Homélie du quatrième dimanche de Pâques.
Abbé Jean Compazieu | 8 avril 2016“Jésus, Berger de toute humanité…”
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Cet évangile nous rejoint dans ce que nous vivons. On entend souvent dire que les gens d’aujourd’hui manquent de repères. C’est vrai pour les jeunes mais aussi pour les moins jeunes, pour les croyants et pour ceux qui ne le sont pas. Beaucoup sont désorientés par tous ces changements dans notre société, dans notre monde et même dans l’Église. Alors on s’interroge : où est la vérité ? A qui pouvons-nous donner notre confiance ? Certains disent qu’ils n’ont pas besoin de maître. C’est une erreur qui aboutit à une impasse. Nous avons tous besoin de guides. Personne n’est juge pour lui-même.
L’Évangile de ce dimanche nous invite à nous tourner vers « Jésus Berger de toute humanité ». Les paroles que nous venons d’écouter sont une réponse à des questions pleines d’incrédulité des juifs. Il nous dit que ses brebis écoutent sa voix. Il annonce son rôle de sauveur. La réponse qu’il attend de nous c’est que nous soyons à son écoute. Il nous met en garde contre les faux pasteurs, les bergers à gages. Ces derniers ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, leur argent. Ils ne se soucient pas du bien du troupeau.
Jésus nous dit qu’il « connaît » ses brebis et que celles-ci le connaissent. Il nous connaît avec ce qu’il y a de meilleur en nous et ce qu’il y a de pire. Il connaît nos progrès et nos faiblesses et même ce que nous cherchons à cacher. Mais nous le savons bien : connaître quelqu’un ce n’est pas seulement avoir des renseignements sur lui ; c’est surtout être en communion avec lui. Jésus nous connaît tous en prenant notre humanité : il s’est fait homme pour nous libérer. C’est pourquoi Dieu lui a donné le bâton de berger et l’a fait guide de son troupeau.
Et si notre monde a perdu ses repères, c’est précisément parce qu’il ne connaît pas le Christ. Nous-mêmes, nous sommes conscients de nos lourdeurs, nos limites et nos faiblesses. Mais cet Evangile nous annonce une bonne nouvelle. Il nous dit que même les brebis les plus médiocres sont en bonnes mains. En Jésus, elles ont rencontré le gardien fidèle qui guidera et les protégera. Le Père les lui a données et personne ne pourra les arracher de sa main.
En tant que berger, le Christ n’utilise pas de bâton ni de chien de garde ni aucune autre contrainte. C’est sa voix qu’il fait entendre dans l’intimité de notre cœur. C’est son regard plein d’amour qui touche chacun de nous au plus profond de lui-même. Si nous décidons de le suivre, c’est pour répondre à un amour qui fait sans cesse le premier pas vers nous. Il est venu pour tous car il ne veut pas que seul se perde.
Cela signifie qu’il ne pense pas seulement aux croyants fidèles. La première lecture nous montre une communauté qui risquait de se renfermer sur elle-même. Avec Paul et Barnabé, l’Évangile sera annoncé aux païens. Ils ont compris que le Christ est la « Lumière des nations » et le « Sauveur de tous les peuples ». Cette mission connaîtra un succès extraordinaire. Beaucoup de disciples de Jésus subiront la persécution. Mais ils témoigneront de leur foi jusqu’au martyre. Aujourd’hui, encore plus qu’aux premiers siècles, des chrétiens sont assassinés à cause de leur foi en Jésus. Mais rien ne peut ébranler leur espérance. Personne ne peut les arracher de la main du Berger.
La seconde lecture est extraite du livre de l’Apocalypse : elle nous montre précisément la victoire obtenue par les martyrs. Son but est de nous rappeler que même dans les pires catastrophes, le mal n’aura pas le dernier mot. Jésus nous est présenté comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Et ce qui est merveilleux ce qu’il veut nous associer tous à sa victoire. Saint Jean nous parle d’une foule de toutes races et de toutes nations. Après les persécutions, les souffrances, la faim et les pleurs, ils connaissent la joie d’être avec Dieu.
En ce dimanche, nous nous unissons à la prière de l’Église universelle. La bonne nouvelle de l’Évangile est pour toutes les nations. Elle doit être annoncée à temps et à contretemps. Cette journée des vocations nous rappelle que le Christ veut nous associer tous à sa mission de « Berger de toute humanité ». Nous pensons aux prêtres, religieux et religieuses, aux catéchistes, aux animateurs des divers groupes mais aussi à tous les baptisés. Nous ne sommes pas chrétiens pour nous-mêmes, pour “sauver notre âme” mais pour travailler avec le Christ qui veut sauver le monde. Personne ne doit rester sur la touche. Le Seigneur attend de nous que nous donnions le meilleur de nous-mêmes la nous sommes.
En célébrant cette eucharistie, nous nous tournons vers celui qui a échangé sa vie contre notre salut. Nous lui rendons grâce pour cette espérance et cette joie qui est en nous. Qu’il nous donne d’un être les porteurs et les messagers tout au long de notre vie.
Sources : revues Signes et feu nouveau – Parole pour la route (Jean – Yves Garneau) – Pensées sur l’Évangile de Luc (Christoph Schönborn) – missel dimanches et fêtes de trois années (Michel Wackenheim) – célébrons le dimanche (assemblée de la parole dimanches et fêtes amenées C – dossiers personnels.
Télécharger : Homélie du 4ème dimanche de Pâques
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Père Jean
Bonjour, merci pour les homélies qui aident bin. Le Bon Pasteur est mon mystère choisi
à m
Bonjour, merci pour les homélies qui aident bien. Le Bon Pasteur est mon mystère choisià ma profession religieuse, Il est présent et je l’ai expérimenté tellement souvent en moi et en tous ceux que je rencontre, surtout les réfugiés ! Comme il est bon d’être dans ses mains ou sur ses épaules selon les jours………
Merci père pour les homélies.:-)
Merci père pour les homelies
Comme tous les ans, le quatrième dimanche de Pâques, la liturgie nous invite à accueillir le Bon Pasteur qui vient confirmer la relation de Jésus avec son Père. Il parle avec l’autorité de Dieu quant il dit “Je suis le Bon Pasteur” ‘Je suis’. Il nous révèle sa filiation divine, qui l’unit à son Père.”Jamais mes brebis ne périront, personne ne les arracher de ma main”
Nous pouvons lui faire une entière confiance si nous écoutons sa voix, puisqu’il nous connait et qu’il connaît le Père;
La Bonne Nouvelle est offerte à tous les hommes, le salut n’est plus réservé à quelques uns, mais proposé à tous.
Dans l’Apocalypse, le peuple de Dieu est formé d’une foule immense, indénombrable, venue de tous les horizons.Tous ces hommes et ces femmes sont à jamais vivants par leur foi au Christ ressuscité, au-delà des souffrances, des larmes qu’ils ont endurées. Ils ont entendu l’appel du Bon Berger qui est aussi l’Agneau immolé, ils y ont répondu en offrant leur vie.
Jésus, le Bon Berger est la route qui mène au Père.