2 février : Fête de la Présentation du Seigneur
Abbé Jean Compazieu | 26 janvier 2020Le salut pour tous les peuples
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Le 2 février, les chrétiens célèbrent la fête de la Présentation de Jésus au Temple. Tous les parents qui faisaient cet acte d’offrande de leur fils premier né. Ils montraient que leur enfant appartenait à Dieu seul. Mais cette fête d’aujourd’hui nous apporte une grande révélation sur le mystère de Jésus. En effet, elle nous montre le vieillard Siméon annonçant que Jésus sera la Lumière des Nations.
Ainsi donc, quarante jours après Noël, Jésus est présenté au temple. Nous pouvons imaginer la joie et la fierté de Marie et Joseph qui viennent faire cette démarche. Imaginons aussi la joie de Marie quand elle entend : “Mes yeux ont vu le salut que tu as préparé à la face des peuples.” C’est ainsi que Jésus est présenté comme la Lumière qui vient éclairer les nations païennes. Avec lui, c’est la bonne nouvelle qui est annoncée aux pauvres, aux exclus et à tous ceux qui ne comptent pas aux yeux du monde. C’est cette joyeuse nouvelle que nous découvrons tout au long des Évangiles. Et au moment de quitter les apôtres, le Christ ressuscité leur a confié la mission de la transmettre au monde entier pour qu’elle illumine toute l’humanité.
Dès le départ, le vieillard Siméon est émerveillé de découvrir cet avenir nouveau qui se présente. Lui qui est l’homme de l’ancienne alliance devient le témoin privilégié de cette espérance qui est en train de naître pour l’humanité. Et pour lui, le simple fait de voir ce petit enfant, cela lui suffit. Il comprend que c’est lui qui vient apporter le salut à l’humanité.
Dans les communautés orientales, cette fête d’aujourd’hui est appelée la “fête de la rencontre”. En effet, dans l’Évangile de ce jour, nous voyons diverses rencontres. Dans le temple, Jésus vient à notre rencontre et nous allons à se rencontre à lui. Nous contemplons la rencontre avec le vieillard Siméon et la prophétesse Anne. Siméon et Anne étaient dans l’attente. Pour eux, c’est la promesse de l’Ancien Testament qui se réalise.
Cette bonne nouvelle avait été annoncée par le prophète Malachie. Il attendait que le Seigneur vienne dans son temple et qu’il le purifie tout en purifiant son peuple. Mais le Seigneur préfèrera la faiblesse à la puissance et c’est un petit enfant fragile qui accomplira l’espérance d’Israël. La lettre aux Hébreux va dans le même sens : Ce n’est qu’en devenant vraiment homme que le Bien-aimé de Dieu pouvait enlever les péchés des homes. C’est ainsi qu’il s’est fait l’intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Cette fête d’aujourd’hui, c’est d’abord celle du Christ. Il nous est présenté aujourd’hui comme la gloire d’Israël. Et ce qui est extraordinaire, c’est que ce sont des pauvres qui sont les premiers à faire cette merveilleuse découverte. Cela n’a été possible que parce que ces gens tout simples attendaient la venue du Messie. Siméon était persuadé qu’il allait venir très prochainement. Siméon et Anne n’ont pu avoir cette merveilleuse intuition que parce qu’ils étaient des priants. Anne passait la majeure partie de son temps à jeûner et à prier. Tous deux étaient vraiment à l’écoute de l’Esprit Saint.
Nous célébrons le Christ Lumière. Oui, mais la lumière ça peut aveugler. La lumière éclaire, mais parfois elle dérange. Elle montre ce qui n’est pas beau dans nos vies. Et lorsque cela arrive, elle est parfois rejetée. C’est ainsi que Siméon annonce que cet enfant sera un signe de contradiction, qu’il sera rejeté et que les hommes auront à prendre parti pour ou contre lui. Tout cela nous renvoie à la manière dont nous accueillons cette bonne nouvelle qui vient de Dieu. Le Christ est-il vraiment notre lumière ?
Aujourd’hui, nous sommes provoqués à revenir à l’essentiel : accueillir cette lumière qui vient de Dieu et devenir lumières pour tous nos frères. Quand nous allons à Lourdes, nous voyons tous ces cierges qui brûlent. Ils voudraient être le symbole de tant de vies humaines qui se consument d’amour pour Dieu et pour leurs frères. Les cierges de la Chandeleur voudraient reprendre cette symbolique.
En venant à l’Eucharistie chaque dimanche, nous sommes invités à accueillir cette lumière qui transforme notre vie. La fête de la Présentation, c’est celle de la rencontre avec Jésus. Par Marie, il fait la démarche de venir vers nous. L’Esprit Saint nous pousse sans cesse à aller vers lui. Il nous permet de le voir et de le reconnaître comme Sauveur. Cette fête de la Présentation nous met devant Jésus Lumière des nations. Si nous prenons le temps de vraiment rencontrer le Seigneur, nous serons comme Siméon et Anne qui parlaient de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël.
Cette Fête de la Présentation, c’est une fête missionnaire. Nous y découvrons que l’Esprit Saint fait de nous des témoins de la Lumière, des apôtres de Jésus auprès de tous ceux qui attendent leur délivrance. Oui, n’ayons pas peur de rendre compte de l’espérance qui est en nous.
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Sources : François selon saint Luc – Vivre la messe du dimanche 2020 – dossiers personnels.
Très peu de temps après la naissance de Jésus, Marie et Joseph se soumettent aux coutumes prescrits dans le Livre Lévitique. Ils viennent présenter leur enfant au Seigneur et offrir pour lui le sacrifice prescrit par la loi. « Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi. »
Cette démarche est pour Marie et Joseph l’occasion de découvrir un peu la personnalité et le mystère de leur Enfant. Ils apprennent que Jésus ne leur appartient pas. « Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui. » Toutefois, c’est auprès d’eux que Jésus prépare sereinement sa mission pour l’humanité tout entière.
Le récit de sa Présentation au Temple souligne le destin messianique de Jésus et termine par cette phrase émouvante : « L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. » Il y a dans cette brièveté tout le cadre de la vie de Jésus au sein d’une famille harmonieuse. Le salut de l’homme passe par ce foyer d’Amour.
L’amour est au cœur de la foi chrétienne. « Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui » (1 Jn 4:16). Ces paroles de la Première Lettre de saint Jean expriment avec une particulière clarté ce qui fait le centre de notre foi.
La famille est le premier cercle où nous mettons en pratique tout ce que Jésus veut vous transmettre. Ne négligeons pas cet environnement intime qui permet à nos enfants d’évoluer en toute confiance pour préparer leur avenir. Une famille unie et aimante est une aide précieuse au développement de l’enfant. Toutefois, qu’on se le dise, une vie familiale n’a rien de facile ! L’environnement parfait n’existe pas. Il y a des hauts et des bas, des disputes et des désaccords… Cependant, ces différents événements familiaux donnent à l’enfant un avant goût des joies et difficultés qui pourront survenir dans leur vie. La famille doit être un port d’attache d’où l’enfant part avec confiance à la conquête du monde. Aimer son enfant ce n’est pas le garder pour soi mais bien le préparer pour qu’il puisse faire face aux défis de l’avenir.
La famille est aussi un lieu privilégié de l’éveil spirituel des enfants. Éveiller un enfant à la foi, c’est l’accompagner dans sa découverte de Dieu, l’initier aux valeurs profondément humaines proposées par la ‘Bonne Nouvelle’. C’est l’aider à prendre conscience du trésor d’amour que Dieu a déposé dans son cœur et l’inviter à le rencontrer.
Sur ce chemin long et complexe de la vie familiale, la Sainte Famille nous ouvre la voie. Parents et enfants, construisons ensemble notre avenir dans l’amour et la foi. La Parole de Dieu sera notre feuille de route. Que l’Esprit-Saint vienne habiter au sein de notre famille, pour qu’elle soit toujours un foyer d’amour où la foi grandit et la joie accompagne naturellement le don gratuit de chacun.
Nguyễn Thế Cường
Merci cher ami pour votre fidélité. C’est pour moi un encouragement
Merci, père Jean, pour ton homélie très intéressante, que j’ai lue plusieurs fois avec le coeur.
Merci Nguyen pour votre commentaire rempli de vérités.
Merci Père Jean !
Les textes que j’envoie sur votre site, je les envoie également en e:mail à mes 2 fils qui ne vont plus à la messe… Seul mon deuxième fils m’en parle de temps en temps en venant manger chez nous. C’est déjà pour moi aussi un encouragement !
Pourtant, l’éveil à la foi, mon épouse et moi, nous les accompagnons jusqu’à très tard après leur majorité… Une fois dans le monde du travail, la vie spirituelle ne leur intéresse plus.
Je fais de mon mieux maintenant en espérant qu’ils lisent mes textes de temps à autre en pesant à leur papa. Enfin ! L’Esprit souffle où Il veut…
Nguyễn Thế Cường
Merci pour ces commentaires qui me permettent de cheminer,pas à pas dans la foi.
Merci
Merci a vous de m’eclaire sur ce texte comme tous les Jeudi nous sommes une quinzaine a nous rencontrer pour partager levangile du dimanche cest sera plus facile avec vos explication, merci encore
Merci de nous eclairer comme nous sommes une quinzaine a nous rencontrer les jeudis pour partager l’evangile .ca va m’aider a mieux comprendre.cest une joie pour moi la parole cest ma nouriture.merci encore
Je rends grâce à Dieu pour votre vie et pour tous les efforts que vous ne cessez de déployer afin de nous nourrir du don de Dieu déposé en vous mon père. Que Dieu vous bénisse. Mes humbles prières à vous. Mieux union de prière. P. Cyprien
Merci Nguyen pour avoir pris le temps de nous offrir le fruit de ta médiation.
Bonjour. Tout d’abord MERCI à l’Esprit Saint qui m’a guidé vers ce site, heureuse découverte pour nourrir et entretenir la catéchèse de mon enfance. C’est aussi pouvoir trouver l’aide nécessaire, afin de rédiger un commentaire lorsque je dois présider une célébration de funérailles. Le commentaire de Nguyen est réconfortant pour le PaPa que je suis. J’ai 4 garçons qui obligent mon sentiment religieux à la conversion du regard, car devenus “indifférents” à Foi de l’Église.Mon épouse et moi, regardons le cours de leur vie d’adulte, en appréciant ce qui est réconfortant envers notre mission “accomplie” de parents.
Le commentaire de Nguyen éveille en moi un triste constat :
Après leur naissance nous nous sommes “soumis” à la coutume du Baptême, à l’exemple de ce qui était vécu par nos familles respectives, avec le confort moral de bien faire …
Nous les avons, tout simplement, présenté au Seigneur, sans prendre vraiment conscience du sens de notre démarche ; à la suite de Marie et Joseph.