Homélie du 29ème dimanche du Temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 13 octobre 2019Prier sans se lasser
Textes bibliques : Lire
La première lecture et l’Évangile de ce dimanche nous invitent à nous interroger sur la place que nous donnons à la prière dans notre vie. Le livre de l’Exode nous montre la vaillante supplication de Moïse. C’est grâce à cette prière que le peuple a pu triompher dans sa lutte contre ses ennemis. En lisant ce récit, nous comprenons l’importance et la force de la persévérance dans la prière personnelle et communautaire.
Au cours de ce mois d’octobre, nous entendons l’appel du pape qui nous envoie en mission. Nous, chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous envoyés. Comme Moïse, nous sommes tous invités à nous mettre en prière pour soutenir tous ceux qui annoncent l’Évangile sur les cinq continents. Beaucoup y sont affrontés à la persécution et aux violences de toutes sortes. Ils comptent sur nous pour les soutenir de notre prière personnelle et communautaire. Croire en la prière d’intercession c’est ne pas baisser les bras. Cela ne sera possible que si nous nous unissons à plusieurs dans la prière.
La seconde lecture nous montre la réponse de Dieu. Quand nous lisons les textes sacrés, c’est lui qui nous parle. Il ne demande qu’à nous communiquer la sagesse “en vue du salut par la foi”. Ce trésor de l’Évangile est fait pour être partagé largement et avec persévérance. Mais pour l’apôtre Paul, tout commence dans la prière. Pour lui, c’est une manière de vraiment mettre le Christ au centre de sa vie et de sa mission. C’est ainsi qu’il a pu dire : “Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi” (Galates 2, 20). La prière nous aide à nous ajuster de plus en plus à ce Dieu qui ne demande qu’à nous communiquer son amour.
Dans l’Évangile de ce jour, Jésus dit à ses disciples “une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager” : C’est l’histoire d’une pauvre veuve complètement démunie. Elle a des démêlés avec la justice ; mais le juge qu’elle va rencontrer reste sourd à sa demande. Nous connaissons cela : quand l’administration ne veut rien entendre, c’est vraiment difficile d’obtenir gain de cause. Mais la parabole de l’Évangile nous montre que tout finit bien. À force d’être harcelé, le juge a répondu à la demande de cette veuve car il n’en pouvait plus d’entendre ses supplications répétées.
Si Jésus nous raconte cette parabole, c’est pour nous parler de Dieu : dans notre monde, un mauvais juge arrive à faire droit à une plaignante ; à plus forte raison, Dieu qui est Père ne peut que rester attentif à toutes nos demandes. Il nous écoute toujours avec amour, quoi que nous lui demandions. Notre Dieu n’est pas ce juge dont nous parle l’Évangile ; il est notre Père, un Père qui aime chacun de ses enfants et qui ne veut que leur bonheur. Voilà une bonne nouvelle qui devrait nous combler de joie.
Et pourtant, beaucoup disent qu’ils prient, mais ils ont l’impression de ne pas être exaucés. Alors, ils finissent par se décourager. Le problème ne vient pas de Dieu mais de nous ; le Seigneur est toujours là, à l’écoute, mais trop souvent, il n’y a personne pour l’écouter ; nous ne pensons qu’à notre demande et nous n’obtenons pas la réponse que nous attendons. Nous oublions alors que nous avons été entendus bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. L’important c’est de toujours rester en dialogue avec Dieu et de ne pas rester centrés sur nos pauvres demandes. C’est ainsi que nous serons de plus en plus reliés à ce Dieu qui est Amour. Saint Paul nous le dit à sa manière : “Rien ne peut nous séparer de son amour.”
La parabole de cet évangile se termine par une question posée à tous : “Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?” Le pire ennemi de la foi c’est le découragement, c’est quand on devient blasé, quand on ne voit que ce qui va mal. Le Seigneur nous met en garde contre ce danger. Croire c’est s’obstiner dans la prière, c’est crier vers Dieu jour et nuit sans baisser les bras. Il ne manquera pas d’oiseaux de malheur pour dire que ça ne sert à rien. Mais l’exemple de la veuve est là pour nous apprendre l’obstination.
Ensemble, nous nous tournons vers toi Seigneur. Aide-nous à dépasser le plan terrestre où nous nous installons trop facilement. Garde-nous dans ton amour. Au milieu de nos travaux, de nos joies et de nos peines, fais-nous vivre en enfants de Dieu.
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Un témoignage : Un témoignage de foi
Mises à jour sur le site https://puiseralasource.org/
Sources : revue Feu Nouveau – livret d’animation “Mois missionnaire extraordinaire” – Missel Ephata – Paroles pour la route homélies dominicales année C – documents personnels.
En fait, je prie beaucoup quotidiennement : soit j’honore le Seigneur , soit je lui demande quelque chose avec humilité, soit je joins mon âme à la Sienne. Je me rends compte que je prie beaucoup pour moi, mais cela me permet d’entourer ma famille du mieux que je peux. Mais désormais, je prierai pour tous ceux qui annoncent l’Evangile dans le monde car moi-même j’ai été évangélisée et, depuis, ma vie spirituelle a pris tout son sens.
Selon les jours, j’effectue trois sortes de prières ; je prie avec le corps quand j’ai sommeil , je prie avec mon âme mais parfois, je me laisse distraire par des pensées parasites, et je prie avec l’ESPRIT
et je prie avec l’ESPRIT
et je prie avec l’Esprit quand je suis particulièrement recueillie et presque en symbiose avec le Seigneur. Là, aucun parasite ne vient me déranger et c’est pur bonheur d’être en coeur à coeur avec Lui. je peux dire qu’IL est au centre de ma vie.
C’est vrai que le Seigneur ne demande qu’à nous communiquer son amour : je le ressens tout au long du jour par ses multiples petites ou grandes Grâces qu’il m’envoie. Mais pour les remarquer, il faut avoir les yeux de l’Amour. Il ne faut pas avoir d’a-priori négatif, et s’offrir tout simplement à l’Esprit qui nous comblera de sa paix.
Si je ne suis pas exaucée , je me plie à cette décision avec humilité en me disant que le Seigneur TRAVAILLE à ma demande et je continue de prier. Sinon, peut-être qu’il a un meilleur plan pour moi.
Seigneur, j’aime beaucoup prier. Par contre, développe en moi le don de t’écouter davantage lors de mes prières.
Que votre semaine soit riche en contacts spirituels et humains.
Christiane coffy
Je ne comprends toujours pas l’interrogation de la fin de l’Evangile
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Vos homélies m’ont inspires beaucoup.
Merci Père Compazieu
Merci de vos encouragements
Merci Abbé Compazieu et félicitations pour vos homélies.
Très souvent, en préparent mes homélies, je lis et relis les vôtres pour avoir des idées plus claires. Bien sûr, après avoir prié l’Esprit Saint.
Bon week-end. Tenez ferme dans la prière