser à tous ceux dont la vie est menacée, ceux qui sont victimes des guerres, et de la famine, ceux qui sont victimes des violences et de la maltraitance, ceux qui sont menacés par le manque de soins, manque d'amour et d'affection. En nous révélant la grandeur et la fragilité de l'enfant Jésus, Noël nous invite à nous soucier de chaque enfant. Nous sommes appelés à tout faire pour que chacun puisse grandir sans danger et s'épanouir dans la joie. A travers tous ces enfants qui subissent toutes sortes d'épreuves douloureuses, c'est le Christ qui attend notre amour. Il est toujours du côté des petits, des pauvres et des exclus.
Voilà cette famille de Jésus, Marie et Joseph ; mais plus tard, le Christ nous révèlera qu'il fait partie d'une autre Famille, celle de Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Sa mission sera de ramener tous les hommes vers le Père. Au jour de notre baptême, nous avons été introduits dans cette Famille de Dieu. Nous avons été immergés dans cet océan d'amour qui est en lui. Et nous sommes invités à marcher tous les jours vers ce monde nouveau que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Tout cela vient nous rappeler que la fête de la Sainte Famille c'est aussi la nôtre car nous en faisons tous partie.
Merci Seigneur pour l'exemple que nous donne ta Famille terrestre. Que nos familles vivent, comme elle, dans un abandon filial en ta Providence. Tu es le Dieu qui se met à genoux devant nous. Aide-nous à t'accueillir pleinement, comme Joseph et Marie et à te donner la première place dans notre vie. Amen
D'après diverses sources
du Père Jean Mourdon
Au lendemain de la grande fête de Noël la liturgie de l’Eglise nous fait donc célébrer une autre fête, elle aussi importante, celle de la Sainte Famille, de Joseph, Marie, et l’enfant Jésus. Elle n’est pas sans rapport avec Noël puisque son membre principal est l’Enfant-Dieu, né de Marie, épouse de Joseph sous l’indication même de Dieu père adoptif de l’enfant.
L’Evangile de ce jour (Matthieu 2, 13-15, 19-23) nous expose ainsi la valeur de la famille dont Jésus enfant aura voulu connaître l’affection et la protection. Cela se constate quand « après le départ des mages » Joseph est avisé en songe par un ange de « fuir en Egypte » et d’y rester jusqu’à nouvel avis, car « Hérode va rechercher l’enfant, pour le faire périr ». Sans attendre, assurant sa responsabilité de père de famille, de nuit, Joseph se lève, prend l’enfant et sa mère, et se retire en Egypte. Sur nouvel avis d’un ange, après la mort d’Hérode, il reviendra en Israël et habitera Nazareth, petite bourgade alors, de Galilée. Il y exercera le métier de charpentier. En ce lieu s’effectuera la vie d’une famille artisanale, humble, sans éclat ni miracle, mais toute entière attachée à l’amour du Seigneur, suivant la loi de Dieu dictée à Moïse.
De cette enfance et jeunesse de Jésus l’Evangile ne marque que la Présentation de Jésus au Temple et sa venue en pèlerinage avec ses parents à l’âge de 12 ans, retrouvé après sa disparition «assis au milieu des maîtres, à les écouter et les interroger ». « le père et la mère de l’enfant étaient étonnés de ce qu’on disait de lui » ; « quant à l’enfant il grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la faveur de Dieu était sur lui » (Luc 2, 40). Ce n’est qu’à l’âge adulte, vers les 30 ans, que Jésus se rendra auprès de Jean Baptiste baptisant sur les bords du Jourdain, et débutera sa mission d’annonce de la Bonne Nouvelle.
Il est bon de souligner que Dieu, Créateur de l’humanité, « à l’image de Dieu, mâle et femelle il les créa, les bénit et leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la » (Genèse 1 , 27-28). Plus que l’homme c’est la famille qui est à l’image de Dieu, de Dieu dont Jésus révèlera qu’il es Amour, en quelque sorte Famille du Père, du Fils, de l’Esprit Saint.
Combien les conseils donnés par Ben Sirac le Sage (1ère lecture) et par St Paul (2ème lecture) sont à prendre au sérieux pour une vie de famille paisible et heureuse. Ne sommes-nous pas trop témoins, à l’heure actuelle, de délinquance juvénile, de pertes du sens de la vie, de suicides de jeunes, pour ne pas voir adopter ces conseils dans toutes les familles dignes de ce nom. L’enfant a besoin de sécurité, du climat d’affection, de tendresse, d’une famille pour grandir sainement, sinon de corps, du moins d’esprit et de cœur.
Comment ne pas regretter l’admission par les Etats, dont le nôtre, de lois de plus en plus permissives et impropres à réaliser la famille selon la volonté du Seigneur. Croyons à l’importance du Christ connu, aimé et adopté dans le cœur des enfants – et des adultes – pour acquérir une force nouvelle à faire le bien. L’éducation religieuse à ce sujet revêt une grande importance. Ne joue-t-elle pas d’ailleurs pour l’unité et l’harmonie de la famille ?
Autorité des parents, respect et obéissance des enfants, soutien des parents âgés, bonheur humain aux limites progressives, tout cela ne peut se vivre vraiment que si, au sein des familles règne l’amour profond et durable, marque première de la Sainte Famille.
Que Jésus, Marie et Joseph obtiennent ainsi à toutes les familles de vivre toujours davantage dans cet amour.
d’abord mon père je vous souhaite de bonne fête de noël en famille et puis dans votre paroisse
message d’amour et de paix
qu’un bébé annonce
voila ce message si extraordinaire
cet évangile si retentissant
mais est ce que nous l’entendons
quand je vois des personnes âgées seules
la misère a notre porte
alors il faut aidez veillez
maman disait
si dieu veut
cette nuit de noël
nous serons chez les clarisses a lavaur
st François avait cette lumière dans son coeur
puissions nous
faire briller cette lumière que l’on appelle la paix de dieu
point de légion d’honneur
point de faste
rien qu’un petit enfant
un si petit enfant