La sainte sans nom
Abbé Jean Compazieu | 28 octobre 2010
La sainte sans nom
Il y a eu autrefois une jeune fille qui était servante dans une ferme – on ne sait plus trop où… Cette jeune fille semblait d’ailleurs tellement insignifiante qu’on ne l’appelait jamais que par “o!”, “eh, toi !” On avait complètement oublié son nom, et elle-même ne s’en souvenait plus.
Cependant, après sa mort, lorsque cette petite s’est retrouvée au paradis, quelle n’a pas été sa surprise en constatant qu’on la conduisait tout auprès des plus grands sains du ciel ! Oui, car aussi discrète et peu remarquable qu’ait été sa vie, la jeune fille avait vécu de manière telle qu’elle en était arrivée, sans s’en rendre compte – et peut-être même à cause de cela – au plus pur état de sainteté. Et si, comble d’innocence, elle en était surprise et gênée, les autres saints eux étaient très embarrassés. Tous savaient que, ne possédant aucun nom propre, cette nouvelle sainte ne pourrait jamais recevoir de prière particulière, des vœux qui lui soient précisément adressés !
Déjà, les saints les plus généreux lui proposaient de partager les leurs, tandis qu’elle refusait poliment, disant que jusqu’à présent, elle s’en était bien passée et qu’elle pourrait continuer… quand l’arrêt divin est tombé. Le Seigneur a prononcé :
– A la nouvelle sainte sans nom iront toutes les prières sans nom.
Et depuis ce jour, c’est cette petite, dont on ignore tout, qui recueille au ciel le plus de prière. Car c’est vers elle que montent tous les élans de nos cœurs, chaque fois que, sans même en prendre conscience, nous traverse une inclination vers le bien ou un désir confus de rendre le monde meilleur.
Chaque sourire, chaque larme, dit-on,
De nos plus pures émotions,
Est aussitôt recueillie et bénie par la sainte sans nom
Extrait de Contes des sages juifs, chrétiens et musulmans
Jean-Jacques fdido, Seuil (p. 99 à 101)
Revue Prier de novembre 2010
Et pourquoi pas la fête des saints innocents….
c’est bien une jolie histoire mon pere,comme quoi cela me fait penser a ma grand mère qui me contait st François d’assise ou maman st germaine de pibrac maman etait native de pibrac parents agriculteurs,tous les ans elle allait a pibrac faire le pèlerinage
de st germaine alors j’ai repris le flambeau faire mémoire poser sa vie prier simplement
pas d’artifice pas de gloriole simple c’est un lieu ou je m’y sens bien deposer des fleurs sur la tombe de mes grands parents faire mémoire et continuez c’est tout
j’ai meme fait envoyer les anna
merci pour ce joli conte en effet nous ne savons jamais ou vont nos prières dites avec peu de convictions quelques fois oui vraiment le Seigneur saura toujours comment employer chaque intention chaque mots pour le bien des ‘hommes qui s’éloignent de Lui ou qu’ils oublient combien l’Amour du Seigneur et sa patience sont sans limites merci encore merci
Superbe voilà bien l’histoire de tous ces Saints et Saintes qui peuplent nos cimetières et qui n’ont jamais fait parler d’eux . De tous ces oubliès mort dans l’indifférence .
Oui, pourquoi pas ?
Oh quel beau conte!!!!!
Cette histoire nous rassure lorsque nous pensons parfois que nos prières ne se élèvent pas vers le ciel, c’est même à ce moment précis que les SAINTS SANS NOMS les recueillent pour les conduire vers le PERE.
J’ai eu un petit sentiment de culpabilité en la lisant car je n’avais jamais pensé qu’il y avait des SAINTS SANS NOM. Toutes ces personnes pieuses, si fragiles, si discrets qui ont servi le Seigneur.
BENIS SOIS TU SEIGNEUR POUR TES HUMBLES SERVITEURS DONT NOUS IGNORONS L’EXISTENCE.
Merci mon père de nous avoir fait partager ce conte
SOYONS TOUS COMBLES DE JOIE
Hortense