3ème dimanche de l'Avent
Abbé Jean Compazieu | 5 décembre 2010La Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres…
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Dimanche dernier, nous avons entendu la prédication de Jean Baptiste. Son message était dérangeant pour les autorités en place. Comme cela arrive souvent en pareille circonstance, il a été arrêté et mis en prison. N'ayant plus aucun contact avec ce Jésus qu'il annonçait, il ne pouvait que s'appuyer sur ses disciples. Il était de plus en plus intrigué car ce qu'il entendait dire de lui ne correspondait pas à ce qu'il avait annoncé. Rappelons-nous : Jean Baptiste avait présenté “celui qui vient” comme un juge redoutable, avec la hache à la main pour déraciner les pécheurs et les jeter au feu. La seule issue pour échapper à cette catastrophe, c'était de recevoir le baptême qu'il proposait. Ce n'était pas encore le baptême chrétien mais simplement le signe d'un engagement résolu vers la conversion.
Or, avec Jésus, c'est tout autre chose qui se passe. Nous sommes loin du jugement redoutable. Au lieu d'utiliser la manière forte, il se proclame “doux et humble de cœur”. Il fait bon accueil aux pécheurs et il va jusqu'à leur pardonner. Alors, Jean Baptiste ne comprend pas. Il est complètement désemparé par cette attitude de celui qu'il avait annoncé. Et c'est pour cette raison qu'il envoie ses disciples pour leur poser la question de confiance : “Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?
En écoutant cette question de Jean Baptiste, chacun de nous peut penser à ceux qui doutent, ceux qui sont dans l'épreuve. Beaucoup sont désemparés par la violence, les catastrophes, la pauvreté grandissante. Alors, nous entendons cette question : Où est-il votre Dieu ? que fait-il ? Et c'est à ce moment-là qu'il nous faut ouvrir nos yeux et surtout notre cœur : non Dieu n'est pas absent. Il est présent dans tous les gestes de partage et de solidarité. Il est là quand on va visiter une personne malade. Quand des familles font un chemin de réconciliation, c'est lui qui est là. Quand des SDF sont mis à l'abri du froid, c'est encore lui.
Et c'est là qu'il nous faut réentendre la parole de Jésus : “Allez rapporter à Jean ce que vous voyez et entendez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres”. Ces aveugles qui retrouvent la vue, ce sont ceux qui étaient aveuglés par la haine ou l'indifférence. Ils étaient fermés à Dieu et aux autres. En accueillant dans leur vie celui qui est “la Lumière du monde”, ils apprennent à voir les autres avec le regard même de Dieu, un regard plein d'amour et de miséricorde. Eux qui étaient “boiteux” peuvent aller vers leurs frères et surtout se mettre en route à la suite du Christ vers le Père. Les sourds entendent les appels du Christ à se convertir, à revenir à Dieu et à aller vers les autres. La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres : Désormais ils ne sont plus des exclus. Ils sont enfants de Dieu au même titre que les autres et ils retrouvent toute leur dignité.
Aujourd'hui encore, le Seigneur continue à réaliser des merveilles pour les hommes et les femmes de ce temps. Il vient nous guérir de la lèpre du péché et nous apporter la vie qui n'aura pas de fin. Sa venue a été pour notre monde le point de départ d'une grande espérance. C'est une réponse à tous les pessimistes qui ne voient que le mal. Tout l'évangile nous dit que Dieu n'abandonne pas son peuple. Il nous invite à nous laisser conduire par lui en toute confiance. Il attend de nous que nous lui ouvrions les mains pour tout recevoir de lui. A notre tour, nous pourrons les tendre pour partager avec ceux qui nous entourent. Avec lui, nous pourrons nous faire le prochain de celui qui a faim et froid, celui qui est seul et qui compte sur une main tendue. C'est à nous de faire marcher les boiteux, d'éclairer les aveugles, de donner la parole à ceux et celles qui ne l'ont jamais. C'est à nous de servir les pauvres et de leur annoncer la bonne nouvelle.
Jean Baptiste était tout orienté vers la venue du Messie puis il s'est retiré pour donner toute sa place à Jésus : “il faut que lui grandisse et que moi je décroisse.” Aujourd'hui, nous pensons à tous ceux et celles qui ont parlé et agi au nom du Seigneur. Beaucoup ont quitté leur famille et leur pays pour proclamer que Jésus Christ est Seigneur. Certains l'ont fait au péril de leur vie. Notre mission de chrétiens baptisés et confirmés nous provoque nous aussi à aller vers les autres et à œuvrer pour faire advenir le Royaume de Dieu. Dans ce Royaume, tous, grands et petits, bien portants et malades, étrangers et orphelins, prendront place au même festin sans distinction.
Jésus Fils de Dieu, nous te rendons grâce : chaque dimanche, tu es notre Noël, car chaque dimanche, tu viens partager notre vie. C'est toi que nous allons recevoir comme l'Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu avec l'humanité. Béni sois-tu pour cette tendresse que tu ne cesses de nous manifester. Amen
D'après diverses sources
Commentaire du Père Jean M
Où allons-nous ? – 3ème Dimanche de l’Avent – 12 décembre 2010 – Providence
Où allons-nous ? Question assez fréquemment posée ! Pour un avenir prochain la réponse est les ¾ du temps résolue : avec mes parents, à l’école, avec les copains, au boulot … pour un âge avancé, au domicile ou en maison de retraite ! Quand il s’agit d’une interrogation plus profonde sur ma destinée, je suis bien obligé d’envisager mort et fin de vie ici-bas. Mais après ? Y a-t-il une suite ou est-ce le néant comme ont voulu l’affirmer certains philosophes, tel J.P. Sartre ? La liturgie de ce jour donne une réponse, celle des croyants en Dieu, en Jésus Christ.
En 1ère lecture, le prophète Isaïe, s’exprime avec Dieu : « On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu », donc vie continuée avec une vision de grandeur, d’où, pour ne pas sombrer dans le pessimisme : « Prenez courage, ne craignez pas ». Vient la « revanche de Dieu », revanche d’amour ! Sont guéris malades et handicapés, délivrés les captifs « rachetés par le Seigneur » ; « un bonheur sans fin illuminera leur visage » ; « douleur et plainte s’enfuiront ». Pour Isaïe cette vision céleste est en relation avec la promesse d’un Messie, Sauveur du peuple d’Israël.
Le Psaume 145 mentionne aussi les actions salvatrices du Seigneur signalées par Isaïe. Il nous a fait chanter le cri : « Viens, Seigneur, et sauve-nous », d’où attente avant exaucée la promesse de Dieu.
L’Apôtre St Jacques (2ème lecture) a connu et vu en Jésus Christ le Messie promis. Témoin de sa passion, sa mort en croix, et sa résurrection, il invite les premiers chrétiens : « En attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience » et : « soyez fermes, la venue du Seigneur est proche » ; « le Juge est à notre porte » ; « ne gémissez pas les uns contre les autres ». Comme l’apôtre St Jean le recommandera fortement l’amour les uns des autres doit se témoigner.
Dans l’Evangile (Matthieu 11, 2-11) nous découvrons le moment où Jean Baptiste, en prison, avisé de ce que fait Jésus, envoie de ses disciples l’interroger : « es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? ». Jésus fera l’éloge de Jean : « Parmi les hommes il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » Voilà l’indication de la grandeur nouvelle que l’homme connaîtra dans la gloire de Dieu. Connaissant l’Evangile, elle aide à mieux comprendre la réponse faite aux disciples de Jean, reprise des indications du prophète Isaïe. Jésus l’a montré. Il est plus fort que tout mal, que le péché, la mort même. Il est venu pour sauver l’humanité entière, la conduire au bonheur promis. Sur ce chemin avec Lui, que nous dit-il ?
« Les aveugles voient », non seulement de leurs yeux de chair, mais de ceux de l’esprit. Ils voient en Jésus Dieu parmi nous, le sens de leur vie, où mène leur destinée. Ils voient également le pauvre près de la porte, ceux et celles qui souffrent et peinent, en sachant que voir c’est aussi aider, soulager.
« Les boiteux marchent ». Ils ne font pas du surplace pour aimer mais grandissent dans leur amour de Dieu et des autres. Ils ne se laissent pas entraîner sur les routes rocailleuses de l’orgueil ou de la haine, ni sur les chemins de l’indifférence aux misères humaines.
« Les lépreux sont purifiés » non seulement de cette cruelle maladie défigurant visage et corps mais surtout de ces graves péchés qui corrompent le cœur et l’empêche de se tourner vers Celui « qui ôte le péché du monde ».
« Les sourds entendent », les mille bruits du monde, mais encore les appels du Seigneur et de son Eglise à se convertir, vivre en véritables enfants de Dieu jamais sourds aux appels de détresses humaines.
« Les morts ressuscitent ». Isaïe ne pouvait le dire, mais Jésus en aura opéré des provisoires. Autre la résurrection à venir : elle rendra semblable au Christ ressuscité … pour la vie éternelle.
« La Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres ». Si la pauvreté n’est pas notre condition nous sommes incités à partager avec ceux qui sont dans la misère, sans oublier les mal aimés.
Résolution ? Pour rejoindre le Royaume de l’Amour soyons missionnaires du Christ et de son Eglise par nos paroles, notre souci constant d’aimer comme Jésus nous a aimés.
Prions Marie de nous y aider.
du Père Raphaël D
3èmedimanche de l’Avent – année A – 12 décembre 2011 – Evangile de Matthieu 11, 2-11
Avons-nous raison de continuer à croire en Jésus ?
Quelle joie avait saisi Jean-Baptiste lorsque, fixant son regard sur Jésus qu’il venait de baptiser dans le Jourdain et illuminé par une révélation divine, il avait triomphalement annoncé à la foule :
« Le voilà ! C’est lui, le Messie qu’Israël attend depuis des siècles ! C’est lui qui nous sauvera, j’en suis sûr. Suivez-le !». Mais quelle angoisse l’étreignit lorsque, quelque temps plus tard, jeté en prison par un roi dont il avait dénoncé les mœurs inacceptables, il comprit que son sort en était jeté, qu’il allait être mis à mort…et le Messie ne venait pas le libérer ! « Ne me suis-je pas trompé ? N’est-ce pas un mauvais esprit qui m’avait inspiré naguère ? »
Détresse identique du croyant qui, après une vie de fidélité, de sacrifices et de témoignage à l’Evangile, se voit frappé par une série de malheurs qui l’accablent outre-mesure…et Dieu ne répond pas à ses supplications. Le doute le taraude : « Et si tout cela n’était qu’une légende que les prêtres nous ont fait avaler et qu’il faut rejeter ? ».
La souffrance injuste est l’épreuve de feu pour la foi.
LE MESSIE N’EST PAS CELUI DE NOS RÊVES
Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ : il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? »
Car, en s’appuyant sur de vieilles prophéties (« Dies irae » : Sophonie 1, 14 ; Joël 2, 2 ; etc.), Jean était persuadé que le Messie déclencherait la colère de Dieu sur le monde impie. Il se rappelait les menaces qu’il avait lui-même proférées et que nous avons réentendues dimanche passé :
« Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne donne pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu…Il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé et amassera le blé dans son grenier. Quant à la balle, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas » (3, 10-12)
Et maintenant, au fond de sa geôle infecte, ses disciples viennent lui parler des actions d’éclat que Jésus serait en train de réaliser en Galilée …mais il ne vient pas ouvrir les portes de sa prison !! « Allez vite l’appeler ! » …
A la supplication des délégués de Jean, Jésus fait une curieuse réponse :
Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »
Jésus confirme : oui il accomplit des guérisons. Mais en petit nombre. Il ne vide pas les hôpitaux, il n’élimine pas les souffrances. Et il proclame l’Evangile du Règne de Dieu mais seuls les pauvres de cœur, le petit nombre, l’accueillent.
Toutefois il ne peut mener une opération coup de poing contre la citadelle d’Hérode et provoquer un affrontement entre armée et disciples toujours prêts à l’insurrection. Jean doit accepter l’issue mortelle en s’accrochant à la foi. Non, il ne s’est pas trompé ! Jésus, le Messie, poursuit son œuvre de guérison…chez d’autres. Quant à lui, qu’il consente à être un « témoin », un vrai « martyr ».
Ainsi de nous aujourd’hui : si notre santé se délabre, si la maladie accable nos proches, si les revers émiettent nos projets, si notre communauté chrétienne s’effiloche, si la mort s’approche, il nous faut tenir bon. Non, nous n’avons pas eu tort de nous confier à Jésus : l’Evangile rayonne à travers les temps. L’abbé Pierre, mère Térésa, sœur Emmanuelle ont réalisé des œuvres prodigieuses et aujourd’hui encore, par milliers, dans toutes les nations, des chrétiens soignent, relèvent, bâtissent, réconcilient. Depuis vingt siècles, l’Evangile manifeste sa puissance intacte, sa capacité d’éveil, sa force d’espérance – alors que peut-être moi, ici, je n’éprouve que délaissement et dégoût de croire.
« Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi » : nouvelle béatitude. Bonheur de celui qui résiste aux scandales, qui ne confond plus foi et rêves illusoires.
Tel chrétien est témoin en réalisant des merveilles : tel autre en acceptant de donner sa vie.
QUI DONC EST CE JEAN BAPTISTE ?
Après le départ des envoyés, Jésus essaie de faire comprendre qui est Jean :
« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Un homme aux vêtements luxueux ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il était écrit : « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi pour qu’il prépare le chemin devant toi ».
Amen je vous le dis : parmi les hommes il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est bien plus grand que lui ».
Jésus cite à nouveau la prophétie de Malachie (cf. dimanche passé) qui annonçait qu’un « messager » viendrait préparer la venue de YHWH (Mal. 3, 1) mais ici c’est bien JESUS qui va survenir à la suite de Jean, lequel est l’Elie des derniers temps. C’est pourquoi Jean est la figure la plus importante de l’histoire puisqu’il est l’introducteur direct d’un Messie qui est Dieu parmi les hommes.
Néanmoins Jean demeure encore dans l’Ancienne Alliance, un régime où il faut écouter des enseignements à mettre en pratique. Le moindre disciple de Jésus, qui va accueillir sa Pâque dans laquelle il participe à la communion de Dieu, va faire un saut immense car désormais il prend part à la Nouvelle Alliance scellée dans le sang du Messie. Il ne sera plus sous la Loi mais « fils du Père ».
CONCLUSION
* Après vingt siècles de christianisme, les descendants actuels des anciennes générations chrétiennes ne croient plus que Jésus est « celui qui doit venir » nous sauver et ils se sont détournés de l’Eglise – qui, il faut bien l’avouer, a commis tant d’erreurs et de fautes sinon de crimes ! Ils se tournent vers d‘autres religions qui leur paraissent mieux adaptées au monde d’aujourd’hui et dont les effluves orientaux sont tellement séduisants. Ou bien, scandalisés par les affrontements entre religions, ils élaborent une spiritualité qui leur offre ce que les dogmes (trop durs) et les cérémonies (trop superficielles) ne leur ont pas donné.
Jean-Baptiste a connu les affres du doute mais il a osé croire que si Jésus ne correspondait pas tout à fait à l’image qu’il se faisait du Messie, il était cependant bien l’unique Sauveur. Et il a tenu bon même s’il fallait offrir sa vie pour une vérité dont il ne percevait pas encore la plénitude.
Les événements douloureux purifient notre foi trop naïve et trop intéressée.
* Soulignons l’importance de la réponse de Jésus aux envoyés de Jean : « Allez lui dire : Les malades sont guéris…la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ». Il ne leur demande pas d’être des saints mais des « reporters », des hommes capables de raconter ce qu’il ont vu et entendu.
« Allez dire » : pour résister aux épreuves, pour s’accrocher à Jésus Sauveur, il importe que les jeunes et les sceptiques entendent non des remontrances morales (« Interdit de faire ceci et cela »), non des obligations rituelles, mais le récit des merveilles que la foi chrétienne est en train de réaliser. Alors que les médias ne soulignent que les scandales de l’Eglise, la dureté de sa morale, les fastes du Vatican et se moquent de nos chapelles presque vides, il est urgent que nous racontions l’œuvre concrète de l’Eglise aujourd’hui.
Qui sait que des chrétiens travaillent de toute leur âme partout où les hommes souffrent de famine et des conflits ? Qui sait que si, chaque mois, on assassine des prêtres, des religieuses, des laïcs, c’est précisément parce qu’ils gênent les oppresseurs ? Qui montre que le réseau mondial des œuvres sociales de l’Eglise est gigantesque ? Qui explique que la lumière de l’Evangile n’est pas éteinte par le progrès des sciences et que la Bible reste le phare dans les ténèbres ?
Quel papa, quel enseignant ose raconter l’œuvre réelle, cachée, de l’Eglise ?…
* Le paganisme déploie ses fastes pour que « Noël » célèbre la victoire de la lumière dans la nuit de l’hiver et promette le renouveau de la vie autour du sapin vert. Mais en marge du tintamarre, les oubliés de la fête voudraient que « des envoyés » viennent leur conter que « Noël » signifie « naissance », venue perpétuelle de Celui qui libère et apporte la vraie Lumière et la vraie Vie.
• Oui Jésus est celui qui doit venir (attente des hommes),
• celui qui est venu (Bethléem, évangile proclamé)
• celui qui vient (dans les cœurs, dans l’Eucharistie, dans le service et la solidarité…)
• celui qui viendra (établir le Royaume de l’amour éternel)
Raphaël D
Bonjour!
Je tiens à vous remercier pour l’initiative et combien de fois ce site nous nourrit spirituellement. Chaquefois que je médite avec les textes et homélies; je prie pour vous et pour tous ceux qui comme moi se mettent au contact des messages que le Seigneur nous adresse.
Comment pourrais-je faire pour partager aussi ma compréhension par rapport aux textes liturgiques de chaque dimanche? Pourrai-je proposer aussi mes homélies?
Soyons unis dans la charité qui nous donne de vivre comme notre Père qui est aux cieux. Père Serge Simple AKRA
Bien sûr que vous pouvez proposer vos homélies. Elles seront les bienvenues. Il suffit d’en faire un copié/collé dans les commentaires. C’est moi qui les mets en ligne, ceci pour protéger le site contre les spams et les sectes. D’avance je vous remercie.
Je précise que cette proposition de partage d’homélies vaut pour tous ceux qui le souhaitent.
Troisième dimanche de l’Avent A (de Kerit.be)
Le message du prophète Isaïe, si riche d’images de bonheur, contient aussi une annonce redoutable, un appel à la vengeance de Dieu, à la revanche de Dieu. Le Dieu de Jésus-Christ est solidaire des pauvres, des humiliés, des opprimés, des victimes. Comment ne pas penser aux hommes cruels et cyniques qui qui utilisent la religion pour fanatiser des terroristes, qui n’hésitent pas à faire massacrer des innocents, des femmes et des enfants et qui usent de moyens répressifs brutaux pour semer la terreur. Il est donc équitable de parle de rla justice de Dieu envers ceux qui, jusqu’à leur mort, s’endurcissent dans le crime.
Mais, de son côté, Jean-Baptiste doute. Il se pose des questions. De sa prison , il a bien entendu parler des oeuvres du Christ. Mais elles ne sont pas celles qu’il avait annoncé sur les bords du Jourdain. Quel contraste entre son justicier la hache à la main (Matthieu 3, 10-12), et cet homme « doux et humble de coeur » (Matthieu 11, 29). Il avait prédit la vengeance de Dieu, et c’est la miséricorde qui est offerte avec douceur et simplicité. Aussi fait-il mener une enquête. Ses disciples interrogent Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » La question traduit une déception et une impatience face à Jésus. Le Messie devait libérer les prisonniers : mais alors pourquoi Jésus laisse-t-il son précurseur dans les cachots d’Hérode ?
Sa déception est aussi la nôtre. Osons nous l’avouer. Dieu est déconcertant. Il nous déçoit souvent. Il n’est pas comme nous aimons l’imaginer. Il ne répond pas à nos attentes et à nos désirs. Tant que nous recherchons un Dieu qui fasse comme nous le « voulons », nous resterons profondément insatisfaits.
Le précurseur a reçu une réponse en signes et en preuves. Mais il ne s’agissait pas de victoire éclatante ni de revanche brutale. Le Messie est bien là, la libération a commencé. Le Royaume de Dieu est inauguré. Autrement dit, l’imprévu a déjà surgi. Mais les signes de la présence du Royaume de Dieu n’ont rien de spectaculaire. Discrets et cachés au creux du quotidien, ils passent aisément inaperçus. Le vrai Dieu, celui de Jésus-Christ, ne se manifeste pas en attitudes fracassantes, mais par des gestes qui sauvent. Un respect de tout être, une bonté et un pardon généreusement offerts.
Des attitudes, en fin de compte, qui sont à notre portée. Car accuser Dieu, et ne rien faire dans ce monde pour aider ceux qui sont écrasés, pour libérer les enchaînés, pour donner du pain aux affamé, c’est trop facile. Quand les yeux des aveugles s’ouvrent, quand les accablés se redressent, quand les étrangers sont accueillis, le Seigneur est à l’oeuvre. Le véritable signe que le Règne de Dieu est commencé, c’est quand il y a de l’amour. Nous n’en avons pas d’autre à attendre.
En ce temps de l’avent, nous sommes donc invités à revisiter nos déserts. Ils s’appellent : misère, injustice, racisme, découragement, sans oublier nos désolations intérieures. Reprenons courage ; le renouveau attendu est l’œuvre de Dieu. Nous sommes invités à semer, sarcler, arroser. Mais Dieu fait déjà refleurir nos déserts.
Les homélies sur kerit.be
Personnellement, je ne remets pas en question l’identité de Jésus. Par contre j’ai l’expérience du doute. En effet, je m’interroge sur la valeur des relations affectives, (suis-je vraiment aimée ?) mais je sais le sens de la vie et je n’ai aucun doute sur l’existence de Dieu.
Par contre, les oeuvres de Dieu ne vont pas de soi. Elles peuvent même être l’objet de désillusion. Exemple : Jean-Yves qui a perdu son travail et malgré le fait que nous compulsions chaque jour les annonces sur Internet, cela ne donne rien. Enfin, le Seigneur me donne le moral, alors c’est déjà ça !
La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Ce pauvre c’est moi. Alors, Seigneur, guéris-moi de la lèpre du péché, aide moi à ne pas être aveugle à tes dons, ni sourde à tes appels.
PORTEZ-VOUS BIEN !
Christiane