Fête de la Transfiguration
Abbé Jean Compazieu | 1 août 2013
La Transfiguration
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Chaque année, le 6 août est consacré à fête de la Transfiguration du Seigneur. C’est un très grand mystère que nous sommes invités à contempler à la suite des trois apôtres que Jésus a pris avec lui sur la montagne.
Mais c’est surtout à la suite de Pierre que nous allons assister à cet événement unique de la vie de Jésus. Car s’il y a quelqu’un qui a osé se manifester ce jour-là, c’est bien Pierre. La transfiguration du Seigneur l’a tellement marqué qu’il en a longuement parlé dans sa deuxième lettre. Avec Pierre et à sa suite, voyons ce qui s’est passé :« Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. » L’événement de la Transfiguration consiste pour Jésus a manifester tout l’éclat et toute la gloire de sa divinité.
Jésus qui est homme veut montrer le plus clairement possible qu’il est aussi Dieu. Tout ce qui est humain en lui demeure véritablement humain. Mais tout cela prend un aspect et une apparence qui dépasse en plénitude tout ce que l’esprit de l’homme peut concevoir de lui.
Mais ce qui est le plus important c’est le message que Jésus veut faire passer. Il veut montrer aux siens ce que Dieu réserve pour l’éternité à toute l’humanité régénérée par le mystère de son Incarnation et celui de la Rédemption Pascale. Elie leur apparut, avec Moïse et ils conversaient avec Jésus. Tout ce que les prophètes ont annoncé de la part de Dieu, tout ce que Moïse a enseigné au peuple que Dieu s’est choisi, tout cela, Jésus l’accomplit.
Il n’y a pas d’autre chemin que celui-là : Il faut croire les prophètes et accomplir ce qu’ils disent. Il faut observer la loi de Moïse. En d’autres mots, si nous voulons mériter la gloire du ciel, il faut obéir à la loi de Dieu et suivre l’Esprit du Seigneur qui nous parle par les prophètes. Pierre prend la parole : Maître, il est heureux que nous soyons ici : nous allons dresser trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie… Vraiment Pierre est heureux. Il veut que cela dure longtemps. C’est pour cela qu’il veut dresser trois tentes. Il veut que Jésus, Moïse et Elie puissent demeurer là devant lui, dans l’éclat et la splendeur de la gloire. C’est cela qu’il veut avoir devant les yeux pour toujours. Il s’en souviendra longtemps.
« Et voici qu’une nuée se forma et les couvrit de son ombre. Une voix s’éleva du sein de la nuée : Celui-ci est mon fils bien-aimé ; écoutez-le. Regardant aussitôt autour d’eux, ils ne virent personne si ce n’est Jésus seul avec eux.» L’événement va donc se terminer par une parole du Père, une parole qui révèle le Fils et qui invite à l’écouter. En plus de cette vision grandiose, il y donc cette voix du Père. Mais c’est ce discours du Père qui va mettre fin à la vision. La Transfiguration de Jésus n’est qu’une étape, un chemin vers la gloire du ciel.
Le chrétien vit déjà dans le ciel par la foi, l’espérance et la charité. Mais il demeure toujours sur terre, obligé de suivre fidèlement la loi de Dieu et les inspirations de l’Esprit du Seigneur. A la suite de Pierre, de Jacques et de Jean, nous devons tous écouter le Christ notre Maître. Il ne cesse de nous rassasier de sa parole et de son amour.
« Tandis qu’ils descendaient de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu avant que le fils de l’homme ne ressuscite d’entre les morts. Ils retinrent cette recommandation tout en se demandant les uns aux autres ce que voulait dire « ressusciter d’entre les morts ».
Aujourd’hui, Jésus est ressuscité. Le mystère de la transfiguration peut être proclamé partout et toujours. Alors n’hésitons pas à le faire. Le Christ nous invite sans cesse à reprendre la marche avec Dieu et à lui faire une totale confiance. Il ne nous évitera pas les souffrances ni les peines de la vie. A travers toutes ces épreuves, il ne nous conduira pas jusqu’à la montagne de la transfiguration mais à quelque chose de plus grand, jusqu’à la gloire de la résurrection. Alors oui, faisons-lui confiance, même si, comme les trois disciples, nous ne savons pas encore ce que signifie « ressusciter » .
ressuciter a la vie eternelle
c’est faire fi de la gloire qui est passagere
et mettre dieu et notre prochain au centre de tout humanité
aime ton prochain comme toi meme,en l’aidant
Transfiguration du Seigneur ! (6 août 2013)
La Transfiguration du Seigneur ?(Luc 9, 28b-36) Grande fête chrétienne mentionnée ce jour. Il est bon d’indiquer qu’elle advient au moment où Jésus se rend pour la dernière fois à Jérusalem ; bon de voir, vu ses paroles, ses actions, ses miracles, qu’il est considéré comme le Messie attendu par Israël, grand prophète, fils de Dieu, mais non encore intimement comme Dieu même.
De cette transfiguration essayons d’en tirer avantage pour notre propre vie de chrétiens.
Jésus appelle à le suivre Pierre, Jean et Jacques, premiers appelés dans leur commune fonction de pêcheurs du lac, mais établis déjà par lui comme « pêcheurs d’hommes ». Pierre a été choisi comme chef des 12 apôtres. Il le sera pour guider en son nom son Eglise.
Il les invite à monter « sur la montagne pour prier » : montagne, symbolique du Royaume de Dieu, atteint seulement par la prière. S’élever sur la montagne sera une invitation du chemin à prendre non seulement par les apôtres et disciples mais par tous ; une fois Jésus y conduira toute une foule non formée exclusivement de juifs. C’est là que son visage devient tout autre, ses vêtements d’une blancheur éclatante. Eblouissant, transfiguré aux yeux des apôtres, il veut les rassurer sur leur devenir : événement lumineux avant celui douloureux et glorieux d’un proche futur. Avec Jésus paraissent Moïse et Elie. Grâce à Dieu Moïse est le Sauveur du peuple d’Israël ; Elie personnifie le monde des prophètes, éducateurs de la Sagesse divine. Jésus s’entretient avec eux de « son départ qui allait se réaliser à Jérusalem » Les apôtres s’étaient endormis et se réveillent. Ils goûtent avec joie le moment présent. Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie » Disant cela « il ne savait pas ce qu’il disait », dérouté sans doute par l’événement.
Survient une nuée, mentionnée souvent quand Dieu parle. Sa voix se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le » Quelle belle unité entre le Père et Jésus. Combien est importante sa parole. Alors Jésus reste seul et les disciples « ne dirent rien à personne à ce moment là »
Complétons cette Transfiguration de Jésus.
Son importance ne fait aucun doute : à l’Evangile de Luc s’ajoutent, exactement dans les mêmes termes, l’Evangile de Matthieu (17, 1-8) et celui de Marc (9, 2-8) où Jésus avertit de n’en dire mot à personne, « jusqu’à ce que le Fils de l’homme ressuscite d’entre les morts ». La résurrection sera une évocation non comprise au début par les disciples.
Il est aussi utile de mentionner la voix du Père au Baptême de Jésus par Jean Baptiste, au Jourdain : « Celui-ci est mon Fils bien aimé, en lui j’ai mis tout mon amour »
Oui, elle nous apporte une magnifique espérance de vie éternelle. Jésus et le Père ne font qu’un en Dieu-Amour Jésus est l’envoyé du Père pour sauver l’humanité pécheresse et il envoie, à son tour, apôtres et disciples, tous les chrétiens, pour transmettre et vivre sa Bonne Nouvelle en son Eglise.
Comment ne pas prier Marie, si étroitement unie à toute la vie de son fils. Elle peut nous aider à devenir de vrais missionnaires de l’Evangile, soucieux, comme nous le rappelle vigoureusement le Pape François, à devenir, dans une même foi, des serviteurs de tous nos frères humains, en particulier des pauvres et souffrants, des petits, des handicapés, des prisonniers et des exploités, martyrisés dont le nombre ne fait qu’accroître. La résurrection ? Victoire de l’Amour !