33ème dimanche du temps ordinaire B
Abbé Jean Compazieu | 8 novembre 2009Textes bibliques : Lire
Cet évangile a de quoi nous inquiéter. Tous les jours, la radio et la télévision nous rapportent des nouvelles catastrophiques : la grippe A, la montée du chômage et de la précarité, le réchauffement d e la planète, les massacres, les guerres, les violences de toutes sortes. Or voilà que l’évangile de ce jour en rajoute un peu plus. Il nous annonce une terrible détresse, un ciel obscurci, la lune sans éclat, des destructions, des bouleversements de toutes sortes. Voilà un avertissement qui a de quoi nous bouleverser.
En fait, si nous prenons la peine de lire plus attentivement cet évangile, nous découvrons qu’il veut d’abord être un message d’espérance. Il nous rappelle qu’en période de catastrophe, nous ne devons pas nous laisser envahir par la peur. Derrière des images fortes de détresse et de cataclysmes, nous percevons une note d’espoir. L’image la plus frappante est celle du figuier. Même dans les hivers les plus rigoureux, nous voyons naître des bourgeons qui annoncent le retour de la belle saison. Cet évangile a été écrit plusieurs années après la résurrection du Christ pour raviver l’espérance des chrétiens persécutés et complètement désemparés par tout ce qu’ils ont à subir.
Ce dimanche, c’est la journée nationale du Secours Catholique. Cette année, il nous montre la détresse croissante des femmes qui vivent seules avec leurs enfants. Des bénévoles et des donateurs, en lien avec les permanents, s’efforcent de porter secours et espoir à ces personnes qui n’ont plus rien. Les lectures de ce jour nous parlent de “terrible détresse”. Voilà une réalité toujours actuelle, surtout avec la crise économique qui frappe notre monde. Et comme nous le savons, les plus pauvres en sont toujours les premières victimes. Nous chrétiens, nous ne pouvons pas rester indifférents. Un jour, la question nous sera posée : Qu’as-tu fait de ton frère, de ta sœur ?
Aujourd’hui, la Parole de Dieu voudrait nous inviter à faire comprendre qu’au-delà de la détresse, il y a un chemin de libération. Tout au long de la Bible, nous découvrons des paroles d’espérance. Dans l’épisode du buisson ardent, Dieu dit à Moïse qu’il a vu la misère de son peuple. Il connaît ses angoisses. Autrefois, il a précisément fait appel à Moïse pour le libérer. Aujourd’hui, c’est à nous qu’il s’adresse. Il nous envoie vers les personnes qui souffrent de la solitude, celles qui n’ont plus le minimum pour survivre. A travers elles c’est le Christ qui est là ; c’est lui qui a faim, qui a froid, qui est étranger… Quelle place lui donnerons-nous dans notre vie et notre cœur ?
Les lectures de ce dimanche voudraient nous préparer non à la fin du monde mais à la fin de ces petits mondes dans lesquels nous avons tendance à nous installer. Nous sommes envoyés pour préparer un monde nouveau, un monde d’amour où chacun trouvera sa joie, un monde de justice et de fraternité, un monde rempli de la présence et de l’amour du Seigneur. Laissons-nous imprégner par les paroles de l’Apocalypse : “Dieu demeurera avec les hommes, il essuiera toutes larmes de leurs yeux. Il n’y aura plus ni peur, ni cri, ni souffrance, car l’ancien monde aura disparu.”
En attendant, bien des choses peuvent nous faire frémir de peur. Les raisons de nous affoler ne manquent pas. Mais c’est au cœur de ces événements difficiles et douloureux que nous avons à témoigner de notre espérance. L’important c’est d’annoncer la beauté du monde nouveau que nous voulons bâtir sur des valeurs chrétiennes. Pour cette mission, nous ne sommes pas seuls : le Christ est là et il nous précède. Il se fait tout proche. C’est grâce à lui que notre témoignage portera du fruit.
A la fin de chaque messe, nous sommes envoyés vers nos frères et sœurs, en particulier ceux et celles qui sont les plus éprouvés. Rappelons-nous la parabole du bon samaritain : les prêtres et les lévites n’ont pas osé s’approcher de l’homme blessé. Ils se sont demandé : “Qu’est-ce qui va m’arriver si je le touche ?” Par contre, le samaritain se dit : “Qu’est-ce qui va lui arriver si je ne le touche pas ?” C’est important d’être touché, pris aux entrailles puis de nouer des contacts de solidarité avec ces blessés de la vie. Nous ne pourrons pas toujours changer rapidement une situation difficile, mais si nous changeons notre regard sur ces personnes, ce sera un premier pas. A travers notre solidarité humaine, nous disons quelque chose de la tendresse de Dieu envers les plus démunis.
L’Eucharistie qui nous rassemble nous donne l’occasion de puiser à la source de cet amour qui est en Dieu. Nous ne pourrons le communiquer aux autres que si nous en sommes vraiment imprégnés. Entrons dans la prière du Christ qui veut que chacun de ses enfants reçoive sa part de vie, de dignité et d’amour. Notre terre est fragile, et pourtant, chaque matin, le Seigneur vient nous redire au cœur de notre vie : “Je crois en toi.”
D’après diverses sources
Voir également sur le blog de notre paroisse : LIRE ICI
Merci Père Jean. L’évangile de ce dimanche n’est pas rassurant du tout. Il nous montre le chaos qui se produira dans les derniers jours. Heureusement, le Seigneur viendra avec son cortège d’amour inouï. Mais en attendant, je me demande où va le monde !
En ce moment, les temps sont durs. Heureusement, ma foi est là qui me porte.Et puis, il faut voir aussi que si Jésus parle de la fin d’un monde, c’est bien celui de la vieille femme qui est en moi. Cette femme-là doit mourir. Et puis, spirituellement, il y a lieu d’accueillir positivement l’ébranlement de mes fausses sécurités face à la grandeur de Dieu qui se révèle petit à petit.
Et je n’oublierai pas de faire un petit don au Secours Catholique si des bénévoles se trouvent dans les grandes surfaces ce samedi.
Auparavant, avant ma conversion les soucis m’abattaient pendant plusieurs jours et je déprimais. Désormais, les mêmes soucis me désolent une ou deux heures et grâce au Seigneur, je reprends vite pied. C’est vraiment réel que le Seigneur me porte autant dans la joie que dans la peine.
Je prépare, à mon petit niveau, un monde d’amour pour les miens et ceux que je côtoie. En effet, je suis très à l’écoute, très serviable et je partage beaucoup. C’est ainsi que je trouve la joie et la tranquillité d’esprit.
En tout cas, je n’oublie jamais que tout être est mon frère et que c’est le Seigneur qui me l’envoie pour que je m’occupe de lui. Et puis, chaque misère que j’aperçois me prend aux entrailles et ma conscience, alors, me dit d’agir, de faire quelque chose.
Seigneur, je crois que les derniers temps sont venus car toutes les catastrophes que Tu prédis dans ton évangile sont en train d’arriver. Alors, je t’en prie aide-moi à faire fi de mon égoïsme et aide-moi à être un vrai serviteur pour les miens et autrui.
PORTEZ-VOUS BIEN !!
Christiane
” Qu’avons-nous fait de l’Espérance ? ”
A l’approche de Pâque, fête de la libération, Jérusalem est en pleine effervescence tandis que sans arrêt des caravanes y amènent des flux de joyeux pèlerins. Est-ce cette année que le Messie va enfin venir nous délivrer? Ponce Pilate s’est installé dans la citadelle avec sa troupe en vue de prévenir toute tentative d’insurrection. Depuis son arrivée, Jésus enseigne sur l’esplanade: il ne prêche pas la révolte armée mais la conversion, le changement de vie. Hélas le peuple ne veut que des prodiges et le haut clergé refuse de se remettre en question. C’est pourquoi Jésus “quitte le temple” (13, 1) et, à ses disciples émerveillés devant la splendeur de l’édifice restauré, il annonce l’impensable:
” Il n’en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit” !!??…..
Assis sur le mont des Oliviers d’où l’on jouit d’une vue superbe sur la ville et le temple, Jésus tient alors un grand discours à ses disciples. C’est son plus long enseignement dans Marc, ses ultimes paroles, son testament car, tout de suite après (14, 1), commencera le récit de la Passion. On peut y distinguer trois parties.
Dans la 1ère partie (13, 2-23), Jésus met en garde les siens: des faux sauveurs viendront, des guerres éclateront, des persécutions se déchaîneront contre vous mais il vous faut annoncer l’Evangile au monde entier. Un jour il y aura un terrible désastre en Judée: il faudra fuir la ville. ( Or on sait que, effectivement, en l’année 70, juste 40 ans après l’exécution de Jésus, les Juifs s’étant révoltés, les Romains détruiront la ville et le temple )
La 2ème partie constitue donc le centre de l’enseignement: c’est la lecture de ce dimanche.
LA VENUE DU FILS DE L’HOMME
” En ces jours-là, après cette terrible détresse, le soleil s’obscurcira et la lune perdra son éclat. Les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées.
L’intervalle est indéterminé: quand sera-ce ? Jésus reprend le vocabulaire de certains prophètes qui évoquaient la fin des temps en décrivant un ébranlement cosmique. Sont-ce des images, des symboles ? En tout cas les savants affirment que notre univers n’est pas éternel: le soleil s’éteindra…Le monde n’a pas en soi la possibilité de subsister,
Il ne peut évoluer de soi-même vers sa perfection aboutie : il disparaîtra devant la nouveauté de Dieu. Car voici la Bonne Nouvelle :
Alors on verra le Fils de l’Homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire.
Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel.
A nouveau (cf. 29ème dimanche…) nous retrouvons l’allusion à la célèbre scène décrite par le prophète Daniel où il voyait l’histoire comme une succession d’empires violents ( représentés par des bêtes affreuses). Mais à la fin, dit-il, viendra l’Heure de Dieu pour juger et instaurer définitivement son Royaume:
“Avec les nuées du ciel venait comme un fils d’homme, il arriva jusqu’au Vieillard (image de Dieu éternel) et il lui fut donné souveraineté, gloire et majesté et les gens de toutes nations le serviront…Sa royauté ne sera jamais détruite”
( Daniel 7, 13 ).
Quel contraste extraordinaire! Jésus, simple Galiléen, recevra de Dieu la Souveraineté ! Lui qui va être jugé sera le Juge du monde ! Ce pauvre homme bientôt dénudé, roué de coups et mis en croix viendra dans la Gloire de Dieu. Les temples de pierres et de marbres pourront disparaître. Enfin s’accomplira le projet de Dieu: unir les êtres humains, créer enfin la communion universelle !
La fin du monde ne doit pas être vue comme effondrement, anéantissement, angoisse mais comme la Bonne Nouvelle, réussite (gracieuse) de l’humanité enfin réconciliée avec son Dieu et donc libérée du racisme, de la méchanceté, de l’indifférence, de la rancune, de la mort. L’amour est le dernier mot de l’histoire.
Que la comparaison du figuier vous instruise: dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même vous aussi, lorsque vous verrez cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.
AMEN, je vous le dis: cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive.
Curieux: on évoquait la fin du monde dans une échéance extrêmement lointaine et tout à coup Jésus s’adresse aux siens près de lui: ” Quand VOUS verrez…” !!!. Quand donc vient ce Fils de l’Homme ? Nous reportions son arrivée dans un avenir tellement éloigné qu’il en devenait irréel… et voici que Jésus nous prévient: je suis à votre porte, tout près !
D’ailleurs lorsqu’il comparaîtra, quelques heures plus tard, devant le tribunal du sanhédrin, Jésus affirmera à nouveau la réalisation imminente de la prophétie de Daniel:
“Le grand prêtre l’interroge: ” Es-tu le Messie, le Fils de Dieu ?”. Jésus répond: ” Je le suis, et vous verrez le Fils de l’homme siégeant à la droite du Tout puissant et venir avec les nuées du ciel” ( Marc 14, 61 – 62 )
Jésus viendra mais il est toujours en train de venir. Les aveugles, comme Caïphe et Ponde Pilate, ne voient en lui qu’un condamné à mort disparu à jamais mais les disciples peuvent distinguer “comme à travers la nuée” le Fils de l’homme, l’homme qui est Fils de Dieu, venir dans l’histoire pour la sauver de ses ténèbres.
Et il explique cela par la parabole du figuier. Au début de son discours, il n’avait pas caché aux siens les détresses qui les attendaient ( guerres, séismes, persécutions…) mais il ne veut pas qu’ils deviennent des prophètes de malheur, des gens qui attisent les peurs, brandissent des menaces, évoquent les flammes de l’enfer ( aucune allusion au châtiment ultime ici !). ” Ce sera comme le commencement des douleurs de l’enfantement” disait-il ( 13, 8): ici il nous invite à discerner les signes de vie. Regardez bien, ne soyez pas obsédés par les calamités, écrasés par la succession incessante des catastrophes. Voyez ici et là les indices de ma Présence discrète: oui je m’insinue près de vous avec toutes les promesses de ma victoire finale. Levez la tête ! Soyez des chrétiens lucides !
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Le cosmos n’est pas éternel, les idéologies se périment, les empires s’écroulent, les immenses constructions se délitent, les célébrités s’oublient mais les Paroles de Jésus ne seront jamais obsolètes, elles demeurent pour l’éternité. Son Evangile constitue la base sur laquelle nous pouvons nous fier de façon absolue. La foi ( = la confiance en lui) demeure sûre lorsque s’effritent nos réalisations terrestres, nos constructions théologiques, l’édifice de nos vertus et de nos piètres engagements.
L’homme qui tient ce discours avec une telle assurance va, dans deux jours, mourir de façon ignominieuse sur une croix: vingt siècles plus tard ses paroles continuent de retentir à travers le monde entier, neuves comme au premier jour. Dans le fracas des guerres, la cacophonie des mensonges, l’effondrement des constructions humaines, son message, son Evangile unit les hommes et apporte la paix.
Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils – mais seulement le Père.
Impossible de préciser la date: ce moment de l’intervention définitive reste dans le secret de Dieu. C’est pourquoi il est ridicule d’ échafauder des hypothèse, de se livrer à des calculs et à des pronostics. Toutes les prophéties pour fixer le calendrier de Dieu sont nulles et non avenues.
—————————————————————————
Cette impossibilité de connaître l’avenir ouvre donc sur la 3ème et dernière partie du discours de Jésus qui est un avertissement et qui a été la 1ère lecture de notre année liturgique ( 1er dimanche de l’Avent 2008) : “Prenez garde, restez éveillés, vous ne savez pas quand ce sera le moment…Veillez…..Ce que je vous dis (à vous mes apôtres), je le dis à tous: VEILLEZ” (13, 33-37). Le prochain Avent développera cette attitude fondamentale: LA VIGILANCE.
” Qu’avons-nous fait de l’espérance ? ” demandait P. Teilhard de Chardin
REFLEXIONS A DEVELOPPER
1) Les temples n’assurent pas leur pérennité par leur splendeur mais par la vérité et l’authenticité de la vie qui s’y vit et s’y célèbre.
2) Les 1ers chrétiens n’ont jamais bâti d’édifice sacré: St Pierre et St Paul leur avaient appris qu’ils étaient eux-mêmes le véritable temple, LE CORPS DU CHRIST. L’Eglise est d’abord communauté avant d’être bâtiment. Notre architecte, c’est l’Esprit-Saint.
3) Dans une société qui nous incite sans cesse à jouir du présent, à accroître notre confort, à profiter de toutes les opportunités immédiates, avons-nous encore l’espérance de l’avenir glorieux ? Sans l’espérance, notre charité vire à la vague philanthropie, la foi devient récitation de formules mortes, la liturgie chante une piété molle et sans impact.
4) L’Eglise tient-elle des discours défaitistes ou a-t-elle l’audace d’affirmer joyeusement que le Christ viendra en Gloire ?
5) Au lieu de nous laisser obnubiler par les échecs et les effondrements, savons-nous discerner les signes discrets du Christ en train de venir ? L’écoutons-nous lorsqu’il frappe à notre porte ?
6) Notre messe dominicale est le début et le signe du rassemblement universel où il n’y a plus frontières, conflits, racisme. Cela doit se voir. Elle est étape joyeuse sur un chemin douloureux de pèlerinage, provision et renfort afin de poursuivre fidèlement notre marche vers le Christ….. .et non une heure morose. Elle est épiphanie, manifestation de l’Eglise.
R. D
33e dimanche dans l’anné B
Ne nous trompons pas. Prendre cet évangile pour une description du « comment se passera la fin du monde », c’est opérer le même contresens que celui qui consiste à chercher, dans le récit de la création, le déroulement précis de l’évolution de l’univers. Ce texte ne nous décrit pas la fin des temps. La Bible, ni au début ni à la fin, ne se soucie du comment ; elle s’intéresse au pourquoi, au sens que peut avoir pour nous les phénomènes et les évènements de notre vie.
Jésus contredit d’ailleurs toutes les prophéties alarmistes avec cette dernière phrase de l’Évangile : « Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père ». Si le Fils ne connaît pas l’heure, pourquoi la connaîtrions-nous ! Cela coupecourt aux supputations hasardeuses et aux curiosités malsaines sur la date de la fin du monde dont raffolent les sectes. Le retour du Seigneur est une perpétuelle actualité. Chaque instant de notre vie est « la date et l’heure » !
Nous sommes donc invités à devenirdes observateurs du temps présent où les questions, les peurs, les obscurités naissent. Le Christ nous dit : n’ayez pas peur, je suis là dans ces évènements. Scrutons les temps présent pour déceler au quotidien la venue du Christ à travers des réalités aussi simples qu’un sourire, un signe d’amitié ou un geste de solidarité.
Notre monde ne va pas vers une chute dans le néant, mais vers le plein accomplissement du règne de Dieu, une libération totale dans un monde de relations de justice, d’estime, de reconnaissance de l’autre. Depuis le matin de Pâques, le monde nouveau est né. Ce nouveau monde grandit tout comme le figuier dont les branches, au printemps, deviennent tendres et dont les feuilles commencent à pointer. Le printemps du monde nouveau, commence par des petits actes concrets.
Des désastres bouleversants, il y a en dans de toute sorte, il y en a tout proche de nous, et en nous, en nos vies. Des échecs dans nos relations, des rêves brisés, des accidents de santé… Nous préparer à la venue de Dieu, c’est vivre notre présent non pas dans la peur ou dans la vaine recherche de nouvelles révélations, mais dans une vigilance active.
Etre vigilant c’est repérer ces signes de vie aujourd’hui et nous y associer ! Tous ces gens qui se mettent au service des pauvres sont les « accoucheurs » d’un monde nouveau où la dignité de chacun sera reconnue et respectée. Tous ceux et celles qui travaillent pour la paix, pour la justice, tous ceux et celles qui aiment dans les déserts d’amour et ne recherchent pas que leur bonheur personnel, sont les hommes et les femmes de l’avenir. Ces gestes de don de soi ne font pas de bruit ; on n’en parle pas beaucoup (car ils n’intéressent pas les médias), mais ils sont les « bourgeons » qui annoncent l’été .
Un rabbin juif écrivait il y a un peu plus de 100 ans : « Chacun doit savoir que la moindre de ses actions peut contribuer à la construction de la demeure du Roi ».
Ce sont les petits gestes qui contribuent à la venue du Royaume de Dieu…. Faire des petites choses , poser des gestes modestes, oser aller à la rencontre des autres, tout cela permet de faire leur découvrir qu’un PLus Grand nous habite. Engageons-nous chacun à avoir de ces gestes durant cette semaine et nous aurons ainsi apporté notre petite pierre à l’édification du palais d’éternité.
Avec l’aimable autorisation de Kérit.be