Fête du Saint Sacrement
Abbé Jean Compazieu | 30 mai 2010Fête du Saint Sacrement
Textes bibliques : Lire
Jésus parlait à la foule du Royaume de Dieu. Il le comparait à une graine de moutarde, du levain, un trésor, une perle, un filet, des invités au festin. A travers ces diverses images, il cherche à donner une idée de ce qu’est le Royaume de Dieu. Il le fait avec des mots humains que tout le monde peut comprendre. Mais il ne se contente pas d’en parler. Il donne aussi à la foule des signes de sa réalisation : “Les aveugles voient, les boiteux marchent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.”
Arrivés au terme d'une journée harassante, les disciples se rendent bien compte que la foule a faim et qu'il vaudrait mieux la renvoyer. Mais Jésus ne l'entend pas ainsi ; s'adressant aux douze, il leur dit : “Donnez-leur vous-mêmes à manger.” Et c'est le récit de la multiplication des pains. Nous le connaissons bien parce que nous l'avons entendu souvent. Mais nous ne devons pas nous contenter de regarder le côté merveilleux de cet événement. Le Seigneur a mieux à faire que de nous en mettre plein la vue ; il a un message de la plus haute importance à nous transmettre.
“Donnez-leur vous-mêmes à manger.” Jésus sait très bien qu'ils n'en sont pas capables. Mais il veut leur faire partager son attention aux autres, son souci de tous. Il est saisi de pitié devant ces foules affamées, pas seulement celles qui sont là, devant lui, mais aussi celles de tous les temps. Les disciples sont prêts à partir pour acheter ce qu'il faut. Mais cela ne convient pas à Jésus. Il a une autre solution, celle du partage. C'était déjà la consigne du prophète Isaïe : “Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile”
Dans l'évangile de ce jour, tout commence par un temps d'organisation : “Faites-les asseoir par groupe de cinquante.” Ce sera sans doute plus commode pour le service mais le plus important est ailleurs. Jésus veut former les disciples à leur mission. C'est à eux de rassembler les foules. Le Royaume de Dieu n'est pas une foule indistincte mais un rassemblement organisé, une “communauté de communautés”. C'est aussi ce qui se passe chaque dimanche dans nos églises. Nous sommes, nous aussi, une communauté organisée et c'est le Seigneur qui nous accueille en sa maison et nous invite à son festin.
Dans le récit de la multiplication des pains, nous retrouvons les mêmes gestes que Jésus au soir du Jeudi Saint : “Il prit les pains et les poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna. Voilà quatre verbes que nous retrouvons dans chacune de nos eucharisties. Nous apportons le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes. Nous reconnaissons que tout vient de Dieu. Nous n'en sommes pas les propriétaires mais les intendants. Ce geste répété à chaque eucharistie va peu à peu nous transformer et faire de nous des intendants de nos richesses pour le bien de tous. En demandant à ses disciples de donner à manger à la foule, il voulait leur faire découvrir qu'ils ont des richesses insoupçonnées mais à condition de tout reconnaître comme un don de Dieu.
Il importe que nous en tirions les conclusions : nous ne pouvons pas nous contenter de recevoir le pain de l'Eucharistie et de nous en nourrir. Nous devons aussi le donner à ceux et celles qui nous entourent comme les apôtres l'ont fait. Nous ne pouvons pas nous contenter de prier le Christ pour qu'il donne à manger à ceux qui ont faim. Lui-même nous renvoie à notre mission : prendre ce que nous possédons, même si c'est peu de chose et le partager avec ceux qui ont faim. Une pauvre femme répondait un jour à Saint Vincent de Paul : “Si les pauvres ne partagent pas entre eux, qui le fera ?”
Si nous allons à l'Eucharistie, ce n'est pas seulement pour nous-mêmes mais aussi en portant la préoccupation de tous les autres, de tous ceux et celles qui ont faim, faim de pain, de tendresse, d'amour et de liberté. Le Seigneur ne cesse de nous renvoyer à eux car il ne veut qu'aucun ne se perde : “Donnez-leur vous-mêmes à manger”. Donnez ce qu'il faut de votre temps, de vous-mêmes, de vos disponibilités. Faites tout pour que l'autre vive. On ne peut pas séparer l'Eucharistie de toute cette vie des hommes. L'important c’est que nous lui donnions la petite part de nous-même. Puis quand le repas est terminé, vient un autre service : ramasser soigneusement ce qui reste. En effet, il y aura encore d’autres foules à nourrir. Tout au long des siècles, il faudra continuer à distribuer les dons de Dieu.
En célébrant cette Eucharistie, nous nous tournons vers toi Seigneur. Aide-nous à entrer plus pleinement dans ce mouvement de don total de nous-mêmes avec toi et par toi. Que notre don soit de plus en plus à la mesure du tien, toi qui as tout donné de lui-même pour notre vie et pour la gloire du Père.
D'après diverses sources
Le Christ se multiplie dans le Pain partagé.
En cette solennité du Saint-Sacrement, l’évangile nous raconte la scène dite de la multiplication des pains tandis que Paul (2ème lecture) nous rappelle l’institution de l’Eucharistie. C’est donc le rapport entre ces deux actions de Jésus qui est à méditer.
Jésus a été essentiellement un prophète, un prédicateur itinérant (4, 12.31). Il définit ainsi sa mission : «Il me faut annoncer la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu : c’est pour cela que j’ai été envoyé»( 5, 43). Et Luc répète plusieurs fois : « Il enseignait » (4, 15.31 ; 5, 17 ; 6, 6 ;…).
En outre, mais de façon secondaire, il opère des guérisons (la belle-mère, un lépreux, un esclave…). Ces miracles, plutôt rares, ne sont pas des prodiges pour épater la galerie et forcer à croire (d’ailleurs ils ne semblent convertir personne !) : ils manifestent que l’amour de Dieu, actif en Jésus, atteint tout l’être humain, corps et âme, et ils sont signes de la guérison du cœur par l’accueil du pardon.
Après un temps de formation, Jésus décida de démultiplier son action en envoyant les Douze et il leur confia la mission identique : prêcher et guérir : « Ayant réuni les Douze, Jésus les envoya proclamer le Règne de Dieu et faire des guérisons. Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route…. ». Ils allèrent de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant des guérisons……. ». (9, 1-6)
Luc raconte ensuite le retour des envoyés : c’est ici que nous trouvons l’évangile du jour.
A leur retour, les apôtres racontèrent à Jésus ce qu’ils avaient fait. Il les emmena et se retira à l’écart du côté d’une ville appelée Bethsaïde. L’ayant su, les foules le suivirent.
Jésus les accueillit : il leur parlait du Règne de Dieu et il guérissait ceux qui en avaient besoin.
Après les rapports sur les missions accomplies, Jésus veut offrir un peu de repos à ses amis mais la foule survient. Vacances gâchées ! Toutefois Jésus accueille les gens avec bienveillance : la priorité essentielle est de proclamer l’Evangile, d’annoncer que Dieu vient, d’enseigner comment vivre les béatitudes.
Ces enseignements prennent du temps. Et le soir vient vite en ce pays.
PARTAGE DU PAIN DU SOIR
Le jour commençait à baisser. Les Douze s’approchent de Jésus : « Renvoie cette foule : ils pourront aller dans les villages et les fermes pour loger et trouver de quoi manger car ici nous sommes dans un endroit désert ». Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! ». Ils répondent : «Nous n’avons que 5 pains et deux poissons. A moins d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce monde ». Il y avait bien 5000 hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de 50 ». Ils obéirent et firent asseoir tout le monde. Jésus prit les 5 pains et les 2 poissons et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à tout le monde. Tous mangèrent à leur faim et l’on ramassa les morceaux qui restaient : cela remplit 12 paniers.
Comme toujours, l’évangéliste rapporte un fait extraordinaire avec des mots tout simples. Sans esbroufe ni explications. Comme si tout cela allait de soi. Mais le chrétien remarque tout de suite les claires allusions : le souper de la dernière cène aura aussi lieu le soir, de même que le repas d’Emmaüs. Et les mêmes verbes seront employés : « prendre, rompre, donner » – sauf qu’alors la « bénédiction » sera remplacée par « l’action de grâce » (d’où notre mot Eucharistie). Il y a donc 3 soupers où Jésus donne du pain : pain béni par le prophète à Bethsaïde, pain eucharistique à l’entrée dans la Passion à Jérusalem, pain du Ressuscité à Emmaüs. Ils s’éclairent les uns les autres.
MULTIPLICATION DES PAINS ET EUCHARISTIE
* Quand les gens surviennent à l’improviste, plus question pour Jésus de repos : l’urgence est d’annoncer l’Evangile, de proclamer la venue du Règne de Dieu sur terre, d’appeler à une transformation du genre de vie. Donc avant tout, l’assemblée chrétienne doit écouter l’enseignement. Que, pendant des siècles, on ait appris aux fidèles qu’il suffisait d’arriver à l’Offertoire, car les lectures ne constituaient que « l’avant-messe» ( !!!??) est un des pires scandales de l’histoire de l’Eglise et on en paie encore les conséquences. Pour beaucoup l’arrivée en retard est anodine, habituelle. Or qui donc va manger chez son hôte sans d’abord l’écouter ? Qui arrive en retard à un concert ? C’est l’écoute de la Parole de Dieu qui donne la foi. Sinon le rite devient magie. La réforme de « la liturgie de la Parole » (1ère partie de la messe) est loin d’être finie !
* Jésus ne donne jamais d’argent ni de vêtements – et ici c’est l’unique fois où il donne du pain. Luc montre bien que la « multiplication » ne se confond pas avec « une œuvre sociale » : elle est un geste prophétique qui a pour but d’appeler les gens à sortir de chez eux, à se regrouper à l’écart, à entendre un appel, à demander à Jésus le Pain qui fait vivre. Le « pain béni » doit conduire peu à peu à comprendre ce qu’est le « Pain eucharistique ».
* Le partage du pain de Jésus se déroule dans la paix. Il forme un peuple où il n’y a pas des nantis qui se gavent et des malheureux qui ont faim, ni, devant, des rangées de nobles et un fond où s’entasse la foule des pauvres. Chaque convive, quel que soit son rang social, est accueilli de la même façon et reçoit la même portion. Jeunes et vieux n’y sont pas séparés. Parabole vivante de l’humanité recréée et unifiée par l’amour du Père en son Fils et ses fils. Les participants ne peuvent se disperser lors d’un repas dont la fonction est d’unir les humains !
* A l’exemple de leur Seigneur, les apôtres restent des missionnaires itinérants, allant dans la pauvreté afin d’annoncer la venue du Règne de Dieu et enseigner à vivre selon l’Evangile. Ils doivent accepter d’être bousculés, de remettre à plus tard leur temps de repos.
Jésus ne leur demande pas de faire une quête (leur bonne habitude !) : au contraire ce sont eux qui doivent partager ce qu’ils ont. S’ils ne peuvent éponger la misère du monde, ils sont tenus en tout cas à offrir tout ce qu’ils possèdent (« donnez-leur vous-mêmes à manger »), à croire que la générosité totale de certains est promesse d’une « multiplication » universelle. Ils ont à organiser le peuple des croyants dans la paix, à distribuer aux fidèles le Pain que Jésus leur confie, à refuser le gaspillage des déchets et à conserver avec soin les morceaux qui seront utilisés plus tard.
Aujourd’hui s’achève donc la série des grandes solennités centrée sur Pâques et Pentecôte. Nous reprenons le temps dit « ordinaire » mais, de dimanche en dimanche, nous nous rassemblerons, dans la joie, pour le Repas du Seigneur, afin de recevoir le Pain qui donne l’Esprit et qui nous unit dans l’amour du Père.
Jadis, à Corinthe, ville célèbre pour la dépravation des moeurs, Paul n’a pas tempêté contre la débauche ni dénoncé la corruption des élites : il a fondé une petite communauté qui, chaque semaine, se réunissait pour célébrer le Repas du Seigneur et vivait la charité (1 Cor 13). Par millions aujourd’hui nous faisons la même chose. Le même Pain continue à construire le Corps du Christ, l’Eglise.
« Je vous ai transmis ce que j’ai reçu de la tradition : la nuit où il fut livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis ayant rendu grâce, il le rompit et il dit : « Ceci est mon corps donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi… » De même avec la coupe…Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne »
( 1 Cor 11 = 2e lecture)
Comme toujours la Parole de Dieu est instructive, formatrice pour la vie humaine. Ainsi en cette fête du Sacrement du Corps et du Sang du Christ.
Que nous dit l’Evangile (Luc 9, 11b-17) ? « Jésus parlait du règne de Dieu à la foule ». Le règne des hommes, nous connaissons, mais souvent hélas guère pour nous en féliciter. De toute façon il dure peu et disparaît. Le « règne de Dieu », lui, est éternel. Il figure en ce monde. Nous sommes invités à y prendre part. Jésus le proclamait à la foule comme une Bonne Nouvelle pour l’humanité entière.
« Il guérissait ceux qui en avaient besoin ». L’Evangile mentionne fréquemment les guérisons de Jésus, nombreuses, miraculeuses, jusqu’à de véritables résurrections. Nous savons toutefois que les guérisons corporelles sont aussi signes de guérisons spirituelles pour lesquelles il est venu en se faisant Fils de l’Homme. Oter le péché du monde, pardonner, changer nos cœurs par l’Esprit de Vérité et d’Amour, tous nous avons besoin de guérir, même si nous sommes aveuglés plus ou moins sur l’état de notre vie intérieure.
La suite évangélique ne nous sort pas de notre vie actuelle, bien au contraire. La foule qui a suivi Jésus au désert se trouve démunie de logement et nourriture. Elle actualise bien des conditions humaines de notre temps.
Les hommes sont incapables de donner à manger, surtout la nourriture de l’amour qui pourrait apporter la vraie joie. Cinq pains, deux poissons, inutile d’établir des statistiques ; c’est cependant en partant de là que Jésus accomplit son miracle de multiplication des pains. Le partage humain, lié au pouvoir divin, est source d’abondance. Jésus, source de vie et d’amour, associe ses disciples à la fonction de nourrir, entendons celle de donner aux hommes le pain de vie et d’amour, source de vie éternelle et résurrection. « Tous mangèrent à leur faim ».
Puissions nous correspondre à ce qu’il veut nous donner, et que lui seul peut nous donner « pour le règne de Dieu ».
Les autres textes de la liturgie nous éclairent sur le don offert par le Seigneur.
La 1ère lecture de l’Ancien Testament, avec la rencontre d’Abraham et Melkisedek, roi de Salem (de la paix), « prêtre du Dieu très-haut » est significative. Il apporte « du pain et du vin ». L’Eucharistie, dont nous allons parler, reprend comme signes ces éléments usuels, Melkisedek étant figure du Messie à venir, de Jésus Christ. Abraham lui rend hommage, lui, le père des croyants au Dieu unique, et de la constitution d’une famille et d’un peuple ayant mêmes sentiments.
Le Psaume 109 ne fait que renforcer cette signification appliquée à Jésus. « Tu es prêtre à jamais, Christ et Seigneur », « selon l’ordre du roi Melkisedek »
St Paul dans sa lettre aux Corinthiens (2ème lecture) précise l’action de Jésus accomplie la veille de sa mort , la création de l’Eucharistie : pain devenant son corps, vin transformé en son sang. Ce que n’avaient pas compris ses disciples, et si peu ses apôtres, St Paul nous en instruit : « chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe (les signes demeurent) vous proclamez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ». L’Eucharistie, notre messe, où Jésus se rend présent, réalise pour tous les siècles jusqu’à la fin de notre monde, le mémorial de sa passion et de sa croix pour nous sauver, ôter nos péchés et introduire en nous l’Esprit d’amour.
Que Marie, en mère si étroitement associée à ce mystère d’amour, nous éclaire pour en vivre et croire en Jésus ressuscité pour ne faire qu’un avec lui pour l’éternité.
« Mon âme exalte le Seigneur. Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur »
En cette solennité du Saint-Sacrement, nous sommes invités à goûter du pain de la Parole, du pain de Vie et du pain du service.
Table de la Parole
Jésus est Pain de vie par sa Parole et son message. Dans le récit de saint Luc, il commence par nourrir la foule de son enseignement : « Jésus parlait du Règne de Dieu à la foule ». La plus grande partie de nos eucharisties est composée de ce Pain de la Parole. Saint Jérôme, un Père de l’Eglise du 4e siècle, disait que si nous veillons à ne pas laisser perdre une miette du pain consacré, nous devons veiller avec le même soin à ne pas perdre un mot des Saintes Ecritures proclamées lors de la messe. L’un tout autant que l’autre sont porteurs de la présence du Ressuscité.
Avons-nous faim de l’Évangile ? On peut dévorer un roman ou une BD. On peut les déguster. Est-ce que nous dévorons l’Évangile ? Est-ce que nous prenons le temps de le goûter ?
Table du Pain
Le chrétien n’est pas quelqu’un qui adhère à une doctrine ou à un programme. Il n’adhère pas à un livre. Le christianisme n’est pas une religion du livre. Le chrétien est quelqu’un qui adhère à une personne, qui veut s’attacher à une personne, qui a faim de cette personne, qui ne veut faire qu’un avec cette personne. Il a faim de la vie dont Jésus vit.
En se présentant comme pain de vie, Jésus ne nous offre rien d’autre que de vivre de sa vie. Jésus s’est laissé littéralement manger par les hommes. Il veut continuer à être mangé par eux.
« Il prit les pains et les poissons, et levant les yeux au ciel il les bénit, les rompit et les donna. » Quatre verbes, quatre gestes que nous retrouvons dans chacune de nos eucharisties. Par son corps et son sang, Jésus se donne en nourriture de vie éternelle. Dans l’Eucharistie, son corps devient notre corps, son sang, notre sang.
Table du service
C’est par sa parole méditée, ruminée ; c’est par son corps et son sang assimilés au fil des jours et des semaines, que Jésus, comme par osmose, peut devenir nous. Cette réalité incroyable : un de la Trinité se fait nous pour que nous devenions Lui !
« Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Nous sommes parfois tentés de nous défiler au prétexte de la modicité de nos moyens en regard de l’immensité de la tâche. Le Seigneur nous mobilise avec ce que nous avons et ce que nous sommes. « Combien de pains avez-vous ? Allez voir ! » (Marc 6, 38.) C’est avec cela que lui veut poursuivre son œuvre. C’est par cette petite part de nous-mêmes que nous sommes prêtes à donner que le Christ poursuit son œuvre de vie. Osons le croire et le vivre !
Avec l’aimable autorisation de kerit.be
Père Daniel Meynen
Pour écouter cette homélie, il vous suffit de télécharger
le fichier suivant :
http://meynen.homily-service.net/an2007/mp3/cfstsacr.mp3
J’ai bien assimilé le fait qu’il faut PARTAGER avec ceux que l’on côtoie. Et mon mari m’a fait une grande surprise : il a fait un joli don aux Paralysésde France.
Quant à moi, je partage beaucoup. En effet, Henri et moi finançons sans cesse Delphine et Jean-Yves qui sans cela ne boucleraient pas leurs fins de mois.
Pour ce qui concerne l’Eucharistie, la messe se tient hors de mon village aussi je ne puis y aller. Je n’ose pas déranger des personnes que je ne connais pas pour m’y emmener. Mais je crois que dès septembre, la messe se tiendra de nouveau et pour une année à La Tour de Salvagny. Je pourrai à nouveau entendre les belles homélies du Père Brétéché et communier de tout mon coeur.
Cette semaine, je suis en retard pour mon commentaire concernant toutes ces belles homélies présentées ici, car je suis une formidable fanatique de tennis. Heureusement, le tournoi se termine dimanche, avec la victoire de mon favori, Nadal, du moins je l’espère de tout coeur.
Mais le Seigneur ne m’en veut pas du tout de me distraire avec le tennis. La preuve en est que je reçois de multiples grâces chaque jour. Je l’en remercie avec tout mon coeur.
Je lis souvent un paragraphe de l’Evangile. Et les mots du Christ commencent à rentrer dans mon âme. J’en suis bien heureuse. Quand je saurai beaucoup de paragraphes par coeur, les bienfaits du Christ transpireront dans mes actes et mes paroles.
Seigneur, MERCI POUR TOUT, MERCI DE TE TENIR DANS MON COEUR MEME QUAND JE SUIS DISTRAITE, JE VEUX ETRE TA SERVANTE.
Christiane
Père Jean, j’avais fait un beau commentaire pour saluer toutes les belles homélies présentées ici, et tout a sauté !
Aussi, j’en reviendrai à l’essentiel : oui, je partage du mieux que je peux et Henri aussi. Il m’a fait une énorme surprise : il a fait un joli don aux Paralysés de France. Il a toute mon admiration pour sa belle générosité.
Dès septembre, la messe aura lieu de nouveau dans mon village, aussi je serai très heureuse d’entendre les homélies PERCUTANTES du Père Brétéché et je communierai du plus profond de mon coeur. Pour l’instant, je ne sais pas dans quel autre village se tient la messe, et malgré un covoiturage possible, je n’ose pas déranger des gens que je ne connais pas.
Je lis d’autre part, un paragraphe chaque jour de l’Evangile et ça commence à rentrer dans mon âme. Lorsque je les saurai par coeur, la bonté transpirera dans mes gestes et dans mes paroles.
MERCI POUR TES MULTIPLES BENEDICTIONS QUOTIDIENNES SEIGNEUR. JE VEUX VRAIMENT ETRE TA SERVANTE.
Christiane désolée que son commentaire ait disparu.
merci de nous donner le moyen de partager la Parole –
je n’avais pas “accrochée” sur la similitude du pain partagé le soir : le dernier repas, les disciples d’Emmaus …. et cependant après vous avoir lu cela me parait évident..
merci encore
C’est la préparation de l’évangile de la multiplication des pains pour une retraite avec les enfants de la première communion qui m’a obligé à être beaucoup plus attentive et réceptive à l’évangile du dimanche 6 juin qu’à celui d’un dimanche ordinaire.
J’ai du approfondir ce texte afin de pouvoir restituer l’essentiel aux enfants. C’est là, que j’ai pu entrevoir les différents messages que ce texte fait passer :
– l’importance du rassemblement et du partage dans une société du “chacun pour soi” ,
– la force de Dieu en chacun de nous qui nous permet de nous ouvrir aux autres et de croire que c’est possible même quand tout prouve le contraire, comme les apôtres devant cette impossibilité matérielle de nourrir cette foule
– l’annonce de l’eucharistie des année avant son dernier repas
– cette foule qui est donc encore une fois le peuple de dieu qui se met en marche pour suive Jésus et annoncer lui aussi la bonne nouvelle
etc…
J’espère être à la hauteur vendredi pour que le miracle ait aussi avec les enfants et qu’ils arrivent à me suivre dans mes explications les plus claires possibles.