Homélie du 23ème dimanche du Temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 1 septembre 2019Faire ses comptes
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“Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre ses intentions ?” Ces questions, nous les avons entendues dans la première lecture (Livre de la Sagesse). C’est vrai, Dieu nous dépasse infiniment. Mais il intervient dans notre vie pour nous envoyer sa Sagesse. Cette “Sagesse”, c’est son Esprit saint. Il nous est donné pour nous conduire vers “la Vérité tout entière”. C’est lui qui fera découvrir à Philémon qu’Onésime n’est plus seulement un esclave mais un enfant de Dieu. Et c’est toujours le même Esprit qui nous donne de nous attacher à Jésus comme lui-même s’est attaché au Père.
C’est vrai, nous sommes tous appelés à nous attacher au Christ et à le suivre. Dans l’Évangile de ce jour, Jésus insiste sur les conditions requises pour être disciples. Il nous recommande de ne rien préférer à l’amour pour lui. Il nous invite tous à porter notre croix et à le suivre. Ces recommandations, Jésus les adresse à des gens qui étaient émerveillés par les signes qu’il accomplissait. Mais aujourd’hui il cherche à les mettre face à la réalité : le chemin qu’il suit, c’est celui de la croix ; c’est celui qui l’amènera à donner sa vie pour le pardon des péchés.
Suivre Jésus, ce n’est pas seulement participer à un cortège triomphal ; c’est s’engager à partager son amour miséricordieux, c’est entrer dans sa grande œuvre de miséricorde, de pardon et d’amour pour tous les hommes. Cet amour universel, cette miséricorde, passe par la croix. Mais Jésus ne veut pas accomplir cette œuvre tout seul. Il veut nous faire participer à la mission que le Père lui a confiée. Après sa résurrection, il dira à ses disciples : “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie… Ceux à qui vous remettre les péchés, il seront remis.” (Jean 20, 21-22)
Si nous voulons être fidèles aux exigences de l’Évangile, il nous faut donner la première place au Christ dans notre vie ; il faut le placer au-dessus de nos biens matériels ou de nos intérêts personnels immédiats. Si nous voulons venir à lui, toute notre vie doit être organisée en fonction de lui. Nous devons le préférer à tout le reste. “Le chrétien se détache de tout et retrouve tout, dans la logique de l’Évangile, la logique de l’amour et du service (Pape François).
Pour mieux se faire comprendre, Jésus utilise deux paraboles, celle de la tour à construire et celle du roi qui part en guerre. Mais avant de se lancer, chacun doit faire ses comptes. Celui qui bâtit une tour calcule le prix de revient ; celui qui part en guerre évalue ses forces en hommes et en munitions ; celui qui veut marcher à la suite du Christ doit aussi faire ses comptes, mais ce ne sont pas les mêmes : il renonce à ses richesses pour mieux s’engager au service du Royaume de Dieu.
C’est une guerre profonde, une guerre contre le mal, contre la haine, le mensonge et les violences de toutes sortes. Mais dans ce combat, nous ne sommes pas seuls ; le Christ ressuscité est là ; il veut nous associer à sa victoire sur la mort et le péché. Avec lui, ce n’est plus une tour que nous construisons, c’est notre vie. Il est le fondement solide sur lequel nous pouvons nous appuyer. Nous rencontrerons des épreuves mais nous gardons confiance ; rien ne peut nous séparer de son amour.
Ces trois lectures d’aujourd’hui nous révèlent la Sagesse de Dieu qui n’a rien à voir avec celle du monde. C’est en lui et avec lui que nous pourrons réussir notre vie et trouver le vrai bonheur. En ce dimanche, il nous invite à nous asseoir pour calculer la dépense. Mais la bonne nouvelle c’est que Jésus ne nous présente pas la facture : il nous offre un chèque cadeau, la vie même de Dieu.
En ce 8 septembre, nous rappelons la nativité de la vierge Marie. Nous remercions le Seigneur qui nous l’a donnée pour mère. Elle marche avec nous, elle est avec nous dans notre combat contre les forces du mal. “C’est par Marie que le salut du monde a commencé, et c’est par Marie qu’il doit être consommé” (Saint Louis Marie Grignon de Montfort). Comme aux noces de Cana, elle ne cesse de nous renvoyer au Christ : “Faites tout ce qu’il vous dira”. Les paroles du Christ sont parfois déroutantes mais ce sont “celles de la Vie éternelle”.
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Sources : Revue Feu nouveau – François Selon Saint Luc – L’intelligence des Écritures (Marie Noëlle Thabut) – Lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye)
Pendant longtemps, j’ai eu un problème avec l’Esprit-Saint. Je croyais que si je l’adorais cela enlèverait une part de mon amour pour le Christ. Alors qu’ils ne font qu’un. Mais depuis deux ans maintenant, l’Esprit-Saint fait partie intégrante de ma vie. Il est mon Ami et je pense à lui chaque jour.
Honnêtement, dans ma famille, nous n’avons pas de richesses à part notre maison, mais nous n’oublions jamais de partager avec nos enfants, ce que nous avons. Et nous pensons à donner plusieurs fois par an à l’Armée du Salut. Nous avons aussi fait un don conséquent lors de l’incendie de Notre Dame. Mais, nous avons toujours les yeux fixés sur nos comptes ! Et j’avoue que nous pourrions encore offrir davantage mais la vie est assez dure pour que nous puissions nous permettre quelques petits écarts mais toujours dans l’esprit du Seigneur. Jésus, aide-moi à être encore moins regardante pour ce qui est d’ordre pécuniaire.
Jésus a porté son atroce croix. Nous portons, mon mari et moi, celle de notre fille malade mais cela se passe très bien grâce à l’Esprit Saint qui m’apporte sa Sagesse
Seigneur, je fais ce que je peux pour suivre ta Voie. Il ne se passe pas une demi-journée sans que je pense à toi. Chaque fois que j’ai une décision à prendre, je me dis “que ferait le Christ à ma place? “. J’aime aussi beaucoup mon chapelet et mes enseignements sur Internet.
Je vous souhaite à tous, de connaître la Vraie Paix.
Christiane Coffy
Dieu soit loué.
merci mille fois ! magnifique commentaire !!!!!!!!
Merci Seigneur