Homélie du 4ème dimanche du Carême
Abbé Jean Compazieu | 6 mars 2021Dieu veut le Salut de tous les hommes
Textes bibliques : Lire
Nous continuons notre montée vers Pâques. C’est un chemin de conversion de tous les jours et de tous les instants. C’est en permanence que le Seigneur nous appelle : “Revenez à moi de tout votre cœur… Convertissez-vous et Croyez à la bonne nouvelle…” Chaque année, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement est là pour relayer cet appel à la conversion.
Dans les lectures bibliques de ce dimanche, nous trouvons plusieurs fois le mot “sauvés”. Le premier texte (livre des Chroniques) est une relecture des événements du passé. Les chefs des prêtres et tout le peuple multipliaient les infidélités. Ils imitaient les sacrilèges des nations païennes. Cette conduite a été la cause de leur perte. Le temple de Jérusalem a été détruit ; le peuple a été déporté en exil. Mais Dieu reste éternellement fidèle à son alliance alors que l’homme ne cesse de la trahir. Il envoie des messagers car il a pitié de son peuple. Il ne cesse de lui offrir son amour généreux.
C’est important pour nous aujourd’hui. Nous vivons dans une société qui cherche à se construire en dehors de toute référence religieuse. Dieu y est le grand absent. En dehors de lui, nous courons nous aussi à la catastrophe. Mais Dieu ne cesse de vouloir nous sauver. Il nous appelle inlassablement à revenir vers lui de tout notre cœur : “Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle.” Notre Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Voilà cet appel que nous sommes invités à accueillir. Dieu est amour ; il n’a jamais cessé de nous aimer.
C’est aussi cette révélation que nous trouvons dans la lettre de saint Paul aux Éphésiens : “Dieu est riche en miséricorde : à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions esclaves par suite de nos fautes, il nous a donné la vie dans le Christ.” C’est la bonne nouvelle qui nous est annoncée tout au long de ce Carême : Dieu est amour ; il nous aime tous d’un amour passionné. Tout ce qui nous arrive par le Christ vient de cette miséricorde de Dieu ; cela ne vient pas de nous ni de nos actes. Saint Paul qui a rencontré le Christ sur le chemin de Damas sait de quoi il parle. Il sait ce qu’est la vie renouvelée par l’amour.
Dans l’Évangile, nous retrouvons également ce mot “sauvés”. En dehors de Dieu, nous sommes des naufragés. Et c’est pour ramener tous les hommes à Dieu que l’apôtre Pierre a reçu la mission de “pêcheur d’hommes”. Aujourd’hui, saint Jean nous invite à lever les yeux vers un signe. Il nous parle de Jésus “élevé” en croix comme le serpent de bronze avait été “élevé” par Moïse sur le peuple. Celui qui tournait les yeux vers le serpent élevé était guéri. Il n’était pas guéri par l’objet mais par le sauveur de tous les hommes.
L’évangéliste multiplie les expressions qui parlent de délivrance : “Obtenir la vie éternelle… être sauvés… échapper au jugement…” Le grand projet de Dieu c’est d’apporter son salut à tous les hommes. Il envoie son Fils pour réaliser ce projet. Il nous a montré son immense amour en nous donnant son Fils. C’est par la croix que se révèle cet amour unique. L’évangéliste nous demande de nous déterminer face au crucifié qui nous révèle l’amour de Dieu. “Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé”.
Il nous faut le dire et le redire : jamais nos péchés ne seront plus grands que cet amour-là. C’est une certitude inébranlable de l’Église : nous sommes sauvés par ce Jésus qui a livré son Corps et versé son sang sur une croix. Jamais aucune faute ne pourra venir à bout de cet amour. Pour ceux qui savent regarder, la croix est un signe de salut et non de condamnation. Malheureusement, nous regardons trop souvent ailleurs. Quand nous organisons notre vie en dehors de Dieu, c’est la catastrophe, le naufrage.
Tout au long de ce Carême et tout au long de notre vie, nous sommes donc invités à lever les yeux vers la croix du Christ. Par sa mort et sa résurrection, le Christ Jésus nous fait passer vers la vraie Lumière. Avec lui, nous pourrons faire un pas ce plus. Il nous invite a regarder le monde avec lui et comme lui. Par sa croix, il guérit les blessures du monde. Il est la Lumière plus forte que la nuit, l’amour plus fort que la mort. Alors oui, levons les yeux, élevons nos cœurs ! Profitons de ces derniers jours du Carême pour ouvrir les yeux sur la Vérité et renaître à la Lumière de la vie.
En ce jour, nous demandons à l’Esprit de Dieu, d’attirer nos regards vers Celui qui a été “élevé de terre”. Qu’il répande sen nous l’Esprit du Christ et nous fasse revivre avec lui. Amen
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D’avance merci à tous
Les textes liturgiques de ce dimanche nous recentrent sur un message fondamental : Quelles que soient nos infidélités, la miséricorde de Dieu nous est acquise sans défaillance. La première lecture nous parle de l’infidélité d’Israël mais aussi de la bonté de Dieu qui veut sauver son peuple. « En ces jours-là, tous les chefs des prêtres et du peuple multipliaient les infidélités, en imitant toutes les abominations des nations païennes, et ils profanaient la Maison que le Seigneur avait consacrée à Jérusalem. Le Seigneur, le Dieu de leurs pères, sans attendre et sans se lasser, leur envoyait des messagers, car il avait pitié de son peuple et de sa Demeure. » (2è Livre des Chroniques 36:14-15) Dans sa lettre aux Éphésiens, saint Paul affirme que « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés » (Ep 2 :4) Nous sommes sauvés par sa grâce. L’Évangile nous parle de cet Amour divin qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer. « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jn 3:16-17)
Au sein de la famille humaine, l’amour parental s’impose comme une composante essentielle à l’épanouissement de l’enfant. L’affection des parents envers leurs enfants et réciproquement l’attachement des enfants à leurs parents, créent un lien étroit qui permet à chacun de s’épanouir dans la chaleur d’un foyer uni. Les parents prodiguent spontanément cette tendresse envers leurs progénitures. Qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour que leurs enfants soient heureux et qu’ils réussissent dans leur vie ? Un amour désintéressé, durable et patient sans attendre de retour, ou si peu ! Un amour idéal n’est-ce pas ? Mais ce n’est encore qu’un pâle reflet de celui de Dieu envers les hommes. Jésus a partagé notre condition humaine pour nous sauver. Il a vaincu la mort pour nous donner la Vie ! Constamment, Il nous rappelle que Dieu est un Père aimant et non un juge qui ne fait que demander compte ! Pour expliquer son acte d’amour qui se donne, Jésus rappelle le récit du serpent de bronze dans la péripétie du peuple de Dieu à travers le désert. Il guérissait tous ceux qui faisaient appel à lui : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. » (Jn 3:14) Un lien très fort entre les deux symboles : Le salut par la Croix ! Jésus, élevé sur une Croix, sauvera tous ceux qui croient en Lui. À travers cette image, Il annonce sa mort dans la perspective de sa Résurrection qui nous sauve ! Désormais, cet instrument de torture ne représentera plus une marque de souffrance mais un signe d’amour.
Mais, l’amour de Dieu suffirait-il à nous sauver quelque soit notre conduite ? Non, car le salut n’est pas automatique. Dieu attend de nous un engagement sincère. La Croix est le signe de son amour mais notre part dans l’œuvre de la Rédemption reste irremplaçable. Le symbole du serpent de bronze nous rappelle que, pour être sauvé, il faut que l’homme fasse le pas vers le Rédempteur, il faut qu’il s’engage résolument pour retrouver le fil de sa vie. L’Évangile de ce dimanche nous incite à réfléchir sur notre foi en Dieu à travers le symbole de la Croix. Affirmer avec conviction notre foi, c’est reconnaître le chemin exigeant de la Bonne Nouvelle. Témoigner notre foi, c’est sortir de notre individualisme pour aimer et se donner. « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » (Jn 13:34) Une recommandation importante de Jésus à un moment crucial de son existence, lors du dernier repas avec ses disciples. L’amour de Dieu nous rend capables d’aimer comme le Christ nous a aimés. Comment la vivons-nous aujourd’hui ?
Le temps de Carême est tout indiqué pour que nous fassions cette démarche. Faisons un pas de plus vers Dieu et vers les autres dans notre chemin de conversion. Levons les yeux vers le Seigneur alors que si souvent, nous regardons ailleurs, attirés par tout ce qui nous tente et nous aveugle. Tournons notre regard vers la Croix, vers le Christ crucifié et glorifié. Un regard de foi et d’amour qui nous attache à Lui. « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12:32) Prenons un temps de silence pour ouvrir en profondeur notre cœur à ce regard aimant de Dieu sur nous et sur le monde.
Nguyễn Thế Cường Jacques
Vos commentaires arrivent a point nommé pour m’encourager à poursuivre un assez beau CAREME;
Merci Révérence Abbot Jean Compazieu
et merci Chú Nguyễn Thế Cường
Votre méditation d’inspiration est très utile pour que les gens renforcent leur cheminement spirituel et les motivent à continuer à pratiquer les trois vertus que Dieu nous appelle à faire: la prière, le jeûne et l’aumône.
Je suis vietnamien aussi.