Homélie du 1er dimanche de l’Avent (A) – 1 décembre 2013
Abbé Jean Compazieu | 23 novembre 2013
Nous attendons ta venue, Seigneur Jésus
Textes bibliques : Lire
En ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons notre route vers Noël. Tout le monde en parle déjà en famille, en ville et surtout dans les magasins. On prévoit chaque année des grandes réjouissances en famille ou entre amis, des réveillons, des cadeaux. Le problème c’est que beaucoup oublient celui qui est à l’origine de cette fête. C’est un peu comme si on fêtait un anniversaire en oubliant complètement celui qui est le premier concerné. On pense à tout sauf à lui.
Les lectures bibliques de ce jour et celles que nous entendrons au long de ce temps de l’Avent voudraient nous aider à remettre cette fête “à l’endroit”. Noël c’est d’abord Jésus qui est venu dans notre humanité, qui continue à venir et qui reviendra. Avec les textes de ce dimanche, nous sommes précisément renvoyés à l’avenir : Jésus reviendra. Nous attendons sa venue et nous nous y préparons activement tout au long de notre vie.
C’est ce message que nous adresse le prophète Isaïe dans la première lecture. Ce récit a été écrit à l’occasion de la fête des tentes. Au cours de cette fête, on se souvenait des cabanes du peuple Hébreu dans le Sinaï. Pendant huit jours, les pèlerins vivaient dans des cabanes, même en ville. A cette occasion, la ville de Jérusalem grouille de monde. Les gens sont venus de partout. En racontant ce qu’il voit, le prophète comprend que ce grand rassemblement en préfigure un autre, bien plus important. Le jour viendra où se pèlerinage rassemblera tous les peuples. Le temple sera le lieu du rassemblement de toutes les nations. Toute l’humanité aura enfin entendu la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.
Cet appel est aussi pour nous : “Venez, montons à la montagne du Seigneur”. Dans la Bible, la montagne c’est le lieu de la présence de Dieu. Quand le prophète nous adresse cet appel, ce n’est pas pour faire de l’escalade. Il nous invite tout simplement à prendre de la hauteur par rapport à nos soucis terre à terre. C’est avec lui et en lui que nous retrouvons la vraie joie. En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à le remettre au centre de notre vie. Il est le seul vrai chemin qui nous conduit vers la Vie Eternelle.
C’est aussi cette bonne nouvelle que nous annonce saint Paul dans la 2ème lecture : “Le Salut est maintenant tout près de nous.” Le projet de Dieu avance irrésistiblement. Trop souvent, nous ne voyons que ce qui va mal. Saint Paul voudrait nous aider l’éclosion du Royaume dans ce monde. Le chrétien doit vivre et agir, tendu vers le “jour du Seigneur” qui pointe à l’horizon. Il est invité à rejeter “les activités des ténèbres”. Cela suppose une rupture avec ce qui se pratique autour de nous dans de nombreux domaines. Tout n’est pas compatible avec la foi au Christ.
L’application de cette consigne suppose une grande vigilance. C’est la recommandation que Jésus nous adresse dans l’évangile de ce jour : “Veillez !” Nous le savons bien, si au volant de notre voiture, nous ne restons pas éveillés, nous allons tout droit à l’accident. Nous, chrétiens, nous devons rester éveillés pour rester en vie, pour entrer dans la vie. Toute notre attention, toute notre pensée, toute notre vie et notre cœur doivent être entièrement tournés vers le Seigneur qui va venir.
Pour nous aider à comprendre cela, Jésus nous raconte l’histoire de Noé. Avant le déluge, les gens “mangeaient, buvaient, se mariaient”. Tout se passait comme toujours. On s’était installé dans la routine. Et c’est encore ce qui se passe trop souvent. Il est urgent d’en sortir. Jésus nous annonce que le meilleur est venir. Lui, qui nous a aimés du plus grand amour, continue à nous aimer. Il est réellement présent en chacun de nous et dans les autres. Il nous laisse chacun responsables de nos vies. Le temps de l’Avent nous invite à vivre cette attente. Non, ce n’est pas comme on attend le docteur dans une salle d’attente. Il s’agit d’être attentifs, actifs et bien éveillés pour ne pas manquer ce rendez-vous définitif.
Cette attitude de veille se vit d’abord dans la prière : C’est ce que Jésus nous dit au jardin des Oliviers, juste avant sa Passion : “Veillez et priez”. Nous pouvons nous unir à la prière des monastères, à celle des personnes malades et à celle de toute l’Eglise. C’est dans la prière que nous essayons de veiller. Ce contact régulier avec le Seigneur nous permet d’être plus attentifs aux “réalités d’en haut”.
Ces trois lectures nous orientent donc vers l’avenir. Car il y a un avenir pour l’homme et Dieu en fait partie. Il est cet avenir. Bien loin de nous arracher à la joyeuse préparation de Noël, il nous rappelle le sérieux de notre vie quotidienne. La vraie priorité, c’est de nous préparer tous les jours à la grande rencontre du Seigneur, par une vie généreuse et fidèle, remplie de confiance et d’amour.
En ce jour, nous te prions, Seigneur : ‘Fortifie nos pas quand la route traverse déserts et marécages. Dans l’effort de la montée, donne-nous de pressentir l’allégresse des sommets”. Amen.
Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, dimanche en Paroisse, Missel communautaire (Père André Rebré), L’Intelligence des Ecritures (Marie-Noëlle Thabut), dossiers personnels
Cher Abbé Jean:
Je vous suis très reconnaisant pour ces belles hom`élies dominicales qui m’inspirent beaucoup. J’ai a prêcher tous les dimanches. Je m’en inspire et en fait fréquemment la traduction en espagnol, anglais, portugais ou italien. Merci beaucoup. Yvan Bergeron p.m.é.
Cher Abbe Jean:
Je viens de lire votre homelie pour le 1 dimanche de l’avant tout à fait par hasard.Quelle simplicite et qu’ elle richesse.Le diacre permanent que je suis,s’inspirera de votre façon de voir la Parole de DIEU .Enfin si vous me le permetai .Merci unions de prieres.
Je suis très ravi par l’homélie de ce dimanche qui ouvre la période de l’avent de notre Seigneur Jesus-Christ.
Je suis vraiement certain que je suivrai pas à pas toutes les homélies de l’avent jusqu’à la naissance du Fils de Dieu notre Seigneur.
Je vous remercie sincèrement, Abbé, pour vos enseignements combien riches pour la préparation de la messe de dimanche.
Comme d’habitude je tiens a benir le Seigneur pour cette homelie de 1er dimanche de l’avent.
Puisse le Seigeur benir toute l’equipe qui nous permet de nous nourrir spirituellement. Depuis deux ans je vis dans un pays ou je n’ai pas encore tres bien maitrise la langue. Je suis donc oblige chaque dimanche matin avant d’aller a la messe de suivre votre homelie qui me reconforte dans ma foi.
Dommage que je ne suis toujours pas abonne en depit du fait que je me suis plus d’une fois fait enregistrer a travers mon email jmalongwe@gmail.com sans suite.
Vous m’avez beaucoup manqué, j’aime beaucoup votre approche des lectures des dimanches. J’espère que vous soyez longtemps avec nous, vous êtes une lumière.
Merci et au plaisir de vous revoir.