Conte de Noël
Abbé Jean Compazieu | 17 décembre 2009
« Un sourire qui vaut de l’or »
Conte de Noël
Il était une fois un vieux berger qui aimait la nuit, son silence, son ciel parsemé d’étoiles. Ces étoiles, il les connaissait par leur nom. En les regardant, il disait souvent à son petit fils :
“Il va venir.”
– Quand viendra-t-il ? demandait l’enfant.
– Bientôt!
Les autres bergers riaient.
“Bientôt! … Tu répètes cela depuis des années !”
Mais le vieux berger ne les écoutait pas. Une seule chose l’inquiétait, son petit-fils aussi commençait à douter.
Et quand lui ne serait plus là, qui donc redirait aux plus jeunes ce que les prophètes avaient annoncé depuis toujours ? Ah ! S’il pouvait venir bientôt ! Son cœur était tout rempli de cette attente.
“Portera-t-il une couronne en or? Demanda soudain le petit-fils.
– Oui! Certainement.
– Et une épée d’argent?
– Pour sûr!
– Et un manteau de pourpre?
– Peut-être.”
Et le petit-fils semblait heureux.
Assis sur un rocher, le garçon jouait de la flûte. Le vieux berger écoutait attentivement la mélodie simple et pure; l’enfant s’exerçait jour après jour, matin et soir pour être prêt quand le roi viendrait.
“Serais-tu prêt à jouer pour un roi sans couronne, sans épée et sans manteau de pourpre ?” demanda un jour le berger.
« Ah non ! » répondit son petit-fils.
“Un roi sans couronne, sans épée et sans manteau, est-ce un roi? Pourrait-il me récompenser pour mon chant? C’est de l’or et de l’argent que je veux!”
Il voulait que les autres ouvrent de grands yeux et le regardent avec envie.
Le vieux berger était triste. Il se demandait qui donc aurait le cœur assez pur pour accueillir un roi sans couronne et sans richesse.
Cette nuit-là apparurent alors les signes qu’il attendait. Le ciel était plus lumineux que d’habitude et au-dessus de Bethléem brillait une belle étoile. Des anges vêtus de lumière proclamaient une joyeuse nouvelle: “N’ayez pas peur ! Aujourd’hui vous est né un Sauveur !”
Le jeune berger se mit à courir au-devant de la lumière. Sous son manteau, tout contre sa poitrine, il sentait sa flûte. Il arriva le premier et regarda l’enfant nouveau-né. Celui-ci, enveloppé de langes reposait dans une mangeoire. Un homme et une femme le contemplaient, tout heureux. Le grand-père et les autres bergers arrivèrent bientôt et tombèrent à genoux devant l’enfant.
Etait-ce là le roi qu’on lui avait promis ?
Non ! Ce n’était pas possible, ils se trompaient. Jamais il ne jouerait son chant ici! Et très déçu, il repartit et plongea dans la nuit. Il ne vit même pas la lumière qui grandissait autour de la grotte. Soudain, il tendit l’oreille. Quels sont ces pleurs dans la nuit ?
Mais il ne voulait rien entendre et pressa les pas pour s’éloigner. Les pleurs continuaient. “Et si c’était l’enfant qui m’appelle”, se dit-il?
N’y tenant plus, il rebroussa chemin. Il vit alors Marie, Joseph et les bergers qui s’efforçaient de consoler l’enfant. Il ne pouvait plus résister!
Tout doucement, il tira sa flûte de sous son manteau et se mit à jouer pour l’enfant. Et tandis que la mélodie s’élevait, toute pure, l’enfant se calma et le dernier sanglot s’arrêta dans sa gorge. Il regarda le jeune berger et se mit à sourire.
Et alors celui-ci comprit dans son cœur que ce sourire valait tout l’or et tout l’argent du monde.
Auteur inconnu
Merci beaucoup pour ce beau conte de Noël. Ma famille a décidé d’introduire, pour la première fois cette année, le récit d’un conte par chaque membre de la famille dans la nuit du 24 au 25 décembre. Je pense que celui-ci fera partie de ce que je vais raconter.
Bonnes fêtes!
Mais je le garde dans mon coeur et, si l’occasion m’est offerte , je le raconterai pour rappeler que l’amour vaut meiux que tout l’or du monde
Merci
Au cours de l’année, je serais bien content d’en avoir d’autres…Merci. Bonne Année 2010. Florian. Missionnaire en Haïti.
Bravo pour ce magnifique conte. Il m’a inspiré pour la fête de Noël de demain. Je lui ai donné une prolongation en évoquant le même sourire que le petit berger a dû retrouver sur le visage de Jésus 33 ans plus tard!!
Il existe également un conte sur les mages. Nous en connaissons trois. Mais il y en avait un 4ème qui s’est perdu et qui a été arrêté et mis en prison. Après de nombreuses aventures, il est arrivé juste assez tôt… au pied de la croix
Je ne vois pas pas trop le rapport avec noël, mais sinon il est très bien/
je ne voit pas trop se qu’il y a de noel mais se conte est bien quand meme
se conte n’est ni trop long ni trop court,pour noel il y a pas beaucoup de rapport mais l’histoire est tres bien faite.je suis du meme avis que mademoiselle rose.
ce contes est parfais, je vais le lire ce soir, pour la veillée de noel.
Je vous remercie de vos interventions. L’auteur a voulu montrer que le message de Noël nous rejoint dans des situations différentes. Moi j’y vois un appel à porter la paix et la joie à ceux qui souffrent
Très beau conte, pas trop long et signifiant; il met l’accent sur l’Amour plutôt que sur l’or ou l’argent. Facile a exploiter avec des jeunes dans une célébration jeunes familles. J’y vois la sagesse du vieux berger qui sait nous faire découvrir le vrai bonheur dans la bonté qui vient du coeur! Bravo!
Quelle excellente idée, Jean de nous repasser d’anciens textes et commentaires. A l’époque, je n’étais pas abonnée, je lisais simplement l’homélie et parfois l’imprimais quand elle me servait pour la préparation de la messe. Merci pour ce joli conte.
L’amour, en effet, vaut tout l’or du monde; l’amour, la seule chose qu’on ne peut acheter. Le Seigneur le donne à profusion, c’est un océan inépuisable; plus il en donne et plus il en reste… Comme pour la veuve de Sarepta : le pot de farine ne se vidait pas et la jarre d’huile, non plus…Et les cinq pains donnés par amour par ce jeune garçon qui a nourri une foultitude.
Merci, Seigneur quand tu suscites en nous des élans de générosité.
Bonjour
Bonne et sainte préparation de la fête de la nativité de notre Seigneur.
Bien en union prière avec vous.
Bonne visite
http://paroisse-sainteagathe-lareunion.over-blog.com/2016/11/creche-nativite-2016.html
A bientôt