1er dimanche de l’Avent Année A
Abbé Jean Compazieu | 21 novembre 2010Vigilance
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Avec ce premier dimanche de l’Avent, nous sommes au début d’une nouvelle année liturgique. C’est comme une nouvelle page de notre vie chrétienne qui s’ouvre. C’est un temps fort de la vie des croyants. Pour le comprendre, il faut se rappeler que ce mot signifie “avènement”. L'avent c'est le temps de la venue. Celui qui vient, c'est Jésus et nous sommes invités à l'accueillir. Nous pensons tous à Noël et nous voulons que cette fête soit aussi réussie que possible. Mais surtout, nous voulons rappeler à ceux qui l'ont oublié que Noël c'est d'abord une fête chrétienne. Tout a commencé avec la venue de Jésus dans notre humanité. Son grand projet c'est de chercher et sauver ceux qui sont perdus.
Malheureusement, pour beaucoup, Noël c'est le grand rendez-vous du clinquant, enrobé de sensiblerie. Les vitrines en sont témoins. Ceux qui viennent acheter ont besoin de couleurs, de brillances, d’inhabituel au point qu’il leur faut même une crèche qui se trouve dans les rayons des magasins non loin des peluches de Dysneyland. Or voilà que dans la première lecture, Isaïe nous invite à marcher à la lumière du Seigneur. Il nous faut vraiment retrouver l'essentiel, celui qui peut éclairer notre vie et lui donner tout son sens. Un jour, il a dit : “Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va au Père sans passer par moi.”
Le premier dimanche de l'Avent nous renvoie à une autre venue de Jésus, celle de son retour définitif dans la gloire à la fin du monde. Les premières générations de chrétiens pensaient que ce serait imminent. Ils s'y attendaient tous les jours. Mais le temps a passé. Ils ont progressivement compris que ce ne serait pas pour le lendemain. Il ne fallait donc pas rester là “affairés sans rien faire”. Saint Paul leur recommande d'assumer leurs responsabilités et de manger le pain qu'ils auront eux-mêmes gagné. Ailleurs, Jésus nous invite à rester “en tenue de service” et à garder nos lampes allumées, la lampe de la foi, celle de l'espérance et aussi celle de la prière. Tout cela se trouve aujourd'hui résumé dans un mot : VEILLEZ.
Veiller? C'est être vigilant, prévoyant et attentif ; c'est faire preuve de discernement et prévoir ce qui peut arriver. Nous avons vu ces derniers mois que l'imprévoyance et la passivité ont aggravé des catastrophes et causé de nombreux morts. Nous savons aussi à quel point une distraction peut être dangereuse quand on conduit une voiture ou quand on travaille sur une machine. Il en est de même dans notre relation à Dieu : A l'époque de Noé, “on mangeait, on buvait, on se mariait”. Il n'y avait là rien de mal. Mais on vivait dans l'insouciance. Dieu était le grand oublié. Les gens ne se sont douté de rien jusqu'au jour où le déluge les a tous emportés.
L'important n'est pas de se demander si le déluge a bien eu lieu mais d'essayer de comprendre ce que veut nous dire ce texte de la Bible. Dieu voit des gens qui passent leur temps à manger, boire et se marier. Ils ne sont finalement préoccupés que par leur vie matérielle. Il n'y a pas de profondeur en eux. Ils ne pensent qu'à l'argent, aux cadeaux de Noël, au réveillon et à tant d'autres choses qui les accaparent. Ils en oublient celui qui vient à eux et ne cesse de frapper à la porte de leur cœur. Dans un monde imprégné par l'indifférence, la sécularisation, l’athéisme ou le fanatisme, nous sommes appelés par Isaïe à marcher “à la lumière du Seigneur.
C'est vrai que trop souvent, notre vie est engloutie par un déluge d'égoïsme et d'indifférence. Nous assistons à une montée de la violence, du racisme, du chacun pour soi. Le manque de vigilance nous fait oublier Dieu qui est Amour. Il nous met dans un état d'hibernation spirituelle. Le temps de l'Avent est là précisément pour nous réveiller. Saint Paul nous donne un éclairage intéressant sur la manière de veiller. Il nous invite à rejeter les œuvres des ténèbres et à repousser le mal qui risque d'envahir notre vie comme un déluge.
Veiller c'est agir sur tout ce qui doit changer dans notre vie ; c'est rejeter toutes les formes d'égoïsme et d'indifférence ; c'est renoncer aux comportements qui nous détournent de Dieu et des autres. Mais le plus important, c'est de revêtir le Christ et nous laisser habiller par l'amour et la Lumière qui sont en lui. Noël c'est Jésus qui est venu ; il continue à venir dans notre vie de tous les jours et il reviendra dans la gloire. Il est plus que jamais nécessaire de bien le mettre au centre de notre vie et de notre prière. En fait, il est bien là mais c'est nous qui sommes souvent ailleurs. Nous sommes toujours dehors à nous agiter et à courir dans tous les sens. Ce premier dimanche de l'Avent est là pour nous rappeler que nous sommes fils et filles de Dieu. Cela change tout dans notre vie de tous les jours.
L'eucharistie qui nous rassemble, c'est encore et toujours le Christ qui vient. Il veut demeurer avec nous jusqu'à la fin des temps. Plus nous participons à l'Eucharistie, plus nous revêtirons le Christ. Il veut que nous soyons avec lui pour le rejoindre dans son éternité. “Donne à tes fidèles, Dieu Tout-Puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur.” Amen
D'après diverses sources
Image : Tympan de Conques sur le jugement dernier
Avec ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons une nouvelle année liturgique. Le Seigneur nous invite à demeurer vigilants. il nous dit qu’il viendra d’une manière subite: personne ne peut prévoir le moment de son Retour. Il est toujours ainsi dans l’oeuvre du Salut: Dieu intervient toujours par surprise dans la vie des hommes. Cela doit nous inciter à toujours rester vigilants à l’intervention de Dieu dans nos vies. A cet effet, il faut toujours être en éveil.
Veiller, c’est refuser de sommnoler. Car il est des attitudes et des conduites qui endorment. Au lieu d’établir la liste des choses qu’on voudrait faire, il vaut mieux décider de réaliser ce qui nous est possible. Ne pas remettre à demain ce qu’on peut réaliser maintenant.
Veiller, c’est agir. Notre attente du Seigneur n’est pas une attente passive mais une attente active. Le temps de l’Avent est donc pour le chrétien un temps de l’action où chacun est appelé à lutter contre ce qui peut l’endormir, ce qui peut l’empêcher de vivre comme un enfant de Dieu. Nous devons lutter contre les médisances, les calomnies, les violences et les injustes dont sont victimes nos frères et soeurs. Nous devons denoncer les maux qui avilissent nos sociétés. Nous devons ramer à contre courant des fausses valeurs que la société actuelle veut à tout prix ériger en valeurs. Comme chrétiens, nous devons refuser les somnifères modernes qui sont l’indifférence, la diffamation et la discrimination. Et accueillir chaque personne comme image de Dieu.
Entrer en Avent, c’est raviver notre espérance. Car nous sommes sûrs qu’un jour viendra où le Seigneur comblera tous nos espoirs. Alors dès aujourd’hui, soyons des veilleurs attentifs et perséverants.
Du Père Jean Mourdon
Aujourd’hui nous entrons dans la nouvelle année liturgique avec le temps de l’Avent. Le mot « Avent » signifie Venue. Les venues sont en quantité et bien variées dans le monde. Citons-en quelques unes : venue d’un emploi, de nourriture, de logement – de la guérison pour un malade – d’un salaire réel ou plus important pour ceux qui ne peuvent « joindre les deux bouts » – d’un cadeau en nature ou en argent comme se plaisent à en promettre en grand nombre, médias, presse, certains jeux, – de la paix et la liberté, aux personnes ou pays gagnés par le terrorisme ou la dictature – simplement avec la visite de parents, d’amis, ce qui est assez fréquent !
C’est un peu dans cette dernière évocation que, chrétiens, nous attendons la venue du Christ, Sauveur de l’humanité, avec en rappel la fête de Noël. La liturgie de ce dimanche nous donne à réfléchir à ce sujet.
Avec la 1ère lecture le prophète Isaïe, pour le peuple d’Israël, avec celle connue d’un envoyé de Dieu, Messie Sauveur du monde, apporte d’autres précisions. « Dans l’avenir » est désignée « une montagne placée à la tête des montagnes et (qui) dominera les collines ». Il s’agit de la montagne du Seigneur. Son sommet est indiqué au-dessus des nuées. C’est le Royaume des cieux. Jésus le symbolisera fréquemment en se rendant en montagne (pensons à la proclamation des Béatitudes, à la Transfiguration, à l’Ascension). « Toutes les nations afflueront vers elle : Venez, montons à la montagne du Seigneur », venue sollicitant de notre part un engagement, une mise en marche montante. « Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers ». Dieu nous guide : « de Sion, de Jérusalem » parviendra ainsi « la parole du Seigneur ». Elle sera celle de Jésus. « Il sera « juge des nations, l’arbitre de la multitude des peuples ». Face à la haine, à la violence, « on ne s’entraînera plus à la guerre ». Il saura abolir le mur de la haine pour bâtir la paix.
« Je lève les yeux vers les montagnes, d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre » (Psaume 120)
Résolution ? « Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur » Invitation du Psaume 121 : « nous irons à la montagne du Seigneur » – « Pour ceux qui t’aiment », Seigneur, « que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ». Dieu a le pouvoir de rendre heureux et pour toujours, et d’introduire au Royaume de l’Amour ; promesse divine que renouvellera et précisera le Christ Jésus.
Ecoutons St Paul (2ème lecture). Il est champion de la foi et de la paix, révélant la venue du Sauveur dans le Christ, faisant allusion à celle de la fin des temps. Avec conviction il nous engage à ne pas rester les deux pieds dans le même sabot : « l’heure est venue de sortir de votre sommeil », de « rejeter les activités des ténèbres », de nous « revêtir pour le combat de la lumière ». A la fois « résistants » devant tout ce qui nous éloigne de Dieu, « beuveries et débauches » ; il nous demande d’être « combattants » pour la lumière de la justice et de la vérité.
Dans l’Evangile (Matthieu 24, 37-44) Jésus parle à ses disciples « de sa venue », sa nouvelle venue. Il invite fortement à « veiller » car elle sera semblable à celle du déluge où, dans un monde oubliant Dieu et ses commandements d’amour, seul Noé et sa famille échappent à la mort. « Etre prêt », « quand le Fils de l’homme viendra » voilà ce qui doit nous animer en ce temps de l’Avent, avec l’amour répandu par l’Esprit en nos cœurs.
Demandons à Marie, dans l’attente de la venue de Jésus, de nous aider à recouvrer les sentiments d’amour qui furent alors les siens, lorsqu’il était déjà présent en elle, comme il l’est en nous avec le sacrement de l’Eucharistie.
Merci Pères pour vos homélies que j’ai lues avec soin.A l’infonction de Jésus : “veillez donc car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra”, je réponds “SEIGNEUR, VIENS”. En effet, tout est déboussolé chez moi en ce moment et je me raccroche du mieux que je peux au Christ.
Alors, je demeure en EVEIL en espérant ce jour.
En attendant, je continue ma petite vie, je suis au four et au moulin car c’est ma place. Je le fais sans réticence. Mais que cela ne m’éloigne pas du vrai sens de ma vie : LE SEIGNEUR.
Seigneur, je suis assoiffée de toi.
PORTEZ-VOUS BIEN !
Christiane
le message de jésus qui nous demande de veiller est un message rassurant car il sait nous(chrétiens) traversons des moments difficiles et nous devons restez sur nos garde car il viendra nous secourir .chaque chrétien doit sortie de sa torpeur et attendre cette venue en essayant de renouveler sa vie .