2ème dimanche de l’Avent
Abbé Jean Compazieu | 29 novembre 2009Préparez…
Lectures bibliques : Lire
L’évangile de ce dimanche commence par une série de noms : L’empereur Tibère, Pilate, Hérode, Philippe et quelques autres. Ce sont des hauts dignitaires qui ont marqué l’histoire de leur époque, puis on les a oubliés. Mais ces noms sont importants car ils nous permettent de comprendre la situation de la Palestine à leur époque. C’était un pays occupé par une armée étrangère. Le petit peuple était opprimé, dépouillé de ses biens. Ceux qui tentaient de s’opposer étaient violemment réprimés par les soldats romains. Pour ce pays, c’était la désespérance complète.
Face à ces gens prestigieux qui vivent dans les palais, nous avons Jean Baptiste. C’est à lui que la Parole de Dieu est adressée dans le désert. C’est en effet dans le désert que l’on est le mieux disposé pour l’accueillir. Ayant reçu cette parole, il s’empresse de la proclamer dans toute la région du Jourdain. Son message n’a rien à voir avec une révolte contre l’occupant étranger. Jean Baptiste a quelque chose de bien plus important à demander : il invite les gens à se convertir, à préparer les chemins de Seigneur, aplanir les routes, combler les ravins. Il s’agir pour tous d’accueillir le “salut de Dieu” c’est à dire son amour sauveur.
Ce message de Jean Baptiste nous rejoint dans l’époque troublée et souvent douloureuse qui est la nôtre. Il ne nous demande pas de prendre les armes ni d’aller manifester contre les injustices (même si c’est parfois nécessaire. Ce qu’il a à nous dire est bien plus important : il nous renvoie tout simplement à notre vie. Ces montagnes qu’il nous faut aplanir, ce sont celles de la bêtise humaine, celles de la violence, de la rancune tenace qui dure des mois et des années, c’est l’orgueil qui nous replie sur nous-mêmes. Les fossés qu’il nous faut combler ce sont ceux de notre indifférence, notre refus de nous engager. Les routes à redresser, ce sont celles de notre conscience souvent tordue. Cette conversion de nous-mêmes est absolument nécessaire si nous voulons accueillir le Salut de Dieu.
“Préparez les chemins du Seigneur…”. Construire une route cela représente des travaux importants. Pour mener à bien ce chantier, on utilise de gros engins, des tractopelles, des bulldozers, des camions. C’est à ce prix que les populations pourront circuler plus facilement d’une ville à l’autre. Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous avons à préparer les chemins du Seigneur dans notre vie, notre paroisse, notre monde. Pour y parvenir, un grand déblayage s’impose. Et notre bulldozer ce sera la prière. C’est elle qui nous ouvre à Dieu et aux autres. C’est par la prière que nous parviendrons à nous ajuster à ce Dieu qui est amour.
Préparer les chemins du Seigneur c’est nous rendre disponibles à sa venue. C’est nous engager activement au sein de la communauté paroissiale pour qu’elle devienne plus vivante, plus ouverte et plus accueillante. Là aussi, nous avons tous des collines à rabaisser et des fossés à combler. Ce travail de préparation et cet engagement personnel de chacun sont absolument indispensables. L’enjeu est de la plus haute importance. Il s’agit pour nous d’accueillir le Seigneur qui vient et de faire en sorte que tout homme voie le salut de Dieu.
Nous vivons dans un monde où les mauvaises nouvelles arrivent chaque jour. Parfois, nous avons l’impression que le mal nous écrase, au moins à certaines heures. C’est dans ce contexte qu’il nous est bon d’entendre et d’accueillir la bonne nouvelle de ce dimanche : “Jésus vient.” Il est là au milieu de nous. Avec lui, le mal n’aura pas le dernier mot. En Jésus, c’est le Salut de Dieu qui arrive pour tous les hommes. L’évangile de saint Jean nous dit que “Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique.” Son amour ira jusqu’à verser son sang pour la multitude. Il veut redonner à tous et à chacun sa dignité d’enfant de Dieu. Il est absolument essentiel que la terre soit remplie de l’amour qui est en Dieu.
Par l’intermédiaire de Jean Baptiste, le Seigneur veut ouvrir nos yeux à sa lumière. En Jésus, c’est le Salut de Dieu qui nous est offert gratuitement et sans mérite de notre part. Prions-le pour ce monde trop souvent rempli de ténèbre et de violence. N’oublions pas que le nom de Jésus signifie “le Seigneur sauve.” Il est la Lumière éternelle qui vient illuminer notre nuit. Il ne cesse de frapper à notre porte pour nous dire qu’il nous aime et qu’il nous attend.
Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui se préparent à fêter Noël. Mais beaucoup vont vivre ce jour en oubliant celui qui devrait être au centre de cette fête. Préparer Noël, c’est d’abord accueillir Jésus qui vient, c’est se mettre à l’écoute de son Esprit Saint, c’est aller au désert pour mieux entendre son appel. Par l’Eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche, il vient nous éclairer et nous rendre la vie. Prions-le afin qu’il fasse grandir en nous sa vie divine.
D’après diverses sources
Une vidéo à recomander : http://www.mirari.fr/BTEo
Merci Père Jean d’avoir situé les noms célèbres qui figurent dans cet évangile et surtout, merci de parler de nous les petits.
Tu as raison de parler des bienfaits de la prière, il est vrai qu’elle nettoie ! Je voudrais dire aussi qu’il existe des prières magistrales, ce sont les prières flashes ! Je ne compte plus les “Jésus aide-moi” ou plus encore les “Merci Jésus” que je murmure chaque jour.
Il y avait une collecte des restaurants du Coeur dans mon supermarché samedi. Eh bien, quelle joie, les gens ont fait beaucoup de dons, le caddy était plein. J’ai pris du chocolat et des biscuits pour les enfants. Jean-Yves m’a dit que ce n’était pas ce qu’il fallait leur prendre, mais j’estime qu’ils ont droit à quelques douceurs.
Maintenant qu’on est dans l’AVENT, je fais de plus gros efforts. Je fais le maximum pour supporter Delphine, je suis à l’écoute de mon fils, et Henri qui aime ma bonne humeur me voit gaie.
Pour en revenir à cet évangile, j’écoute le cri de Jean comme s’adressant à moi dans ce temps de l’Avent. En effet, j’ai encore tant de choses à convertir en moi.
Alors, Seigneur parle-moi, dis-moi ce que je peux faire d’autre et ton serviteur fera le maximum pour écouter.
“Si nous nous barricadons contre l’imprévu, comment entendrons-nous l’appel du Tout Autre ?”MARGUERITE LENA
Je vais tout faire pour illuminer mon avent pour qu’il soit plus VIVANT que l’an dernier.
Christiane
Préparez le Chemin du Seigneur !
Au seuil de la nouvelle année, le 1er dimanche de l’Avent a projeté nos regards vers le terme de notre histoire et nous a exhortés à garder l’attitude essentielle: nous allons, personnellement et collectivement, à la rencontre du Fils de l’Homme qui viendra nous juger dans la Gloire divine; c’est pourquoi, dans l’espérance de ce jour (non daté mais certain), nous travaillons dans ce monde tout en restant vigilants dans la prière et la sobriété.
Cette attente risquant toujours de s’amollir, les trois dimanches suivants de l’Avent nous replacent dans le temps qui a immédiatement précédé la première venue de Jésus sur terre. Car l’approche du Noël premier nous apprend à guetter l’ultime Epiphanie, la Manifestation future du Seigneur. Deux grandes figures apparaîtront: Jean le baptiste (2ème et 3ème dimanches) puis Marie, la mère de Jésus (4ème dimanche)
APPARITION DU PRECURSEUR DU MESSIE
Après deux chapitres d’introduction où il a évoqué la naissance et l’enfance de Jésus, St Luc entame le récit de son Evangile de façon extrêmement solennelle. A l’encontre de ceux qui seraient en quête d’une spiritualité éthérée et verraient en Jésus un mythe, il affirme la réalité historique de l’événement qu’il va raconter et qui est bien inscrit dans le contexte politique et religieuse du temps.
L’an 15 du règne de l’empereur Tibère (a régné de 14 à 37) – Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée (en 1961, on a retrouvé à Césarée une pierre antique portant l’inscription ” Pontius Pilatus praefectus …” ) – Hérode, prince de Galilée (un des fils d’ Hérode le Grand mort en l’an 4 avant Jésus) – son frère Philippe, prince du pays d’Iturée et de Traconitide – Lysanias, prince d’Abilène (on a retrouvé une inscription à son nom) – les grands prêtres étant Anne et Caïphe ( le 1er, destitué en l’an 15, a été remplacé par son gendre Joseph dit Caïphe, lui-même remplacé en l’an 36).
Ces repères, complétés par Luc 3, 23, permettent de dater l’événement en l’an 28 de notre ère. La foi chrétienne n’est pas évasion dans un autre monde, elle est historique, elle se vit dans les événements. Encore faut-il bien discerner où se passe l’essentiel: là où un homme écoute la Parole de Dieu et se donne à sa mission. Tel est Jean ( en hébreu Yohanan = ” Grâce de Dieu” )
LA VOCATION DE JEAN
La Parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, fils de Zacharie.
Luc a raconté la naissance de ce Jean, dont les parents sont de la famille de Marie. En tant que fils du prêtre Zacharie, il devrait donc se trouver à Jérusalem pour y exercer le sacerdoce au temple. Or le voilà qui arpente le désert de Juda, région située au sud-est de Jérusalem, à l’ouest de la Mer Morte. où se trouvait la communauté essénienne devenue célèbre depuis la découverte des manuscrits de la Mer Morte en 1947.
En effet plus de deux siècles auparavant, quelques prêtres de Jérusalem avaient rompu avec le sacerdoce du temple, jugé infidèle, et ils avaient fondé la “communauté de l’Alliance” à Qumran. Ils s’appliquaient à une observance minutieuse de tous les préceptes de la Loi et pratiquaient de multiples ablutions quotidiennes dans la recherche éperdue de la pureté en attendant le Messie. Tout cela en application de l’ancien oracle d’Isaïe qui était une des bases de leur spiritualité:
” Dans le désert une voix crie: Préparez le chemin du désert” ( Isaïe 40).
Jean a-t-il fait partie de cette communauté ? Beaucoup de commentateurs en doutent mais on pourrait imaginer le curieux itinéraire de cet homme.
D’abord, obligé par son hérédité, prêtre, officiant de cérémonies, appliqué à des liturgies et des sacrifices. Puis “moine”, astreint à une vie ascétique, à des ablutions répétées, acharné à obéir au moindre précepte de la Loi, persuadé de faire partie de l’élite sauvée, plein de mépris pour les autres, voués sans nul doute à la colère de Dieu. Et enfin prophète menant une existence précaire, pauvre, dans l’itinérance.
Dieu l’a guidé dans sa recherche et, un jour, il a perçu l’appel, la PAROLE DE DIEU: à présent, en pleine nature, il interpelle les passants, les caravanes qui traversent les gués du Jourdain pour venir en Israël.
LE MINISTERE DE JEAN LE BAPTISTE
Il parcourt toute la région du Jourdain:
il proclame un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Les grands prêtres de Jérusalem affirmaient que, selon la Loi, c’était au temple qu’il fallait se rendre afin d’offrir des offrandes et des sacrifices d’animaux pour obtenir le pardon de ses fautes. Les esséniens, eux, répliquaient qu’il fallait au contraire rejoindre leur communauté, adopter une vie impeccable et pratiquer des ablutions quotidiennes pour obtenir la miséricorde divine.
Jean, lui, sort du temple, le lieu sacré où il suffisait de suivre des rites, d’offrir des sacrifices (telle portion de bête, tel animal à immoler, etc.) au risque de transformer la religion en marchandage (don contre pardon). Il n’invite pas les gens à quitter leur vie ordinaire pour se cacher dans la solitude et s’astreindre à une discipline pointilleuse afin de conquérir et conserver un état de pureté – au risque de légalisme et d’orgueil spirituel.
Il interpelle les passants et “proclame”: il annonce qu’il leur faut descendre dans les eaux du Jourdain, avec la ferme intention de se convertir, c.à.d. de changer de mœurs afin de recevoir le pardon de leurs péchés.
L’ACTION DE JEAN ACCOMPLIT LES ECRITURES
Cette action de Jean accomplit, réalise un vieil oracle prophétique:
…comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe: “A travers le désert, une voix crie: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées; les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies. Et tout homme verra le salut de Dieu”
Jadis les esclaves hébreux, avec Moïse, avaient pu traverser la mer et sortir d’Egypte; en – 538, les déportés judéens avaient pu quitter la Babylonie et revenir au pays. Un prophète s’était alors levé pour clamer la bonne nouvelle: “Préparez-vous, tracez une route à travers le désert, nous allons rentrer chez nous !” ( Isaïe 40). Voici maintenant le temps du nouvel Exode, de la 3ème libération: les premières étaient politiques (sortir d’Egypte puis de Babylonie), celle-ci est spirituelle: rédemption du péché, libération de l’esclavage du mal, pureté nouvelle par la conversion et le baptême.
Marc et Matthieu citent aussi ce même oracle d’Isaïe mais Luc, à la fin, ajoute: …et tout être humain verra le salut de Dieu. La libération actuelle – que Jésus à la suite va opérer – ne sera plus réservée aux Israélites mais offerte à toutes les nations, aux hommes et aux femmes de tous les peuples. L’œuvre que Jean annonce aura une réalisation mondiale, l’Evangile a une portée universelle. Et tout cela a débuté dans l’ombre: l’Empereur, Pilate, Hérode, Caïphe ignoraient tout de ce qui se passait au Jourdain. Et la face du monde allait changer !…
Osons-nous, à notre tour, écouter la Parole de Dieu et annoncer la venue du Seigneur tout proche ?…
1) L’événement important n’est pas celui des premières pages des journaux: il survient lorsqu’un homme entend l’appel d’une PAROLE DE DIEU et entreprend sa mission – quitte à ce que cette Parole bouleverse son existence et le remette en question.
2) La foi chrétienne ne se réduit pas à une vague spiritualité: elle se joue dans l’histoire. Savons-nous évaluer l’importance des événements selon qu’ils réalisent la PAROLE DE DIEU ?…
3) La foi est réponse totale, décision de “se jeter à l’eau”, “plongée” dans une nouvelle manière de vivre. Vivons-nous aujourd’hui les conséquences de notre baptême ?
4) L’attente du salut n’est pas passive: elle doit se traduire en actes. Comment comprenons-nous cet impératif: “Préparez le chemin du Seigneur” ? ….Comment être les cantonniers de Dieu ? Rectifier les comportements tortueux. Sortir des ornières du passé. Lancer les ponts de la réconciliation là où il y a dispute, conflit ……
5) Que faire pour sortir du ghetto, pour que la paroisse soit missionnaire, pour que “tout homme puisse voir le salut de Dieu” ? …..
Dans l’attente du Sauveur, Jean-Baptiste nous donne rendez-vous au désert. POur que nous sachions reconnaître les signes du salut dans notre milieu et en ce monde, prions le Père avec insistance.
R/ Convertis nos regards, Seigneur
Pour l’Église pèlerine sur la terre. Afin qu’elle soit toujours la voix qui crie dans le désert et qui prépare le chemin du salut, prions le Seigneur,
Pour les grands de ce monde. Afin qu’ils découvrent la grâce d’un rendez-vous au désert, prions le Seigneur
Pour ceux et celles qui de voient trop petits pour changer quoi que ce soit en ce monde. Afin que l’exemple de Jean Baptiste leur indufle l’audace de la parole prophétique, prions le Seigneur.
Pour tous ceux et celles qui travaillent dans l’ombre. Afin que le fruit de leurs efforts pousse au grand jour, prions le Seigneur
Pour notre communauté chrétienne. Afin qu’elle ne cesse de prendre soin des plus petits parmi nous, prions le Seigneur.
2ième dimanche de l’Avent ( Année C)
Lectures pour la messe : Ba 5, 1-9 ; Psaume 125 ; Ph 1, 4-6.8-11 ; Lc 3, 1-6
Préparez le chemin du Seigneur ! …
Jean- Baptiste se tenait à Betharaba, un gué, sur le Jourdain à quelques kilomètres de son embouchure dans la Mer Morte. Là se faisaient tous les passages de troupeaux, de marchands et de voyageurs qui désiraient se rendre d’une rive à l’autre. C’est là qu’il prêchait et ce qu’il avait à dire, il le disait d’une manière rude et forte, en termes parfois violents. Cette voix qui criait dans le désert a converti beaucoup de gens. Écoutons-la aujourd’hui !
« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tous les ravins seront comblés, toutes les montagnes et collines seront abaissés ; les passages sinueux seront redressés, les routes déformées seront aplaties ; et tout homme verra le Salut de Dieu. » (Lc 3, 1-6). Nous savons combien d’énergie dépensée et d’efforts humains sont nécessaires pour mener à bien la construction d’une route. Nous savons aussi que pour notre sécurité, les routes doivent être régulièrement entretenues, réparées ou rénovées.
Préparer le chemin du Seigneur et aplanir sa route est une opération bien plus importante encore car elle nous concerne directement.
« Préparez le chemin du Seigneur » : ce cri a retenti trois fois dans l’histoire du Salut.
* La première fois, c’était avec Isaïe pour la libération du peuple d’Israël qui a été déporté à Babylone.
* La deuxième fois, avec Jean- Baptiste qui annonçait la venue du Seigneur dans l’histoire de l’homme.
* La troisième fois, c’est aujourd’hui, c’est à nous que l’Eglise adresse cette invitation.
« Préparez le chemin du Seigneur » pour qu’il vienne dans nos cœurs etdans le cœur des hommes.
Pendant ce temps de l’Avent ouvrons bien grandes nos oreilles et surtout notre cœur pour accueillir la Parole de Dieu car son message s’adresse à tous les hommes, toutes les femmes, pour les sauver tous !
Aujourd’hui encore, bien des obstacles s’opposent dans notre vie à l’accueil de l’Évangile : les rugosités de notre caractère, les déviations de notre foi, les fossés d’incompréhension entre nous, nos préjugés, notre indifférence aux autres, notre manque de générosité, la faiblesse de notre charité, notre façon de vivre trop axée sur les biens matériels et l’argent.
« Préparez le chemin du Seigneur » : cette parole est pour nous une exhortation à un véritable renouvellement de vie.
Frères et sœurs, en cette 2ième semaine de l’Avent, laissons-nous toucher par cet appel de Jean pour nous remettre en question, redresser nos mauvais penchants et pour changer de cap. Que de trous, de ravins ou même d’abîmes à combler en nous ! Le rôle de l’Avent est de tracer bien droit le chemin par lequel le Seigneur viendra dans notre âme. Si nous n’avons encore rien entrepris de tout cela, depuis le début de cet Avent, il serait urgent de nous demander : “Voulons-nous vraiment que le Christ vienne en nous ? Le désirons-nous de tout notre cœur ?
Pendant ces quelques jours qui nous séparent de Noël, mettons de l’ordre dans notre cœur ! Débarrassons-le de tout ce qui l’encombre, plus nous le viderons et plus le Seigneur pourra le combler. Invitons- le, à venir chez nous, redisons-lui ce cri de l’Avent : “Viens, Seigneur Jésus, viens, ne tarde plus…
À Noël il nous dira alors ces paroles de l’Apocalypse : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si tu entends ma voix et ouvres ta porte, j’entrerai chez toi pour souper comme avec un ami, moi près de toi et toi près de moi. » (Ap 3, 20) Lui ouvrirons-nous alors la porte ?
Amen.
Michel Houyoux, diacre permanent
Pour Luc, la Parole divine a été incontestablement semée dans l’humanité à partir de l’an 27 de notre ère. Jean, le fils du prêtre Zacharie, quitte le Temple où il aurait dû célébrer le culte comme son père, pour devenir prophète aux confins du désert, cet espace hostile où on évite de passer, ce lieu éloigné des hommes, où le silence appelle à l’aventure de l’intériorité.
Désormais : « tout homme verra le salut de Dieu ». La Parole que Jean annonce, se manifestera de manière visible et perceptible par tout homme de bonne volonté. Tel est l’inouï de la Bonne Nouvelle : la parole de salut vient comme quelqu’un que l’on pourra voir et entendre, toucher et aimer. Elle se diffusera comme une flamme courant dans la paille, annonçant partout paix, joie et réconciliation à tous sans exception.
Ce message de Jean nous rejoint dans notre monde actuel souvent douloureux et incertain. Jean le Baptiste se met à crier aussi dans nos déserts intérieurs là où le Père a choisi de venir se révéler en chacune et chacun d’entre nous. Dans le désert de nos existences, il n’y a pas de chemin tout tracé mais une voix à entendre et à suivre. Une voix qui nous convie à préparer le chemin du Seigneur et à aplanir sa route. Ce chemin-là nous l’empruntons à partir de ce que nous sommes, c’est-à-dire avec nos forces et nos fragilités, nos souffrances et nos maux, nos joies et nos amours. La voix de Dieu s’adresse personnellement à nous aujourd’hui encore.
Elle ne nous demande pas l’impossible. Il n’exige jamais que nous allions au-delà de nos propres forces. Nous aimant tels que nous sommes, il nous invite au cœur de notre désert intérieur à suivre sa voix. Dieu est avec nous et en ce temps d’Avent, il nous presse à nous mettre ou remettre debout au plus intime de nous-mêmes pour partir à sa rencontre.
Le cri du Précurseur s’élance donc comme une flèche, il file droit devant vers celui-qui-vient et dont il faut préparer la route. Les ravins, montagnes, collines figurent autant d’obstacles sur la route du désir éveillé par la voix du Précurseur, mais c’est celui-qui-vient qui les enlèvera : « car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu’Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu » (1ère lecture).
La conversion à laquelle l’Avent nous invite ne consiste pas dans l’observance méticuleuse d’un ensemble de règles rituelles. La conversion réside dans la reconnaissance de notre pauvreté et de notre péché, et dans l’accueil de l’intervention du Dieu qui seul peut nous introduire dans la vérité de notre condition filiale. Il s’agit donc d’une conversion à l’amour ; l’amour du Christ, et l’amour concret de tous nos frères, quelle que soit leur race, leur condition sociale et leur religion.
L’Eucharistie est le lieu par excellence où s’exprime cette Bonne Nouvelle. C’est ici autour de la table où le Père lui-même nous nourrit du Pain de Vie et qu’après nous avoir « dépouillé de notre robe de tristesse et de misère, il nous revêt de la parure de la gloire de Dieu ; qu’il met sur notre tête le diadème de la gloire de l’Eternel » (1ère lecture).
Avec l’aimable autorisation de Kerit.be
C’est par un ami, qui m’a envoyé un de vos messages profond, que je découvre le site ce matin. Je ne vous dis pas ma joie après tout ce que j’y découvre; aussi je n’ai pu m’empêcher de vous le faire savoir et de vous dire merci. J’imagine que dans cette œuvre beaucoup d’autres personnes vous accompagne, à eux aussi j’étends ma reconnaissance.
Béni soit le Seigneur et qu’il vous bénisse tous.
http://meynen.homily-service.net/an2007/mp3/c3dimavt.mp3