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1er dimanche de l’Avent

Abbé Jean Compazieu | 24 novembre 2012

 

Nous attendons ta venue, Seigneur…
 
Textes bibliques : Lire
 
Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent. L’Avent, c’est l’avènement, la venue de Jésus. Cette période nous prépare à bien vivre Noël. Ce jour-là, nous fêterons dans la joie la naissance et la venue du Christ sauveur. Mais les textes de ce dimanche nous orientent plus loin. Ce Jésus dont nous allons fêter la naissance est aussi celui qui reviendra. Ce jour-là, il mènera l’histoire des hommes à son terme. Ce sera un événement heureux. Les lectures de ce dimanche sont un appel à l’espérance. Notre Dieu est un Dieu fidèle “à sa promesse de bonheur”.

 
Cette bonne nouvelle nous rejoint dans un monde traversé par l’angoisse. Le prophète Jérémie s’adresse à un peuple qui souffre de la défaite et de la misère. Il lui annonce un avenir merveilleux. Notre Dieu est le Dieu sauveur et libérateur. Il est celui qui a vu la misère de son peuple, pas seulement la misère matérielle mais aussi la misère morale. Il invite les pécheurs à retrouver la bonne route vers lui. Il a un faible pour les plus humbles et les plus fragiles. Il veille spécialement sur eux. Cette bonne nouvelle se réalise spécialement en Jésus. Avec lui c’est le Royaume de Dieu qui est là.
 
Les autres lectures nous parlent bien plus de la seconde venue de Jésus. S’adressant aux Thessaloniciens, Paul les invite à s’y préparer. Ce jour-là, le Seigneur reviendra, accompagné de tous les anges et de tous les saints pour manifester à tous la venue du monde nouveau de Dieu. Nous sommes tous invités à nous y préparer activement. L’apôtre Paul nous supplie de nous conduire en conséquence. Il nous recommande de rechercher “une sainteté sans reproche devant Dieu le Père”. Au jour de notre baptême, nous nous sommes engagés sur les sentiers de la foi. Il n’est plus question de s’arrêter. Il nous faut sans cesse “croître et abonder dans l’amour”.
 
Nous n’avons donc pas à nous contenter d’un “programme minimum”. L’évangile nous appelle à une vraie conversion du cœur. Il nous faut repartir chaque jour à la découverte des nouvelles exigences du Christ. Il est toujours devant nous pour nous inviter à vaincre les records de la veille dans le domaine de l’amour fraternel : “Faites de nouveaux progrès” nous dit saint Paul. Comme lui, il nous faut “oublier le chemin déjà parcouru et courir vers le but” (Phil 3. 14). Ce but, c’est le Christ, c’est son Royaume de justice, de paix et d’amour.
 
Dans l’évangile, Saint Luc nous dit que “Jésus parlait à ses disciples de sa venue”. Il ne s’agit pas pour lui de revenir comme avant. C’est en ressuscité qu’il va venir et qu’il continue à venir. Par sa mort et sa résurrection, il nous ouvre le monde divin ; il nous offre la vie divine. Il va venir pour nous faire entrer dans le Royaume de Dieu. Il ne vient pas établir un nouveau Royaume terrestre. Lui-même nous a prévenus : “Mon Royaume n’est pas de ce monde”. C’est ce que nous rappelait la fête du Christ Roi de l’univers dimanche dernier. Jésus est un roi “Berger de toute humanité”. Il porte sur chacun un regard rempli de sa tendresse et de son amour.
 
Aujourd’hui, Jésus nous invite à “lever la tête”. Il ne nous demande pas de surveiller l’horizon. Le plus important c’est que nous restions sur nos gardes pour ne pas être surpris. Le jour du Fils de l’Homme s’abattra “soudain comme un filet”. Si nous voulons aller à la rencontre du Seigneur, des précautions s’imposent : la vigilance et la prière. Si nous suivons cette consigne, nous ne seront pas trouvés distraits ou endormis. Le croyant doit aussi être un “espérant”. Il doit témoigner aux yeux de tous que la venue du Seigneur ne peut être qu’une bonne nouvelle. Elle seule est capable de nous renouveler radicalement.
 
En venant ici dans cette église, nous avons choisi de nous retrouver loin de l’agitation commerciale qui se manifeste à l’approche de Noël. Nous le voyons bien : les publicités nous proposent chaque jour “un Noël de rêve”. En ce temps de l’Avent, la Parole de Dieu nous interpelle : “Ne laissez pas vos cœurs s’appesantir dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie”. L’Evangile nous appelle à vivre chaque jour de manière généreuse dans l’amour. Cela ne sera possible que si nous sommes unis au cœur de Jésus, lui qui est rempli d’un amour universel. C’est ainsi que Noël nous fera entrer dans une grande joie. 
 
Sur ce chemin de l’Avent, le Seigneur est là. Il se fait notre compagnon de route et notre nourriture. Il est Celui qui nous annonce notre délivrance. C’est pour cette raison qu’il nous recommande de rester éveillés et de prier. Chaque matin est une retrouvaille de Jésus Christ et de son Evangile. On reprend la résolution d’être attentifs à Dieu, à notre tâche et aux personnes que nous allons rencontrer. Et surtout, ne lâchons jamais la prière. Grâce à elle, à la fin de notre vie et à la fin des temps, nous serons jugés dignes de paraître debout devant le Fils de l’homme.
 
Oui, Seigneur, fais-nous connaître ce bonheur de tenir debout en ta présence, l’espérance chevillée au cœur et à l’esprit. Amen
 
Sources : Revues Signes et Feu Nouveau, lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), Un Rendez-vous d’amour (Sève), Homélies pour l’année C (A Brunot)
 
Assemblée dominicale animée par des laïcs : Lire sur le blog du diacre Michel Houyoux
 
Célébrations pénitentielles : Lire et proposer la vôtre
 

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avent, esperance, noël, Prière
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7 commentaires pour “1er dimanche de l’Avent”

  1. marie jose boubehira dit :
    25 novembre 2012 à 0:51

    Mon coeur se réjouit de cette période “annonciatrice de Ta Venue Mon Jésus”.
    Que par les belles homélies du Père Jean,qui nous permettent de comprendre simplement les Evangiles,nous T’Acceuillons Jésus dans l’Amour et dans Ta Paix.Amen.Alleluia.

  2. Côrôtchê Lesage dit :
    26 novembre 2012 à 10:52

    La venue du Christ notre Seigneur pauvre mais roi est pour notre petite âme une invitation à tendre vers les biens du ciel .

  3. MIchel Houyoux dit :
    26 novembre 2012 à 19:37

    Redressez-vous et relevez la tête
    Aujourd’hui, ce texte de l’évangile nous invite à nous redresser et à entrer dans le combat pour préparer la venue du Seigneur. Cet aujourd’hui ne reçoit sa signification profonde qu’en fonction du futur, de l’avenir, de l’attente de la venue de Jésus Christ, le  Fils de Dieu : n’est-ce pas là l’essentiel ?
    Ce combat que nous avons à mener c’est celui de la justice et de l’amour : “Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu’ainsi il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec tous les saints” (extrait de la première lettre de l’apôtre Paul aux Thessaloniciens)
    Dans ce combat, Jésus est un éclaireur et il nous invite à agir. Regardez en haut, levez vos têtes. Ne restez pas sous le joug de l’affliction car votre délivrance est proche (Lc 21,28 )
    Progressez dans un amour mutuel,  progressez dans un amour communautaire qui se prolongera en amour universel  qui soit au même niveau que celui que l’apôtre Paul a porté à tous (deuxième lecture) : telle est l’attitude que nous devrions avoir si nous voulons efficacement préparer la venue du Seigneur.
     La vigilance et la prière sont les deux grands moyens d’échapper aux dangers de la dernière épreuve et de subsister en présence de Jésus  : “Restez éveillés et priez en tout temps” (Lc 21,36) Cet appel nous fait  penser au reproche qu’il fit à ses apôtres au Jardin des oliviers, la veille de sa passion : “Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi.”
    “Rester éveillés” nous fait entrer  dans le mystère du Fils de Dieu qui vient vers nous et nous attachera à sa personne. L’espérance chrétienne s’appuie sur une relation avec une personne, celle de Jésus et met, comme Lui, une confiance totale en Dieu.
    Toute personne qui ne connaît pas Dieu, tout en pouvant avoir de multiples espérances, est dans le fond sans espérance, sans la grande espérance qui soutient toute l’existence ( Ep 2, 12). Notre espérance, qui résiste malgré toutes les désillusions, c’est  seulement Dieu qui nous a aimés et qui nous aime toujours  jusqu’à ce que tout soit accompli : “Et baissant la tête, il rendit l’esprit.” (Jn 19, 30b).
    Quiconque  est touché par l’Amour commence à comprendre ce qui sera précisément la vie dans toute sa plénitude : la vie dans le sens véritable est une relation. Et la vie dans sa totalité est relation avec Dieu qui est la source de la vie. Si nous sommes en relation avec Dieu qui ne meurt pas, qui est Lui-même la Vie et l’Amour, alors nous vivons pleinement.
    En résumé, le message profond des textes retenus  pour cette messe du premier dimanche de l’Avent est un appel pressant à demeurer en relation avec Dieu qui ne meurt pas, qui est Lui-Même la Vie et l’Amour. C’est cela “rester éveillés et prier en tout temps”. Ainsi nous sommes pour toujours dans la “Vie”. Chaque Eucharistie nous y plonge totalement en nous associant par les signes du Pain et du Vin à  Jésus-Christ, le Fils bien-Aimé du Père, vivant éternellement avec le Père et l’Esprit Saint.
    Amen.
    Michel Houyoux, diacre permanent
     

  4. Père Raphaël D dit :
    26 novembre 2012 à 22:13

    1er dimanche de l’Avent – année C – 2 décembre 2012 – Evangile de Luc 21, 25-36

     

    L’HISTOIRE A-T-ELLE UN SENS ?

     

    Nous commençons aujourd’hui une nouvelle année liturgique qui sera éclairée par l’évangile selon saint Luc.

    Sur la grille de départ, la première chose qu’il importe de savoir, c’est le but, la destination : où le temps nous emmène-t-il ? L’histoire serait-elle un cycle sans cesse recommencé, rythmé par l’éternel retour des saisons ? Nous offrirait-elle platement de nouvelles opportunités de jouir d’un amas de choses ? Nous conduirait-elle dans un nirvana où tout se dissout dans le grand Tout ?  Serait-elle une course suicidaire à l’abîme, une glissade absurde vers le néant ?  L’évangile inaugural, extrait de l’ultime enseignement de Jésus à ses disciples, nous révèle notre horizon et nous enseigne par conséquent l’attitude qu’il nous convient de prendre.

     

    Jésus parlait à ses disciples de sa venue : «  Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. ALORS ON VERRA LE FILS DE L’HOMME VENIR dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche….. »

     

    Naguère il était de bon ton de se moquer de la bible qui parlait d’un commencement  et de  la fin du monde, mythes, disait-on, pour esprits retardataires. Or aujourd’hui les sciences affirment bien l’explosion inaugurale d’où est issu le cosmos (le big bang) et elles annoncent, avec la même assurance, l’extinction du soleil et la disparition de l’univers (rassurons-nous : pas avant quelques milliards d’années).

    Jésus n’est ni un savant qui nous offre des connaissances ni un voyant qui cherche à nous terroriser.  Prophète authentique, évoquant les catastrophes sidérales, il en parle comme de SIGNES. Sachez, dit-il, comprendre les perturbations et les calamités : au cœur de vos détresses, réalisez que vous ne vivez pas dans un univers stable et définitivement clos. Ces malheurs doivent vous remettre devant la fragilité des choses, l’impermanence des réalités qui paraissent les plus éternelles. Les catastrophes sont certes terrifiantes mais elles sont comme des failles qui vous permettent d’entrevoir la Vie qui survient à travers la mort.

    Les sciences peuvent bien parler de « la fin du monde » : les disciples qui savent lire « les signes » croient qu’ils vont à la rencontre de Quelqu’un : le Sauveur Jésus.

    En effet, le pauvre Galiléen condamné et exécuté un certain vendredi à Jérusalem est apparu SEIGNEUR GLORIEUX ET VIVANT à ses disciples. Leur épouvante a viré en émerveillement, leur tristesse en joie, leurs ténèbres en lumière. De même tous les disciples traverseront des nuits, s’abîmeront dans les tempêtes des souffrances mais ils verront Jésus venir dans la lumière de l’amour vainqueur. Car de même qu’il s’identifiait au « Serviteur souffrant », homme défiguré, affreux à voir, abandonné de tous mais dont Dieu promettait la réussite et l’élévation glorieuse (Isaïe 52,13), Jésus savait tout autant qu’il était aussi le mystérieux Fils de l’homme prophétisé par Daniel. Dans une vision apocalyptique, celui-ci avait annoncé qu’après la succession des empires basés sur l’usage de la violence et donc représentés par des monstres, viendrait enfin un royaume humain.

     

    « Et voici qu’avec les nuées du ciel venait comme un FILS D’HOMME : il arriva près de Dieu et il lui fut donné souveraineté, gloire et majesté : les gens de tous peuples, nations et langues le servent. Sa royauté ne sera jamais détruite «  (Daniel 7, 13)

     

    Les manifestations de l’ébranlement cosmique devront donc être, pour les croyants, les SIGNES non que le monde va sauter, mais que Jésus vient comme FILS DE L’HOMME glorieux à qui Dieu remet son Royaume de splendeur. Les secousses de l’univers seront, pour les  fidèles, le signal pour « se redresser et relever la tête car VOTRE REDEMPTION APPROCHE ». L’accouchement est douleur mais essentiellement libération.

     

    COMPORTEMENT NECESSAIRE.

     

    Cette finalité de notre histoire ne nous épargne pas l’appréhension et la crainte, elle ne nous jette pas dans des élucubrations et des pronostics – car la date et l’heure, personne ne les connaît-, et elle nous interdit de nous perdre dans une quête effrénée des plaisirs (Mangeons et buvons car demain nous mourrons). Jésus nous donne la bonne attitude à avoir.

    « Tenez-vous sur vos gardes de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie et que ce Jour-là ne tombe sur vous à l’improviste.

    Comme un filet, il s’abattra sur tous les hommes de la terre….. ».

     

    De même que la destination commande le choix d’un chemin, de même qu’une compétition sportive oblige à l’observance des règles, ainsi l’eschatologie, c.à.d. la révélation des fins dernières, appelle à une morale, à un comportement. Il faut se décider sur le champ sans remettre à plus tard une conversion aléatoire puisque le Jour surviendra subitement. Le 12.12.12……ou ?…………ou le 1.1 de l’an 245.678.999 ???

    L’oubli de cette échéance peut, dit Jésus, nous faire tomber dans trois tentations : les déviances sexuelles, les excès alcooliques, les soucis obsédants quant aux nécessités de la vie. Déjà la parabole du semeur nous avait alerté sur ce dernier danger : si les paroles de Jésus sur le Royaume sont comme des graines jetées par un semeur, certaines tombent sur le chemin durci et disparaissent ; d’autres dans la pierraille se dessèchent ; d’autres dans des buissons épineux qui les étouffent. Et l’évangile expliquait : « Ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui entendent et qui, du fait des soucis, des richesses et des plaisirs de la vie, sont étouffés en cours de route et n’arrivent pas à maturité » (8, 14). Il est normal de se préoccuper du nécessaire, d’avoir besoin d’argent, de goûter aux jouissances de la vie mais attention que notre « cœur » ne se laisse envahir par l’obsession, la frénésie de l’achat (Matth 6, 25-33 : « Ne vous inquiétez pas…. »). N’est-ce pas là la tentation majeure d’une société « dite de consommation » ? Si l’on vous entraîne à « baisser les yeux » sur des étals combles et des publicités racoleuses : « Levez les yeux ».

     

    REMEDES POUR TENIR BON

     

    « Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l’homme ».

     

    La vie peut être une suite monotone de journées identiques ; elle peut être désespérée tant les malheurs sont immenses ; elle peut s’étourdir dans des divertissements insensés, s’enfuir dans les paradis artificiels de l’alcool et de la drogue, s’évader dans la nostalgie du passé perdu ou s’épouvanter à la perspective des catastrophes apocalyptiques.

    Jésus nous enseigne la seule attitude raisonnable : L’EVEIL et la PRIERE.

    Non bien sûr l’insomnie inquiète et les baratins bigots. Mais autant que possible, reprendre toujours conscience de l’enjeu majeur. La vie humaine sera jugée : ce qui veut dire qu’elle a une valeur personnelle unique, que toutes les décisions ne se valent pas, que chacun a des responsabilités, que l’endormissement nous est interdit. La prière est conscientisation, appel de notre fragilité, recours à une force divine : «  Père, ne nous laisse pas tomber en tentation mais délivre-nous du Mal ».

    Nous ne comparaîtrons pas devant notre conscience qui nous accable de reproches, ni face à un juge tenant un compte implacable de nos fautes mais devant « le Fils de l’homme ». Comment donc aurions-nous peur puisqu’il s’agit de ce même Jésus qui courait vers la brebis perdue, qui accueillait l’enfant prodigue, qui « est venu chercher et sauver ce qui est perdu » (19, 10) et qui en a donné la preuve suprême en donnant sa vie pour le pardon des pécheurs ? Sa croix est notre sentence libératrice.

     

    Connaître le prix de la vie, la valeur unique de chaque instant,

    ne pas subir un destin mais participer à une histoire qui a un but donc une signification,

    recevoir l’Evangile non comme un récit passé mais comme lumière du présent et Bonne Nouvelle de l’avenir,

    nous retrouver chaque dimanche pour surmonter nos peurs, accueillir le Fils de l’homme s’offrant comme notre hostie partagée afin que nous vivions déjà la communion du ciel.

    En ce 1er jour de l’année chrétienne, tout l’essentiel nous est dit.

     

    Le 1er janvier, nous lancerons un banal « Bonne année » : aujourd’hui nous nous disons : « EN AVENT ! »

    Oui EN AVANT pour dire aux hommes qu’ils ne vivent pas en vain, que rien n’est jamais totalement perdu et qu’il est toujours urgent de lâcher les armes et de se réconcilier.

    Le témoignage vital à donner dans un monde en crise est celui de l’ESPERANCE. « REDRESSEZ-VOUS »

     

    Raphaël D

  5. Père Jean Mourdon dit :
    27 novembre 2012 à 9:18

                      1er Dimanche – Avent 2012 – 2 décembre

    Nous voilà donc, et le mot Avent le souligne, avec une Venue nouvelle : celle d’une année liturgique débutée avec ce dimanche, surtout centrée sur Jésus Christ, que Noël fera resplendir. Oui, Jésus est déjà venu mais une venue nouvelle à la fin des temps est rappelée. Notons que sa venue s’effectue encore continuellement pour chacun avec un cœur ouvert à sa présence.

    La 1ère lecture du prophète Jérémie (vers 626 ?), sans nommer Jésus Christ, l’annonce cependant comme Messie, « Germe de justice » qui exercera dans le pays (Israël, mais aussi l’univers) le droit et la justice ». Bien auparavant elle était signalée dans l’action confiée par le Père à son Fils : sauver l’humanité pécheresse. Le choix d’Abraham et avec lui sa famille, un peuple, une nation, se rapportent aussi au Messie.

    Plus explicite l’Evangile (Luc 21, 25-29. 34-36) où Jésus lui-même annonce sa venue à ses disciples. Il s’agit là de sa venue à la fin du monde. En novembre elle a déjà été évoquée avec des signes effrayants qui se produiraient, répétés ce jour où « les puissances des cieux seront ébranlées » Redit aussi, ce qui soulève notre espérance, sa venue glorieuse, « grande puissance et grande gloire ». Nous pourrons y être associés : « redressez-vous et relevez la tête car votre rédemption approche »

    Jésus en profite pour formuler une importante recommandation : « tenez-vous sur vos gardes … évitez débauches, ivrognerie, soucis de la vie » ; « restez éveillés et priez en tout temps ». Sa venue n’est pas datée et peut tomber « à l’improviste » Il sera bon de paraître « debout devant le Fils de l’homme » ; résumons : un cœur rempli d’amour !

    Le Psaume 24 nous a fait chanter : « Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers toi, mon Dieu ». Il indique : « par ta vérité, enseigne-moi » ; « montre aux pécheurs le chemin » (pécheurs, nous le sommes !) ; « les voies du Seigneur sont amour et vérité » : Qui pourrait s’en exclure ? Quelle nation pourrait y contrevenir ?

    St Paul (2ème lecture) nous donne, comme aux Thessaloniciens, des recettes de préparation à la venue de Jésus, qu’elle soit actuelle, ou en vue du jugement dernier. « Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant » ; « une sainteté sans reproches »

    « Faites donc de nouveaux progrès ». Nous sommes bien conscients qu’en amour à son image nous n’avons jamais fini de croître. La lecture des lettres de St Paul est une mine de renseignements à ce sujet.

    Agissons en sorte que le temps de l’Avent nous conduise à Noël « débordants d’amour » et prions avec confiance Marie. Elle nous aidera à accueillir son fils, Fils de l’homme et Fils de Dieu, comme Sauveur du monde et donateur du bonheur éternel.

  6. Kerit.be dit :
    29 novembre 2012 à 20:27

    En ce premier dimanche de la nouvelle année liturgique, Jésus nous parle de signes dans le soleil, la lune  ou les étoiles. L’Apocalypse est une manière symbolique de parler du cataclysme collectif de l’humanité abîmée par l’orgueil et l’égoïsme, et du bouleversement personnel qui nous saisit  lorsque frappe le malheur.

    Dans  l’antiquité, les astres étaient d’effrayantes divinités qu’on cherchait à se concilier. À Israël, tenté de leur rendre un culte, les prophètes avaient déclaré que ces pseudo-divinités s’effondreraient minablement.  Mais quelles sont nos idoles à nous ? Pas tellement les astres. Plutôt les biens et les plaisirs de ce monde, certes bons en soi, mais dont la recherche désordonnée finit par en mirages décevants. Le seul bien véritable, le seul vrai bonheur, c’est Dieu. Ce n’est pas d’avoir quelque chose qui importe, mais d’être avec Quelqu’un.

    L’Apocalypse peut être aussi la séparation cruelle d’avec l’être aimé. Le poète anglais W.H. Auden l’exprime à sa manière :

    « …Je croyais que l’amour jamais ne finirait, j’avais tort.
    Que les étoiles se retirent, qu’on les balaye,
    Démonte la lune et le soleil,
    Vide l’océan, arrache la forêt,
    Car rien de bon ne peut advenir désormais. »

    Tant il est vrai que lorsque l’être aimé disparaît, emporté par la maladie ou par un autre amour, tout à coup, c’est le cataclysme. La vie n’a soudain plus de sens. Même entouré d’amis, il nous faut affronter seul notre propre apocalypse intérieure.

    Cependant, apocalypse signifie d’abord « révélation ». L’Apocalypse de Dieu n’est qu’une parole d’espérance : «  Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche ». Si au cœur de ces apocalypses humaines nous n’avons pas laissé notre cœur « s’alourdir dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie » (évangile), si nous avons su rester en éveil et avons nourri en notre cœur l’attente d’une vie meilleure toujours possible, si nous avons prié « en tout temps », si nous avons pratiqué ce que recommande l’apôtre Paul : « Que le Seigneur, vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant » (2e lecture) », si nous avons persévéré à croire en la vie plus forte que la mort, comme le prophète Jérémie qui ose promettre « le droit et la justice » (1e lecture) au moment où la ville de Jérusalem est détruite et sa population déportée vers Babylone, alors nous n’avons rien à craindre.

    Alors l’Apocalypse devient Bonne Nouvelle. Elle fait déjà pressentir comment, au grand jour du salut, les astres de la création nouvelle s’allumeront, comment le soleil de justice ne manquera pas de se lever, comment celui « qui montre aux pécheurs le chemin » est « le Dieu qui me sauve » (Psaume 24).

    Entrons dans l’espérance, dans la confiance totale en Celui qui nous donne de nous redresser, de relever la tête. Restons éveillés et prions !

    Les homélies sur kerit.be

  7. Assass dit :
    1 décembre 2012 à 8:32

    LE TEMPS DE L’AVENT
     
    Je ne pense pas  que le terme Avent serait devancé le temps prévu, Non. Mais  Avent  “adventus”, avènement. A l’origine c’est le concept grec “parousia”(parousia)  employé dans l’Église des premiers siècles et traduit en latin par “adventus”. On emploie de ce concept (grec ou latin) en soi présente un double sens dépendant du discours que nous voulons designer, la venue du Christ parmi des hommes à la fois pour l’avènement de sa naissance et  de son avènement glorieux à la fin des temps. Puis ce mot a été utilisé pour désigner le temps liturgique qui précède la Fête de Noël. C’est un temps de grâce, de pénitence et de conversion que les chrétiens observent fidèlement pour préparer dignement l’avènement du Seigneur à Noel.  Toutefois, nous ne devons pas faire fit de la recommandation faite par le Seigneur « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que notre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie… »
    Et donc Noël est fait non seulement du matériel, sapins, décorations, cadeaux, bonne repas, retrouvaille en famille… Mais aussi et surtout une préparation intérieure et de manière permanente.
    Bonne dévotion
    Que Dieu nous bénisse tous
    PAIX ET BIEN
    Fr. Kevin Eusèbe ofm

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