3ème dimanche de l’Avent
Abbé Jean Compazieu | 8 décembre 2008
3ème dimanche de l’Avent –
Comme Jean, être le témoin du Christ
Comme dimanche passé, nous retrouvons Jean le Baptiseur, cette fois présenté par saint Jean, l’évangéliste. Pour celui-ci, Jean (en hébreu, IOHANAN= “Dieu fait grâce”) est surtout un TEMOIN DE JESUS: il le présente ainsi d’emblée en l’insérant dans le fameux Prologue qui ouvre son Evangile:
….Il y eut un homme, envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière,
afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière.
Mais il était là pour lui rendre témoignage…..
Après cette introduction, Jean commence l’histoire de Jésus:
Voici quel fut le témoignage de Jean quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander:
– Qui es-tu ? – – Je ne suis pas le Messie.
– Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Elie ? – – Non !
– Alors es-tu le grand Prophète ? – – Ce n’est pas moi.
– Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyé. Que dis-tu sur toi-même ?
– Je suis la voix qui crie à travers le désert: “Aplanissez le chemin du Seigneur” comme a dit le prophète Isaïe.
Certains envoyés étaient des pharisiens; ils questionnent encore:
– Si tu n’es ni le Messie, ni Elie, ni le Grand Prophète, pourquoi baptistes-tu ?
– Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. C’est lui qui vient derrière moi et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale.”
Tout cela s’est passé à Béthanie de Transjordanie,
à l’endroit où Jean baptisait.
Le lieu de l’action est remarquable: sur l’autre rive du Jourdain, donc hors Israël. C’est là que se sont présentés jadis, lors de l’exode, les esclaves hébreux quittant l’Egypte; là aussi qu’arrivèrent les rescapés de l’exil à Babylone 6 siècles auparavant. En se postant “au-delà”, sur l’autre rive, Jean oblige donc les Juifs à sortir de leur pays, à le rejoindre, puis à y rentrer en plongeant dans les eaux. Il s’agit donc du 3ème passage. Cette fois-ci, on ne revient pas de l’étranger pour entrer en terre sainte: on doit accepter de quitter Israël pour y pénétrer. Démarche symbolique: comment enfin réussir à entrer dans le Royaume de Dieu ?…N’y faut-il qu’un changement de lieu ?…
L’INTERROGATOIRE DU TEMOIN
L’Evangile de Jean – qui au fond constitue un incessant procès contre Jésus- commence donc par une grande scène d’interrogatoire: Jean est mis à la question par les autorités religieuses gardiennes du temple comme plus tard Jésus le sera lui-même devant Caïphe et le Sanhédrin.
En effet c’est par les rites officiels effectués dans le temple de Jérusalem, grâce à des offrandes et des sacrifices d’animaux, que l’on pouvait espérer et obtenir le pardon. De quel droit ce Jean ( connu sans doute comme un fils de prêtre) prétend-il opérer la purification des pèlerins par ce rite d’eau ?…
Jean , très humblement, l’avoue lui-même: il n’est ni le Messie attendu, ni Elie ni le Prophète dont les Ecritures annonçaient la venue à la fin des temps .
Peu importe son identité, son âge, sa formation: il refuse que rien de sa personne attire la moindre attention.
Humilité impressionnante dans notre monde où le culte de la personnalité, l’idolâtrie des vedettes atteint des sommets de vanité !
Jean n’est qu’une VOIX qui reprend le cri que le prophète Isaïe ( le 2ème comme disent les spécialistes) lançait aux exilés judéens en Babylone, en 536 ans avant notre ère: “N’ayez crainte, réjouissez-vous, faites vos bagages et revenez sur votre terre: notre Dieu va vous apparaître et il vous guidera comme un berger son troupeau “( Isaïe 40).
Car pas plus que l’Exode des esclaves, le retour des exilés à Babylone n’a réussi: en dépit des bonnes intentions et de l’enthousiasme des pionniers, Israël n’a cessé de désobéir à son Dieu, il n’a pu réussir à construire une société dont le Décalogue traçait l’idéal. Les rois n’ont pas établi le droit et la justice, les petits et les faibles ont été écrasés par les puissants. Conséquence: les païens ont envahi la terre. Et Rome la prestigieuse écrase le peuple élu d’une poigne de fer, centre d’un empire que rien, semble-t-il, ne pourra ébranler.
Mais Jean est lucide: il sait que lui-même, pas plus qu’Elie ou Isaïe, ne réussira à établir le Royaume de Dieu. Son baptême à lui, le changement de lieu, le pèlerinage en terre sainte, les cérémonies du temple, les bonnes volontés, les paroles des prophètes et des prédicateurs,…pas plus que les programmes politiques, les décisions socio-économiques, les serments et les contrats et les engagements et les sciences…:RIEN NI PERSONNE n’a pu ni ne pourra inaugurer le Règne de Dieu.
SAUF JESUS LE MESSIE…CELUI QUI VIENT DERRIERE JEAN …
LE FILS DE DIEU … LUI SEUL A L’ESPRIT …LUI SEUL PEUT LE DONNER …
LUI SEUL PEUT CHANGER LES CŒURS…
C’EST A LUI QU’IL FAUT SE DONNER …CAR SES PAROLES SONT ESPRIT…
UNE EGLISE INTERPELLEE
Aujourd’hui, en Occident, l’Eglise est à nouveau mise à la question. On l’accuse de vouloir imposer sa puissance, d’arrêter le progrès, d’enrôler les âmes. De quel droit intervient-elle sur la scène publique et interdit-elle des pratiques que l’on estime normales ?…On parle même d’une “chistophobie”, d’une “allergie” à toute parole chrétienne car dans certains milieux il est inacceptable que l’on parle encore de la religion chrétienne.
Pourquoi nous en étonner ? Jésus n’a-t-il pas prévenu ses disciples:
” Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups…Prenez garde aux hommes: ils vous livreront aux tribunaux…” (Matt 10, 16) ” Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous…Tout cela ils le feront à cause de mon Nom”( Jean 15, 18)
Mais St Pierre écrivait: ” Si l’on vous outrage pour le nom du Christ, Heureux êtes-vous !”( 1 Pi 4, 14).
Comme Jean Baptiste, nous sommes des TEMOINS qui avons à rendre compte de notre foi. A son exemple, ne présentons pas une carte de visite chargée de titres ronflants pour nous valoriser : “Eminence…Sa Grandeur…Révérendissime… Ministre extraordinaire…”.
Ne soyons pas une Eglise qui se met en avant, qui table sur ses grandeurs, qui s’appuie sur la force, la fortune et le prestige.
N’être qu’une VOIX humble qui ne défend pas son honneur personnel.
Une VOIX audacieuse qui sans arrêt appelle à préparer le chemin du Seigneur, c’est-à-dire à adopter d’autres pratiques, à changer de comportement.
Une VOIX joyeuse surtout qui annonce la venue du Christ, du Fils qui nous plonge dans sa mort pour que nous soyons pardonnés, qui nous donne son Esprit afin que nous soyons des enfants de Dieu.
La VOIX assurée du témoin qui, devant le tribunal du monde, prie pour que les hommes découvrent CELUI QUI EST AU MILIEU D’ EUX ET QU’ILS NE RECONNAISSENT PAS.
R. D… (Dominicain)
Préparer les chemins du Seigneur,facile à dire,à entendre,mais le mèttre en pratique,c’est autre chose,dans ma paroisse,nous avons été invités,à participer à la célébration pénitentièlle avèc les enfants,m’est revenu une phrase d’évangile,si vous ne changer pas pour devenir comme les petits enfants,jamais vous n’entrer dans le royaume des cieux?pourquoi cètte réflèxion,nous avons chanter un chant que j’aime bien reprendre,je voudrais tant te ressembler,mais c’est si dur,et c’est vrai,combien de fois nous disons nous à l fin de la mèsse dominicale,qui est comme dit prions en Eglise dans un commentaires qui regroupent les commentaires d’évangiles des années,la mèsse ressemble à une réunion de chantier et c’est vrai.combien de fois nous disons nous aller cètte semaine on va changer de comportement,nous sommes en début de l’année liturgique,et bientot civil,on se dit je prends des bonnes résolutions,mais est ce que l’on s’y tient,essayons une bonne fois pour toute de préparer les chemins du Seigneur et essahyons de tenir nos engagement,n’oublions pas que le Seigneur est la il faut veiller.