La période du “temps ordinaire”
Abbé Jean Compazieu | 13 janvier 2010Vous rappelez-vous de l’époque où les voitures roulaient à l’essence ordinaire ou au super ? Un jour, au moment de faire le plein, j’ai lu une petite affichette qui indiquait : “Chez nous, l’ordinaire sort de l’ordinaire”. C’était une manière de souligner la haute qualité du produit en question. Qu’en est-il de notre vie chrétienne ?
Depuis quelques jours, nous voici entrés dans cette période liturgique dite du “temps ordinaire”. Nous venons de vivre celle des fêtes, Noël, le 1er janvier, l’Epiphanie, le baptême du Seigneur… Nous avons vu comment le Christ a été manifesté aux bergers, aux mages, aux pécheurs. Nous avons mieux compris que le venue du Sauveur est pour tous, les pauvres, les étrangers, les exclus de tous les temps. C’est à tous que la bonne nouvelle de l’évangile doit être annoncée.
Tout au long de cette période du temps ordinaire, nous serons invités à marcher en “conduite accompagnée” à la suite du Christ. Quelle que soit notre situation, nous pouvons toujours compter sur lui. Son amour nous est acquit d’une manière définitive. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père sans passer par lui.
Au plan liturgique nous serons amenés nous vivrons des temps forts qui “sortiront de l’ordinaire.” Nous pensons bien sûr à toutes les solennités, les fêtes de Marie, celles des grands saints, mais aussi les “dimanches autrement” ; certains feront peut-être une retraite, un pèlerinage. Nous avons tous besoin de ces temps forts pour nous remettre sur le chemin du Christ.
C’est tous les jours de notre vie que nous avons à redire : “O Seigneur, je viens vers toi… Je te cherche mon Dieu…” Et sur cette longue route, Marie est toujours là. Elle nous redit inlassablement : “Faites tout ce qu’il vous dira”. Elle nous renvoie à une mise en pratique quotidienne des commandements de Jésus. Notre témoignage ne sera vraiment crédible que si nous mettons toute notre vie en conformité avec l’Evangile du Christ. Avec lui “l’ordinaire sortira de l’ordinaire.”