Homélie du 3ème dimanche de Pâques
Abbé Jean Compazieu | 10 avril 2015Envoyés pour annoncer l’Évangile
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Tout au long de ce temps de Pâques, nous célébrons le Christ ressuscité, vainqueur de la mort et du péché. La haine et la violence des hommes n’ont pas eu de prise sur lui. C’est l’amour qui a triomphé. Aujourd’hui, nous entendons des témoignages qui nous parlent de lui. Pour les apôtres, Jésus était mort. Il n’y avait plus d’espérance possible. Mais voilà qu’au premier jour de la semaine, il les rejoint. Pour eux, c’est le commencement d’une grande aventure.
Dans le livre des Actes des Apôtres (1ère lecture), Saint Luc nous donne leur témoignage. Aujourd’hui, c’est Pierre qui vient de guérir un infirme de naissance. Il s’adresse la foule stupéfaite de ce qui vient de se passer. Il explique à tous que ce n’est pas par ses propres forces qu’il a pu opérer cette guérison. C’est Jésus mort et ressuscité qui en est le principal acteur. Pour comprendre ce miracle, il faut passer par l’annonce de la résurrection et la foi en Jésus Christ. Ce témoignage a été transmis de génération en génération. Il nous appartient de transmettre ce flambeau, pas seulement aux croyants mais aussi à tous ceux et celles qui croient organiser leur vie sans Dieu. Jésus veut que la bonne nouvelle soit annoncée à tous.
La lettre de saint Jean (2ème lecture) va dans le même sens. La résurrection et l’exaltation de Jésus sont une richesse extraordinaire pour les croyants. Saint Jean nous exhorte à ne pas pécher. Ce péché qu’il dénonce, c’est quand nous vivons en dehors de l’amour de Dieu. Mais avec Jésus, il n’y a pas de situation désespérée. Il est notre “avocat”, notre “défenseur”. En lui, le monde est réconcilié. Il devient proche de Dieu. Voilà une bonne nouvelle de la plus haute importance. Il nous faut tout faire pour qu’elle soit proclamée partout dans le monde. Le Christ ressuscité n’a jamais cessé de vouloir ramener tous les hommes à Dieu.
L’Évangile nous rapporte comment les disciples d’Emmaüs ont reconnu le Christ ressuscité à la fraction du pain. Ils repartent aussitôt à Jérusalem (à deux heures de marche) pour annoncer la bonne nouvelle aux disciples. Quand on a reconnu et accueilli le Christ vivant, on ne peut pas le garder pour soi-même ; on a envie de le crier au monde. Nous sommes tous envoyés pour témoigner de la foi qui nous anime. Ce qui nous est demandé ce n’est pas de rester entre chrétiens à l’intérieur de l’Eglise. Notre témoignage doit rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont des “périphéries”.
Annoncer l’Évangile, ce n’est pas seulement proclamer des formules. Nous ne pouvons pas nous contenter de belles paroles. Jésus ne nous a pas envoyés pour cela. Le plus important c’est de tout faire pour que ces paroles se traduisent en actes dans nos vies. Il faut que nous soyons de plus en plus ajustés à cet amour qui est en Dieu. En y regardant de près, nous reconnaissons que nous sommes loin du compte. Mais le Seigneur n’a jamais cessé de nous aimer. S’il nous offre don pardon, c’est pour que nous puissions devenir de vrais témoins de la foi.
Pour être de vrais messagers du Christ, nous avons besoin d’être complètement imprégnés et habités par sa présence. C’est SA lumière, SON amour que nous avons à communiquer au monde d’aujourd’hui. Si nous ne prenons pas le temps de l’accueillir dans notre vie, rien ne se passera. Nous serons comme le sel affadi qui n’est plus bon à rien. L’Evangile de ce dimanche nous rappelle que les disciples d’Emmaüs ont vécu deux moments importants : l’accueil de la Parole (Moïse et les prophètes), puis la Fraction du Pain (C’est le nom qui était donné à l’Eucharistie). C’est là que nous sommes invités à puiser en vue de la mission que le Seigneur nous confie.
Lire les Écritures, prier les psaumes, prendre le temps d’approfondir sa foi, c’est entrer dans le plan de Dieu. C’est se préparer à recevoir le Christ. Dans certains pays, les chrétiens sont obligés de se cacher pour lire la Bible. À travers l’histoire, certains ont voulu la détruire en la brûlant, d’autres entraient dans les maisons pour la confisquer et la détruire. Mais dans sa fidélité Dieu veillait sur sa Parole de sorte que nous l’avons encore aujourd’hui ! Profitons de cette chance qui nous est offerte ; le pape François nous dit que “La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours.”
Nous te prions, Seigneur, ouvre-nous à cette joie de l’Evangile. Que ta Parole soit notre nourriture et notre trésor chaque jour. A qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la Vie éternelle.
Sources : Revues Feu Nouveau et Signes – Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (Jean-Pierre Bagot) – lectures d’Évangile d’un vieux prêtre de Montpellier – Homélies pour l’année B (Amédée Brunot)
Un problème technique fait que les envois par mail ne se font pas (ou peu), en particulier pour ceux qui sont sur Yahoo et Wanadoo.
Mon chapelet de tout à l’heure sera consacré à tous ceux qui organisent leur vie sans Dieu.
Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! Oui, nous l’avons chanté de tout notre coeur, de toute notre foi. Par sa résurrection, il fait de nous des vivants responsables; nous ne pouvons pas garder pour nous cette grande nouvelle. Comme à ses disiciples, Il nous envoie aussi annoncer l’Evangile. “Allez, faites de toutes les nations des disciples”…
Encore, faut-il être nourris de sa Parole, nous ne pouvons donner que ce que possédons.
Nous avons un trésor qu’il faut faire fuctifier; et la joie de l’avoir trouvé, nous ne pouvons la garder pour nous-mêmes, il faut la partager; rappelons-nous la mère de famille qui a retrouvé sa drachme et qui appelle ses voisines, ses amies pour leur faire partager sa joie :
“Réjouissez-vous avec moi, j’ai retrouvé la drachme que j’avais perdu”…
C’est en effet, un bonnheur de faire partager notre foi. Comment peut-on vivre sans Dieu ?
Cela paraît impensable. Vivre sans Dieu, on voit où ça mène : assassinats, vols, profits,mépris des petits, des pauvres… Ce qui est pire encore, c’est de tuer au nom de Dieu.
On le voit dans les pays où la permissivité fait loi comme au Pakistan, où il y a quelques jours à peine, le jeune Nouman Masih est mort après avoir été brûlé vif; une mère de famille et ses deux fils, tués à Alep…derniers faits connus….
Vivre et témoigner de l’Evangile, nous ne pouvons pas si nous ne sommes pas soutenus par l’Esprit. A la lecture des textes d’aujourd’hui, nous voyons un Simon-Pierre s’adresser à des foules, parler avec autorité, guérir des malades. Où est-il donc, le couard qui avait renié le Seigneur ? C’est un être nouveau, né de l’eau et de l’Esprit qui aura le courage de s’offrir sur la Croix comme son Maître.
“Se laisser ouvrir l’Esprit à l’intelligence des Ecritures”. Et se nourrir du Pain Eucharistique pour vivre dans la confiance des enfants aimés de Dieu.
BJR PRIÈRE DE VOULOIRS NOUS FAIRE DES VERSIONS CONSERVABLE OU TÉLÉCHARGEABLE EN PDF POUR LARGE DIFFUSION. Proposition de TAMANKEU Etienne smith catéchiste et lecteur paroisse st. Jean de Deido c’est à Douala au CAMEROUN bien à vous merci .
Prière: il nous est difficile, Seigneur; de te reconnaitre comme Ressuscité à l’exemple de tes apotres car, nos yeux sont bourrés d’écailles du péché. ouvres-les aux merveilles de ton amour et de ta misericorde pour que nous poussions te voir tel que tu es: vrai homme et vrai Dieu. Toi qui es vivant, maintenant et pour les siecles des siècles, Amen
Sur http://www.puiseralasource.org il y a la version imprimable de l’homélie (au bas de la page)
Ce passage de l’Evangile de Luc des disciples d’Emmaüs, m’a toujourjours interpellée. J’aime ce texte.
Je crois qu’on a tous, un jour ou l’autre été comme les disciples d’Emmaüs, tristes, abattus, découragés, désespérés même, ne croyant plus en rien. Comme nous leur ressemblons à ces deux frères.
Et sur notre chemin, pourtant, incognito, Jésus marche sans cesse avec nous, mais nos yeux ne le reconnaissent pas toujours.
Il suffit parfois qu’Il se manifeste sous l’aspect d’un ami qui nous écoute avec bienveillance, qui fait route avec nous alors qu’on se croyait abandonné de tous, mal aimé; ses paroles nous réconfortent, nous redonnent confiance; alors, nous faisons volte- face, nous nous “re”tournons.
On prend le chemin inverse, le chemin de la vie avec le Seigneur ressuscité qui sera toujours notre compagnon de route.
Mercie beaucoup père Jean C. j’aime ce que vous faites la version pdf m’aide a préparé les textes du dimanche ainsi que mes cours de catéchisme. Prière de bien vouloir prévoir une introduction c’est très important quand on est lecteur je souhète même vous invité un jour dans notre paroisse c’est a DOUALA au CAMEROUN paroisse st. Jean de Déido. Soyez bénis dans votre ministère père merci encore
Merci pour votre commentaire. Les introductions sont sur d’autres sites qui sont en lien
http://soulifan.institutionlibredemarcq.com/index.php?id=3269
http://diocese.ddec.nc/cern/ADAP_1/repertoire_adap.htm