Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 8 septembre 2012
Dis-moi quelle est ta foi…
Textes bibliques : Lire
Les lectures de ce dimanche nous interpellent tous. Nous devons y repérer le fil rouge qui nous renvoie à la grande question : qui est Jésus ? Que va-t-il lui arriver ? Les textes de la Bible nous invitent à un travail de purification en Jésus Messie souffrant. Ce “Serviteur de Dieu”, nous le trouvons dans le livre d’Isaïe. En le lisant, nous pensons au prophète qui doit faire face à des adversaires virulents ; nous pensons aussi au peuple opprimé ; les croyants y sont méprisés. Mais la bonne nouvelle c’est que Dieu n’abandonne pas ses serviteurs, ceux qui suivent son chemin de justice et de paix. Malgré les malheurs qui les accablent, ils peuvent toujours compter sur lui. Et c’est aussi une bonne nouvelle pour nous aujourd’hui.
La seconde lecture (lettre de Saint Jacques) est aussi un appel à la foi. C’est important d’accueillir Celui qui nous a aimés le premier. C’est par grâce (par amour) que nous sommes sauvés. Notre amour doit être de plus en plus à la mesure de cet amour gratuit. Mais sait Jacques nous avertit : la foi ne doit pas se contenter de belles paroles ; si elle n’agit pas, elle est morte. Comment se dire disciples de Jésus sans agir en conséquence ? Un jour, Jésus a dit : “Ce ne sont ceux qui disent Seigneur, Seigneur qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père.” Les œuvres de la foi doivent compléter les mots de la foi.
L’évangile part d’une question posée aux disciples : Pour les gens, qui est Jésus ? Depuis vingt siècles, la question est posée. Et tout au long de ces années, de nombreuses réponses ont été données. Mais toutes ces réponses, même les meilleures, sont toujours incomplètes, bien loin de ce qu’il est en réalité. Le Seigneur ne se laisse pas enfermer dans des définitions. Le prophète Isaïe nous le dit à sa manière : “Autant le ciel est élevé au dessus de la terre, autant mes pensées sont élevées au dessus de vos pensées.
Mais le Seigneur veut nous aider à grandir dans la foi. Il veut nous faire progresser dans la connaissance de son mystère. Et il continue à nous interpeller personnellement : pour vous, qui suis-je ? C’est aussi à cette question que les enfants et les jeunes devront répondre dans leur groupe de catéchisme ou d’aumônerie. Et nous qui sommes envoyés pour témoigner de notre foi auprès d’eux, nous devrons aussi nous la poser : quelle place tient-il dans notre vie ? Est-il celui que je m’efforce de suivre ? Est-il Celui que je mets au centre de ma vie ?
Nous avons entendu la réponse de Pierre : “Tu es le Messie.” Cette réponse est bonne. Mais aussitôt, une question se pose : que mettons-nous derrière ces mots ? Pierre rêve d’un Messie selon les idées de son temps, un Messie qui viendrait restaurer le Royaume d’Israël, un Messie qui répondrait à ses aspirations humaines. Ce Messie nous débarrasserait de la souffrance ; il apporterait une bonne situation au monde. Ce rêve de Pierre est toujours d’actualité : nous voudrions un Messie qui résoudrait tous les douloureux problèmes dus à la crise économique, à la précarité, aux violences et aux guerres.
Mais ce n’est pas le point de vue de Jésus. Sa mission sera celle du “Serviteur souffrant”. Elle passera par la souffrance, la mort et la résurrection. Pierre, qui ne voudrait pas d’un Messie souffrant, le prend à part. Il lui dit que les croyants ne le feront pas souffrir, qu’ils veilleront sur lui. Jésus se retourne et lui fait de vifs reproches car ses pensées ne sont que des pensées humaines. Confondre le Royaume de Dieu avec le Royaume de ce monde, c’est se poser en adversaire de Dieu, en Satan. Et il ajoute devant la foule, que pour se mettre à sa suite, il faut accueillir la croix afin de sauver sa vie. “Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Pour nous, comme pour Jésus, le chemin de la foi sera un chemin de croix. Celui qui veut sauver sa vie devra accepter de la perdre.
Ces trois lectures, ainsi que le psaume sont un appel à la foi, une foi qui fait confiance à Dieu dans l’épreuve, une foi qui agit, une foi qui se laisse remettre en question. C’est une foi qui doit sans cesse être purifiée à la lumière de l’Evangile. Le Seigneur est là pour nous conduire au Royaume de Dieu. Mais trop souvent, nous sommes ailleurs. Aujourd’hui, il nous rejoint pour nous renouveler. Et il nous envoie dans ce monde marqué par l’incroyance, l’indifférence, la mal croyance. Ce monde a besoin de rencontrer des chrétiens qui n’ont pas peur de témoigner de la foi qui les anime.
Comme chaque dimanche, nous nous sommes rassemblés pour nous nourrir de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. C’est la nourriture que Dieu nous donne pour nous aider à grandir dans la foi. Nous lui demandons qu’il nous garde derrière lui. Nous nous engageons à marcher à sa suite avec amour dans une foi humble et confiante. Si la monté est rude par moments, je sais que tu es là. Merci Seigneur.
Sources : Revues liturgiques Signes, Feu Nouveau, Prions en Eglise, Homélies du dimanche (Mgr Léon Soulier), Dossiers personnels
24ème dimanche ordinaire – année B – 16 septembre 2012 – Evangile de Marc 8, 27-35
MAIS QUI DONC EST CE GALILEEN ?
Marc a intitulé son livre « COMMENCEMENT DE L’EVANGILE DE JESUS, CHRIST FILS DE DIEU » (1er verset). Non seulement il raconte mais il proclame la Joyeuse Nouvelle qu’est l’homme Jésus lorsqu’il est reconnu comme MESSIE et FILS DE DIEU et ce double titre marque le découpage du livre de Marc en deux parties : la première (de 1, 2 à 8, 30) conduit à la confession du juif Simon-Pierre : « TU ES LE MESSIE» ; la seconde (de 8, 31 à 16, 8) culmine sur la déclaration du centurion païen au pied de la croix, devant Jésus qui vient d’expirer : « Vraiment cet homme était FILS DE DIEU » (15, 39).
— L’évangile de ce dimanche présente justement la scène pivot de la confession de Simon Pierre.
MAIS QUI DONC EST JESUS ?
Jésus s’en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les gens, qui suis-je ? ».Ils répondirent : « Jean-Baptiste ; pour d’autres : Elie ; pour d’autres, un des prophètes ».
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? ». Pierre prend la parole : « Tu es le Messie ». Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Jésus avait fait un voyage vers l’est (Gadara), un autre vers l’ouest (Tyr) : ici il monte vers le nord, avant d’entreprendre son ultime montée, en direction du sud, vers la capitale. Les quatre directions indiquent sans doute la diffusion universelle de l’Evangile et la croix qui en sera la condition nécessaire.
Jésus remonte le cours du Jourdain qui descend des contreforts du mont Hermon (Liban) avant de se jeter dans le lac de Galilée. En somme il se rend à la source des eaux dans lesquelles il a été baptisé par Jean. La région, bien arrosée, est verdoyante et très belle. Le roi Philippe, un fils d’Hérode, y a lancé la construction d’une ville nouvelle qu’il a appelée Césarée en l’honneur de l’Empereur de Rome. Temples, statues des dieux, théâtres, cirques, gymnases, écoles de philosophie : tout à fait l’image du monde païen « moderne », riche et fastueux, tel qu’il est en train de se développer tout autour de la Méditerranée pendant ce siècle où « la paix romaine » permet échanges commerciaux, développement et prospérité.
Jésus observe cette société, ces païens qui, comme toujours et partout, cherchent le bonheur : à eux également il est nécessaire de leur annoncer le Règne universel de Dieu Père. Comment faire ?…
« Pour qui donc me prend-on ? » demande Jésus aux siens. Serais-je seulement un prophète juif à la suite de tous les précédents ? « VOUS, QUE DITES-VOUS ? ». Car il ne suffit pas de rapporter des rumeurs, des on-dit : le croyant doit se prononcer de manière personnelle et publique. Et Pierre, enfin, confesse la conviction à laquelle il est parvenu après tant de mois de compagnonnage, d’observations, de débats avec les autres apôtres et les gens : « TU ES LE MESSIE », le Sauveur promis par les Ecritures.
Jésus accepte ce titre mais à nouveau interdit de le divulguer car trop chargé d’espoirs nationalistes et de volonté de puissance. Le Messie est bien juif mais non pour établir le primat d’un peuple sur les autres. En circulant parmi les païens, Jésus a compris que jamais ils n’accepteront la circoncision, la nourriture casher, le sabbat, les pèlerinages au temple unique de Jérusalem, et encore moins la masse d’observances tatillonnes surajoutées depuis quelques siècles pour préserver l’identité juive de la contagion du monde.
Et Jésus prend la décision ultime : au lieu de dénoncer les tares de cette ville païenne, de fulminer contre la décadence des mœurs, de hurler contre l’idolâtrie et « la civilisation de mort », il va monter à Jérusalem pour ouvrir le carcan où certains ont enfermé « sa » religion.
Il n’en doute pas : cela va lui coûter très cher.
Et pour la première fois, il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, trois jours après il ressuscite. Jésus disait cela ouvertement.
Tournant central de la vie du Messie : son nouvel enseignement n’est ni soumission résignée à la fatalité ni goût du martyre. Il sait que, certaines de leur bon droit, les autorités religieuses du temple ne pourront accepter un « Messie » qui remet en question leur système mais sa mort sera celle de l’agneau qui provoque la libération, la sortie hors de tout enfermement ; relevé dans la Vie, il sera le Fils de l’Homme à qui Dieu remet tout pouvoir. Ainsi le Royaume du Père pourra de la sorte effectuer sa percée dans l’univers entier, Jérusalem pourra communier avec Césarée, Athènes et Rome.
Aujourd’hui à quelle purification l’Eglise est-elle appelée afin que la Bonne Nouvelle ne soit pas obnubilée par des formules et des traditions et que le monde entende l’appel de l’Evangile ?
« Etre tué » ? Après tant de miracles et de succès populaires, cette nouvelle annonce de Jésus fait l’effet d’une bombe chez les disciples : comment accepter pareille éventualité ?
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches mais Jésus se retourna et voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ».
« Le pape » reproche à Jésus de n’avoir pas confiance en ses amis : « Nous saurons bien te défendre. Un Messie-Sauveur ne peut être que vainqueur. Nous fonderons une Eglise somptueuse et invincible ! ». Cette tentation de Pierre reprend celle rencontrée par Jésus dans sa retraite du désert : déjà là le « satan » (accusateur) avait fait miroiter le triomphe sur le monde. Cependant Jésus ne « déboulonne » pas celui qu’il a mis à la tête du groupe mais il le remet vertement, et devant tous, à sa place : tu dois marcher derrière le Maître, humble disciple sur les traces d’un Seigneur qui t’entraîne sur le chemin du service. Injonction que, hélas, certains papes n’ont guère écoutée !
Et il n’y a pas que Pierre et les apôtres qui sont appelés à prendre cette voie mais « la foule et les disciples » c.à.d. tout être humain.
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et pour l’Evangile, la sauvera ».
« Si quelqu’un… » : Jésus ne force pas les disciples qu’il a naguère appelés, chacun reste libre car l’amour de Dieu n’enferme jamais. Mais celui qui se décide doit « se renoncer » : non se tenir pour rien, se dédaigner, mais cesser de s’accrocher à ses opinions spontanées pour adopter une vie évangélique qui le conduit au don de sa vie. L’expression « porter sa croix » ne signifie donc pas que le disciple devra s’infliger des pénitences mais qu’il sera à son tour incompris, marginalisé, condamné, parfois mené au supplice ou même à la mort car l’Evangile est une force tellement subversive qu’il fait peur aux Pouvoirs. Les Caïphe (pouvoir religieux) et les Pilate (pouvoir politique) se hérisseront toujours devant ce qui leur paraît une menace pour leurs privilèges et leurs certitudes : craignant pour leurs trônes, ils feront toujours tout pour bâillonner l’Evangile et pour supprimer quiconque s’engage à le vivre.
Jésus est certain que son Père ne veut pas ses souffrances ni n’exige sa mort ; et lui-même ne contraint pas son Eglise à l’écrasement. Mais les hommes – et même certaines autorités religieuses – se durciront implacablement contre ceux qui dénoncent leur orgueil, leur aveuglement, la corruption, l’idolâtrie de l’argent parce qu’ils veulent une « foi » authentique et une société de droit et de justice.
Le monde occidental s’était moqué de cet appel et avait voulu construire une infinie puissance, et voilà que le colosse vacille, que ses fondements se fendillent, qu’il tremble pour son avenir.
L’Evangile n’a jailli en vérité que par la résurrection de celui qui a accepté d’être crucifié : il ne poursuivra sa route que par une Eglise qui rejette toute tentation « satanique » et par des disciples qui perdent leur vie pour le vivre et le proclamer dans le monde entier.
Raphaël D, dominicain
Qui suis-je ? 24ème Dimanche 2012 – 16 septembre
« Pour les gens, qui suis-je ? » Interrogation posée un jour par Jésus à ses disciples dans la région de Césarée. Sachons qu’alors il a déjà accompli de nombreuses guérisons, chassé les démons de nombreux patients, et même nourrit une foule en un endroit désert en multipliant des pains. Après le baptême reçu de Jean Baptiste, avoir été tenté par le diable à la suite d’une retraite de quarante jours au désert, il enseigne sa Bonne Nouvelle.
La réponse des disciples sur qui est Jésus ? : « Jean Baptiste, Elie, un des prophètes. Aucune allusion à sa famille, son domicile, son métier. Il est reconnu, c’est évident, comme un homme de Dieu, consacré à le faire connaître et aimer.
Et vous, que dites-vous ? pour vous qui suis-je ? Pierre, déjà désigné comme le principal des apôtres, répond : « Tu es le Messie », donc l’envoyé de Dieu attendu depuis plusieurs siècles par le peuple juif. Jésus défend « de parler de lui à personne ». Il ne conteste pas cette vérité mais l’heure n’est pas venue de le proclamer. Simplement, pour la première fois, il va révéler : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, soit tué, pour ressusciter trois jours après ». Pierre, ne comprenant pas une telle perspective, lui fait de « vifs reproches », s’attirant la réponse : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » Nous voyons Dieu refusé dans la société ? Gare aux conséquences désastreuses !
S’adressant ensuite à toute la foule, y compris ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher derrière-moi, qu’il renonce à lui-même, prenne sa croix, et me suive » ; « Qui veut sauver sa vie la perdra ; qui perd sa vie pour moi et pour l’Evangile, la sauvera ». Bien tracée par Jésus, reconnu Messie, voilà déjà sa demande pour parvenir au bonheur : aimer ! Mais ce sera aimer les autres en se détachant de soi-même, de tout orgueil, de tout ce qui est opposé à la loi divine, pour revêtir l’amour en son cœur, don de l’Esprit d’amour. La résurrection, la sienne, celle aussi de ses disciples, avec la vie éternelle promise. Aux condamnés à mort que nous sommes tous se présente l’espérance d’une joie sans fin où la mort n’est qu’un passage pour aller au Père.
Les autres textes de la liturgie reflètent la question initiale de Jésus : « Qui suis-je ?»
La 1ère lecture du prophète Isaïe s’applique au Messie. « Parole du serviteur de Dieu » Qui, mieux que Jésus pourra se présenter comme « serviteur de Dieu » ? Il ne se révolte pas devant la souffrance ; il a le dos présenté à ceux qui le frappent (pensons à sa flagellation) ; il subit toutes sortes d’outrages et crachats (pensons à sa passion). Mais « le Seigneur Dieu vient à mon secours » ; « je ne serai pas confondu » (pensons à sa résurrection). « Qui donc me condamnera ? » Qui donc, à l’heure actuelle, malgré toutes les enquêtes, peut reprocher à Jésus son attitude, vécue dans un amour parfait ?
Et moi, qui suis-je ? Question à nous poser ! En chrétien, je me dois de donner ma foi au Christ vivant. Ecoutons St Jacques (2ème lecture) :
« Si quelqu’un prétend avoir la foi, alors qu’il n’agit pas, à quoi cela sert-il ? » « Celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte » Par mes actes je dois témoigner de ma foi. St Jacques donne en exemple l’exigence de soutenir les souffrants de la faim et du dénuement. Quelle image donnons-nous de Dieu ? Sommes-nous du côté des pauvres, des opprimés ? Je dois servir, partager, aimer. Que faisons-nous pour les aider ?
Sans oublier (Psaume 114) : « J’aime le Seigneur » ; « pris dans les filets de la mort ; toute ma vie je l’invoquerai » ; « Seigneur je t’en prie délivre-moi ». « J’étais faible, il m’a sauvé » ; « mon âme de la mort » Prenons le bon chemin !
Et je ne puis omettre Marie. Dieu l’a donnée pour être mère de son Fils, mais aussi notre Mère du ciel, à invoquer pour une foi amoureuse de Jésus et de l’humanité entière.
Ce n’est par pour nouos de Québec Canada le même évangile poour le 14è dimanche C? Pourquoi?
Je disais que ces évangiles ne sont pas pour noous au Québec Canada celles du 24è dimanche de l’année C Lews avez-vous ailleurs?