Homélie du 4ème dimanche de l’Avent
Abbé Jean Compazieu | 10 décembre 2011“Quand Dieu appelle…
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Nous voici parvenus à une semaine de Noël. Les rues de nos villes et de nos villages ont pris un air de fête. Dans les magasins, c’est la ruée vers les cadeaux. Chacun veut partager sa joie avec les autres. Nous chrétiens, nous savons que ce temps de l’Avent, c’est celui de la venue de Jésus. Nous nous disposons à accueillir celui qui se présente à nous comme le Sauveur du monde. Nous nous rassemblerons dans cette église pour célébrer celui qui est à l’origine de cette fête. Sa venue parmi nous est une bonne nouvelle qui doit être annoncée à tous, en particulier aux pauvres, aux exclus, à tous ceux et celles qui n’ont plus d’espérance.
En ce 4ème dimanche de l’Avent, la liturgie oriente notre regard vers une jeune fille de Nazareth. Elle a vécu la plus grande aventure de l’humanité, celle de Dieu venu dans notre chair. Cette année c’est l’Evangile de l’Annonciation qui est proposé à notre méditation. Cet évangile nous le connaissons bien. C’est l’instant divin qui a entièrement bouleversé l’humanité. L’ange Gabriel se rend chez Marie pour lui annoncer qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. L’ange attendait sa réponse. En effet, quand Dieu appelle, il respecte la liberté de chacun. Marie reste libre d’accepter ou de refuser. Elle cherche simplement à comprendre : “Comment cela va-t-il se faire ?” L’ange lui répond : “L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très haut te prendra sous son ombre.” Et Marie accepte en prononçant ces simples paroles : “Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole.” ce dimanche nous donne l’occasion de réfléchir à ce rôle de la plus haute importance que Dieu a confié à Marie.
Aujourd’hui encore, le Seigneur continue à appeler des hommes, des femmes et même des enfants. Ce n’est plus par l’ange Gabriel qu’il intervient dans notre vie. Il nous rejoint dans les diverses circonstances par les personnes qu’il met sur notre route. Il peut aussi nous interpeler par une parole d’évangile. Il peut même venir nous chercher très loin et très bas. Il nous invite à puiser à la Source de son amour pour le rayonner autour de nous. Nous sommes choisis par Dieu pour incarner sa bonté, sa tendresse et sa justice. Dans ce monde troublé, c’est plus que jamais nécessaire.
Le Seigneur a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Quelle que soit la question qu’il nous pose, il nous invite à lui dire oui. Et à l’instant où nous disons oui, c’est comme un ras de marée qui emporte tout sur son passage. C’est une grande aventure qui commence. Il n’y a pas de plus grand honneur pour les hommes que d’être les serviteurs de l’amour. Marie n’a pas suivi d’autre chemin. Elle a été la servante du Seigneur ; et aujourd’hui, elle nous dit: “Faites tout ce qu’il vous dira”.
En ce jour, la question nous est posée bien simplement : Accepterons-nous la venue du Christ en nous et dans notre vie. Porter Dieu en nous et l’offrir au monde, c’est quelque chose d’extraordinaire. Nous y trouvons une joie que personne ne peut nous enlever. Avec lui et avec Marie, nos visites deviennent des visitations. C’est à cela que nous sommes appelés quand nous nous rendons auprès d’une personne malade ou dans le besoin. Nous serons peut-être conduits sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Mais nous savons que l’amour de Dieu ne nous décevra pas.
Comme Marie, Dieu nous appelle pour nous confier une mission, une responsabilité. Si nous répondons non, nous restons dans la nuit. Si nous répondons oui, nous devenons porteurs de lumière. La réponse nous appartient et personne ne peut répondre à la place de l’autre. Le Seigneur a besoin de notre accord personnel. Ne craignons pas : cette mission est tournée vers le bonheur, le nôtre et celui des hommes. En ce temps d’espérance, nous demandons à Dieu de nous rendre accueillants à l’appel et à la venue de son Fils dans notre vie et notre monde.
Le Seigneur continue à vouloir chercher et sauver ceux qui sont perdus. Nous qui avons instinctivement le goût du péché, nous regardons vers Marie qui a le goût de Dieu. Elle s’est laissé pénétrer par l’amour de Dieu qui l’a rendue immaculée. Qu’elle nous oriente vers l’adoration, la reconnaissance, le goût d’une vie entièrement donnée.
Ensemble, nous nous tournons vers Toi, Dieu notre Père. Tu as comblé de grâce la Vierge Marie, docile à ta Parole. Que cette même grâce nous accompagne et nous irons annoncer à nos frères la venue de ton Fils. Amen
Sources : Lectures bibliques du jour, Revues liturgiques Feu Nouveau et Signes, Les Mystères de ta vie (Isabelle Prêtre)
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Annonciation ( 4ème dimanche de l’Avent)
Lc 1/26à38
Il a poussé le battant de la porte de sa maison.
Il est entré chez elle, aux premières floraisons.
Avec la douce violence du vent, Dieu est entré chez Marie.
Il a poussé le battant de la porte de son cœur,
Pour entrer dans sa vie de jeune fille : elle a eu peur !
Avec la douce violence du vent, Dieu est entré chez Marie.
Il lui a demandé d’être la mère du sauveur.
Elle n’a pas compris la requête…Elle a ouvert son cœur.
Avec la douce violence du vent, Dieu est entré chez Marie.
Dans son désarroi de jeune fille, toute ébahie,
Elle de dire : « je n’ai pas de mari ».
Avec la douce violence du vent, Dieu est entré chez Marie.
Et Dieu dit : « L’Esprit te couvrira de son ombre ».
Alors, Marie de dire « OUI », son cœur est sans encombre.
Avec la douce violence du vent, Dieu est entré chez Marie.
Toute donnée, Dieu est entré dans le corps de Marie,
Portant en son sein l’enfant-Dieu, trésor sans prix.
Avec la douce violence du vent, Dieu est entré chez Marie.
Dieu est reparti, discrètement de la maison.
C’était le jour de l’annonciation.
Avec la douce violence du vent, Dieu faisait « corps » avec Marie.
Non, Dieu n’est pas reparti : il a pris chair,
Dans le corps de Marie, sa mère.
Avec la douce violence du vent, Dieu était en Marie.
Depuis ce jour : « MAGNIFICAT ».
Chant d’amour tout humble pour l’homme sans éclat.
Avec la douce violence du vent, Dieu était en Marie.
Mystère de l’incarnation : Dieu se fait chair.
Mystère de l’incarnation : Dieu se fait corps.
Avec la douce violence de l’Esprit, Dieu était en Marie.
Dieu a gravé en son corps notre humanité,
Et les traces de sa proximité amoureuse.
Depuis cette douce violence du vent : Dieu s’est fait chair.
René FRENEL
Marie : son chant à Elisabeth, sa cousine
( 4éme dimanche de l’avant)
Elisabeth, écoute ! Je veux te dire mon chant de joie.
Le Seigneur fait en moi des merveilles.
Je veux louer et glorifier son nom à tout jamais.
Je veux proclamer : le nom de Dieu est grand
Je veux chanter : le nom de Dieu est béni.
Il a osé me choisir parmi toutes les femmes.
Il m’a regardé d’un amour tout particulier.
Son regard fait de moi la mère du Sauveur.
Comment puis-je comprendre le choix de Dieu !
Je suis entré dans la volonté de Dieu.
Je ne comprends pas : Dieu me déroute.
Je ne suis qu’une simple jeune fille du pays d’Israël.
Je ne suis qu’à peine femme et Dieu, me fait fruit.
Je veux te dire combien je suis remplie de joie.
L’amour de Dieu est un puits de tendresse intarissable.
Il regarde les petits, les humbles et son amour va vers eux.
Dieu a jeté son regard sur ma faiblesse et ma petitesse.
Dieu a sans doute regardé ma disponibilité.
Je ne sais pas : les voix de Dieu me dépassent.
Dieu aime les pauvres et les humbles.
Dieu n’a qu’un seul nom, celui d’Amour.
Dieu habite au cœur de l’homme.
Chaque jour de ma vie, je veux dire les bontés du Seigneur.
Chaque jour je chanterai Celui qui m’a choisie.
Il m’a choisie pour être le premier tabernacle du corps de son Fils ;
Merveilles réalisées par Dieu dans mon corps encore tout frêle !
Corps à peine sorti de l’enfance.
L’amour de Dieu m’enveloppe et me dépasse.
Je suis la chanceuse de Dieu.
Dieu a inscrit dans ma chair le corps de son Fils, Jésus.
Dieu a osé faire de moi la mère du Sauveur,
Il a osé par la force de l’Esprit-Saint.
Elisabeth, voilà mon chant d’amour.
Je veux le partager avec toi, enceinte, toi aussi.
Tu n’y croyais pas beaucoup,
Avancée en âge que tu étais.
Tu vois, Dieu réalise en toi l’impossible.
Nous sommes deux chanceuses !
Tu es la première à écouter mon chant de joie.
Ce chant de joie, je le crie avec tout le souffle de ma poitrine,
Devant le mystère déployé et réalisé en moi, par Dieu.
Je suis comblée de grâces. Le Seigneur est en moi.
Mon chant est un chant de louange pour la fidélité de Dieu.
Sa promesse faite à nos pères se réalise.
Voici que le salut est tout proche pour Israël.
Je suis dans la main de Dieu, je suis bienheureuse.
D’âge en âge, on ne cessera de le dire.
Je porte en mon corps le salut de notre humanité.
Mon corps est comme un écrin accueillant une richesse,
Un écrin contenant Celui qui est le salut du monde.
J’attends sereinement la naissance du Sauveur.
Il faut toujours du temps à la terre pour donner son fruit.
Grande est ma joie, elle remplit tout mon être.
Elisabeth, maintenant il me faut retourner à Nazareth.
La patience du temps va donner corps à l’enfant de Dieu.
Dieu a semé son amour en mes chairs de jouvence
Elisabeth, je voulais partager ma joie avec toi.
Il me faut retourner près de Joseph resté au travail,
Dans l’atelier de Nazareth.
Il faut me reposer et attendre cette naissance,
Enveloppée de l’Amour de Dieu.
Dans l’attente de cette naissance :
Je ne cesserai de chanter la merveille réalisée en moi,
Merveille de l’amour même de Dieu.
René FRENEL
Merci René pour ce partage
seigneur, je pense de tout coeur à tous les nécessiteux aussi je te supplie que tout le monde passe un Noel CONVENABLE. Je promets de passer un NoËL TRES RECUEILLI malgré ma famille athée. Nous passerons une belle journée en famille en tous cas.
Seigneur, 2O euros me sont tombés du ciel; Je voulais les offrir au SECOURS catholique, mais je les garde pour m’offrir une matinée à Lyon ; le Seigneur ne m’en voudra pas car c’est mon cadeau de noËL. Je promets de ne pas oublier les SDF.
Seigneur, je te supplie aussi de me redonner ma foi d’avant la retraite d’Henri. EN EFFET, IL ME FAIT VIVRE UN TOURBILLON QUI M’EMPËCHE SOUVENT DE ME RECUEILLIR;
Seigneur, je te dis à ce soir pour mon chapelet et aide-moi pour les courses ce matin car tu sais combien il est difficile de les faire avec Henri.
Seigneur, je penserai à toi tout au long du jour/
Christiane
L’Avent ! La venue de Dieu dans sa création, dans l’humanité ! Elle est toujours attendue par nos frères juifs. Pour nous chrétiens également, dans la gloire du Christ à la fin des temps. Mais, avec Marie, nous croyons qu’il est déjà venu, comme le rappellera Noël, et dont, ce dimanche, nous est transmis sa conception dans le sein d’une jeune fille juive.
L’Evangile de St Luc (1, 26-38) nous décrit en détail l’annonciation à Marie de cette venue extraordinaire, exceptionnelle, de Dieu parmi les hommes pour mieux se faire connaître et pour témoigner de son amour infini pour notre humanité, coupée de Lui par le péché, dès son origine.
C’est un ange, Gabriel, que Dieu va charger de cette annonce. Elle va réclamer un acquiescement de la destinataire. De Marie nous connaissons alors, son domicile : Nazareth en Galilée ; sa qualité de vierge, accordée en mariage à Joseph, un charpentier du pays, de la maison de David.
« Je te salue ; comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » Marie possède un cœur parfaitement pur. Elle est l’« Immaculée Conception ». Aucun péché n’a pu pénétrer l’’esprit et le cœur de celle que Dieu a choisi pour devenir la demeure de son Fils. La salutation angélique bouleverse Marie : quelle annonce sensationnelle et impressionnante !
« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu » L’ange la rassure sur sa destinée et lui indique le nom de l’enfant qui va naître : Jésus, signifiant : Dieu-sauve. Il sera « Fils du Très-Haut », donc Fils de Dieu, ce qui ouvre déjà une conception du Dieu unique non perçue jusqu’alors.
Marie n’a rien d’une fille ignare, sans éducation sexuelle. Elle sait que la venue d’un enfant demande l’union de l’homme et de la femme, d’où sa question : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » – « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre » Celui qui a créé l’humanité a le pouvoir d’engendrer en elle selon son dessein. En témoignage l’ange informe Marie que sa cousine Elisabeth, femme âgée, « la femme stérile », a conçu dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, car « rien n’est impossible à Dieu »
« Marie dit alors : Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole » L’ange la quitte mais en elle Jésus vient de prendre corps !
Les autres textes de la messe ne font que préciser ou renforcer l’annonce faite à Marie.
La 1ère lecture du livre de Samuel voit le prophète Nathan s’adresser au roi David. Celui-ci habite une belle maison à Jérusalem et projette d’en construire une pour Dieu, sauveur d’Israël, mais qui réside sous une tente pour accompagner son peuple. Nathan précise à David que ce n‘est pas lui qui assurera cette construction mais « un successeur de ta descendance », dont « la royauté sera stable pour toujours ». Ce successeur c’est Jésus. Il est lui-même le Temple où Dieu habite pour les siècles des siècles.
Le Psaume 88 nous a fait chanter : « Dieu ! Tu as les paroles d’alliance éternelle », et parle de « dynastie pour toujours ». « Il me dira : Tu es mon Père ». Il sera « le plus grand des rois de la terre » ; « sans fin je lui garderai mon amour » ; prédiction de ce que sera Jésus, Fils de Dieu, roi de l’Univers.
Quant à St Paul (2ème lecture) il marque que « Dieu a le pouvoir de vous rendre forts conformément à l’Evangile ». C’est vraiment « un mystère porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi », dans le Christ Jésus.
Dimanche prochain nous fêterons la naissance de Jésus mais ce doit être encore notre devoir et notre joie de mieux le connaître, de lui ouvrir largement nos cœurs et de demander à Marie d’intercéder, pour nous rendre dignes de son amour.