Nuit de Noël 2010
Abbé Jean Compazieu | 8 décembre 2010Le Messie, le Seigneur (Messe de la nuit)
Textes bibliques : Lire (Messe de la nuit)
En cette nuit de Noël, rien n'arrête les festivités qui se sont organisées un peu partout. Les murs et les maisons sont illuminés ; les guirlandes et les étoiles donnent un air de fête ; les réveillons sont préparés depuis plusieurs jours. Dans les églises du monde entier, les chrétiens se rassemblent pour fêter la naissance du Christ Jésus. Une visite exceptionnelle vient rejoindre notre assemblée, une visite bien plus important que celle de notre président de la république ou de notre pape Benoît XVI. Noël c'est Jésus lui-même qui vient parmi nous. Le fils de Dieu se fait petit bébé pour se mettre à notre niveau humain et se faire comprendre. Il nous apporte la bonne nouvelle d'une libération.
Dans son évangile, saint Luc nous cite les grands de la terre au moment de la naissance de Jésus. C'est pour situer l'événement de Noël dans l'histoire du monde. C'est aussi une manière de nous faire comprendre que Jésus est venu pour tous, riches et pauvres, juifs et païens. Mais ce n'est pas à la porte des grands de ce monde qu'il vient va frapper pour venir parmi nous. Ce n'est pas dans le bruit et l'agitation qu'il se révèle. Autrefois, c'est dans “la voix d'un silence” (1 R. 19-12) que le prophète Elie avait entendu Dieu. C'est vrai aussi pour chacun de nous. La bonne nouvelle de Noël ne peut être reconnue que dans le recueillement, loin des bruits et de l'agitation de ce monde.
Oui, c'est dans le silence de la nuit, loin de tout, que le Fils de Dieu deviendra l'un de nous. Ce silence continuera à Nazareth pendant trente années. Le fils du charpentier sera un enfant comme les autres. Lui, de condition divine, “s'est dépouillé… s'est abaissé” (Ph 2. 6-8). Voilà un appel de la plus haute importance pour nous qui sommes si souvent assoiffés des grandeurs humaines.
L'Evangile nous dit que Marie le coucha dans une mangeoire. La naissance du Seigneur annonce ce que sera sa vie. Né comme un sans abri, il se reconnaît come l'un d'eux. A travers eux, c'est aussi lui qui est là. Plus tard, il dira que le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. Né sur les planches d'une mangeoire, il mourra sur le bois de la croix. Oui, c'est de la folie. D'ailleurs saint Paul lui-même reprend ce mot : “nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens…” (1 Co 18. 23) Cette folie nous dit jusqu'où va son amour.
Par ailleurs, la mangeoire sert à nourrir le bétail. Plus tard, Jésus se présentera comme le bon Pasteur qui prend soin de chacune de ses brebis et qui part à la recherche de celle qui est perdue. De plus, sa naissance a lieu à Bethléem ; le nom de cette ville signifie “la maison du pain”. Le nom de cette ville et la mangeoire sont déjà l'annonce de la nourriture que Jésus donnera au monde : “Je suis le Pain de Vie… Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim”. (Jn 6. 35)
“Prenez et mangez, ceci est mon Corps livré pour vous.” L'Eucharistie qui nous rassemble en cette nuit de Noël, c'est Bethléem rendu présent aujourd'hui. Nous y sommes attendus chaque dimanche. Elle est source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation. Dans l'action de grâce, donne-nous, Seigneur, d'entendre l'appel des anges : “Je vous annonce une bonne nouvelle, une grande joie : aujourd'hui, un sauveur est là : il est le Messie, le Seigneur.” En célébrant Noël, c'est notre naissance à la Vie que nous fêtons dans la joie. “Gloire à Dieu et paix sur terre aux hommes de bonne volonté”.
D'après diverses sources
parce que en venant au monde
jésus notre seigneur et dieu notre père
est venu nous dire
que l’amour est plus fort que la haine
et cette paix là
les nations devrait s’en inspirer au lieu de se faire la guerre
source de bien de malheur
pour leur peuple
et chaque fois que j’entends l’ave maria
cela me fait pleurer
En tout cas, Marie et Joseph sont l’EXEMPLE PARFAIT D’UN AMOUR TOTALEMENT OFFERT.
Ce soir, après la messe de Minuit, le Père Guy Gilbert sortira contempler les étoiles et il priera pour le bonheur de tous les hommes.
En ce moment, je suis plutôt écoeurée car à la télé ou dans les journaux, on ne parle que d’une “grande bouffe”. Je jeûnerai ce soir de Noël pour être plus à même d’apprécier la venue de Jésus.
PORTEZ-VOUS BIEN !
Christiane
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C'est Noël tous les jours
envoyé par jcch49. – Clip, interview et concert.
La Naissance de Dieu est notre Renaissance
« En ces jours-là parut un édit de l’empereur Auguste ordonnant de recenser toute la terre… »
Les puissants aiment dénombrer tout ce qu’ils possèdent : le milliardaire commande le listing de ses placements financiers ; le magnat des médias se penche sur les derniers chiffres d’affaires ; le roi veut connaître le total de ses « sujets ». Le recensement constitue un gros travail mais procure une triple jouissance : cela titille l’orgueil du prince, il sait combien de soldats il pourra recruter pour ses troupes, et le nombre de contribuables qui cotiseront à son trésor. Vanité, Puissance, Argent. Tentation d’idolâtrie ! Ainsi l’empereur romain Octave, l’homme le plus puissant de l’histoire à cette époque, s’était vu attribuer le titre d’ « Augustus », adjectif à connotation sacrée. Et bientôt ses successeurs – la plupart, des assassins ignobles – se feront diviniser : une horreur pour Dieu !
C’est pourquoi Dieu n’aime pas les recensements : le roi David avait voulu procéder à l’un d’eux et Dieu l’en avait sévèrement puni (2 Samuel 24). Pourquoi ? Parce que l’on peut compter ce que l’on a (des objets) mais non des êtres humains, qui sont des sujets de droits et jamais la propriété de quiconque puisqu’ils sont des « images de Dieu ».
En tout cas, lorsque le dit Octave Auguste recevra les totaux détaillés de ses inspecteurs, il ne saura jamais qu’était comptabilisé dans le nombre de ses « sujets » un nouveau-né juif appelé Iéshouah (sauveur). Et il aurait bien ri si on lui avait prédit que ce petit pauvre insignifiant, endormi là-bas sur la paille d’une mangeoire, était le SEIGNEUR DU MONDE ! Mais 400 ans plus tard, l’Empire romain disparaîtra à jamais tandis que la communauté de Jésus poursuit son expansion jusqu’à la fin des temps.
En ce jour donc, ne faisons pas le compte de nos biens, ne « recensons » ni nos qualités ni nos fautes, ni nos réussites ni nos échecs. Ne comptons pas le nombre de prêtres et des quelques paroissiens qui osent encore pratiquer. Au sein de notre existence souvent banale, faite d’aléas et de répétitions, sachons résister aux pressions, à la frénésie de l’ « avoir-plus », à l’ambition d’augmenter nos pouvoirs : l’essentiel n’est pas le clinquant des spectacles, la croissance des possessions, la fascination des idoles mais la présence insensible de Celui-là seul qui est « la vraie star », l’étoile qui sauve notre vie.
Et n’oublions pas que si les grands nous manœuvrent parce qu’ils disposent du pouvoir temporel, si des « stars » cherchent à nous éblouir par leur luxe et nous pressent de les applaudir, le seul que nous devons servir est ce Jésus qui a commencé sa vie sur la paille et la finira comme un condamné à mort sur l’horreur de la croix. Dans un monde en ébullition permanente, soumis aux tyrans et aux ambitieux, il y a un SEIGNEUR invisible dont les sujets sont souvent moqués, piétinés, bafoués, torturés, abattus – comme nos pauvres frères en Irak – mais chacune de leurs souffrances accroît son règne et lorsqu’ils meurent, ils sont accueillis dans la pleine Lumière de l’Amour.
L’impuissance avec Dieu est bien plus forte que toutes les violences humaines.
QUI EST INVITÉ A NOËL ?
« Dans les environs se tenaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs à garder les troupeaux.
L’Ange du Seigneur s’approcha, la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
L’Ange leur dit : « Ne craignez pas : voici que je viens vous annoncer une Bonne Nouvelle.
Aujourd’hui vous est né le Messie, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Les peintres ont fait de ces bergers de jolis bambins aux boucles d’or alors que ce devait être de jeunes hommes pauvres, dépenaillés, un rien voleurs, pas très pratiquants de la Loi, catalogués pécheurs par les pharisiens. Chargés de protéger les bêtes contre les prédateurs et les voleurs, ils veillaient dans la nuit.
Image de ce que doivent être les croyants : dans les ténèbres du monde, attendre la lumière, veiller pour pressentir le danger, débusquer les pillards, les menteurs, tous ceux qui cherchent à nous « éblouir » et qui nous mènent à l’abîme.
Rester sur ses gardes alors que les slogans à la mode cherchent à nous assoupir.
Ne pas être fiers de notre tenue, de notre passé, de nos faiblesses. Nous reconnaître pécheurs.
Et, dans la cacophonie des décibels rageurs, tendre l’oreille afin de percevoir une annonce imprévue.
Accueillir la Bonne Nouvelle non comme une vague promesse pour l’avenir mais comme un présent – aujourd’hui !
Ne pas guetter une fulgurance, une révolution immédiate, une apocalypse.
Mais se lever et marcher vers « Beth-lé-hem » – non plus le village d’Israël, mais cette église paroissiale souvent froide et laide qui est « la Maison-du-Pain », le lieu où se regroupent les hommes.
Tendre humblement la main, comme des mendiants, afin de recevoir ce bout de pain si léger, si insignifiant.
Et le percevoir comme « le signe qui nous est donné », qu’il nous faut manger, consommer –car il est notre « consommation », notre « perfection ».
Alors survient la JOIE !
Joie parce que dans notre nuit brille la flamme de l’espérance.
Joie parce qu’il n’est pas vrai que tout va mal et que nous sommes voués au pire.
Joie parce que le Pardon de Dieu renouvelle les pécheurs.
Joie parce que l’Eucharistie nous rassemble.
Joie parce que Dieu n’est plus un despote mais un Enfant.
Et alors tous les éveillés, tous les gardiens peuvent se joindre au chœur des Anges et ensemble chanter :
GLOIRE A DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX
ET PAIX SUR TERRE AUX HOMMES QU’IL AIME
Si en Jésus tu reçois l’amour que Dieu te porte,
Si avec tes frères et sœurs tu chantes ta naissance
-car Jésus est né hier pour que tu renaisses aujourd’hui –
Alors tu deviens un ange de paix
Une sentinelle dans la nuit
Un signe de lumière.
Et sois patient : tu verras tous les empires « augustes » s’écrouler.
JOYEUX NOËL A VOUS TOUS QUI PARTAGEZ AVEC MOI LA BONNE NOUVELLE
Raphaël D
Une vidéo où le P. Jacques Nieuviarts, bibliste, explique l’histoire de la crèche mais aussi le rôle des personages dans la crèche, en référence aux textes de la Bible à partir de la crcèche 2007 de Filoteo. L’histoire de la crècheDepuis le ciel, ce qui est à contemplerMarie et JosephLes bergers et les mages– Une production de croire.com