Homélie du 5ème dimanche du Carême
Abbé Jean Compazieu | 17 mars 2012“Nous voudrions voir Jésus”
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Tout au long de ce Carême, nous entendons la Parole de Dieu qui ne cesse de nous appeler à revenir vers lui. Avec la première lecture, nous découvrons qu’il a fait alliance avec son peuple. Mais ce dernier n’a pas respecté le contrat. Il a préféré faire confiance à d’autres divinités ou même à sa propre force. En se détournant de son Dieu, il rejette sa protection ; il court à sa perte. Ce texte est toujours d’actualité. Il nous renvoie à notre vie et à celle de notre monde. La tentation est grande de se tourner vers d’autres dieux qui s’appellent argent, recherche du pouvoir, désir de posséder toujours plus. Mais le prophète continue à nous renvoyer à l’essentiel : le Seigneur mettra sa loi au fond de nous-mêmes. C’est en nous tournant vers lui que nous trouverons le vrai bonheur.
Or voilà que dans l’évangile de ce dimanche, nous voyons cette promesse en train de se réaliser. Quelques grecs venus à Jérusalem vont trouver Philippe pour lui dire : Nous voudrions voir Jésus. Ce dernier va le dire à André et tous deux vont le dire à Jésus. Ces Grecs, ce sont des étrangers. A travers eux, c’est toute l’humanité qui s’exprime. Elle dit sa soif de l’essentiel. Comme Philippe et André, nous venons à Jésus pour lui présenter tous ces hommes et femmes en quête de vérité. C’est cela qui doit orienter notre prière.
“Nous voudrions voir Jésus.” Nous voudrions voir celui qui parle comme aucun homme ne l’a jamais fait, celui qui a “les parole de la Vie Eternelle”. Un jour, à Nazareth, il a annoncé qu’il est venu apporter la bonne nouvelle aux petits, aux pauvres et aux exclus. En lisant les évangiles, nous voyons également qu’il fait miséricorde aux pécheurs. Avec lui, le chemin du salut est ouvert à tous. Lui-même nous dit qu’il n’est pas venu pour juger le monde mais pour le sauver. Pour nous comme pour ces grecs, l’important c’est de venir à lui. Il est toujours là pour nous accueillir et nous redire son amour.
“Nous voudrions voir Jésus.” Cette demande c’est aussi celle de notre monde égaré dans les guerres et les violences de toutes sortes. Nous assistons à des conflits qui n’en finissent pas de durcir les cœurs et de semer l’inimitié. C’est au nom de tous ces hommes, femmes et enfants que nous nous tournons fers le Seigneur. Leur quête d’espérance c’est aussi la nôtre. Nous allons à Jésus pour espérer ce qui semble impossible aujourd’hui. Nous avons besoin de quelqu’un qui nous aide à sortir de la logique de la rancune et de la haine. Lui seul peut nous apprendre à aimer comme lui et à pardonner. Lui seul peut nous délier du mal. Alors oui, cela vaut la peine d’aller à sa rencontre.
Nous avons pu être déconcertés par la réponse de Jésus à cette demande : “Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.” En réalité, ces paroles rapportent la pleine réponse aux Grecs : ils veulent voir Jésus ; or voilà qu’il leur montre quelqu’un qui donne sa vie par amour, quelqu’un qui veut être le grain pour donner beaucoup de fruit. Et il explique : “quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.” Il accepte d’être élevé sur la croix pour attirer tous les hommes et les élever vers le Père.
La lettre aux Hébreux nous dit précisément que Jésus ressuscité est l’intermédiaire parfait qui nous mène vers Dieu. La mort de Jésus était une offrande parfaite pour nous entrainer vers lui : “Il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du Salut éternel.” En présentant à Dieu sa prière, Jésus montre que sa souffrance n’est pas subie mais offerte à Dieu pour le salut de tous les hommes. Comme les grecs dont nous parle l’évangile de ce dimanche, nous allons à Jésus car ses paroles sont celles de la Vie Eternelle.
Nous qui sommes venus dans cette église, nous sommes de ceux qui voudraient voir Jésus. Oui, mais nous ne pouvons pas aller à lui sans les autres. En ce 5ème dimanche du Carême, le CCFD Terre solidaire nous montre les petits, les pauvres, les affamés. Chaque année, nous sommes invités à soutenir les projets des partenaires qui cherchent à sortir leur peuple de la misère. Ils donnent de leur temps et de leur énergie pour construire un monde plus juste et plus solidaire. Ils témoignent ainsi d’un amour plus fort que la haine. “Nous voudrions voir Jésus” ; oui d’accord, mais en nous rappelant qu’il nous renvoie vers les autres. Il nous invite à nous détacher de cette vie pour la donner à Dieu et aux autres. Etre chrétien, c’est suivre Jésus sur le chemin de l’amour et du don de soi.
En ce jour, nous te prions Seigneur : Fais-nous découvrir le bonheur qu’il y a à donner sa vie pour ceux qu’on aime. Transforme notre cœur et notre esprit pour que triomphe dans nos vies le désir de te suivre jusqu’au bout. Amen
Sources : Revues liturgiques Signes et Feu Nouveau, plaquette du CCFD, La parole de Dieu chaque jour de 2012 (Vincenzo Paglia)
Chaque matin, je me tourne vers Dieu et en ce temps de Carême, je prie davantage mon chapelet et j’écoute des enseignements sur RADIO ESPERANCE.
J’ai besoin du Seigneur : il me garde en bonne santé mentale et physique car ses commandements sont purs et font du bien.
Seigneur, aide-moi à divulguer ta parole aux miens. Mais avant tout, que je sois corps et âme à leur service.
Je n’oublie pas mon don au CCFD.
BON CAREME A TOUS.
Christiane
”SEIGNEUR, OÙ IRIONS NOUS ? , TU AS LES PAROLES DE LA VIE ÉTERNELLE”.
Oui Seigneur , apprends nous à te découvrir chaque jour dans les plus petits, les oubliés, les personnes en détresse , sans oublier ceux et celles qui ne te connaissent pas ou qui ne veulent rien savoir de ton enseignement .
Seigneur , tu dois devenir et demeurer notre premier choix !
Bonne Semaine !
Guy
excellent merci beaucoup.
Bravo pour cette belle piste d’homélie toute simple. Je manquait d’idées pour mon homélie et voilà que j’ai découvert votre site. Cette réflexion me permet de mieux voir Jésus et mieux le faire voir à mes paroissiens paroissiennes.
Merci de m’éclairer,
Laurent Paré, ptre.
le texte de ce Dimanche me permet de comprendre que nous devons mourir pour les autres et c’est le moment de se demander en ce temps de carême ou en sommes nous dans le don total de soi? et combien de fois je suis mort pour l’autre car pour nous il s’agit pas forcement d’une mort physique que Dieu nous aide à y réfléchir