Fête de la Sainte Famille
Abbé Jean Compazieu | 22 décembre 2019Dieu dans nos familles
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En ce premier dimanche après Noël, l’Église nous invite à fêter la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Elle nous est présentée comme le modèle de toutes les familles. Cette fête a été instaurée vers les années 1920 ; à l’époque, on s’inquiétait déjà de l’évolution de la famille. Avec les années, la situation est devenue de plus en plus cruciale : des couples qui se séparent, des enfants livrés à eux-mêmes qui sombrent dans la délinquance, des familles qui vivent dans la misère. Et bien sûr, nous n’oublions pas les nombreuses victimes de la violence et de la haine des hommes.
Bien avant la venue de Jésus, Ben Sirac nous ramène à l’essentiel. Son discours peut paraître moralisant. Mais quand nous l’écoutons, c’est Dieu qui nous parle. Il veut que chaque famille soit heureuse. Et il lui montre le chemin qui lui permettra de parvenir à une véritable harmonie : “La réussite d’une authentique vie familiale ne s’obtient que par une lutte incessante contre l’égoïsme” (A. Brunot). Au nom même de leur foi, les enfants ont le devoir d’honorer leurs parents, même quand ils sont très diminués. Plus tard, les chrétiens comprendront qu’à travers eux, c’est Dieu qui est là.
Dans sa lettre aux Colossiens (2ème lecture), saint Paul nous appelle à “vivre ensemble dans le Christ”. Il nous expose les vertus qui favorisent une belle vie de famille, la tendresse, la bonté, l’humilité, la douceur, la patience, le pardon. Et “par-dessus tout, qu’il y ait l’amour”. Tout cela ne sera vraiment possible que si nous laissons le Christ habiter en nous. En ce temps de Noël, nous fêtons la naissance de Jésus : il veut naître aussi en nous pour transformer notre vie et la rendre de plus en plus conforme à son amour. Vivre Noël, c’est d’abord accueillir le Christ dans notre vie.
L’Évangile nous montre une famille unie et solidaire autour de l’enfant qu’il faut protéger à tout prix. En cette nuit de Bethléem, elle dort du repos des justes. Mais à Jérusalem, Hérode ne dort pas. Il cherche à faire périr l’enfant car il ne veut pas de rival. Face au danger, Marie et Joseph font ce que l’ange du Seigneur leur demande : ils partent le plus loin possible pour protéger l’enfant.
Ce qui est frappant, c’est que cette famille est toujours en chemin : avant la naissance de Jésus, Marie fait un long trajet pour se rendre chez sa cousine Élisabeth. Puis c’est le voyage de Nazareth vers Bethléem pour le recensement ; et aujourd’hui, l’évangile nous dit qu’ils doivent fuir en Égypte pour échapper à la colère d’Hérode. Tout au long de sa vie, Jésus passera de village en village pour annoncer la bonne nouvelle. Voilà la Sainte Famille : c’est dans sa capacité de se mettre en route qu’elle nous est présentée comme un modèle. Elle accepte de se laisser interpeller par les événements. Malgré les contrariétés et les épreuves, elle fait confiance à Dieu.
C’est très important pour nos familles de la terre. Elles aussi sont secouées et bousculées. Parents, grands-parents et enfants ne sont pas épargnés par les aléas de la vie. Chacun pense à tant d’événements qui lui font prendre des chemins inattendus. Comment ne pas penser à tous ces enfants dont la vie est menacée par les guerres, la famine ? D’autres sont victimes de la violence et de la maltraitance. Et bien sûr, nous n’oublions pas tous ceux et celles qui souffrent à cause de l’indifférence, du manque de soins, du manque d’amour et d’affection. À travers tous ceux et celle qui subissent ces douloureuses épreuves, c’est le Christ qui est là et qui attend notre amour. Le pape François ne cesse de nous rappeler qu’il est toujours du côté des plus petits et des plus pauvres.
C’est ainsi qu’en venant dans notre monde, Jésus a voulu faire partie d’une famille humaine. Il y a connu des joies, des souffrances et des épreuves comme dans toutes les familles de la terre. Mais plus tard, il nous dira qu’il fait partie de la grande famille de Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit. Et ce qui est encore plus extraordinaire, c’est qu’il est venu pour nous y faire entrer. Comme le disait le pape Jean-Paul II, “il a donné Dieu aux hommes et les hommes à Dieu”. Au jour de notre baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu. Nous avons été immergés dans cet océan d’amour qui est en lui. Et nous avons été appelés à nous mettre en marche vers ce monde nouveau que Jésus appelle le Royaume de Dieu.
En ce dimanche, nous rendons grâce au Seigneur pour l’exemple que nous donne sa famille terrestre. Nous lui confions toutes nos familles de la terre, en particulier celles qui connaissent de douloureuses épreuves. Il est là, “au cœur de nos vies”, mais souvent, c’est nous qui sommes ailleurs. Nous t’en prions, Seigneur, que toute notre vie soit imprégnée de ta parole et de ton amour pour que nous puissions en témoigner auprès de tous ceux et celles que nous croiserons sur notre route. Amen.
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Sources : Revues Feu Nouveau, Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye)
Au lendemain de Noël, l’Évangile nous présente la Sainte Famille dans le concret d’une existence éprouvée : Une famille frappée par le malheur. « Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte » Face à l’épreuve, la Sainte Famille reste soudée pour assurer la survie de l’Enfant mais aussi de la sienne. Une famille, comme tant d’autres de par le monde, en ce moment même, jetée sur les chemins de l’exil pour échapper à la méchanceté de l’homme ou à la dégradation économique locale.
La fête de la Sainte Famille nous ramène à notre propre cellule familiale. Dans le bonheur ou l’adversité, la famille de Jésus, Marie et Joseph est un modèle pour tout foyer humain. C’est un endroit par excellence où l’on peut s’y réfugier dans les moments difficiles de la vie pour reprendre son souffle après une tempête ! La famille doit être un havre de paix où tous ses membres se sentent en sécurité et où l’on peut compter les uns sur les autres. Un lieu où l’homme s’humanise et s’épanouit dans la spécificité de chacun. Un foyer d’amour où chacun peut être soi-même et où l’on prend plaisir à partager les petits et les grands bonheurs de la vie. Le reflet de l’image de la Sainte Famille dans sa vie quotidienne.
Saint Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous exhorte : « Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes ses fidèles et ses bien-aimés, revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement, et pardonnez si vous avez des reproches à vous faire. Agissez comme le Seigneur : il vous a pardonné, faites de même. Par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection. Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former en lui un seul corps. Vivez dans l’action de grâce. »
À l’occasion de la fête de la Sainte Famille, nous prions les uns pour les autres, pour tous les membres de cette grande famille qui est le Corps du Christ. Que nos familles soient habitées par son Amour pour que nous puissions en témoigner auprès de tous ceux et celles que nous croisons sur notre route.
Nous allons entrer dans une nouvelle année. Nous échangerons des vœux à l’intérieur de notre famille. Ne vivons pas cela comme une simple formalité mais plutôt une opportunité de faire un pas de plus en direction de nos proches. Une occasion de resserrer le lien familial, d’oublier nos différends et de se dire qu’on s’aime… Dans cette ambiance festive, n’oublions pas les personnes seules, sans famille ou loin de leurs proches. Apportons-leur un peu de chaleur humaine, en leur adressant la parole ou en les rendant visite. C’est là que le Christ nous attend. Et c’est avec cette grande famille que l’année qui vient sera une ‘Bonne Année’.
‘Bonne Année 2020’ à toutes et à tous.
Nguyễn Thế Cường
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Notre Père qui est aux cieux, tu nous as donné un modèle de vie dans la Sainte Famille de Nazareth.
Aide-nous, Père très aimant, à faire de notre famille un nouveau Nazareth où règnent la joie et la paix.
Qu’elle soit profondément contemplative, intensément eucharistique et vibrante de joie.
Aide-nous à rester ensemble à travers bonheur et peine grâce à la prière familiale.
Apprends-nous à reconnaître Jésus dans chaque membre de notre propre famille, particulièrement quand il souffre et reste blessé.
Que le Cœur eucharistique de Jésus rende nos cœurs doux et humbles comme le sien.
Aide-nous à accomplir saintement notre vocation familiale.
Puissions-nous nous aimer les uns les autres comme Dieu aime chacun de nous, chaque jour davantage, et nous pardonner nos fautes les uns aux autres comme tu nous pardonnes nos péchés.
Aide-nous, Père très aimant, à prendre tout ce tu nous donnes et à donner tout ce que tu nous prends avec un large sourire.
Cœur immaculé de Marie, cause de notre joie, prie pour nous.
Saints anges gardiens, soyez toujours avec nous, guidez-nous, protégez-nous.
Amen.
Mère Teresa de Calcutta
Merci pour vos intéressantes homélies et bonne année 2020 à tous les deux et à tous.
Heureuse de vous retrouver mon Père,ainsi que vos écrits!!
Moi,qui n’a pas la chance ,d’avoir une famille unie,bien au contraire,et cette situation encore plus dure ,en cette période,je me sens comprise et consolée par votre texte et votre présente dans ma vie a nouveau.
Pouvez-vous me prendre dans vos prières ,Mon Père?
Je remets ma vie dans Les Mains du Père et a Jésus!
Cordiallement.