Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 30 janvier 2015
Dimanche de la santé
Textes bibliques : Lire
Les textes liturgiques de ce dimanche nous parlent de la souffrance. Nous avons d’abord entendu la prière de Job. Voilà un homme qui a tout perdu, ses biens, sa famille, sa santé ; il est profondément atteint dans son cœur et dans sa chair. En lui, tout est contradiction : il désespère et il espère ; il blasphème et il adore ; il en appelle à Dieu et contre Dieu. Cette souffrance, beaucoup la connaissent : c’est celle de nombreux malades, des adultes, des jeunes et même des enfants. En ce dimanche de la santé, notre regard est tourné vers eux et vers ceux et celles qui les accompagnent, les personnels soignants, les familles et les bénévoles qui vont leur rendre visite. Notre mission de chrétiens est aussi de les porter dans notre prière. Par notre qualité de présence, nous voulons témoigner d’un Dieu qui rejoint chacun au plus profond de sa détresse.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous parle aussi de la souffrance. Mais ce n’est pas celle qui vient de la maladie. Il s’agit de celle qu’il trouve en annonçant l’Évangile de Jésus Christ. Sa vie a été marquée par des persécutions, des privations et des épreuves de toutes sortes. Mais tout au long de son ministère, il s’est efforcé de proclamer l’Évangile de Jésus Christ sans chercher des avantages matériels. Son seul but est de gagner le plus grand nombre au Christ. Lui-même disait : “Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile.
Beaucoup le font actuellement au péril de leur vie. Comment ne pas penser à tous ces martyrs de la foi en Irak, en Syrie, en Corée du Nord, en Afrique et dans de nombreux autres pays. Comme Job, nous faisons monter cette prière vers le Seigneur : “Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur… Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière.
L’Évangile nous montre la réponse de Jésus à celui qui souffre. Il est venu pour que tous les hommes aient la vie en abondance. Il rejoint chacun là où il en est. L’Évangile de ce jour commence par la guérison de la belle-mère de Pierre. Il la prend par la main et la fait lever. C’est l’image de ce qu’il veut faire pour nous. Nous sommes souvent paralysés par la fièvre du péché, de la rancune et de l’orgueil sous toutes ses formes. Mais le Seigneur Jésus nous rejoint. Il nous remet debout pour que nous puissions nous mettre su service de nos frères. S’il nous redonne la santé de l’âme et du corps, c’est pour que nous puissions redonner de l’espoir et de l’amour autour de nous.
Le soir venu, on amène à Jésus de nombreux malades et possédés. Saint Marc nous dit que “la ville entière se presse à sa porte”. Avec une attention infatigable, Jésus se met au service de ces malades et de ces possédés. Il soigne un grand nombre de malades et chasse beaucoup de démons. Mais il y a une chose très importante qu’il ne faut surtout pas oublier : le Christ ne se contente pas de guérir des malades. Son but premier c’est de sauver tous les hommes. Un jour il a dit que le Fils de l’Homme est “venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus”. Nous pensons aux malades qui reviennent de leur pèlerinage à Lourdes. Tous ne sont pas guéris. Mais ils nous disent qu’ils ont été transformés par cette rencontre avec le Seigneur.
Suite à cette journée extraordinaire, Jésus aurait pu se mettre en avant pour montrer sa puissance. Or c’est exactement le contraire qui se passe. Il se retire dans un lieu désert pour prier. Il a besoin de ce cœur à cœur avec le Père. Ses amis le retrouvent et lui disent : “Tout le monde te cherche”. “Tout le monde…” ce sont les pêcheurs du lac, les paysans, les malades, les estropiés, ceux et celles qui attendent d’êtres guéris… Mais qui cherchent-ils ? Celui qui les console et les guérit ? Celui qui chasse les démons ? Celui qui répond à leurs besoins immédiats ? Ce que Jésus voudrait leur offrir est bien plus grand et bien plus beau. Il s’agit de la Vie Eternelle. Son grand désir, c’est de rassembler tous les hommes dans son Royaume.
En ce jour, le Seigneur nous invite à le rejoindre dans ce “lieu désert” pour un temps de prière. Nous lui confions tous ceux et celles qui sont douloureusement éprouvés par la souffrance et la maladie. Nous prions également pour tous ceux qui les accompagnent. Et comme pour la belle-mère de Pierre, cette rencontre avec le Seigneur nous permettra de repartir en tenue de service. Avec Jésus, c’est la bonne nouvelle qui est annoncée à tous les désespérés du monde.
En communion avec tous les chrétiens du monde entier, nous supplions le Seigneur : “O Seigneur, guéris-nous. O Seigneur, sauve-nous. Donne-nous la paix.”
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on a tous notre croix a porter, mais si nous nous tournons vers les autres elle nous paraît plus légère, écouter le mal être des autres nous paraît souvent plus important alors nos problèmes passe au second plan, je l’ai expérimenté bien souvent, il permet d’être plus fort. Merci Seigneur de nous aider dans ces moments là c’est toi qui nous donne la volonté d’écouter, comprendre leur souffrance. Dans son petit journal Sainte Faustine dit ;
C’est toi Seigneur qui m’ordonnes de m’exercer aux trois degrés de la misèricorde ; Le 1er : l’acte miséricordieux quel qu’il soit ; le second : la parole miséricordieuse ; si je ne puis aider par l’action, j’aiderai par la parole ; le 3ème : c’est la prière. Si je ne peux témoigner la miséricorde ni par l’action, ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J’envoie ma prière même là où je ne puis aller physiquement.
En ce qui me concerne cette prière que je dis tous les matins, jel’applique aussi, on en reçoit une telle paix . Merci Jésus
Je suis absent du lundi 2 février au vendredi. Je ne pourrai donc pas mettre en ligne vos commentaires. Bonne semaine à tous
Job, mon frère, comme je me retrouve en toi. J’ai ressenti la même colère contre Dieu et les autres; le même désespoir, le même abattement.
Sur le point de faire une troisième fausse-couche, assise sur le rebord du trottoir de la gare de Perrache, ne sachant où aller avec mon petit garçon de trois ans; mon mari, enseignant avait été nommé à Lyon. En ce mois d’Août 1962, la chaleur, la foule, les cris…j’étais si malade, si malheureuse; on se sent si peu de chose, anonyme; rien.
Deux mois sous la tente, ne trouvant pas de logement; dur dans ma situation.
Mon Dieu, je t’avais perdu. Je t’ai boudé un bon bout de temps.
Comme je comprends tous ces frères qui sont obligés de tout quitter, d’errer sans toit, sans rien… partir ou se faire assassiner. Pour eux, c’est encore pire.
Combien sont-ils tous ceux qui ont vécu cet exode ? quelles mains se sont tendues pour les relever ?
Relever, comme pour la belle-mère de Pierre, Jésus la relève, la remet debout; elle est forte, elle les sert. Belle image de Jésus qui la prend par la main; il la touche, l’aide.
Dans l’Evangile de mardi, il s’agit de la fille de Jaïre; là, c’est plus qu’une guérison; les termes sont plus forts : il saisit la main de la petite fille; il prend la main avec puissance, énergie, avec autorité : Talitha koum ! jeune fille, lève-toi, je te l’ordonne.
Seigneur, Tu nous étonneras toujours, tu agis différemment selon les besoins de chacun de nous; nous sommes tellement différents les uns des autres et tu t’adaptes à la situation de chacun; tu sais le geste qui va nous guérir, qui va nous remettre debout.
Mon nom et mon message ont été supprimés. Pourquoi ?
Bonsoir Marie-Jeanne
Non, vos messages n’ont pas été supprimés. Ils attendaient simplement mon retour de la retraite des prêtres du diocèse. Si tous les commentaires sont en attente de modération, c’est à cause des indésirables. Il y en avait 703, tous très ardents à proposer des choses dont nous n’avons pas besoin. Je vous remercie de tout cœur pour ce témoignage de votre vie
Moi je pense que l’homélie d’aujourd’hui nous a consollqé comment jésus avait guérit la belle mère de Pierre en c e qui concerne notre foi nous pouvons dire que quelle soit les difficultés de la vie Dieu nous compattraént pour qu’on reste toujours des chrétiens solides.
La plainte de Job, pour qui la vie est devenue absurde, est celle de beaucoup d’hommes et de femmes d’aujourd’hui… et de trop de jeunes, désespérés. Qu’auprès du Seigneur ils puissent retrouver de l’espoir. Pour ceux pour qui la vie est comme une corvée, et ceux qui se sentent rejetés, inutiles dans la société, que le Seigneur les regarde miséricordieusement !