9ème dimanche du temps ordinaire (6 mars 2011)
Abbé Jean Compazieu | 15 février 2011Construire sur le roc
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Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous invite à construire sur du solide. C’est absolument nécessaire quand on veut bâtir une maison. Il faut qu’elle soit solidement accrochée au sol, sinon elle risque fort d’être emportée par la tempête. Les médias nous en donnent régulièrement des exemples. Telle ou telle maison qui n’était pas construite dans les normes de sécurité a vu ses murs se lézarder et se dégrader de plus en plus. Aujourd’hui, Jésus part de ce que chacun a pu observer, la maison solide sur le rocher ou la maison fragile sur le sable. Il utilise ces images pour nous transmettre un message de la plus haute importance. Son but, c’est en effet de nous montrer sur quoi nous devons construire notre vie.
A travers tout cela, le Christ nous fait comprendre que notre vie est un vaste chantier. Nous sommes en continuelle construction. Cet évangile voudrait rejoindre ceux qui veulent construire une vie de couple, une famille, une personnalité intérieure, une vie chrétienne. Sur un chantier, il y a normalement un architecte qui organise des réunions. Les artisans se doivent de tenir compte de ses consignes. Pour nous, chrétiens, c’est Jésus notre chef de chantier. C’est lui que nous sommes invités à écouter. C’est sa Parole que nous devons mettre en pratique. Avec lui, la construction d’une vie, d’un couple, d’une famille, sera vraiment solide. Elle résistera aux tempêtes de la vie. C’est un appel pour chacun de nous à suivre le Christ. Lui seul a les paroles de la Vie Éternelle.
La Bible en général et les psaumes en particulier donnent au Seigneur le nom de “rocher” : “Il est mon rocher, mon juge, ma citadelle” (psaume 62. 8). Il est Dieu, le rocher où je me réfugie” (Psaume 18. 3). Nous, croyants, nous voulons établir notre vie sur la tendresse et l’action du Seigneur. Sa présence est un gage de solidité. Je pense aux jeunes qui demandent le sacrement de mariage avec une foi plus ou moins affirmée. Ils souhaitent tous construire un foyer qui résistera aux tempêtes de la vie. Confusément, ils sentent que Dieu accompagne leur projet de vie. Et là, ils ont entièrement raison.
C’est aussi vrai pour chacun de nous. La réussite totale de notre vie dépend de la fermeté de notre attachement au Christ. Un jour, quelqu’un disait : “Avec Dieu, tu construis parasismique”. L’important c’est que nous entendions la Parole de Dieu et que nous la fassions passer dans toute notre vie. Avec lui, nous ne pouvons plus vivre comme avant. La solidité de la construction dépend aussi de nos convictions et valeurs familiales. Fonder son existence sur l’injustice et le mensonge ne peut que conduire à la ruine. La volonté de Dieu c’est que nous participions tous à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel et que personne ne soit laissé loin de son amour.
Il ne suffit donc pas d’avoir de belles paroles. Nous vivons dans un monde qui sait faire de grands discours en tous genres. Mais bien souvent, les actes ne suivent pas. Nous constatons un gros décalage entre les belles promesses et la réalité de la vie de tous les jours. Le monde chrétien n’est pas le dernier à tomber dans ce travers. Il y a souvent incohérence entre ce que nous disons et la manière dont nous vivons ; c’est ce qui se passe quand nous refusons de partager avec celui qui n’a rien, quand nous tolérons une injustice, quand nous nous gardons de la rancune contre tel ou tel qui nous a fait du mal. A travers eux, c’est le Seigneur lui-même qui est rejeté et méprisé. Notre grande tentation c’est de nous évader dans le bavardage. Aujourd’hui il vient nous appeler à mettre toute notre vie en accord avec l’Evangile. Nous n’aurons jamais fini de nous ajuster à cet amour infini qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Le Carême qui commence mercredi prochain va nous le rappeler.
En Dieu, le “dire” et le “faire” ne font qu’un. Il veut qu’il en soit ainsi chez les hommes. Au jour du jugement nous aurons à répondre des actes de notre vie. Nous devrons déposer le bilan de ce que nous aurons fait après avoir écouté la voix de notre conscience. Nous devons veiller à tout faire pour que nos prières ne soient pas de simples paroles. Il faut qu’elles soient source de force et deviennent action, qu’elles nous rendent plus forts pour travailler à l’œuvre du Seigneur.
Nous nous tournons vers toi, Seigneur. Nous te demandons de nous donner force et courage pour aimer comme toi et avec toi. Viens éclairer notre humanité. Viens nous faire comprendre qu’en dehors de toi, on bâtit sur le sable. Donne-nous de construire du solide avec Toi. Amen
(D’après diverses sources)
Merci, Père Jean, pour ta belle homélie. Ma maison est construite sur du roc : en effet, le Seigneur est dans mon coeur et il me tient bien chaud. Il m’accompagne autant dans la douleur que dans la joie.
Et je suis sûre que les miens bénéficient aussi de ses bienfaits, car ils sont très gentils avec moi et très aimants.
Il faudrait, par contre, que je m’occupe d’autrui mais ce n’est pas facile car dans le village où j’habite, les gens que je rencontre vont bien. Aussi, je pense aux autres grâce à la prière.
Je souhaite à tout le monde, une excellente semaine.
Christiane
Merci Père,
à la suite du sermon sur la montagne, vous continuez d’entretenir de nombreuses terres arides sans eau.
Construire, quelle peine? Construire, quelle patience? Construire, quels moyens? Contruire, quel sacrifice? Contruire, quelle organisation?
Cependant, après pareils peine, patience, moyens, sacrifice et organisation, notre batisse pourrait ne pas tenir.
Ce n’est donc pas la peine, la patience, les moyens et autres qui sont prioritaires; mais les assises, c’est-à-dire la