25ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 13 septembre 2009Textes bibliques : Lire
Cet évangile se présente à nous sous forme de provocation. Nous devons le recevoir comme un appel à changer notre regard sur le Christ et sur le Salut qu’il est venu apporter au monde. Il en a été ainsi pour les Douze : ils pensaient pouvoir profiter de l’enthousiasme des foules. Ils pensaient que pour Jésus, c’était le bon moment pour se mettre en avant. Il serait ainsi devenu un chef politique très populaire qui chasserait l’occupant romain de leur pays. Eux-mêmes auraient bénéficié des postes les plus prestigieux dans ce Royaume qu’ils imaginaient. D’ailleurs, on les voit se disputer pour savoir qui est le plus grand.
Or voilà que pour Jésus, c’est tout le contraire qui se passe. Il annonce une fois de plus que son chemin le conduira à Jérusalem. Il y sera arrêté, condamné à mort et trois jours plus tard il ressuscitera. Cela les disciples n’arrivent pas à le comprendre. Leurs pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. Il y a un contraste cinglant entre leurs rêves de grandeur et le dépouillement volontaire du serviteur qui va jusqu’au bout de sa mission. Comme les apôtres, nous sommes invités à nous laisser instruire par Jésus. Cela suppose que nous nous soyons mis en marche avec lui. Prenons le temps d’accueillir avec un cœur ouvert l’annonce qu’il nous fait.
Nous découvrons alors que cette course au pouvoir et aux honneurs est toujours d’actualité. Pour y parvenir, tous les moyens sont bons, la violence, les massacres, la tricherie. Nous n’oublions pas que de nombreux pays vivent sous le régime de la dictature. Ce sont alors les plus petits et les plus faibles qui en portent les conséquences. Mais comprenons bien : Tout cela ne concerne pas que les autres. Il y a aussi en chacun de nous cette tentation de se mettre en avant et d’imposer nos idées aux autres. Le critère de la réussite c’est la première place, les honneurs, la réussite matérielle, la considération. C’est vers cet objectif que bien des parents orientent leurs enfants. Alors oui, nous avons besoin de nous laisser instruire par l’Evangile car nos pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. Nous aurons toujours à nous ajuster au regard et au projet du Christ.
Pour se faire mieux comprendre de ses disciples et de chacun de nous, Jésus fait un geste qui en dit plus que les paroles. Il place un enfant au milieu d’eux. Après l’avoir embrassé, il leur dit : “Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là m’accueille moi-même.” Or dans le monde biblique, l’enfant est symbole de faiblesse. C’est l’exclu qui n’a pas le droit de prendre part à la conversation des grands. Quand Jésus prend un enfant dans ses bras et demande de l’accueillir, il veut faire passer un message important : Il nous demande d’accueillir et de promouvoir tout ce qui ne compte pas aux yeux de la société, tout ce qui est quantité négligeable, tout ce qui est marginalisé.
Jésus va encore plus loin dans son message. En accueillant les exclus, il sera lui-même traité comme un exclu et un hors-la-loi. Un jour, il sera conduit hors de la ville et mis à mort sur une croix entre deux brigands. En se donnant ainsi jusqu’au bout, il brise toutes les exclusions, il redonne leur dignité aux pauvres et aux plus méprisés parmi les hommes. Bien plus, il annonce que c’est le Père lui-même qui s’identifie aux plus pauvres et aux plus faibles. Les “petits” sont le signe de la bonne nouvelle. Nous avons tous à nous laisser évangéliser par Jésus et l’enfant, le petit.
Nous sommes tous invités à suivre Jésus sur ce chemin qu’il nous montre. Aujourd’hui, nous pouvons nous poser quelques questions : qu’est-ce qui a motivé mes actes cette semaine ? Est-ce le service des autres ou ce que saint Jacques appelle « la convoitise » c’est à dire la volonté de puissance sous toutes ses formes, la volonté de dominer, de posséder les choses ou les personnes ? Une société se juge sur la manière dont les petits sont accueillis et reconnus. Pas seulement les enfants mais aussi les immigrés, les personnes handicapées, les malades, les vieillards, tout ce qui compte si peu. C’est vrai aussi pour nos comportements individuels, en famille ou au travail. Ce qui fait la valeur d’une vie, ce n’est pas les grandes choses mais l’amour de tous les jours pour tous ceux qui nous entourent, en particulier pour les petits. A travers eux, c’est Jésus qui est là.
Cet évangile nous fait découvrir la folie d’un accueil qui ne va pas de soi. Faire route en choisissant Jésus comme guide et comme instructeur n’est pas de tout repos. Ce qui est au centre de son enseignement, c’est l’annonce de sa mort et de sa résurrection. Ce message a de quoi nous heurter. En effet, ce qui est souvent au centre de nos préoccupations, c’est la tentation de nous comparer aux autres, la jalousie à l’égard des plus grands. Tout cela a de quoi freiner en nous toute évangélisation.
Mais Jésus saura toujours user de patience et de pédagogie pour ouvrir notre intelligence et notre cœur à la folie de son message. L’accueil des petits nous apprend à accueillir le Christ. Nous voulons être “premier” ? Devenons alors serviteurs de tous. Profitons de ce dimanche pour nous essayer à cette folie.
D’après diverses sources
Les disciples imaginent sûrement une montée triomphale vers Jérusalem, lorsque Jésus annonce une deuxième fois sa Passion : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » (Marc 9, 31.)Un combat terrible l’attend, car les hommes ne peuvent pas accepter cet amour d’un Dieu qui se donne. Et les disciples se taisent… Jésus leur dit qu’il va s’offrir par amour pour les hommes, et eux se querellent sur celui d’entre eux qui est le plus grand… La logique de Dieu est tellement étrangère à la logique des hommes que ceux-ci ne peuvent comprendre.
Nous ne sommes pas tellement plus perspicaces que les disciples. Nous aussi, il nous arrive de ne rien comprendre à l’action de Dieu dans nos vies et dans le monde. Alors que Dieu n’est qu’amour, nous restons crispés sur nos égoïsmes, notre confort et nos sécurités. Lui n’est que don, et notre monde ne raisonne qu’en termes de profit, de croissance et d’avoir. Déjà saint Jacques, dans la seconde lecture, dénonçait ce décalage entre les hommes et Dieu. Quand Jacques parle de Dieu, il utilise les mots de sagesse, droiture, paix, tolérance, compréhension, miséricorde, bienfaits, justice… Quand il s’agit des hommes, Jacques parle de jalousie, rivalité, désordre, actions malfaisantes, guerres, conflits, convoitises… Dieu et les hommes n’utilisent pas le même langage. Notre prière elle-même en est ternie. « Vous priez, mais vous n’obtenez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts. » (Jacques 3, 3.) Nous sommes les clients de Dieu et nous venons acheter, au « Dieu supérette », notre salut et sa protection. Voilà notre logique !
Alors, évidemment, nous ne comprenons pas les réponses de Dieu. Elles sont tellement différentes de nos attentes que nous ne voyons pas ses dons.
Est-ce que j’agis pour satisfaire mon désir de puissance et de pouvoir ? Par souci de briller, de plaire, d’être admiré ? Par orgueil, pour relever un défi personnel et prouver à tous que je suis le plus fort ? Ou bien je m’engage dans ma vie pour les autres, parce que mon bonheur est de servir, et qu’ainsi j’arrive un peu mieux à aimer ? Probablement que les deux sont-ils mêlés en nous si on regarde avec lucidité notre vie. Nos engagements, aussi généreux soient-ils, sont souvent abîmés par l’égoïsme.
Alors, que faire ? Se résigner à l’ambiguïté de nos désires ? S’en culpabiliser ? Ou s’acharner stérilement, à la force du poignet, à purifier sa volonté ?
Il est plus simple de regarder le Seigneur mettre un petit enfant au milieu des disciples, avec ces mots : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille.» (Marc 9, 37.)
Accueillir le Seigneur. Tout simplement. Accueillir le Seigneur qui n’est que don pour pouvoir alors nous donner ; accueillir notre Dieu qui n’est qu’amour, pour aimer gratuitement à notre tour.
Le sénateur Ted Kennedy était, aux yeux de bien des gens, un grand de ce monde. Membre de la dynastie des Kennedy, frère de John et de Robert, après les errements de sa jeunesse dorée, il avait atteint des sommets d’influence politique. Pourtant, lors de ses funérailles, c’est le chapitre 25 de saint Matthieu qui a été choisi comme évangile : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger… » C’est cela qu’on retiendra de lui : son attention et son amour pour les pauvres, les petits, les immigrés, les étrangers. C’est cela qui lui ouvre les portes du Royaume de Dieu
Avec l’aimable autorisation de kerit.be.
Dieu ? Ni un Messie triomphant ni un Fils de l’Homme impérial
Mais comme un Enfant
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Après avoir longtemps circulé à travers sa province de Galilée (sans guère de résultats !), Jésus a entraîné ses disciples au-delà des frontières d’Israël. En Phénicie (le Liban), en Décapole puis aux environs de la nouvelle cité de Césarée, ils ont découvert le monde païen et sa prestigieuse civilisation.
Mais au lieu de fustiger les mœurs parfois dissolues de ces incirconcis, friands de charcuterie (interdite au Juif !), au lieu de maudire ces gens adonnés à des cultes idolâtriques, au lieu de prédire le déchaînement imminent de la colère divine sur ces villes licencieuses, Jésus a pris une décision inverse.
Ce qui s’impose à lui comme prioritaire, nécessaire, urgent, indispensable, ce n’est pas de stigmatiser le péché du monde mais c’est d’abord de purifier la propre religion d’Israël.
C’est pourquoi il vient d’annoncer à son groupe qu’il montait à Jérusalem, lieu du temple, centre du culte. En y proclamant la venue du Royaume de Dieu son Père, il appellera à une religion du cœur donc à une conversion radicale: par conséquent il sera tenu de dénoncer les durcissements d’une religion légaliste, de dévoiler l’hypocrisie, la cupidité et la vanité de certains hauts dignitaires religieux, grands prêtres et théologiens.
Pas besoin d’un don spécial de prophétie: Jésus est bien conscient que s’il agit de la sorte, il sera farouchement refusé, excitera la fureur des Autorités, sera condamné et exécuté. Mais il en est absolument sûr: son Père, qui l’a appelé son “Fils bien-aimé” et lui a donné sa mission, ne l’abandonnera jamais: il lui rendra la Vie.
Le Royaume de Dieu ne viendra donc pas grâce à des prédications ou des miracles mais par la croix, par la Pâque, le don de l’amour total, le passage de la mort à la Vie.
A partir de Césarée, la traversée du nord au sud du pays est scandée par trois annonces de la Passion: après celle du point de départ (dimanche passé), voici aujourd’hui la 2ème:
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache.
Car il les instruisait en disant: ” Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes: ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera”. Ses disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.
Toujours “le secret messianique”: puisque les gens n’attendent qu’un libérateur nationaliste et tout-puissant, il vaut mieux se taire. Et les pauvres disciples, toujours aussi obtus, ne peuvent admettre ce nouveau message (rappelons-nous Pierre qui voulait s’interposer et morigénait son maître): ils craignent de demander des raisons de cette décision qui les déstabilise. Il nous faudrait pourtant oser questionner Jésus, lui demander la raison de son projet qui nous entraîne vers le même destin.
L’INSTRUCTION AUX DOUZE A CAPHARNAÜM
Le groupe repasse par le petit port de Capharnaüm sur le lac de Galilée et fait halte sans doute dans l’ancienne maison de Simon et André ( 1, 29): ce sera l’occasion d’un enseignement aux apôtres.
Ils arrivèrent à Capharnaüm et, une fois à la maison, Jésus leur demandait:
” De quoi discutiez-vous en chemin ?”.
Ils se taisaient car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
En chemin, Jésus, comme les rabbins de son temps, marchait en tête, suivi par le petit groupe des disciples: peut-être avec un petit sourire moqueur, il s’informe du sujet des conversations animées dont il a perçu les éclats sur la route.
“Qui est donc le plus grand d’entre nous?”: On devine que, depuis que Jésus a constitué, parmi la foule des disciples anonymes, le groupe des Douze premiers et qu’il a nommé Pierre, un pauvre pêcheur, à leur tête, le jeu des rivalités s’est enflammé.
MOI, j’ai fait plus d’études…MOI je prêche mieux…MOI, je serais un meilleur dirigeant…
MOI …MOI…MOI…Cacophonie des affirmations de soi, revendications hargneuses, duel des ambitions rivales.
Immense bêtise des hommes: on suit un Maître qui martèle la nécessité de la croix…et on se jalouse, on cherche la première place !!! Là est le plus gros péché des disciples, dénoncé sans cesse par les évangélistes – avant leur lâcheté, plus tard, à l’approche de la croix.
Jésus appela les Douze et leur dit:
” Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous”.
Vous avez de l’ambition, chers amis ? Vous désirez être reconnus à votre juste valeur ? Vous voulez occuper le rang qui vous revient – avant les autres évidemment ? Eh bien, dans ce cas, retournez vos idées païennes d’autopromotion et courez en sens inverse.
Dans le jargon du “Tour de France”, pour être “maillot jaune” dans le peloton de Jésus, il ne faut pas s’élancer orgueilleusement en tête afin de manifester devant tous que l’on est le plus fort, mais se faire humble “porteur d’eau”, esclave empressé qui se met au service de tous ses frères, surtout les moins doués et les plus misérables. Ne pas cacher ses talents mais les déployer comme service de tous.
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa et leur dit:
” Celui qui accueille en mon nom, un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille, ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé”.
Nous sommes habitués aujourd’hui à voir même de grands personnages s’approcher des enfants, leur parler, jouer avec eux. Il n’en allait pas du tout de même dans l’antiquité où l’enfant était mis à l’écart, renvoyé à son monde de jeux et de frivolités. Aimé certes mais jamais admis dans la société des grandes personnes. Les Douze ont dû être complètement ébahis par cette “parabole en acte” de leur Maître qui prend l’initiative d’attraper un gosse ( il en courait partout dans toutes les maisons), de le placer au milieu du groupe, de l’embrasser – donc de montrer qu’il s’assimile à lui.
Ainsi non seulement chaque disciple doit se faire petit, modeste serviteur mais en outre il doit cesser de chercher un Messie triomphant, de rêver d’un Royaume de gloire et de faste. Au centre de la communauté chrétienne, au cœur de l’Eglise, il y a Jésus, un Messie faible comme un enfant, attendant que les grandes personnes capitulent de leur vanité et leur égocentrisme pour se pencher sur lui et l’accueillir.
Car seule cette attitude d’ouverture à la petitesse et à la fragilité permet de recevoir le véritable Jésus et, à travers lui, avec lui, c’est bien Dieu lui-même qui, enfin, est compris, reconnu et aimé.
NOTRE EGLISE A CONVERTIR
Aujourd’hui l’Eglise ne cesse de lancer de vibrants appels à la conversion du monde; le Vatican publie de grands documents qui exhortent à la fin des conflits et à la paix; les médias chrétiens dénoncent les scandales financiers et les injustices de la société; nous nous plaignons du spectacle d’horreurs qui s’affichent….Tout cela ne change pas grand chose !
Et si, comme Jésus, nous commencions d’abord par décider de la conversion de notre Eglise ?
Au point de départ, contrairement aux Douze, osons demander à notre Seigneur pourquoi il a pris ce chemin de vérité souffrante et pourquoi il nous invite à marcher sur ses traces. “Si quelqu’un veut être mon disciple…”. Comprendre, admettre le chemin de la croix. S’accrocher tellement au Christ que l’on est prêt à le suivre partout.
Alors nous accepterons de renoncer aux enfantillages du monde ( “Je suis le meilleur…je vaux mieux que toi…”) pour devenir, comme Jésus, de vrais Enfants de Dieu. Fragiles comme l’amour. Vulnérables comme la tendresse. Mais forts comme la Foi. Parce que portés par une Espérance infaillible.
R. D, dominicain
Je pense que le Seigneur a dû, plus d’une fois, être profondément triste car ses apôtres n’ont jamais perçu son objectif. Ils restaient trop dans “le monde”.
Je vais répondre aux questions que tu poses Jean ;
– : qu’est-ce qui a motivé mes actes cette semaine ? Est-ce le service des autres ou ce que saint Jacques appelle « la convoitise » c’est à dire la volonté de puissance sous toutes ses formes, la volonté de dominer,
Ce qui a motivé mes actes la semaine dernière, c’était la souffrance psychique car je ne me sentais pas très bien. J’avais encore mal au dos et je ne pouvais pas sortir ce qui m’a coupée de ma vie habituelle. Bien sûr, j’ai écouté mes chapelets et lu mes revues chrétiennes, ce qui m’ a fait du bien. Mais j’ai été beaucoup moins réceptive aux besoins des miens. En bref, ce fut une semaine ou rien n’a brillé.
Mais maintenant, je me sens infiniment mieux. Tout s’en ressent : ma spiritualité est beaucoup plus profonde et je dorlote bien les miens. RADIO ESPERANCE m’apporte énormément et l’automne qui vient avec la pluie, apporte la paix dans ma vie. Je vis chez moi, comme dans une Retraite : je suis seule avec moi et je suis en face du Seigneur. Je l’appelle beaucoup, et il m’apporte beaucoup de consolation.
Je ne veux pas me vanter, mais je n’ai aucun désir de domination sur autrui car j’ai vraiment conscience de mes pauvres limites. Je donne mon avis mais je ne m’impose jamais.
Par contre, j’ai toujours une grande tendance à l’égoïsme. Mais est-ce vraiment de l’égoïsme que de rechercher la solitude pour se ressourcer ?
Et est-ce que je me mets à la dernière place ? Oui et non. Par exemple, j’approuve toujours les choix que fait mon mari, parce que c’est normal vu qu’il travaille dur. Par contre, je viens de m’acheter des vêtements pour assez cher et ce n’était pas indispensable. Mais j’avoue que c’est bon pour le moral d’avoir de beaux vêtements tout neufs deux fois l’an.
Il faut que je me fasse encore plus SERVITEUR. Cette semaine, où mon moral est au beau fixe, je me sens “pousser des ailes” et mon coeur est tout prêt à s’ouvrir devant mes frères et mes soeurs. Je me sens disponible.
Je sens que cette semaine sera vraiment belle. MERCI DE TOUT COEUR SEIGNEUR DE M’AVOIR GUERIE !!!
Christiane
merci pour votre oeuvre
Quel Royaume
Si le Royaume de Dieu est déjà parmi nous (cf. Luc 17, 31) sa perfection n’est pas de ce monde ! L’ Évangile de ce jour (Marc 9, 30-37) nous le fait déjà comprendre. Jésus traversant la Galilée avec ses disciples les instruit en leur annonçant, « livré aux mains des hommes », sa passion, sa mort et sa résurrection.
Il nous est dit que ses « disciples ne comprenaient pas ces paroles et avaient peur de l’interroger ». Cela ne cadrait pas dans leur esprit avec la conception qu’ils se faisaient du Messie et de sa royauté. Sur le chemin, ils discutaient entre eux : Le Royaume de Dieu, pensaient-ils, ne peut être que semblable aux royaumes terrestres où les principaux dirigeants obtiennent de bonnes places, au-dessus du commun des mortels.
Arrivés avec Jésus « à la maison » de Capharnaüm, celui-ci les interroge : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils préfèrent se taire mais Jésus le sait bien. C’est pourquoi, appelant « les Douze » il leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ». Pour bien se faire comprendre, il prend un enfant, l’embrasse et précise : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille » et « Celui qui m’a envoyé ».
C’est net, c’est précis : les grandeurs humaines ne sont pas celles de l’Evangile. La grandeur du Royaume des cieux sera celle de l’humilité, du service, de l’amour. Avis pour celles et ceux qui veulent le suivre.
En première lecture l’Ancien Testament (livre de la Sagesse) donne des indications qui prennent leur compréhension avec Jésus. Elles sont celles de « ceux qui méditent le mal » et qui, pour mettre à l’épreuve l’Envoyé de Dieu, ne pensent qu’à lui faire subir outrages, tourments, et mort infâme, pour voir si Dieu viendra le sauver.
Les chrétiens ne sont pas dispensés d’épreuves douloureuses, d’une croix à porter quand ils témoignent au nom de Jésus Christ.
St Jacques (2ème lecture), dans la vie des hommes – toujours la même après 20 siècles lorsqu’il s’agit des conditions morales – par de vigoureuses paroles, établit une comparaison entre – ceux qui ne pensant qu’à eux-mêmes, par « la jalousie et les rivalités » sont conduits « au désordre et toutes sortes d’actions malfaisantes » – et ceux qui agissent avec « la sagesse qui vient de Dieu » et vivent dans la droiture, la paix, la tolérance, la compréhension, la miséricorde. Voilà ce qui les distingue !
Comme au temps de St Jacques, conflits, guerres, instincts pleins de convoitises, tueries sont à l’ordre de l’actualité 2009. L’Apôtre appelle à la prière qui unit au Seigneur. « Vous n’obtenez rien ? » ; « Vous ne priez pas » ; « votre prière est mauvaise » ; « vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts ».
Prions-nous ? Si oui quelle est la qualité de notre prière ?
Autre chose ! Ce n’est pas avec des lois permissives que l’on construit un monde meilleur mais avec des lois protectrices de la nature, du mariage, de la famille, du travail, de l’homme, de tout humain destiné à être enfant de Dieu, de la société internationale et de la planète toute entière.
Écoutons le Psaume 53 : « Seigneur, à mon aide, mon secours et mon sauveur » ; « Dieu entend ma prière » ; « Je rends grâce à ton nom car il est bon » .
Paroles de l’amour, du pardon car c’est ainsi que Dieu se venge !
Merci pour le message envoyé…mais attention à une dérive possible : l’utilisation mot à mot d’un texte rédigé par un autre : lors d’un séjour au Canada, j’ai découvert que, dans chacune des paroisses du Québec, que j’ai visitées, on chantait les chants de “Prions en Eglise” et on tournait ensemble les pages de la brochure hebdomadaire, utilisée alors là-bas…Jamais je n’ai voulu imprimer mes homélies, car, pour moi, cela fait partie d’un culte suspect de la personne du prêtre !
Mais je trouve mon intérêt dans la consultation préalable de textes qui m’inspirent partiellement et il est vrai que cela peut être utile à faire lire, lorsque le célébrant ne connaît pas, ou trop peu, la langue de l’assemblée : cela m’est arrivé…
Merci de l’inspiration que je trouve, parfois, dans vos textes…
C’est vrai qu’on ne peut pas reprendre mot à mot l’homélie d’un autre. Chacun s’exprime dans son style. Un jour, un prêtre malade a fait appel à un de ses amis pour le remplacer. Pour lui rendre service, il lui a laissé son texte d’homélie. Le prêtre remplaçant a utilisé ce texte et s’est promis de ne plus recommencer.
Mon seul but c’est de rendre service et d’annoncer la Parole de Dieu par le Net. Quand je vois le nombre de visiteurs, je me dis que cela vaut la peine.
Parmi les visiteurs, il y a des prêtres qui ne maîtrisent pas bien notre langue. J’en ai rencontré un qui m’a assuré que cela l’aidait beaucoup.
Mais si on utilise le texte d’un autre, il faut au moins le réécrire pour se l’approprier. Et il faut en prendre et en laisser, ou en tout cas le personnaliser.
Merci Père Guy et bonne fin de semaine
J’avoue que votre peine pour nous visiteurs ne sera pas vaine. Je cesse de dire a mes amis que voila un travail d’amour qui espére rien en retour si ce n’est ce que st paul appelle “la courone du vainqueur”.Pour finir toujours avec st paul “grace paix et joie” à vous le père “de la part de notre SEIGNEUR JESUS CHRIST” . Merci