Homélie du jour de Pâques
Abbé Jean Compazieu | 24 mars 2013Le Seigneur est ressuscité, Alléluia
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En ce dimanche de Pâques, nous fêtons avec toute l’Eglise la résurrection du Christ. C’est l’événement le plus important de toute l’histoire de l’humanité. Il s’est produit sans que personne ne puisse le voir, le décrire et le contempler.
Deux hommes s’étaient occupés du corps de Jésus. Ils l’avaient descendu de la croix et l’avaient déposé respectueusement dans un tombeau. Ce n’est pas très élogieux pour les apôtres. Ces derniers s’étaient cachés car ils avaient peur d’être poursuivis et mis à mort comme leur Maître. Nous n’avons pas à les juger : nous savons bien que dans un monde hostile ou indifférent, nous avons du mal à affirmer notre foi. Mais comme les apôtres, ne craignons pas de reconnaître nos erreurs et nos lâchetés.
L’Evangile nous montre que Marie-Madeleine a fait preuve d’un plus grand courage. Elle n’a pas eu peur des menaces qui pesaient sur les disciples de Jésus. Mais en arrivant au tombeau, elle voit qu’il est ouvert et vide. Ce tombeau ouvert apparaît comme un immense point d’interrogation. Pierre qui y est entré constate ce que Marie-Madeleine a pressenti : le tombeau est vide. Le corps de Jésus n’est plus là. Il ne voit que les linges pliés. Pierre ne voit pas plus loin. Jean entre à son tour. Il est “le disciple que Jésus aimait.” C’est sa foi et son amour qui l’amènent à croire. Cette foi et cet amour qu’il a envers Jésus lui permettent de lire les signes.
L’évangéliste ajoute que “jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que d’après les Ecritures, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.” Avant, ils n’avaient pas su les interpréter. La résurrection de Jésus est l’événement qui a illuminé le cœur et la vie des disciples. Jésus ressuscité est source de lumière et de réconfort. Sa résurrection vient révéler le sens de la Passion. Sans la résurrection, la Passion apparaîtrait comme un drame parmi d’autres. Ce serait la fin d’une grande espérance. Pâques, c’est la victoire de la vie sur la mort ; c’est la victoire de l’Amour.
Pour les disciples, cette foi en la résurrection s’affermira progressivement avec les apparitions de Jésus. Il deviendra évident que son corps n’a pas été enlevé par les hommes. Il a été saisi et transformé en corps glorieux. Depuis cette première heure, Jésus est allé à la rencontre d’un nombre incalculable de personnes. Elles ne l’ont pas forcément vu de leurs propres yeux. Mais elles peuvent attester qu’il est vivant. Le même Christ continue à venir à notre rencontre. Si nous savons lui ouvrir notre porte et l’accueillir, c’est toute notre vie qui en sera bouleversée. A la suite de Pierre et de bien d’autres, nous deviendrons des témoins.
C’est ce témoignage que nous donne Pierre dans le livre des Actes des Apôtres (1ère lecture). Il nous dit que Jésus avait été suspendu au gibet infâmant de la croix. Mais les apôtres l’ont vu vivant. Ils ont mangé et bu avec lui après sa résurrection. Ils ont reçu de lui la mission de continuer son œuvre de pardon et d’amour. Et tout au long des siècles, l’Eglise ne cessera jamais de témoigner de sa foi en Jésus ressuscité. Beaucoup continuent à le faire à le faire au péril de leur vie. Dans de nombreux pays, les chrétiens sont persécutés et condamnés à de lourdes peines. Mais leur foi en Jésus Christ reste inébranlable.
Cet événement de Pâques nous interpelle. Nous, chrétiens d’aujourd’hui, nous avons à rendre compte de nos raisons de croire. Sur notre route, nous rencontrons des jeunes et des moins jeunes qui s’interrogent et qui doutent. Ils ont besoin de notre témoignage. Mais n’oublions pas : pour témoigner de l’espérance qui nous anime, il nous faut puiser à la source, rencontrer le Seigneur dans la prière, nous nourrir de sa parole et de son Eucharistie. Le témoignage que nous avons à donner n’est pas le nôtre mais celui du Christ en nous.
Dans la seconde lecture (Colossiens 3. 1-4), saint Paul nous rappelle que nous aussi, nous sommes appelés à ressusciter avec le Christ. Cela ne sera possible que si nous acceptons la vie nouvelle qu’il nous propose. Le chrétien n’a qu’un objectif : conduire l’univers entier vers le Père. C’est l’humanité toute entière qui est appelée à partager la vie du Christ glorieux. Alors oui, ne soyons pas timides. N’ayons pas peur d’être catholiques. Nous sommes tous envoyés pour témoigner de notre foi. Mais nous ne sommes pas seuls : l’Esprit Saint agira dans le cœur de ceux à qui nous parlons
En ce jour, nous te supplions Seigneur : mets en nous ton Esprit Saint. Ainsi, nous pourrons proclamer avec force que tu es vivant aujourd’hui et pour les siècles des siècles. Amen
Sources : Revues Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse – Homélies pour l’année C (A Brunot) – Missel communautaire (A Rebré) – Pensées sur l’Evangile de saint Luc (S. Chönborn) – Lectures bibliques des dimanches Année C (A Vanhoye)
Merci de cette homélie .Si nous la prions et la vivons ,elle sera un témoignage de la Foi qui est au coeur de nos vies “Ce n’est plus moi qui vis , c’est le Christ qui VIT en moi “
Georges Froment , un frère Pretre écrit :(et non ,Froment dit )
et encore merci .
Là, cela ne dépend pas de moi. C’est le blog qui est prévu ainsi. Je me contente d’approuver les commentaires. C’est important qu’ils soient en attente de modération car il y a des indésirables qui cherchent à s’introduire pour nous proposer des choses dont nous n’avons pas besoin. C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi un mot de passe avec 10 lettres
Mr l’abbé Jean depuis un certain temps je lis attentivement vos méditations qui non seulement nourrissent mes prédications mais surtout m’accompagnent spirituellement dans ma vie chrétienne et sacerdotale. Que cette semaine sainte soit pour vous un moment de grâce et de bénédiction de la part de Notre Seigneur Jésus mort et ressuscité. abbé José
Merci Abbé Jean pour vos méditation que je trouve profondes et nourissantes pour une nouvelle évangélisation de notre monde. en effet elle nous mettent ou mieux nous remettent sur le chemin de l’Annonce de la Bonne Nouvelle avec zèle et amour. Dieu vous bénisse. Abbé Credo depuis le Togo
Cher Abbé,
car vous devenez un réel ami que je consulte régulièrement pour d’une part appronfondir la connaissance de nos textes sacrés et d’autre part trouver l’inspiration pour enseigner les enfants en la chapelle de notre église.De plus, vos commentaires me donnent un nouvel élan dans ma foi et me poussent davantage dans ma mission de chrétien : prêtre, prophète et roi.Par le net, vous poursuivez une réelle mission d’évangélisateur. Encore tous mes mercis pour vos belles paroles et que notre Seignur continue à vous inspirer.
Dimanche de la Divine Miséricorde 2013 – 7 avril
Frères et Sœurs – « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Evangile Jean 20, 19-31)
Oui ! Heureux sommes-nous, chrétiens d’aujourd’hui, d’écouter ces paroles de Jésus adressées à Thomas, un des Apôtres, qui manifeste son incroyance en la résurrection de Jésus. Il était absent à une première rencontre.
Ne sommes-nous pas tentés d’envier les Apôtres ? Ils ont vu Jésus, l’ont touché, ont mangé avec lui durant trois ans. Ils l’ont vu encore après sa résurrection. Ils en ont de la chance !
Comme Thomas, nous aussi, le doute peut nous atteindre. Ah ! Si nous pouvions voir, il semble que bien des problèmes se dissiperaient !
Eh bien non ! La chance, c’est nous qui l’avons ! Il vaut mieux croire sans voir que croire en ayant vu. Pourquoi ? S’il ne s’agissait que croire intellectuellement en l’existence de Dieu, comme en celle de la planète Mars ou Jupiter, de fait il vaudrait mieux être à la place de ceux qui ont vu.
La foi est autre chose : il s’agit de croire en Dieu, et à Jésus toujours vivant, d’une adhésion qui engage la vie : croire en l’Amour en aimant ; en Jésus, en suivant son chemin d’amour.
Quand se tisse un amour humain, tel celui d’un jeune homme et d’une jeune fille, parfois peut jaillir le doute : « m’aime-t-il vraiment ?-m’aime-t-elle vraiment ? » Impossible de lire dans le cœur de l’autre ; pas d’instrument d’optique pour cela. L’amour de ces jeunes, n’est-ce pas la totale confiance qu’ils se font ? S’engager à bâtir leur vie ensemble sans savoir ce que demain réserve ? Où serait l’amour sans cette confiance, cette foi l’un dans l’autre ?
Amour aveugle ? Non pas … des signes existent pour en révéler la réalité et la richesse. De telle personne, on y croit ! Elle respecte la parole donnée, est attentive à faire plaisir, cherche à rendre l’autre, les autres, heureux, même s’il en coûte ; elle sait vraiment se donner !
Ces signes d’amour Jésus les a donnés. Il va les faire reconnaître à Thomas, inscrits dans sa propre chair : marque des clous dans ses mains, côté transpercé. Il a vraiment donné sa vie pour nous, pour moi ; « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » En Jésus Dieu aime toute l’humanité. Quel signe plus grand aurait-il pu donner de son amour que sa mort en croix ? Et la grande et bonne nouvelle, c’est que cet amour-là triomphe de tout mal, de Satan, même de la mort : Christ est ressuscité ! Thomas ne s’y trompe pas. Aux pieds de Jésus présent jaillit son cri d’amour et d’adoration : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
De ces deux apparitions de Jésus, il nous faut aussi noter qu’en ses premières paroles, son bonjour aux Apôtres c’est : « La paix soit avec vous » Il est le Dieu de la paix, d’une paix si recherchée en notre monde et qui ne peut s’établir qu’en Lui, qu’en Dieu. Que notre monde si divisé et qui prétend la bâtir à sa façon, strictement humaine, jusque chez nous, puisse le comprendre.
Pour qu’il en soit ainsi il va édifier son Eglise. Il donne à ses Apôtres le pouvoir de pardonner les péchés : « Recevez l’Esprit Saint, tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis », maintenus en cas contraire. La libération des péchés, quelle grâce !
« Cesse d’être incrédule, sois croyant » Cette parole de Jésus à Thomas s’adresse aussi à nous. Les Apôtres n’ont pas hésité à témoigner de la résurrection jusqu’au martyre. En 1ère lecture des Actes ils le font à Jérusalem, « d’un seul cœur », avec signes et prodiges, des guérisons de « gens malades ou tourmentés d’esprits mauvais » Bien des disciples témoigneront par leur martyre !
N’aurions-nous pas, tous et toutes, plus ou moins, besoin de cette guérison pour vivre l’Esprit de vérité et d’amour en nos propres cœurs ? Notre pape François nous invite, selon l’Evangile, à sortir hors de nous-mêmes, pour aller aux autres, surtout vers les plus pauvres, les petits, les non aimés. Vivons de la Divine Miséricorde exercée par le Seigneur à notre égard, dans une foi qui est aussi amour.
Avec le Psaume 117, alors nous pourrons chanter « Eternel est son amour » et « Rendez grâce au Seigneur : il est bon ! »
Ecoutons aussi l’Apocalypse (2ème lecture) : « Sois sans crainte. Je suis le Premier et le Dernier, je suis le Vivant … pour les siècles des siècles ; je détiens les clés de la mort et du séjour des morts » Vie éternelle et résurrection nous sont promises. Soyons missionnaires de la Bonne Nouvelle. Marie, qui a su si bien le faire à Lourdes, saura nous y aider !
J’ai conserve’ ce message dans mon ordinateur pour le lire aujourd’hui, ou’ nous celebrons Paques en Egypte, avec les orthodoxes.
Je cesse de faire des commentaires, depuis que je constate que vous les moderez. Je n’admets pas qu’on n’ouvre pas les yeux et les oreilles des chretiens sur la persecution qui commence ici, lentement mais surement, et qui atteindra finalement tout l’Occident politiquement correct. Un jour, il faudra moderer les paroles du Christ contre les pharisiens, pour ne pas facher ses ennemis.
Alors, il ne nous restera que la priere en cachette.
Juste une précision : ce n’est pas contre vous que je modère les commentaires mais contre ceux qui envoient des spams. Dernièrement, nous avons été piratés. on avait introduit dans les textes des liens contraires à nos convictions. La fenêtre des indésirables comporet 14 messages, tous en Anglais avec des liens qui ne sont pas pour nous. Et puis il y a aussi les sectes qui n’ont rien à faire chez nous. Je vous souhaite une bonne semaine