Veillée Pascale et jour de Pâques
Abbé Jean Compazieu | 28 mars 2010Veillée Pascale
Textes bibliques : Lire
En cette nuit de Pâques, nous fêtons la victoire du Christ sur la mort et le péché. A cette occasion, nous pouvons ressentir quelque chose de l’enthousiasme des supporters un soir de championnat : nous les entendons tous crier : “On a gagné.” La lutte a été difficile mais la victoire est là. C’est le moment de faire la fête. En cette nuit de Pâques, nous pouvons, nous aussi crier à pleine voix : “On a gagné” ou plutôt “Il a gagné.” Tout au long de cette veillée, nous avons écouté des textes bibliques qui nous ont rapporté l’histoire du Salut. Ces lectures trouvent leur aboutissement dans le cri de victoire de l’Alléluia : le mal et la mort n’ont pas le dernier mot. L’Amour a triomphé définitivement. Le Christ est ressuscité. Il nous appelle tous à vivre de sa vie.
Si on nous demande quel est l’événement le plus important de notre monde, beaucoup penseront à telle ou telle invention technologique, médicale ou autre. On va s’émerveiller devant les progrès du monde moderne. Mais le plus important, celui qui a tout changé, est ailleurs : c’est le jour où le Christ est ressuscité. Après sa mort, on l’a déposé dans un tombeau. Il est ressuscité et vivant pour toujours. Voilà une nouvelle absolument bouleversante qui change le cours de l’histoire. Bien souvent, nous ne nous en rendons pas compte. En fait c’est le commencement d’un monde nouveau. Pâques est la fête la plus importante de l’année. Le Christ ressuscité veut nous entraîner tous dans sa victoire sur la mort et le péché.
C’est à nous chrétiens qu’est confiée la mission de proclamer cette bonne nouvelle. Nous sommes envoyés pour être les témoins et les messagers de la résurrection du Christ. Cette fête de Pâques est une hymne à la vie, pas seulement celle que nous menons ici bas, mais aussi la vie éternelle. Le chrétien est un disciple de la vie et il est envoyé pour être témoin et messager de l’évangile de la vie. Trop souvent, on ne voit dans la Bible que des préceptes moraux et des commandements. Mais si l’Eglise dit non à tout un tas de chose, c’est parce qu’elle veut dire oui à la vie, oui à tout ce qui est grand et beau dans cette vie.
L’Evangile nous dit que les femmes ont été envoyées vers “Pierre et tous les autres pour leur annoncer que Jésus est vivant. La même mission nous est confiée. Nous sommes disciples d’un ressuscité et il faut que cela se voie. Comme nous le rappelle saint Paul, nous ne devons pas avoir peur de rendre compte de l’espérance qui nous anime. Le Seigneur lui-même nous assure de sa présence. Il est avec nous “tous les jours et jusqu’à la fin du monde.” Avec lui, nous ne craindrons plus aucune difficulté et aucun obstacle. Sa Parole sera notre lumière. Son Corps et son Sang seront notre nourriture et notre soutien sur la route qui conduit vers l’éternité. Plus que jamais, nous pourrons lui chanter : “Sur les chemins de la Vie, sois ma lumière Seigneur !”
D’après diverses sources
Dimanche de Pâques
Au matin du premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau. Il faisait sombre dans son cœur ainsi que dans celui des apôtres. Pendant trois ans ils avaient suivi Jésus. Ils avaient écouté ses paroles porteuses d’espérance. Ils avaient mis tout leur amour et toute leur confiance en lui. Ils comptaient sur lui pour être le libérateur d’Israël. Ce serait un nouveau départ pour un monde de justice et de bonheur. Mais voilà que tout s’est arrêté au soir du vendredi. Jésus venait d’être arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. C’était la fin d’une belle aventure.
Il fait souvent sombre dans notre cœur et celui des hommes et femmes de notre temps. Nous pensons aujourd’hui à ceux qui ont tout perdu dans les tremblements de terre, les inondations, les guerres. Chaque jour, les médias nous en donnent de dramatiques témoignages. Ils sont nombreux ceux qui vivent dans la précarité et n’ont pas de quoi se nourrir. Et chacun de nous peut évoquer tous les événements douloureux qui ont marqué leur vie. Quand tout va mal, on se dit que cela ne sert à rien de continuer et on a envie de tout abandonner.
Mais voilà qu’au matin de Pâques quelque chose de nouveau est en train de se produire. Le linceul est toujours là bien rangé, mais le corps de Jésus n’y est plus. Qu’est ce que cela veut dire ? Il peut y avoir plusieurs explications. Marie Madeleine semble ne retenir qu’une solution, la plus dramatique : On a enlevé le corps du Seigneur. Jésus n’est plus là. Elle court crier sa détresse aux disciples et eux aussi courent vers le tombeau.
Cette course, de grand matin, alors qu’il fait encore sombre, est bien à l’image de leur cœur rempli de tristesse et d’inquiétude. Ils ne pensent pas aux paroles que Jésus leur avait dites à plusieurs reprises quand il leur annonçait sa mort et sa résurrection. Ces paroles, ils n’avaient pas su les entendre. Ce qu’il leur disait ne leur semblait pas possible. Nous aussi, nous sommes parfois comme eux. C’est le cas lorsque, devant les difficultés, nous nous mettons à broyer du noir. Nous avons tous besoin de demander au Seigneur qu’il vienne réveiller et de raffermir notre foi.
Et c’est vrai que pour témoigner du Christ ressuscité, il faut la force de l’Esprit Saint. C’est ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte. Les apôtres n’ont plus peur d’aller au-devant de ceux-là même qui avaient fait mourir le Christ. Ils ont l’audace d’annoncer : “Jésus est vivant… Dieu l’a ressuscité… Il a été exalté… Il est monté au ciel…” Et plus tard, saint Paul ajoutera : “Il vit par la puissance de Dieu.” Quand ils écriront les récits des apparitions, ils emploieront des mots différents, mais ce sera toujours avec la même conviction : “Jésus est vivant.” Ils témoigneront sans crainte de leur foi en Jésus Christ ressuscité. Rien ne pourra les en empêcher, ni la persécution, ni la torture ni la mort.
Nous, chrétiens d’aujourd’hui, nous croyons à la résurrection du Christ parce que les disciples y ont cru. Nous faisons confiance à leur témoignage. Leur vie et celle de millions de chrétiens a été totalement bouleversée et transformée par cet événement. C’est une grande joie pour chacun de nous et tous les chrétiens d’entendre que la mort n’a pas le dernier mot. En ce matin de Pâques, nous sommes tous invités à nous associer à cette joie et à la chanter. Oui, “Seigneur Jésus, tu es vivant, en toi la joie éternelle.”
Cette joie que le Christ ressuscité met en nous, il nous faut la rayonner et la communiquer autour de nous. Comme les apôtres et de nombreux témoins qui ont suivi tout au long des siècles, nous sommes envoyés pour annoncer cette bonne nouvelle dans le monde entier. Le Seigneur compte sur nous pour être porteurs de vie et de joie. Ils sont nombreux ceux et celles qui luttent contre la maladie, la souffrance physique ou morale, le désespoir. Ils ont besoin de nous pour retrouver le goût de vivre. Notre attention et notre amitié ne doivent pas oublier ceux et celles que la vie écrase. Un accueil, un pardon donné, une main tendue pour remettre debout peuvent provoquer un miracle de renaissance. Et, à travers tout cela, une parole qui témoignera de notre foi les aidera à rencontrer le Christ ressuscité.
Oui, fais de nous, Seigneur des ressuscités, des témoins de la Vie que tu donnes en plénitude. Donne-nous ta force et ta joie pour révéler aux plus pauvres la grandeur de ton amour.
D’après diverses sources
Que s’est-il passé en ce printemps de l’année 30 de notre ère ? Apparemment rien de spécial. Le monde allait son train-train: de l’Atlantique au Moyen-Orient, la circulation était dense sur le réseau des voies romaines, le commerce très florissant; dans les stades et les théâtres, des foules en délire acclamaient sportifs et comédiens. En Palestine, le préfet Ponce Pilate, monté à Jérusalem avec sa légion pour la fête de Pâque en cas d’insurrection éventuelle, était retourné dans sa résidence de Césarée. Son secrétariat avait dû envoyer au service diplomatique de Rome le rapport ordinaire: ” Nous avons procédé à l’exécution de trois dangereux résistants. L’ordre règne à Jérusalem. Ave Caesar”.
Tout était pareil…sauf qu’une vingtaine de Juifs, hommes et femmes de condition modeste, vivaient dans une effervescence sans pareille: ils tentaient de “réaliser” l’événement extraordinaire qu’ils venaient de vivre et qui allait changer la face du monde. Jésus, l’ancien charpentier de Nazareth devenu prédicateur ambulant, l’homme qu’ils avaient suivi dans la conviction qu’il était le Messie, avait été arrêté, condamné, exécuté sur une croix, constaté mort et enseveli….Or, affirmaient-ils bien fort, vous n’allez pas nous croire: ce JESUS NOUS EST APPARU VIVANT !
Cette affirmation paraissait tellement énorme qu’il était logique de la refuser, de traiter de fous les gens qui tenaient pareils propos, d’expliquer qu’ils avaient eu une hallucination, que leur désarroi après la croix leur avait fait monter de toutes pièces un scénario rocambolesque. La résurrection serait-elle une légende, un mythe, une construction ?…
Pourtant énoncer cette affirmation n’allait pas de soi. Proclamer ce message, c’était perdre tous ses appuis, se lancer dans une aventure périlleuse.
C’était affirmer que les grands prêtres s’étaient trompé en condamnant Jésus, que Dieu dénonçait l’erreur criminelle de ses représentants les plus qualifiés, le haut sacerdoce du temple ! Jésus n’était donc pas un blasphémateur ! Dieu, qu’il appelait son Père, l’avait sauvé en appel.
C’était s’exposer par ailleurs à la police romaine qui allait surveiller de près les disciples de cet agitateur que Pilate avait fait exécuter à juste titre.
C’était dénoncer l’idolâtrie creuse des faux dieux et refuser le culte à l’empereur.
C’était rompre les liens familiaux avec des parents incrédules, subir les moqueries des voisins, perdre des relations amicales, être mis au ban de la société juive.
C’était donc se démarquer des autres, vivre dans le monde sans être du monde, se vouer à une existence pauvre, difficile, aléatoire. Et même, comme on allait très vite en faire l’expérience, c’était risquer d’ être à son tour arrêté, emprisonné, parfois mis à mort !
Et pourtant ils l’ont fait. Leur certitude était telle qu’ils ne pouvaient la taire, la joie qui les submergeait leur faisait surmonter toute peur. La puissance de l’Esprit de Dieu les gardait fiers devant leurs juges, il leur inspirait réponse à toute objection, les remplissait de courage dans leurs prisons.
Ils étaient devenus les témoins de la plus grande nouvelle de l’histoire humaine. Oui Jésus est vivant. Non réanimé comme Lazare mais ressuscité, réveillé, remis debout, exalté près de Dieu, Seigneur. Il a fait de son exécution horrible le don de soi, l’offrande pour le pardon des péchés du monde. Donc Pâques ne signe pas son échec mais sa victoire. Son royaume est bien inauguré sur terre, sans territoire marqué dans l’espace, sans échéance fixée dans le temps. Ouvert à quiconque fait confiance. “Je suis avec vous tous les jours jusqu’ à la fin des temps”.
A QUOI REMARQUAIT-ON DES CROYANTS EN LA RESURRECTION ?
Jésus n’est apparu qu’à quelques-uns des siens: qu’est-ce que les gens de l’époque ont pu remarquer comme conséquences de cette foi nouvelle ? Quel était l’effet tangible de la croix de Jésus et de sa résurrection? Comment le mystère de Pâques se manifestait-il au cœur des cités païennes ? Comment doit-il se remarquer aujourd’hui ?
DES FRATERNITES EN PLEIN MONDE; Les premiers chrétiens ne s’enfuirent pas dans la solitude du désert pour y fonder des communautés à part comme les Esséniens de Qumran. Ils demeurèrent des citoyens engagés dans les liens du mariage et les obligations professionnelles mais ils vivaient entre eux une communion nouvelle, appuyée sur les 4 piliers comme saint Luc l’a clairement dit au début de son livre des Actes des Apôtres:
” Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres et la communion fraternelle,
la fraction du Pain et les prières” (Ac. 2, 42)
Pour la 1ère fois, Juifs et païens s’embrassaient, hommes libres et esclaves mangeaient ensemble. La table eucharistique était le temple où le plus méprisé des hommes était reconnu comme un frère. Ils ne vouaient pas le monde à la condamnation, ne vitupéraient pas contre les mœurs dépravées: bien plutôt ils intercédaient pour ces multitudes qui ignoraient les merveilles du Christ Sauveur. Ils ne fondaient ni séminaires ni couvents ni ne créaient une contre-société, un réseau d’institutions parallèles à celles du monde.
LA JOIE AU LIEU DU DEUIL Contrairement aux disciples de Jean-Baptiste qui cultivaient la mémoire éplorée de leur maître martyr et se recueillaient dans la tristesse sur le lieu de sa sépulture, les apôtres de Jésus ruisselaient de joie. ” Comment pouvez-vous être aussi heureux alors qu’on a crucifié votre patron ?” devaient dire les gens stupéfaits. Ils ne regrettaient pas un maître disparu mais fêtaient dans l’allégresse sa présence au milieu d’eux, en eux. Ils n’allaient pas prier au Golgotha mais se réunissaient dans leurs maisons. Ils ne faisaient pas de pèlerinage: c’était leur existence même qui était une marche de fils vers la Maison du Père.
LE DIMANCHE Les chrétiens très vite inventèrent le DIMANCHE. Jusqu’alors, en bons Juifs, ils observaient fidèlement leur tradition nationale: six jours de travail puis repos du shabbat. Mais Jésus, mort la veille d’un shabbat, était ressuscité “le 3ème jour”, “le matin du premier jour de la semaine”. Dès lors ce jour pouvait être appelé son jour, le JOUR DU SEIGNEUR – en latin “domenica”, en français “dimanche”. On décida de célébrer la résurrection non en son jour anniversaire de printemps mais chaque semaine. Avec attention, ils écoutaient les enseignements de Jésus expliqués par les apôtres puis lorsqu’ils partageaient l’Eucharistie, les paroles de Jésus ” (“Ceci est mon Corps…ceci est mon sang”) devenaient: “Nous sommes son Corps et son sang”. Le Jour du Seigneur était Jour de la Communion chrétienne.
DANS L’ESPERANCE DU CHRIST Et enfin non seulement ils proclamaient que Jésus était présent parmi eux ( “Vous êtes le Corps du Christ”) mais ils l’attendaient comme Juge souverain de l’humanité. “Marana tha – Seigneur, viens !” était l’appel qui clôturait leur culte. Le souvenir de Jésus ouvrait l’avenir à sa rencontre.
TEMOIGNER DE PÂQUES AUJOURD’HUI
Croire que “l’univers ne s’est pas fait tout seul”, qu'”il y a quelque chose après la mort”, faire une aumône à un mendiant, venir en aide à des voisins en détresse, être pour la paix et la justice, manifester pour les droits de l’homme et contre le racisme….tout cela est juste et bon. Mais la foi pascale se limite-t-elle à ces pratiques ? La relecture du Nouveau Testament, des écrits chrétiens du 1er siècle, nous apprend que la foi pascale va bien au-delà de ce à quoi on la réduit souvent.
Nous sortons des 40 jours du carême qui nous ont inculqué l’importance des pratiques de ce genre: voici que s’ouvrent les 50 jours du Temps pascal, le Grand Dimanche, comme disaient les premiers chrétiens, pendant lequel l’Eglise implore le don de l’Esprit de Dieu.
Confesser en ce jour que Jésus est ressuscité c’est s’ouvrir à l’appel de l’Esprit, au Souffle qui incite la profession de foi à transformer la Vie. Que souffle sur nous le Vent impérieux qui bousculera nos habitudes pieuses autant que mornes. Qui animera nos échanges. Qui nous fera sortir de nos chapelles pour être un peuple de témoins. Qui nous convaincra que le grand signe de la résurrection est la réunion eucharistique du dimanche où les morts se relèvent pour chanter leur Seigneur:
A L L E L U I A J E S U S E S T V I V A N T
Raphaël D
Avec le temps du Carême l’Eglise nous a fait suivre et méditer sur le dernier itinéraire de Jésus vers Jérusalem, avec ses disciples, mais aussi avec ceux qui s’opposaient fortement à lui et voulaient sa mort. Associé à la Pâque juive ce fut pour lui le passage accepté de sa passion et de sa mort en croix, victoire de l’Amour sur l’Esprit du mal et le péché.
Aujourd’hui c’est le triomphe de la Vie sur la mort. Comment ne pas nous réjouir ?
L’Evangile (Jean 20, 1-9) rapporte l’événement de sa résurrection, « le troisième jour » après sa mise au tombeau. Marie Madeleine, « dont il avait chassé 7 démons » (St Marc), dans l’amour témoigné à Jésus, « le premier jour de la semaine se rend au tombeau ». Voyant la pierre enlevée elle court en avertir Simon-Pierre et Jean, le disciple bien aimé. Elle sera ensuite la première des disciples à voir Jésus ressuscité. Prévenus ces apôtres courent au tombeau. Jean, plus jeune et rempli d’amour, arrive en premier. Il laisse à Pierre, chef des apôtres, la prérogative d’entrer en premier. Celui-ci voit « le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête ». Jean rentre à son tour. « Il vit et il crut ». La lumière de l’Ecriture, jusque là immergée dans des pénombres, prend relief et foi en son cœur aimant. « Eternel est son amour » peut-il redire en vérité !
Ils seront difficiles à convaincre les apôtres du Seigneur. Le témoignage de Marie Madeleine et de deux disciples seront insuffisants. Il leur faudra voir Jésus ressuscité et les marques de sa passion, et même le toucher pour croire et annoncer cette merveille de sa résurrection.
C’est l’action de Pierre décrite dans les Actes des Apôtres (1ère lecture). Invité à se rendre à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il annonce Jésus, ce qu’il a fait « dans le pays des Juifs et à Jérusalem » sans oublier le sommet avec sa mort en croix et sa résurrection. Témoignage partagé avec ses compagnons apôtres, ils ont reçu mission d’annoncer que « Dieu l’a choisi comme juge des vivants et des morts », et que « tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés », libération incroyable des cœurs enténébrés !
Quelle conséquence capitale pour ses apôtres, ses disciples, mais aussi pour ceux et celles qui, comme le centurion romain, ne le connaissent pas encore. St Paul (2ème lecture) la signale déjà aux disciples : « Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut ». Quelles réalités ? Dieu le Père, mais Jésus lui-même qui nous guide vers lui ; et encore l’Esprit d’Amour qu’il nous communique pour une vie renouvelée, déjà résurrection. L’amour, vécu avec Jésus, est « accomplissement parfait de la loi ». Il nous permet de gravir, pour la rencontre éternelle, la « montagne de Dieu », du point où nous en sommes.
« Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur » dit le Psaume. C’est là notre position de chrétiens : invitation à ne pas rester « les deux pieds dans le même sabot » pour devenir missionnaires du Christ ressuscité, seul Sauveur du monde.
Que Marie, mère de Dieu, mère consacrée de l’humanité, intercède pour nous, pour l’Eglise, comme pour tous ceux qui cherchent, en aimant, à bâtir un monde de paix, de justice et de fraternité.
Dandinons de joie car JESUS le maître est réssuscité