8ème dimanche du temps ordinaire 27 février 2011
Abbé Jean Compazieu | 8 février 2011
Dieu et l’argent…
Textes bibliques : Lire
“Vous ne pouvez servir le Dieu Amour et le Dieu Argent”. Les deux sont totalement opposés. Dieu et l’argent, voilà deux maîtres entre lesquels il nous faut choisir. En définitive, c’est Dieu ou moi. Ce “moi”, c’est mon petit confort, c’est la recherche de l’argent, le souci de la nourriture et du vêtement. C’est le “moi” qui veut être le seul maître chez lui. C’est lui que j’ai tendance à vouloir servir. Ici, le mot “servir” a un sens religieux. Or, la Bible nous dit inlassablement que le seul que nous pouvons servir c’est Dieu. Nous ne devons pas nous faire des idoles car toute idolâtrie fait de nous des esclaves. L’argent peut devenir une idole. Quand on est obsédé par l’envie d’en gagner toujours plus, on en devient vite esclave. Bientôt, nous n’aurons plus le temps de penser à autre chose. Nous devons nous méfier de ce que nous possédons pour éviter d’être possédés.
Nous vivons dans un monde de plus en plus régi par la finance. La rentabilité passe avant le souci du bien des personnes. Ce n’est pas l’usage de l’argent que Jésus condamne. Il peut être très utile pour nous procurer ce dont nous avons besoin. Mais il sera toujours un mauvais maître. On ne peut pas se le procurer à n’importe quel prix, surtout pas au prix de la violence. Beaucoup pensent qu’avec beaucoup d’argent, ils seront plus heureux. Notre société ne se gêne pas pour attiser ce désir, jusqu’à la frénésie. Certains problèmes matériels seront peut-être résolus, mais l’argent ne peut à lui seul nous assurer l’avenir ni le vrai bonheur. Les biens de consommation que nous accumulons nous laissent toujours insatisfaits. D’autre part, un jour viendra où il nous faudra tout laisser. C’est bien sûr une allusion à notre mort. Jésus veut simplement nous faire comprendre qu’il ne nous sera plus d’aucune utilité.
En ce dimanche, le Christ vient nous rappeler que notre avenir est dans les mains de Dieu. Il est notre Père, un Père qui aime chacun de ses enfants et qui veut leur bonheur ; il tient à eux comme à son bien le plus précieux. Il prend soin de toutes les créatures qu’il a faites. Il nourrit les oiseaux du ciel. Il habille les fleurs des champs, mieux que ne l’était Salomon dans toute sa gloire. Pour lui, nous valons bien plus que tous les oiseaux du ciel et l’herbe des champs. Il nous invite à en tirer toutes les conséquences : c’est pour nous un appel à nous en remettre à lui dans une confiance totale.
Concrètement, nous dit Jésus, cessez de vous prosterner devant votre coffre-fort et de regarder vos billets de banque comme des images pieuses. Ne vous faites pas tant de souci. Votre Père du ciel sait mieux que vous de quoi vous avez besoin. Ce n’est pas une invitation à la paresse ou à l’insouciance. Nous ne sommes ni des oiseaux ni des fleurs. Nous avons un cerveau et des bras pour dominer la terre et l’organiser en vue de notre bien et celui du monde. Mais la grande priorité c’est notre vocation d’être à l’image de Dieu. Jésus nous invite à lui donner la première place dans notre vie, la place du Maître, sans nous occuper de nous. Lui s’en occupera bien mieux que nous.
Cet appel du Christ, il nous faut sans cesse le réentendre et nous en imprégner. Le danger nous guette de perdre de vue l’essentiel et de nous détourner vers des sentiers qui ne mènent pas à la vraie vie mais vers des impasses. Il y a des visions chatoyantes qui ne sont que des mirages. L’important c’est de chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice ; c’est de tout faire pour que Dieu règne en moi et qu’il ait vraiment la direction de ma vie. Il ne cesse de nous appeler à nous ajuster à lui sans nous préoccuper de nous. Nous ne devons pas hésiter à nous en remettre à lui pour tout ce qui nous concerne.
Cette confiance en Dieu n’exclut pas les peines de la vie en particulier celle des fins de mois difficiles. Mais la foi vient nous délivrer du stress, ou du moins, elle permet de le relativiser, de ne pas s’y noyer. Quand le croyant fait cette expérience, il connaît la paix du cœur souvent promise par Jésus. L’homme vaut bien plus que tout l’argent et les richesses qu’il peut posséder. Ce qui fait la valeur d’une vie, c’est l’amour que nous y mettons. C’est là-dessus que nous serons jugés.
Notre horizon de croyants, c’est le Royaume de Dieu. Dans le quotidien de nous vies, Dieu est le seul qui est digne d’être servi et adoré. “Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, faites tout pour la gloire de Dieu” nous dit saint Paul. Quand nous allons faire nos courses sur la marché pour nous nourrir ou nous habiller, ce n’est jamais neutre. Faire le plein du frigo ou de la garde-robe c’est tout à fait légitime, mais c’est secondaire ; c’est tout juste bon à nous libérer le cœur et l’esprit pour que nous soyons attentifs à la vraie priorité, l’amour de Dieu et des frères : “Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ” (Mt 6. 21).
En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur. Quand les soucis nous accablent, donne-nous de mettre en toi toute notre confiance. Apprends-nous à nous libérer de tous nos esclavages et à être des porteurs de ton amour auprès de tous nos frères. Amen
D’après diverses sources
Comme vous avez pu le constater, les commentaires sont mis en attente de modération, ceci pour éviter les indésirables (sectes et autres…) Je serai absent du 21 au 27 et je ne pourrai les mettre en ligne qu’à mon retour. Merci à tous
Merci!
Ce simple mot exprime ma gratitude pour la parution de vos homélies. Oui de plus en plus de laïques formés ou non formés sont demandés pour remplacer les prêtres dans des animations. J’utilise assez souvent de vos réflexions que je joins aux miennes pour une animation de la parole auprès des aînés.
j’apprécie ce geste.
Louisemlacasse.
Merci!
Ce simple mot exprime ma gratitude pour la parution de vos homélies. Oui de plus en plus de laïques formés ou non formés sont demandés pour remplacer les prêtres dans des animations. J’utilise assez souvent de vos réflexions que je joins aux miennes pour une animation de la parole auprès des aînés.
j’apprécie ce geste.
merci pour la richeche que vous nous partager.qui me permès de mieux préparer mon dimanche
Mon Père,
En cherchant des “outils” pour préparer la liturgie du 27 février 2011, je suis tombée sur votre homélie. C’est la 1ère fois que je vous lis mais jai copîé plusieurs passages : c’est plein d’humour ! Ce qui est rare, mais c’est très parlant en même temps. Vous savez captiver le lecteur et lui dire l’essentiel du message. J’ai relevé votre nom et soyez sûr que je ne manquerai plus de me reporter à vous.(J’ai été amusée lorsque vous avez dit “…cessez de vous prosterner devant votre coffre-fort et de regarder vos billets de banque comme des images pieuses ! Ce genre de remarque vaut une parabole !)
Cher Abbé Jean Compazieu.. Je tien a vous remercier de tout coeur pour pour vos homélies , que vous metez a notres dispositions sur votre cite.. Ces en navigant sur l’internet que je vous es découvert. Moi et mon épouse nous somme les responsable de la lithurgie de la parolle les samedi soir a notre paroisse, et je remercie Dieu de toute cette aide qui met a notres dispositions sur le web. J’aime la simplicité donc vous employer pour que toute personnes peuve comprendre facilement. Que Dieu vous bénisse. Vous etre dans nos prieres quotidiennes. Hervé
Merci, Père Jean, pour ta belle homélie.
Je sais d’expérience que l’argent peut être un poison qui nous fait passer de la joie à l’inquiétude la plus extrrême.
Personnellement, j’ai un peu d’argent de côté mais il diminue drastiquement car j’aide mon fils. Et cela me rend malheureuse. Comme quoi, vraiment pour moi l’argent est un poison et quand je n’en aurai plus JE ME SENTIRAI BIEN MIEUX !
Bonne semaine à toi et que le Seigneur nous garde !
Christiane
Je ne peux que redire ce que les autres commentaires ont exprimés précédemment. Mais c’est avec plaisir que je vous témoigne ma reconnaissance. Depuis des mois, je puise à la source pour les homélies que je partage avec les aînés – dont je suis moi-même – lors des célébrations de la Parole dans leur résidence.
Je joins mes remerciements à ceux exprimés plus haut. Depuis des mois, je puise à la source pour les commentaires de l’Evangile adressés aux personnes âgées d’une résidence au cours des célébrations de la Parole. Merci. Merci
André Bruyère
Bonjour l’abbé Jean Compazieu. Je rends grâce à Dieu pour les moyens qu’il nous donne afin de nourrir son peuple de sa Parole. Il t’utilise comme un instrument de choix pour cette noble et belle mission; merci aussi pour votre disponibilité, votre générosité. Je suis un jeune prêtre d’environ un an et huit mois d’expérience. C’est Dans le souci de bien nourrir aussi le peuple de Dieu dans ma paroisse, en navigant sur internet, que j’ai découvert votre belle œuvre. Merci.
Merci pour votre méditation qui touche la vie dans sa réalité.Que Dieu vous bénisse.
Merci pour votre méditation qui touche la vie dans sa réalité. Que Dieu vous bènisse!
j’apprécie beaucoup ta réflexion sur cet évangile et ça m’a aidé à placer mes commentaires à partir de ton développement sur ce thàme entre amour et argent