2ème dimanche du temps ordinaire.
Abbé Jean Compazieu | 8 janvier 2011
Nous avons du prix aux yeux de Dieu
Textes bibliques : Lire
Depuis le début de ce mois de janvier, nous avons échangé des vœux, envoyé des lettres, des cartes, des messages par Internet. C’est une manière parmi d’autres de montrer à ceux qui nous entourent qu’ils sont importants pour nous. Ce geste nous permet de raviver l’affection qui nous unit les uns aux autres. Bien sûr, cette nouvelle année sera ce que nous en ferons. Nous en avons la responsabilité. C’est comme un chemin à parcourir ensemble. Mais sur ce chemin, nous ne sommes pas seuls. Le Christ est là. Nous pouvons toujours compter sur lui, y compris dans les moments les plus difficiles.
Or voilà que la première lecture nous adresse un message d’espérance qui nous rejoint en cette période de vœux. Nous avons entendu cette très belle parole du prophète Isaïe : “Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force.” Cette parole nous dit que nous pouvons être sûrs de l’amour de Dieu. Il nous est acquis une fois pour toutes et rien ni personne ne peut nous en séparer. Et pourtant, quand le prophète Isaïe écrit son texte, tout semble prouver le contraire. Le pays d’Israël se trouve dans une situation catastrophique. La ville de Jérusalem est anéantie ; ses habitants sont déportés en terre étrangère. Ils ne sont plus reconnus ni respectés dans leur dignité ni leur foi. Loin de chez eux, ils ne savent pas si un jour ils reviendront.
Or c’est dans cette situation douloureuse que le prophète leur adresse son message d’espérance. Il leur annonce qu’ils ont du prix aux yeux de Dieu. Ils vivent dans un monde qui se moque d’eux, qui tourne leur foi en dérision. Mais rien ne doit les décourager : Dieu n’a jamais cessé de les aimer. Son amour nous est acquis une fois pour toutes. Le prophète qui parle ainsi n’est pas mieux loti que les autres. Mais dans cette situation désespérée, il continue sa mission en prêchant l’espérance. Il doit affronter l’ironie et l’incrédulité des gens mais rien ne peut l’empêcher de s’appuyer sur le Seigneur qui est sa force.
Ce message du prophète nous concerne tous aujourd’hui : quand nous lisons le journal, nous voyons tout le mal qui accable le monde : les guerres, les violences, les meurtres y tiennent une grande place ; et si après avoir replié le journal, nous nous plongions dans un texte de la Bible… Nous découvririons alors d’autres mots : Amour, pardon, guérison, Bonne Nouvelle… C’est une manière de nous rappeler une fois de plus que pour Dieu, il n’y a pas de situation désespérée. A partir d’un mal, il peut faire surgir un bien. Et surtout, il vient de nous rappeler qu’il tient à nous comme à son bien le plus précieux.
L’évangile de ce dimanche vient appuyer cette bonne nouvelle : il nous rapporte le témoignage d’un autre prophète, le dernier de l’Ancien Testament. Dans un monde de plus en plus en crise, Jean Baptiste vient rendre témoignage à la Lumière. Il nous présente Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. Quand nous proclamons notre foi, nous ne disons pas “Je crois au péché” mais “Je crois au pardon des péchés.” Comme pour les Juifs du temps d’Isaïe, une espérance est toujours possible. Le pardon nous est toujours offert. Jésus prend sur lui tous nos péchés et tous ceux du monde pour nous en libérer. Il est toujours là pour nous ouvrir un chemin d’espérance.
Cette bonne nouvelle nous engage à changer notre regard sur nous-mêmes et sur les autres. Personne n’a le droit de dire : “Je ne vaux rien”. Et surtout, nous ne devons pas le dire aux autres. Porter de tels jugements c’est se détruire et détruire les autres. Tous, même le pire des mécréants, nous avons du prix aux yeux de Dieu. Il nous considère, les uns et les autres, comme son bien le plus précieux. C’est pour le salut de tous qu’il a donné sa vie sur la croix. Si nous prenons vraiment conscience de la grandeur infinie de cet amour, nous ne pourrons plus supporter ce qui l’offense. Nous nous efforcerons de porter sur chacun le même regard que Dieu, un regard plein d’amour qui accueille et qui pardonne.
Les trois lectures bibliques de ce dimanche voudraient nous inviter à rejoindre tous ceux et celles que la vie malmène durement, les victimes de la crise, de l’injustice, ceux et celles qui ont perdu ou oublié leur dignité humaine. Ils sont nombreux ceux qui ont du mal à croire qu’ils intéressent quelqu’un. Comme Isaïe, comme Paul et Jean Baptiste, nous sommes envoyés pour annoncer la bonne nouvelle et être témoins de l’espérance qui nous anime. Cela commence par la qualité de notre écoute. Si nous montrons à quelqu’un que sa parole est importante pour nous, nous pourrons lui dire qu’elle est aussi importante pour Dieu. Et nous l’aiderons à retrouver sa dignité.
En ce dimanche, nous nous tournons vers le Seigneur et nous lui demandons de nous envoyer son Esprit Saint pour nous guider sur ce chemin de conversion. Et comme Jean Baptiste, nous oserons rendre ce témoignage autour de nous : “Oui, nous avons vu, et nous rendons ce témoignage : c’est Jésus le Fils de Dieu, le sauveur du monde.”
Nous te prions Seigneur, fais grandir en nous la foi pour que nous puissions, comme Jean Baptiste, te montrer aux hommes d’aujourd’hui et les conduire vers toi. Amen
D’après diverses sources
JESUS AGNEAU DE DIEU ET DEMEURE DE L’ESPRIT
Après le récit du baptême de Jésus par Matthieu, voici aujourd’hui la version de Jean. Sans raconter le rite, celui-ci insiste surtout sur le témoignage que Jean-Baptiste rend à Jésus.
Notre commentaire ne portera que sur les deux affirmations fondamentales.
1. JÉSUS EST L’AGNEAU DE DIEU QUI ENLÉVE LE PÉCHÉ DU MONDE
Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit :
« Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C’est de lui que j’ai dit : « Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas mais si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël ».
C’est donc ici qu’apparaît la célèbre expression que l’Eglise nous fait prier avant la communion eucharistique : « Agnus Dei qui ….. ». Que signifie-t-elle donc ?
L’événement fondateur d’Israël est la « pâque » : après des siècles d’esclavage en Egypte, et alors que la mer semblait un obstacle infranchissable, des groupes d’Hébreux avaient réussi à fuir sous la conduite de Moïse. Or cet « exode » s’était produit la nuit où l’on célébrait la fête de « pessah »(en hébreu = passage – en français « pâque ») : chaque année, lors de la 1ère lune du printemps, les bergers immolaient un agneau nouveau-né, marquaient de son sang les linteaux des portes afin d’être protégés contre les démons, ils le mangeaient, rôti au feu, puis chacun partait avec son troupeau à la recherche des nouveaux pâturages.
Cette libération de la servitude ne pouvait être que l’œuvre de Dieu : c’est pourquoi une loi fut fixée qui oblige tous les Israélites, jusqu’à la fin des temps, à réitérer ce rite pascal afin de faire mémoire annuelle de l’événement où Dieu avait libéré des hommes de l’esclavage pour en faire son peuple et le conduire sur sa terre (lire Exode 12 qui fournit tous les détails de la célébration).
Mais pourquoi donc le sang du petit agneau innocent est-il lié à la libération des hommes esclaves ???….
D’autre part, à la suite du désastre de – 587 (destruction de Jérusalem et du temple, déportation de la population), un prophète rédigea une extraordinaire réflexion sur le mal. Pourquoi des innocents souffrent-ils à ce point ? Un innocent peut-il s’offrir pour sauver les autres ?…Il s’agit du célèbre chapitre 53 du livre d’Isaïe qui évoque l’histoire tragique d’un « Serviteur de Dieu » :
« Il n’avait ni aspect ni prestance ni apparence ; il était méprisé, homme de douleurs… Nous l’estimions frappé par Dieu et humilié. Mais il était déshonoré à cause de nos révoltes, broyé à cause de nos perversités. La sanction, gage de paix pour nous, était sur lui… Brutalisé, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche, comme un agneau traîné à l’abattoir…Il a été retranché de la terre des vivants, enterré près des méchants.
Oh Seigneur, daigne faire de sa personne un sacrifice d’expiation…..Ayant payé de sa personne, il verra une descendance…puisqu’il s’est dépouillé jusqu’à la mort et qu’il a porté les fautes des foules »
Quel est ce mystérieux « Serviteur de Dieu » (donc parfait croyant) sur qui se déchaîne toute la violence et qui, tel un « agneau innocent », s’offre pour le pardon des hommes ?
C’est Jésus, disait déjà saint Paul : « Le Christ, notre pâque, a été immolé » (1 Cor. 5, 7)
De même saint Luc raconte qu’un haut fonctionnaire éthiopien restait perplexe devant cette page (« De qui parle le prophète ? ») jusqu’à ce que le diacre Philippe, « partant de ce texte, lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus » (Actes des Apôtres 8, 35).
Et saint Pierre exhortait ainsi les chrétiens : « Conduisez-vous avec piété durant le temps de votre séjour sur terre, sachant que ce n’est pas avec de l’argent que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères, mais par le sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, celui du Christ… » (1 Pierre 1, 18)
Enfin, au témoignage de Jean-Baptiste que nous lisons aujourd’hui au début de l’évangile de Jean, correspond le témoignage final du disciple bien-aimé qui, racontant la mort de Jésus en croix, témoigne que les soldats ne lui brisèrent pas les jambes : or précisément le rituel de l’agneau de pâque disait : « Aucun de ses os ne sera brisé » (Exode 12, 46). Pour l’évangéliste, Jésus, innocent crucifié, est l’authentique « agneau ».
Et il ajoute : « Il dit ce qui est vrai afin que vous aussi vous croyez » (Jn 19, 35-36)
Donc la tradition est unanime : Jésus crucifié réalise le destin de ce SERVITEUR SOUFFRANT d’Isaïe 53 qui s’offre pour le pardon : mais non seulement il « porte » les péchés mais il les « emporte », c.à.d. il les supprime, les efface.
Et Jésus est également l’AGNEAU PASCAL innocent dont le sang purifie l’humanité de ses fautes et la fait sortir de l’esclavage du mal, ce qui accomplit l’ultime et définitif exode.
2. JESUS L’HOMME SUR QUI DEMEURE L’ESPRIT DE DIEU
Alors Jean rendit ce témoignage :
« J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui.
Je ne le connaissais pas mais Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit: « L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit-Saint ».
Oui, j’ai vu et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu »
Le mot « esprit » en français est statique (= fluide, immatériel, invisible) : or il traduit l’hébreu « rouah » qui signifie le souffle, le vent, le dynamisme, l’inspiration.
Dans la Bible, Dieu « souffle de son Esprit » sur certains hommes afin de leur permettre d’accomplir leur mission : il les rend forts pour réaliser certains exploits ou il les inspire pour proférer des oracles en son Nom. Mais cette motion spirituelle n’est jamais que momentanée, active pour un temps et elle peut toujours être retirée.
Ici Jean-Baptiste, à la suite d’une expérience directe, peut témoigner avec une certitude absolue que Jésus a reçu l’Esprit de Dieu de manière totale, définitive, irrémissible. Plus tard le même Jean dira en parlant de Jésus : « Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu qui lui donne l’Esprit sans mesure » (3, 34).
Possédant l’Esprit de Dieu, Jésus peut donc être proclamé « FILS DE DIEU » : non simplement un homme désigné comme « messie », objet de la faveur divine, mais FILS au sens fort, Image parfaite du Père.
Jésus est la Demeure de l’Esprit, le véritable temple : en conséquence il peut donner l’Esprit à ses disciples, il peut les « baptiser dans l’Esprit » c.à.d. les immerger dans la Vie même de Dieu, les « spiritualiser », les recréer.
Tous les prophètes et les sages, jusque Jean-Baptiste, ne pouvaient qu’enseigner, exhorter, encourager, moraliser ; Jésus, seul, nous fait « communier » à la Vie divine.
Celui qui croyait Jean-Baptiste devenait son disciple : celui qui croit en Jésus « a la Vie éternelle » (3, 36)
CONCLUSION.
« Etre catholique » peut être une coutume héritée, une désignation vague ; « croire en Jésus » est une option décisive qui entraîne de soi d’adopter le rythme fondamental de la vie de l’Eglise, laquelle, dès sa naissance, a voulu célébrer la pâque chaque premier jour de la semaine.
Chaque dimanche, les croyants se rassemblent pour la « pâque » hebdomadaire :
– pour écouter les témoignages portés sur Jésus (lectures des Ecritures)
– pour l’acclamer comme « l’AGNEAU QUI ENLEVE NOS PECHES »
– et pour recevoir l’ESPRIT dans l’Eucharistie, ce qui les constitue en « TEMPLE DE DIEU ».
Ce moment reste « extra-ordinaire » puisqu’il manifeste la réalisation du Plan de Dieu : la libération de l’esclavage du mal et la constitution d’une humanité réconciliée. Aussi nous nous interrogeons : pourquoi, si souvent, nos acclamations sont-elles si mièvres, si indolentes ?
Ouvrons le livre de l’APOCALYPSE – paru moins de 100 ans après la crucifixion, et alors que tant de chrétiens avaient déjà été arrêtés, torturés et mis à mort ! : il nous transmet l’écho des liturgies exultantes d’allégresse de nos premiers frères qui chantaient à pleine voix :
« Tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu, par ton sang,
des humains de toutes nations
pour en faire, pour notre Dieu, un Royaume et des prêtres,
et ils règneront sur la terre…
Oui, il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir
puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange…
A Celui qui siège sur le Trône et à l’Agneau :
louange, honneur, gloire et pouvoir pour les siècles des siècles ».
(Apoc 5, 6-14)
Aujourd’hui nous ne paraissons plus éblouis par le don incommensurable reçu. Allez voir comment les jeunes acclament leurs idoles !
Raphaël D, dominicain
Serviteur ! – 16 janvier 2011 – (Commentaire du Père Jean Mourdon)
« Parole du Serviteur de Dieu » (1ère lecture) Un écrit du prophète Isaïe qui, plus de six siècles avant sa venue, concerne le Messie attendu par le peuple d’Israël. « Formé dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur » (de Dieu) il est aussi serviteur d’Israël qu’il a vocation de rassembler. Il « a du prix aux yeux du Seigneur » ; « Dieu est ma force » ; « Je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu ‘aux extrémités de la terre ». La mission que Dieu lui confère dépasse Israël pour concerner l’humanité entière. Ce sera celle de Jésus et de son Eglise !
L’Evangile (Jean 1, 29-34), par la voix de Jean Baptiste nous offre d’utiles et importants renseignements au sujet de Jésus. « Le voyant venir vers lui, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ». Mission primordiale de sa part : ôter le péché, le mal qui ravage le monde sous toutes ses formes. Elles sont nombreuses. Pour cela il n’a rien d’un roi rempli d’une force exceptionnelle. Il se présente comme un agneau, doux et humble, sans recherche de domination. « Avant moi il était » dit Jean. Son existence ? Avant même la création du cosmos ! S’il l’a baptisé c’est « pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël », qui aurait du l’accueillir comme l’envoyé de Dieu. Il le rejettera et réclamera finalement sa crucifixion. Le salut de l’humanité adviendra du baptême de son sang rédempteur. Au Jourdain Jean a vu l’Esprit descendre et demeurer sur lui « comme une colombe » (celle de la paix). « C’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint » ; « C’est lui le Fils de Dieu », parfait Serviteur de Dieu, du Père.
Plus d’hésitation sur sa qualité divine ! St Paul (2ème lecture) « appelé par la volonté de Dieu pour être apôtre du Christ Jésus » engage ses disciples – dont nous sommes : « vous les fidèles êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre ». Notre foi de chrétiens en Jésus Christ Sauveur du monde, va comporter un sérieux engagement en tant que serviteurs de Dieu, de Jésus Christ et de son Eglise. Puisons dans les Ecritures ce qui nous incombe. Notons déjà que dans les Evangiles, comme dans toute la Bible, les mots de serviteurs et de servantes paraissent en nombre très fréquent : les paraboles du Christ en fourmillent.
Jésus a vécu vraiment non seulement comme Serviteur de Dieu mais encore, ce qui a surpris ses apôtres, comme Serviteur des Hommes. Quand les apôtres ne pensent qu’à s’adjuger de bonnes places au Royaume des cieux ne leur dit-il pas : « moi, je suis au milieu de vous à la place de celui qui sert » ? Pas question de gloriole ! La veille de sa mort, au repas de la Cène, il va jusqu’à laver les pieds de ses disciples, action humiliante dont un esclave juif était dispensé. Pierre ne comprendra pas mais Jésus lui affirme : « par la suite tu comprendras ». (Jean 13, 7) …après sa résurrection !
St Paul se définira « serviteur de Dieu, apôtre de Jésus Christ » (Tt 1, 1) et pourra déclarer : « j’ai servi le Seigneur en toute humilité » (Act. 20, 19). Comme Paul, Pierre et Jacques se définiront serviteurs de Dieu !
Tous, chrétiens, sommes invités à devenir serviteurs de Dieu et des hommes. Il faut en convenir ce n’est pas sans difficultés. Dans la parabole des talents Jésus parle du « serviteur bon et fidèle » et du « serviteur mauvais et paresseux », deux conditions qui approchent ou éloignent de la vraie vie.
Il est bien difficile à toute personne ayant des responsabilités, grandes ou petites, de traiter celles sous sa dépendance sur un pied d’égalité.
« Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Mt 6, 24) Nous savons, avec l’argent, quelles tentations, quelles emprises obnubilent les hommes d’aujourd’hui : jeux d’argent, vols, crimes, exploitations des pauvres, des petits, des femmes … tout cela sur un plan individuel ou collectif. En sommes-nous complètement absents ?
Le Psaume 39 nous replace dans la pensée divine : « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté » ; « Dans le livre – disons l’Evangile – est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse » En avons-nous pris connaissance ? « J’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée » Tâche au service de tous !
Marie s’est dite : « je suis la Servante du Seigneur » ;
« Dieu a jeté les yeux sur son humble servante » Prions-là pour lui ressembler !
Homélie du Père Meynen a télécharger sur le lien suivant :
http://meynen.homily-service.net/an2005/mp3/a2dmann.mp3
Merci, Père Jean, pour cette belle homélie. Je suis tellement heureuse que Jésus m’aime tant car de temps en temps je juge mon prochain, ce qu’il ne faut surtout pas faire.
Mon fils Jean-Yves est dans de grandes souffrances. En effet, il est harcelé à son travail depuis qu’il est rentré de son arrêt – maladie. Mais je suis sûre à cent pour cent que le Seigneur cherche à l’en sortir. De plus, j’ai toujours entendu dire que le Seigneur fait de tout mal un bien. Alors, j’espère en Dieu… à moitié hélas.
Seigneur, je marche sur le chemin étroit qui mène vers toi. Et je fais de mon mieux pour aider vraiment tout ceux que je côtoie.
Seigneur, mon commentaire est bref cette semaine, pardon mais j’ai vraiment mal pour Jean-Yves.
Christiane