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Homélie du 21ème dimanche du temps ordinaire

Abbé Jean Compazieu | 13 août 2011

Qui est Jésus pour nous ?

Textes bibliques : Lire

Jésus a longuement cheminé avec ses disciples. Il leur a beaucoup parlé du Royaume des cieux. Il a guéri des malades, rencontré de nombreuses personnes. Et aujourd’hui, nous le voyons d’abord demander l’opinion des autres : que dit-on de moi autour de vous ? Les avis sont partagés : pour les uns, c’est Jean Baptiste revenu à la vie. Pour d’autres, c’est Elie dont on attendait le retour, ou encore Jérémie, l’ancien prophète contestataire et contesté. Aujourd’hui, beaucoup reconnaissent en Jésus une personnalité hors du commun. Il a marqué l’histoire du monde d’une manière exceptionnelle. Mais de plus en plus, le nom de Jésus n’évoque plus rien. Beaucoup n’ont jamais entendu parler de lui.

Vient ensuite une deuxième question de Jésus : “Pour vous, qui suis-je ?” Nous pouvons imaginer le silence gêné des disciples. Heureusement, il y a Pierre qui est toujours très spontané : “Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.” En écoutant cette réponse, nous ne devons pas oublier que Matthieu a écrit son évangile 30 ou 40 années après les faits. La réponse de Pierre est celle de la communauté chrétienne après la Pentecôte. Pierre ne voyait pas si loin quand il répondait à Jésus. C’est Dieu qui lui a fait la grâce de saisir progressivement quelque chose du mystère de Jésus. Pierre a vécu des expériences fortes : il y a eu l’événement de la multiplication des pains, la tempête apaisée, de nombreuses guérisons. Il en a été profondément marqué. Aujourd’hui, il est proclamé heureux parce qu’il a reçu la lumière de la foi.

Dans le même langage, Jésus s’adresse à chacun de nous aujourd’hui : Qui suis-je pour vous ? Quelle est votre profession de foi. Il ne s’agit pas de réciter une réponse apprise au catéchisme ou trouvée dans un livre. Le plus important c’est de nous demander quelle place il tient dans notre vie. Est-il vraiment au centre de tout ce qui est important pour nous ? Est-il notre chemin, notre vérité et notre vie ? Qu’en est-il de notre bonheur de croire ? De plus en plus, nous trouvons des témoignages de gens dont la vie a été bouleversée par une rencontre avec lui. Autrefois, ils étaient très loin de la foi. Puis un jour, ils ont découvert son amour qui dépasse tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Pour eux, c’est quelque chose d’extraordinaire.

Pour Pierre, reconnaître en Jésus le Messie équivaut à un engagement à sa suite. Un jour, il a dit : “A qui irions-nous, tu as les paroles de la Vie éternelle” (Jn 6, 68). Cet engagement n’est pas à sens unique : le Seigneur s’est engagé envers Pierre : “Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise.” Remarquons bien qu’il ne dit pas : “Je bâtirai l’Eglise”. Nous entendons parfois des gens qui disent : “J’ai mal à mon Eglise.” Non, ce n’est pas “notre” Eglise mais celle de Jésus. Il affirme même que la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. C’est donc un appel à l’espérance. Le Christ vainqueur de la mort et du péché est toujours présent et agissant dans son Eglise.

Certains n’y croient plus car ils n’acceptent pas ce qui s’est passé tout au long de l’histoire de l’Eglise. Et pourtant, Jésus y a toujours été bien présent et agissant. Quand nous voyons une maison en construction, nous ne jugeons pas sur le désordre du chantier. Nous entrevoyons ce qu’elle sera quand la construction sera terminée. Il en est de même pour ce chantier permanent qu’est l’Eglise de Jésus Christ. Il y a des conflits, des divisions, des violences, des scandales. Mais Jésus nous assure que le mal n’aura pas le dernier mot. Un jour, il disparaîtra définitivement. Ce mal qui nous accable, le Christ  veut le porter avec nous. C’est dans cette espérance que nous nous engageons comme Pierre et ses compagnons à la suite du Christ ressuscité.

Si le Seigneur nous appelle à sa suite c’est pour nous embaucher à son chantier. Il compte sur nous pour témoigner de l’espérance qui nous anime. Il nous envoie vers les autres, vers tous ceux qui souffrent à cause du chômage, de l’exclusion, la violence, tous ceux pour qui la vie n’a plus aucun sens parce qu’ils se sentent inutiles. C’est dans ce monde-là que nous avons à témoigner de la foi qui nous anime. Mais au bout du compte, nous découvrons qu’il nous précède dans le cœur de ceux qu’il met sur notre route. Nous ne devons pas bâtir sans lui. Nous ne sommes pas à notre compte. Le Seigneur est présent avec nous, tous les jours et jusqu’à la fin du monde. Si nous croyons vraiment en lui, nous ne nous laisserons pas aller au découragement. Nous croirons à l’avenir de l’Eglise et à l’avenir de l’homme aimé de Dieu.

En ce dimanche, nous te rendons grâce, Seigneur, pour le don de la foi. Merci de venir à nous dans le mystère de l’Eucharistie. En te faisant nourriture, tu entretiens en nous la vie divine. Fais-nous vivre notre condition humaine en véritables fils du Père. Amen

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Mots clés
Eglise, foi, Jésus, Pierre
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« Assomption de la Vierge Marie Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire »

4 commentaires pour “Homélie du 21ème dimanche du temps ordinaire”

  1. père jean ndolo mobenza, capucin dit :
    14 août 2011 à 21:09

    Bonjour Père Jean, quand je lis vos textes, je suis toujours satisfait à double niveau: d’abord pour moi-même, ils répondent à mes interrogations, préoccupations..; puis ils m’inspirent pour la préparation de ma propre homélie du dimanche. Je vous en remercie et prie Dieu qu’il vous accorde santé et continue de vous inspirer

  2. Père Rapaël D dit :
    16 août 2011 à 6:59

    L’EGLISE QUE JESUS BÂTIT SUR PIERRE

    La scène de ce jour marque, dit-on habituellement, le milieu du récit de l’évangile de Matthieu (et aussi de Marc et Luc). Depuis longtemps déjà, Jésus circule en proclamant que Dieu va venir établir son règne et qu’il faut donc tout de suite se convertir. Les Béatitudes et le Sermon sur la montagne ont précisé en quoi consistait ce changement de vie qui permet d’entrer dans ce mystérieux Royaume.
    Après son passage en Phénicie et la rencontre de la Cananéenne, Jésus entreprend un nouveau voyage, cette fois vers le nord, dans une jolie région verdoyante, aux pieds du massif de l’Hermon, là où jaillissent les diverses sources du fleuve Jourdain.
    Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe.
    Depuis plusieurs années, le roi Philippe (un des fils d’Hérode) y avait entrepris de construire une grande ville qu’il dénomma Césarée en l’honneur de l’empereur romain Tibère. Jésus et les siens y découvrent à nouveau les splendeurs de la civilisation dite gréco-romaine: édifices magnifiques, statues aux dieux et déesses, stades, théâtres, gymnases, réseau routier, commerce florissant (la ville est un carrefour sur la route Tyr-Damas). Quelle beauté ! Quelle richesse ! Quel luxe !
    Et il demandait à ses disciples: “ Le fils de l’homme, qui est-il d’après les gens ?”. Ils répondirent: “ Pour les uns, il est Jean-Baptiste; pour d’autres Elie; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes”. “Et vous, dit Jésus, que dites-vous ? pour vous qui suis-je ?”

    Jésus se donne souvent ce nom ambigu qui peut simplement désigner un homme plein de faiblesse (Ez 2, 1), mais aussi le Juge glorieux de la fin des temps “dont la royauté ne passera pas et ne sera jamais détruite” (Daniel 7, 13) . Qui donc est-il vraiment ce jeune paysan galiléen ? Annonciateur du Royaume et guérisseur stupéfiant, était-il le Messie promis par les Ecritures ? Offrant le pardon des péchés, enfraignant les règles du shabbat, auteur de prodiges bizarres, n’était-il pas au contraire possédé du diable, comme l’affirmaient les pharisiens (9, 34) ? Même ses disciples s’interrogeaient à son sujet et le pauvre Jean-Baptiste en était venu à douter de lui ! Que dit-on dans les villages ? Que Jésus serait un “prophète”, un nouvel envoyé de Dieu dans la ligne des anciens prophètes: quelqu’un qui vient rappeler les volontés de Dieu. Réponse insuffisante.
    D’ailleurs, à propos de Jésus, on ne peut se contenter de rapporter des opinions (“ mes parents m’ont appris…Mr le curé affirme que…”). Chacun doit réfléchir, parvenir à une idée personnelle et l’exprimer en public. Car l’identité de Jésus touche l’identité de tout homme.

    LA CONFESSION DE PIERRE

    En parcourant son évangile, on voit que Matthieu tient, plus que les autres, à souligner la fonction de Pierre: ici il ajoute un dialogue…qui pose beaucoup de problèmes !!
    Prenant la parole, Simon-Pierre déclara: “ Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant” .
    Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara: “ Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas: ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux”.

    Marc et Luc font seulement dire à Pierre: “ Tu es le Christ de Dieu” – en hébreu le Messie, càd. beaucoup plus qu’un prophète comme les autres. Mais l’évangile n’est pas un compte-rendu précis, un livre d’histoire au sens moderne de restitution aussi exacte que possible du passé. Matthieu veut marquer fortement la place et la fonction de Pierre: aussi lui attribue-t-il déjà, comme par anticipation, la confession d’après Pâques: Jésus est ressuscité. On ne peut se contenter de voir en lui le Messie: il a avec Dieu une relation spéciale, unique, il est son Fils et il s’adresse à lui comme “MON PERE”.
    Cette profession de foi ne peut être le résultat d’un raisonnement humain: il s’agit d’une “apocalypse”, d’une révélation par Dieu lui-même et qui comble l’homme de bonheur. Jésus s’était exlamé: “Je te loue, Père, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits” (11, 25).
    Dieu n’est pas un despote arbitraire et il n’offre pas à certains des privilèges qu’il accorde à d’autres: sa parole est dite à tous, mais de fait les spécialistes des lois, ceux qui réduisent la religion à des règlements ne parviennent pas à comprendre. Dieu fait homme ? Impossible ! Par contre les gens simples, eux, accueillent la Parole et ils se rendent bien compte qu’ils n’ont pas inventé ni mérité cette conviction, qu’elle n’est pas le fruit de leurs efforts intellectuels ou moraux. C’est un don. La foi est grâce.

    JESUS VA FAIRE SON EGLISE
    Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise;
    et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle.
    Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux: tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux”.

    Simple pêcheur sur le lac de Galilée, du nom de Simon, il avait été appelé le premier par Jésus qui l’avait placé en tête de la liste des 12 Apôtres (4, 18; 10, 2), le dénommant Pierre – en hébreu KEPHAS (ce qui est très proche de CAÏPHE, le grand prêtre qui condamnera Jésus).
    Et Jésus dévoile son projet qui, curieusement, n’est dit qu’ici dans les 4 évangiles: “Bâtir mon Eglise”. Dans l’Ancien Testament, YHWH, par le don de sa Loi, avait voulu faire du peuple d’Israël une ASSEMBLEE : qahal, en hébreu, traduit en grec par “synagoguè” – synagogue. Les premiers chrétiens, eux, adoptèrent l’autre mot grec pour réunion: EKKLESIA – en français EGLISE- (ek-kaleo: appeler hors de).
    Au contraire des rois tout fiers de construire, à leur nom, des cités de marbre et de pierres inéluctablement promises à la destruction, Jésus affirme qu’il va édifier une communauté faite de fils et de filles d’homme. A partir du premier, Simon, les membres seront “des pierres vivantes” qui, assemblées et unies dans leurs différences ethniques et culturelles, s’élèveront dans une EGLISE qui non seulement narguera l’usure des temps mais dans laquelle la mort sera vaincue. En effet, par la foi au Ressuscité, les croyants “seront appelés hors de” l’abîme de la mort: l’Eglise de Jésus ne se compose que de Vivants pour toujours. C’est là l’oeuvre de Jésus: c’est lui, lui seul, qui bâtit, édifie: nous, les croyants, il nous suffit – mais quel dur labeur ! – d’écouter la Parole, de nous laisser “ajuster” ensemble afin de laisser se développer l’Eglise, “Corps du Christ”.
    Les scribes juifs du temps étaient chargés d’interpréter les lois, d’enseigner ce qui était permis et défendu: on appelait cela “le pouvoir des clefs” mais ce système rigide et légaliste écrasait sous le poids des observances (23, 13). Désormais Pierre – sur base de sa confession de foi, et non par arbitraire – décidera de l’interprétation autorisée: elle sera avalisée dans le Royaume. Mais qu’il n’accumule pas les prescriptions ! Qu’il n’empêche pas les gens d’entrer ! Selon Jn 20, 23, ce pouvoir est celui du pardon des péchés.

    CONSIGNE DE SILENCE

    Jésus poursuit en s’adressant à tout le groupe:
    Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie.

    Le peuple attendant toujours des interventions divines fulgurantes, l’écrasement des ennemis, l’indépendance nationale, le bonheur pour tous, il valait mieux ne pas répandre cette révélation qui prêtait à des méprises dangereuses (Messie guerrier; insurrection armée).
    Jésus en effet va proposer une voie messianique totalement inattendue et scandaleuse: le passage par la croix – ce sera la suite de l’épisode dimanche prochain.

    CONCLUSION

    Chrétiens, nous aussi, nous vivons au sein d’un nouveau monde aux découvertes extraordinaires: quelle beauté ! quelle puissance !…Mais la question reste posée: que dit-on de Jésus ? Osons-nous exprimer notre conviction ? Ou soupçonnons-nous que la modernité éteint la foi ?

    Cet évangile important nous place devant un des gros problèmes oecuméniques. Le pape est-il le successeur de Pierre, avec les pouvoirs donnés – position des catholiques – ? Ou la parole de Jésus s’adressait-elle à Pierre uniquement – position des Réformateurs- ? Hélas en effet, Pierre (de fondation) est devenu pape, “pierre d’achoppement”. Jean-Paul II avait demandé pardon pour les abus de la papauté et appelé au dialogue avec tous les frères chrétiens (cf. ci-dessous)

    Quel est le rapport entre “Royaume de Dieu” et “Eglise de Jésus” ?

    Lire le magnifique passage de la 1ère lettre de Pierre 2, 4-10

    Raphaël D

  3. Père Jean Mourdon dit :
    16 août 2011 à 7:55

    Nous sommes au courant. Aujourd’hui, à Madrid en Espagne, notre Pape Benoît XVI célèbre l’Eucharistie en présence d’une foule impressionnante dont la majorité est formée de jeunes venus de nombreuses nations pour le rassemblement des J.M.J. Ces JMJ ont été créées, inaugurées et lancées par un autre Pape, Jean Paul II, qui a su leur donner un éclat particulier, auquel les jeunes, non seulement chrétiens, ont participé avec enthousiasme. C’est un évènement de l’Eglise catholique et sa réussite se vit avec la présence du Pape qui s’y montre « pasteur du troupeau », comme gouverneur de l’Eglise.

    Ce jour c’est justement aussi avec le Pape, le premier institué par Jésus Christ, que l’Evangile (Mtt. 16, 13-20) nous redonne un épisode de la vie de Jésus, celui où il interroge ses disciples sur ce qu’on pense de lui : « le Fils de l’Homme, qui est-il ? » Jean Baptiste, Elie, Jérémie ou l’un des prophètes ! « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Simon-Pierre répond : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ». Choisi déjà par Jésus pour porter le nom de Pierre (Jean 1, 42) il le confirme en quelque sorte : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise », une Eglise que la mort n’atteindra pas et dont Pierre, en recevant « les clefs du Royaume des cieux » portera les clefs dans l’Eglise destinée à conduire l’humanité au Royaume de Dieu.

    Comment ne pas nous interroger nous-mêmes sur la valeur du ministère de Pierre ?

    En 1ère lecture le prophète Isaïe rapporte la « Parole du Seigneur » : il va chasser le gouverneur Shebna pour le remplacer par Eliakim qui sera « un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda ». Il « recevra « la clef de la maison de David », se chargeant d’ouvrir et de fermer. Il sera stable et « comme un trône de gloire pour la maison de son père ». Tout cela est à décrypter en vue du futur Messie, mais n’y aurait-il pas également une application à Simon-Pierre et à tous ceux qui tiendront les clefs du Royaume des cieux ? la stabilité du ministère papal et sa fonction de veiller sur l’authenticité de la foi au Seigneur ?

    St Paul (2ème lecture) relève : « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! » avec des « décisions insondables », des « chemins impénétrables ». S’ils ne sont pas les seuls à éclairer la Parole de Dieu, il est aisé de reconnaître la part considérable et souvent lumineuse des encycliques des Papes et des commentaires concernant foi et raison. Jean Paul II et Benoît XVI, tout près de nous, en sont de vivants exemples.

    « Toi, le Dieu fidèle, poursuis ton œuvre d’amour » nous a fait chanter le Psaume. « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce », pour « ton amour et ta vérité » ; « tu fis grandir en mon âme la force ». Il le fait par Jésus, individuellement, et pour l’Eglise en son ensemble. « Tout est de lui, et par lui, et pour lui ». C’est le devenir d’un monde nouveau !

    Entrons dans ce chemin d’amour que nous trace le Seigneur. Laissons pénétrer en nos cœurs l’Esprit d’amour. Vivons-en tout particulièrement pour aimer en vérité les pauvres, les petits, les malades, les souffrants de solitude, de sans emploi, les séparés, les prisonniers. Que se lèvent nombreux et généreux parmi ces jeunes des JMJ des artisans de paix, de vérité, d’unité, des disciples tout donnés à Jésus et son Evangile.

    Marie saura nous en obtenir … si nous la prions avec foi !

  4. Kerit.be dit :
    17 août 2011 à 17:22

    Shebna, le maître du palais du roi Ézéchias, est destitué au bénéfice d’Élyaqim. C’est une disgrâce comme il s’en rencontre à toutes les cours de tous les époques. Ce qui doit retenir notre attention, ce sont les paroles d’investiture adressées au nouveau haut fonctionnaire : « Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera ; s’il ferme, personne n’ouvrira. » Jésus, à Césarée de Philippe, reprend la même image pour confier à Pierre le pouvoir des clés : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

    Plus qu’un porteur de clés, qu’un concierge religieux, Pierre est d’abord un homme clé. IL est lui-même une clé. Il a d’ailleurs vu des portes s’ouvrir toutes seules devant lui, sans qu’il eût à sortir un trousseau: l’ange et lui, « franchirent un premier poste de garde, puis un second, et parvinrent à la porte de fer qui donne sur la ville. D’elle-même, elle s’ouvrit devant eux » (Actes 12, 10). Pierre doit attendre, un peu plus loin dans ce récit, qu’on lui ouvre la porte : « Il frappa à la porte d’entrée, et une jeune servante nommée Rhodè s’avança pour répondre. Ayant bien reconnu la voix de Pierre, elle en fut si joyeuse qu’au lieu d’ouvrir la porte, elle rentra en courant et annonça que Pierre était là devant la porte.» (Actes 12, 13-14.)

    Rien ne sert d’avoir des clefs, si l’on n’est pas capable d’ouvrir, si l’on n’a pas, soi-même, une certaine capacité d’ouverture. Pierre est celui qui ouvre. L’Eglise doit être celle qui ouvre. Celle qui éveille les esprits à l’intelligence du mystère de Dieu, les cœurs à l’accueil de la tendresse de Dieu, celle qui dégage les portes de l’espérance et du pardon. Celle qui, de ses mains fragiles, livre passage à l’illimité de l’Amour trinitaire. Passons nous-mêmes en Dieu et nous deviendrons des passeurs.

    « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » En confessant le Christ, Pierre invite le monde entier à entrer dans sa foi. Mais il lui faudra passer par l’épreuve de sa fragilité, pour perdre l’illusion de propre solidité. : « Moi, je ne succomberai jamais ! » (Matthieu 26, 33). Il devra, au-delà des larmes de son reniement, redire humblement son amour : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime » (Jean 21, 17.) Alors, et alors seulement, il saura affermir ses frères et leur ouvrir « la profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu » (2e lecture). L’abbé Pierre disait : «Lorsque nous arriverons à la fin de notre vie, on ne nous demandera pas si nous avons été croyants, mais si nous avons été crédibles»

    « Toi, Seigneur, qui as ouvert les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, donne-nous aujourd’hui la seule clé qui nous manque : celle qui ne verrouille pas, mais libère. Et nous ouvrirons à tous les hommes les portes du Royaume. »

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