Homélie du 2ème dimanche de l’Avent (8 décembre 2013)
Abbé Jean Compazieu | 30 novembre 2013
Messagers du Seigneur
Textes bibliques : Lire Ecouter
La bonne nouvelle de ce 2ème dimanche de l’Avent c’est que Dieu a un immense désir de nous sauver. Il ne se contente pas de nous appeler de loin. Il envoie des messagers qui sont ses proches. Ces messagers de Dieu ont pour mission d’annoncer le Christ. Tout au long de ce temps de l’Avent, nous sommes invités à accueillir sa parole et à nous laisser transformer par elle. Le Seigneur attend de nous une réponse qui soit à la hauteur de l’amour passionné qu’il nous porte.
Isaïe (1ère lecture) s’adresse à un peuple qui vit une situation difficile. La population a souffert de la guerre avec les pays voisins. Elle a été humiliée et fragilisée par plusieurs défaites. Mais pour Dieu, rien n’est jamais définitivement perdu. Au nom de sa foi, le prophète réagit. Pour lui, le seul véritable roi c’est Dieu. Il part de presque rien pour faire surgir de l’inattendu. Isaïe nous parle de la “souche de Jessé”. Cette souche, c’est l’image de la désolation et de la mort. La Maison de David a été anéantie au moment de la destruction du temple. Mais Dieu gouverne le monde de manière imprévue. De cette souche morte, va naître un rejeton. Il assurera la paix au peuple mais aussi à l’humanité entière.
Ces paroles d’Isaïe nous rejoignent dans notre monde d’aujourd’hui. De nombreux chrétiens souffrent de la persécution. Le 20ème siècle a connu un grand nombre de martyrs. Et cela continue aujourd’hui. D’autres souffrent de l’indifférence dans laquelle ils baignent. La foi des chrétiens est tournée en dérision. Mais nous ne devons pas craindre cette dictature du relativisme et de la sécularisation. Rien ne peut étouffer le désir de Dieu qui est inscrit dans le cœur de l’homme” disait Saint Augustin. C’est sur lui que nous devons nous appuyer pour construire notre vie.
Dans sa Lettre aux Romains (2ème lecture), saint Paul nous invite à faire un pas de plus. Il rappelle aux chrétiens quels comportements ils doivent avoir en réponse à l’initiative gratuite de Dieu en Jésus Christ. Il insiste sur trois impératifs fondamentaux : méditer les Ecritures, vivre dans l’unité et pratiquer l’accueil mutuel. Cette unité n’est pas à construire autour de nos idées ou de nos certitudes mais autour de Dieu. Pour servir cette unité voulue par Jésus, il importe que nous sachions nous accueillir les uns les autres comme lui-même a accueilli tous les hommes. Cet appel nous rejoint dans nos foyers, nos groupes, nos rassemblements. Nous ne serons vraiment crédibles que si nous sommes accueillants à la manière du Christ.
L’Evangile nous parle d’un autre messager de Dieu. Il s’agit de Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament, celui qui a directement annoncé la venue du Messie. Sa prédication se passe dans le désert de Judée. Quand on va en pèlerinage en Terre Sainte, c’est par là qu’on commence. Le désert c’est le lieu de la conversion. La question n’est pas d’aller dans le désert de la Judée ni celui du Sahara. Aller au désert c’est une manière de dire qu’on veut se retirer loin des bruits du monde et des sollicitations publicitaires. On choisit de se dépouiller de toute chose superficielle pour ne retenir que l’essentiel.
C’est là dans le désert que Jean Baptiste intervient pour prêcher. Comme les prophètes qui l’ont précédé, il a un double langage : il est doux et encourageant pour les humbles, dur et menaçant pour les orgueilleux. Il ne s’en prend pas à des personnes ni à des catégories de personnes. Son but c’est de rejoindre chacun dans ce qu’il vit : rassurer les petits et réveiller ceux qui se croient arrivés. Il veut attirer leur attention sur des comportements. Quand il les appelle “engeances de vipères”, c’est pour les mettre en garde. Il veut leur montrer qu’ils sont de la même race que le tentateur du paradis terrestre. Ce temps de l’Avent nous invite à revenir à l’Evangile. C’est là que nous apprenons à regarder le monde avec le regard de Dieu, un regard plein d’amour et d’espérance.
“Produisez un fruit qui exprime votre conversion” nous dit encore Jean Baptiste. Prier tous les jours et aller à la messe c’est bien. C’est même indispensable. Mais les fruits que Dieu attend de nous, c’est aussi le respect des autres, c’est le partage avec celui qui a faim et froid, c’est aussi le courage de pardonner à celui qui nous a blessé ; c’est aussi lutter contre tout ce qui détruit une personne, un groupe ou une société. On nous parle parfois des armes de destruction massive. C’est vrai qu’elles existent et elles font mal. Mais celles qui anéantissent le plus notre monde, c’est l’égoïsme, l’indifférence, l’injustice sociale, les scandales financiers qui plongent les plus pauvres dans la misère. Préparer la venue du Seigneur dans notre vie et notre monde, cela passe par des gestes d’accueil, de partage et de réconciliation.
C’est dans ces gestes d’amour et de partage que nous reconnaissons la présence et l’action de l’Esprit Saint. Ils sont le signe que Dieu est déjà parmi nous. Nous aussi, nous sommes invités à l’accueillir et à accueillir tous nos frères. En ce jour, Jean Baptiste nous oriente vers Celui qui doit baptiser dans l’Esprit Saint et le feu. Par ce baptême, il nous donne une force extraordinaire de renouvellement et de recréation capable de saisir les plus grands pécheurs pour en faire des saints. Ce feu dont parle l’évangile c’est celui de l’amour qui est en Dieu.
En te suivant, Seigneur Jésus, nous sommes plongés dans l’amour de Dieu. C’est mieux que les sacrifices de l’ancienne alliance. Que cette Eucharistie nous permette de partager ce bonheur avec tous ceux qui nous entourent. AMEN
Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse – Saisons bibliques 1 – L’intelligence des Ecritures (Marie Noëlle Thabut) – missel communautaire – Semainier chrétien
Certains envois se perdent dans la nature et me reviennent. Cela vient du fait que les adresses mail sont souvent mal orthographiées ; un point, une lettre ou un tiret qui manquent, ça change tout. Pensez aussi à ajouter mon adresse mail à votre liste de contacts jean(sigle arobase)dimancheprochain.org
Salut, je ne vous reçois plus. Voyez moi la situation. Merci et bon temps de carême
BON TEMPS DE L’AVENT A TOUS! Vivons l’attente du Seigneur dans l’espérance et la prières!
Merci, mais le Carême c’est pour un peu plus tard. Nous entrons dans le teps de l’Avent. Bon temps de l’Avent
Bonjour pére,
je vous suis maintenant depuis bien lus de quatre années et je dois dire que je tire entiere satisfaction des méditations et des messages que vous nous proposez chaquez dimanche.Je suis prêtre du sénégal ayant exercé plusieus années en paroisse et aujourd’hui je me retrouve à la caritas pour continuer mon apostolat aupres des cibles vulnerables; c est pourquoi je tenais à vous exprimer une fois de plus gratitude et reconnaissanc”e pour toutes ces meditations et particulierement ce clin d ‘oeil imanquable en direction des politiques, des plus nantis pour prendre en compte le pauvre et l’orphelin , la veuve et le misereux !merci et bon temps de l avent.
C’est ce monsieur qui voulait se débarrasser d’un sac d’immondices et qui l’avait jeté dans une source d’eau très claire et très pure, croyant que tout serait lavé, rendu à neuf. Horreur, c’est l’eau qui fut polluée, à jamais perdue.
Ce n’est pas dans l’eau que nous devons jeter nos détritus, mais dans le feu. Prenez le même sac d’immondices et jetez-le dans le feu. Même les choses les plus sales, les plus laides vont devenir lumière et chaleur.
Il y a bien deux chemins possibles pour nous convertir : Jean et Jésus disent, tous les deux, la même chose : “Convertissez-vous” (voir Marc 1,14-15)
Mais Jean est dans le désert, c’est-à-dire à l’extérieur de la vie de tous les jours. Avec lui, les gens essaient de se purifier, d’enlever de la surface ce qui les rend sales. C’est la première conversion.
Mais ce n’est qu’un premier pas. Jean Baptise en signe de conversion, il nous parle aussi d’une autre transformation, celle que Jésus apporte. Car, en même temps qu’il baptise, Jean annonce que celui qui vient après lui nous plongera dans le feu.
Jésus ne fait plus venir les gens au désert. Il va les rejoindre dans ce qu’ils vivent, dans leurs souffrances, dans leurs maladies, dans leurs révoltes… Jésus ne vise pas l’extérieur. Il nous invite à rentrer au plus profond de nous-mêmes. C’est là que doit se vivre la conversion.
Le premier travail de ce temps de l’avent, c’est de nous rendre présents à nous-mêmes, de revenir au centre de nous-mêmes. C’est là que le Seigneur vient nous rencontrer.
Et pour quoi faire? Pour nous plonger dans le feu. Cela pourrait être effrayant. Ce ne l’est pas si nous voyons que ce feu est le feu de l’amour, le feu de l’Esprit-Saint, l’amour qui unit Jésus à son Père.
Jésus nous invite donc à vivre, au plus profond de nous-mêmes, ce que lui-même vit avec son Père. Un amour qui brûle tout.
Quand nous jetons un morceau de bois humide dans le feu, cela commence par faire du bruit et de la fumée. C’est seulement après, quand le feu a pénétré dans le bois, que jaillit la flamme, la lumière et la chaleur.
Avec nous et Dieu, c’est la même chose. Lorsque nous laissons Dieu agir dans notre cœur, lorsque nous laissons l’amour nous travailler, lorsque nous laissons la générosité nous envahir et nous pousser dehors, cela commence souvent dans le bruit, la fumée et les larmes aux yeux.
Parce qu’il y a en nous de fortes résistances. Notre “moi, moi, moi” n’a pas du tout envie de se laisser déloger sans protester. Il veut rester au centre, occuper toute la place. Alors il fait obstruction.
La conversion nous apparaît, dans un premier temps, comme quelque chose de pénible, de fatiguant, quelque chose d’un peu triste, comme une cognée qui frappe un arbre et commence à l’abattre…
Et pourtant, c’est notre libération qui commence. Bientôt jaillira la flamme et la joie que nous découvrirons à nous donner, à tout donner sans compter, la joie sera plus forte que tout.
Bonjour à tous ceux qui lisent et méditent ces textes et merci à ceux qui y travaillent. Il m’arrive aussi de proposer ces textes pour l’office des lectures à ma communauté, toujours appréciés. Le désert pour y avoir vécu longtemps en missionnaire, est un lieu terrible mais si prenant que l’on ne peut l’oublier ! alors que Jean-Baptiste qui nous le propose nous aide à y rester pour mieux entrer à Bethléem après.
2ème dimanche de l’AVENT – année A – 8 décembre 2013 – Evangile de Matthieu 3, 1-12
LE TÉMOIN NÉCESSAIRE ET À DÉPASSER
Les premiers chrétiens rencontraient d’autres communautés qui affirmaient que c’était Jean-Baptiste qui était le Messie : Jésus n’avait-il pas été son disciple, baptisé par son maître ? C’est pourquoi, comme les 4 évangiles, l’année liturgique commence avec la présentation de cet immense personnage qui s’efface pour montrer comment Jésus accomplit et dépasse l’ancien testament.
LA CONVERSION, 3ème EXODE
En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe : « A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route » (Isaïe 40, 3)
Jean portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui, et
ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Jadis, Dieu, par l’intermédiaire de Moïse, avait dit aux Hébreux esclaves en Egypte : « SORTEZ ! » et l’aventure d’Israël avait commencé avec l’Exode. Mais, arrivé sur sa terre, le peuple n’avait pas vécu selon la Loi de son Dieu et finalement il avait été déporté à Babylone.
Là-bas, pris de pitié, Dieu avait à nouveau décidé de libérer son peuple et un prophète avait proclamé la Bonne Nouvelle d’un nouvel Exode : « Préparez la route… »…on rentre au pays (Is 40, 1). Hélas, même scénario : Perses, puis Grecs puis Romains avaient écrasé et occupé le pays.
La grandeur du prophète JEAN est qu’il a mission d’annoncer le 3ème et dernier Exode : il ne s’agit plus d’un changement de lieu ni de l’investiture d’un meilleur roi car Dieu lui-même veut instaurer son Règne de la libération définitive. Pour cela une condition : la CONVERSION, remise en question du comportement de la personne, retournement.
En même temps Jean se présente sous l’accoutrement du prophète Elie (2 Rois 1,8) dont l’ultime prophète des Ecritures, Malachie, annonçait la venue pour la fin des temps (Mal 3, 23)
Aujourd’hui encore ne rêvons pas d’un bonheur qui viendrait par un changement de pays, de lieu ou de condition et qui serait assuré par un nouveau leader, une nouvelle idéologie. Reconnaissons nos esclavages, forcés…ou voulus. Chacun reçoit l’injonction salvatrice : CHANGE…MODIFIE TES IDEES, TES PROJETS, TES COMPORTEMENTS…DESIRE SORTIR DE TON ESCLAVAGE.
En sommes-nous capables ?… Pas sûr !! Le Baptiste lui-même, on le verra, va en douter.
UN RITE DOIT PROVOQUER DES ACTES.
Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, il leur dit :
« Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion, et n’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père’, car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
La promesse lancée par Jean se répand dans tout le territoire et les foules, assoiffées d’indépendance, affluent pour écouter le prophète. Parmi elles, des laïcs (pharisiens) et des prêtres (sadducéens), de bons croyants secoués par la prédication : chacun reconnaît ses fautes et accepte d’être plongé et baptisé par Jean dans les eaux du Jourdain.
Mais Jean n’est pas dupe : un rite bien effectué et une confession pieuse ne suffisent pas s’ils ne sont pas suivis par une mise en pratique, par une vie nouvelle, par des actes. Se targuer d’être Juif – ou chrétien -, de faire partie du peuple de Dieu, d’avoir des ancêtres prestigieux ne suffit pas. La parole doit provoquer des actes, des fruits.
Et il s’agit d’aller vite car la fin du monde approche, dit Jean, Dieu vient et il hachera dans toute stérilité, il précipitera au feu de la damnation les vies infécondes.
LIMITES DE JEAN : IL FAUT UN AUTRE, DIFFERENT.
Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas. »
Jean, qui avait sans doute commencé sa mission avec enthousiasme, doit hélas déchanter : les gens viennent, avouent leurs péchés, demandent à être purifiés dans les eaux…mais sans effets marquants. La parole prophétique échoue à changer les volontés. Le rite ne parvient pas à enlever le péché, obstacle majeur pour une existence renouvelée.
Alors Jean ajoute à sa prédication : moi, je ne suis qu’un préparateur, un maître, un sage dont la parole se heurte à une inertie incurable. Mais UN AUTRE VA VENIR APRES MOI. Il ne dira pas autre chose, il ne sera pas plus éloquent mais avec lui on va passer à un autre monde de sorte qu’il y a un abîme entre lui et moi et je ne suis même pas digne d’être son esclave.
Au plus profond de la personne, dans le cœur, dans notre esprit humain si résistant à la grâce, Jésus « qui vient derrière Jean », instillera un esprit nouveau, l’Esprit même de Dieu car c’est sur sa croix qu’il enlèvera notre péché. Outre la connaissance des messages de Dieu, il donnera la force intérieure nécessaire afin de pouvoir les mettre en pratique. La conversion, qui semblait désespérément impossible à la suite de la force du mal enraciné en nous, sera à notre portée : quiconque s’y livrera réussira – enfin – son 3ème et dernier Exode. Il sortira de l’absurde, du désespoir, de la vanité ou du mépris de soi ; il ne se limitera plus à se plaindre de l’état de la société, de la pesanteur de l’Eglise ; il s’avancera en personne sur les chemins de la Miséricorde de son Seigneur.
Mais Jean se trompe : il croit que son successeur va provoquer la fin du monde, la déflagration finale. Or ce n’est pas l’heure de la moisson mais des semailles : Jésus lancera une Parole porteuse de la flamme de l’Esprit dans les cœurs qui voudront bien l’accueillir. Il y aura beaucoup d’échecs car l’Esprit divin ne nous change pas de façon automatique et Dieu qui nous a créés sans nous ne veut pas nous sauver sans nous. Le Royaume de Dieu s’ouvrira, le feu de la Pentecôte brûlera les cœurs qui se livreront à l’amour et ainsi Christ et croyants, ensemble, pourront de concert édifier le Royaume dans le déroulement d’une histoire chaotique.
Oui, alors, un jour, après bien des combats, des souffrances et des agonies, ce sera la fin, l’heure de la moisson. L’Exode définitif, la sortie de l’esclavage du mal, sera accompli.
VERS NOËL
Nous ne rencontrons jamais Jésus directement : il y a toujours à l’origine quelqu’un qui nous a parlé de lui, qui a rendu témoignage à son Evangile. Jean-Baptiste reste le type, le modèle du « précurseur » qui, sur le seuil de la liberté, nous exhorte à la conversion, nous appelle à avouer notre faiblesse, à désirer la purification, à traduire les rites en actes concrets.
Mais surtout Jean montre Jésus ; ainsi le prêtre, la maman, la catéchiste doivent s’effacer pour montrer « celui qui vient après eux ». De même l’Eglise dénonce le mal, appelle à avouer le péché, et à désirer la purification.. Mais qu’elle n’oublie pas que l’essentiel de sa mission réside dans la suite : sans relâche tourner le regard et l’attention vers l’Unique, le Seul, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde et permet d’entrer dans le Royaume.
L’Avent n’a de sens que par son terme : Noël. Mais pour être vrai, Noël exige un Avent de conversion, d’attente, de désir, de joyeuse impatience.
Raphaël D, dominicain
merci pour votre information du salut!Je suis pretre au Rwanda et votre predication me touche bien! Salut
Deux thèmes s’entrelacent dans les textes bibliques de ce 2ème dimanche de l’Avent : l’espérance et la conversion. Voyons plutôt.
Espérance
La lecture du prophète Isaïe, nous parle de lendemain, d’avenir, d’une espérance inouïe. En puissantes images poétiques, le prophète nous parle d’un monde nouveau où «le loup habitera avec l’agneau et le léopard couchera avec le chevreau » (Isaïe 11), un monde sans violence, sans haine, sans injustice, une terre d’amitié et de fraternité. Isaïe anticipait les éblouissantes images du dernier livre de la Bible : «Voici la demeure de Dieu parmi les hommes. Il aura sa demeure avec eux; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux ; de mort, il n’y en aura plus; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé » (Apocalypse 21, 3-4).
Notre aujourd’hui, si douloureux ou terne puisse-t-il être, n’est pas dernier mot de tout. Il y a toujours devant nous un avenir de bonheur. Et cet avenir est irrévocable Il n’est pas seulement une promesse, mais il est déjà-là ! Secrètement, il mûri, comme le grain enfoui sous la neige et qui porte déjà en lui le printemps. Ou, pour employer une belle image de Didier Decoin, le Mauvais est déjà vaincu, et les épreuves qui nous frappent sont comme les ondes, venues du fond du cosmos, d’étoiles déjà mortes et vaincues.
Oui un amour vient à nos devants, il nous précède, plus, il est déjà là ! Cet amour est Quelqu’un qui s’est déjà donné à nous, qui se donne à nous. Quelqu’un qui se donne à nous pour toujours !
Oui, il est venu, et nous allons bientôt faire mémoire de sa naissance : Noël ! Oui, nous avons pu le prendre dans nos bras, nous avons pu le suivre sur notre route humaine. Il nous a lavé les pieds, et nous l’avons vu mourir d’Amour sur la croix. Il est ressuscité ! Il nous a donné sa Paix, cette Paix qu’il est lui-même, cette Paix qui est notre avenir, cette Paix d’Eternité. Il nous a dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ! » (Matthieu 28)
Entendez-le : Il est là au seuil de notre cœur : «Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3, 20)
Conversion
Mais pour faire naître ce rêve de Dieu et pour apporter notre part à la réalisation de cette espérance, Jean Baptiste nous rappelle que nous avons besoin de conversion. Il nous invite à changer commencer à vivre ce rêve de paix et d’amour dans vos vies de tous les jours : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Matthieu 3, 2)
Se convertir, c’est d’abord vivre l’accueil de Dieu dans la prière du cœur. Se convertir c’est savoir s’arrêter, pour simplement être là, à faire silence. Se laisser aimer et aimer en retour. « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jean 14,23). C’est devenir des hommes et des femmes qui en tout temps attendent et ouvrent la porte de leur cœur à Celui qui ne cesse de venir. C’est creuser en nous l’attente pour devenir, dans le Fils Unique qui est venu parmi nous, filles et fils du Père !
Et puis se convertir, c’est tout autant entendre et vivre de la parole de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres. » C’est être vraiment des hommes et des femmes de l’Avent en aimant en tout temps nos frères et nos sœurs. C’est mettre en pratique ce conseil de saint Paul dans la seconde lecture de ce dimanche : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis » (Romains 15, 7).
C’est en nous accueillant et en nous entraidant les uns les autres, que rendons présent Noël, que nous continuons et que nous accomplissons son Incarnation pour le salut de tous. Nous devançons le printemps qui vient en faisant ce que nous avons à faire, dans l’amour, en hommes déjà ressuscités !
Rentrons à la maison avec le beau rêve de Dieu dans le cœur et demandons-nous ce qui peut être changé dans notre vie de tous les jours pour que ce rêve soit plus présent dans nos familles, dans notre voisinage, dans nos lieux de travail. Bon Avent !
Les homélies sur kerit.be
“…CONVERTISSEZ-VOUS…” Si le premier dimanche avait définit l’Avent comme un temps fort pendant lequel nous sommes appelés à veiller. Le deuxième dimanche, quant à lui, avec Jean-Baptiste, définit l’Avent comme un temps de conversion.”…CONVERTISSEZ-VOUS…” ce verbe est d’ailleurs conjugué au temps présent de l’indicatif pour déterminer l’urgence et l’importance de la conversion dans la vie chrétienne. La conversion doit etre un travail actuel et constant, on ne peut l’utiliser pour soi-meme ou pour d’autres ni au passé ni au futur. On doit toujours le dire au présent pour se rassurer qu’on veille, on se prépare à accueillir le christ qui va naitre le jour de Noel. Par ces mots qui vont auréoler mon homélie de ce deuxime dimanche de l’Avent. Bonne période de l’Avent à tous
Mon temps de l’Avent a deux Theologie
1 Le theologie de l’incarnation
2 La theologie d’eschatologie
Je suis désolé. Votre message était parti dans les indésirables. Tout est dit dans votre résumé :la venue de Jésus dans notre monde et Jésus qui reviendra
Je vous souhaite un bon Noël