Jeudi Saint 2009 (B)
Abbé Jean Compazieu | 31 mars 2009Lectures : Lire
C’est cette Lumière, cet Amour et cette Vie que Jésus nous donne chaque fois que nous allons communier. Il nous donne le moyen de réaliser ce qu’il avait demandé : “Demeurez en moi comme moi en vous.” Dans l’Eucharistie, nous retrouvons toute sa présence de ressuscité. Avec lui, notre pauvre vie ne peut plus être absolue solitude. Chaque fois que nous allons communier, nous pouvons dire : “Je ne suis pas seul, Jésus est avec moi.” Saint Paul le dit d’une autre manière: “Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.”
L’Eucharistie, c’est donc cela, une présence d’amour infini qui s’offre, qui se donne, pour susciter l’amour en nous. Ainsi, nous pourrons rejoindre ceux qui souffrent de la solitude, de la précarité et du manque d’espérance. A travers nous, c’est le Christ qui veut se rendre présent auprès d’eux. C’est pour ce monde malade qu’il est venu. Il veut le remplir de sa présence et de son amour. Et pour cela, il compte sur chacun de nous. En ce jeudi saint, nous sommes invités à élargir notre regard à la dimension de celui de Jésus, un regard solidaire de tous ceux qui nous entourent.
Faire mémoire du Seigneur, c’est nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. L’évangile nous parle de Jésus qui a quitté son vêtement pour laver les pieds de ses disciples. Ce vêtement que nous devons quitter, c’est celui de notre orgueil et de notre égoïsme qui nous coupent des autres et nous enferment dans notre isolement. Laver les pieds des autres c’est devenir serviteurs comme Lui. Le Christ est présent avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Il veut nous entraîner à sa suite jusqu’au bout de l’amour. Son Pain Eucharistique nous est distribué pour nous donner la force d’aimer comme lui et avec lui. . Prions-le qu’il nous fasse mourir à nous-mêmes et devenir, comme lui, du bon pain pour les autres.
(D’après diverses sources)
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Autre proposition :
Bien souvent, les mots sont trop pauvres pour contenir tout l’amour que l’on voudrait exprimer. Alors, ils s’effacent devant les gestes. Ces derniers peuvent avoir plus de poids que de simples paroles. Ce soir, avec tous les chrétiens du monde entier, nous nous concentrons sur un geste du Christ : “Jésus, ayant aimé les siens, les aima jusqu’au bout. Se lavant de table, il se mit à laver les pieds de ses disciples.”
Il est absolument essentiel que nous comprenions bien ce que Jésus a fait. Dans ce récit, il s’agit d’un testament qui nous fait part des dernières volontés de Jésus. Ce testament de Jésus, c’est celui de Dieu. Il ne parle pas de considérations hautement religieuses, mais de servir, laver les pieds des disciples ; c’est le travail du serviteur, de l’esclave. Lui, le Maître et Seigneur, a lavé les pieds de ses disciples. A plus forte raison, nous devons, nous aussi nous mettre au service les uns des autres. Voilà un des grands messages de ce jeudi saint.
Tout cela n’est pas très glorieux. Ce n’est pas la gloire au sens de la gloriole. Certains ne cherchent qu’à paraître et briller. Ici, rien de tel. D’ailleurs, si nous cherchons la signification du mot “gloire” dans la langue des hébreux, nous découvrons qu’il s’agit “ce qui a du poids”. Une vie qui a du poids, c’est celle qui est au service des autres. C’est ça une vie réussie. Parfois, des enfants qui remplissent un formulaire d’inscription disent que leur maman ne fait rien. Ils veulent dire qu’elle n’a pas de profession. Mais il faut bien comprendre qu’elle fait tout à la maison. Elle est au service de tous. Trop souvent, cet humble service de tous les jours n’est pas reconnu à sa juste valeur.
Ce service passe par des choses toutes simples : répondre au téléphone, aller visiter un malade, rendre la maison plus accueillante, prendre le temps d’écouter celui ou celle qui a besoin de parler. Jésus a fini sa vie en tablier. Lui-même nous recommande de rester “en tenue de service”. Peu importe que ce soit celle de la ménagère, la blouse de l’infirmière ou la tenue règlementaire de tel ou tel lieu de travail : L’important c’est de servir, de donner le meilleur de nous-mêmes pour que les autres soient plus heureux. Le carême nous a donné l’occasion de gestes de partage en lien avec le CCFD. Des enfants, des jeunes et des adultes sont engagés dans la lutte contre la misère et pour le développement.
Si l’évangile insiste si fort sur ce service des autres, c’est qu’il est en lien très étroit avec l’Eucharistie. Pour saint Jean, raconter le Pain et le Vin ou laver les pieds des disciples, c’est tout un. Il s’agit toujours de donner sa vie. Cet évangile veut nous apprendre à nous donner comme Jésus. Quand il nous dit : “Faites ceci en mémoire de moi” cela signifie : “Faites-en autant. Je vous ai lavé les pieds pour que vous fassiez de même entre vous.”
Sœur Emmanuelle, l’abbé Pierre, Mère Teresa et bien d’autres avaient bien compris que celui qui a dit : “Ceci est mon Corps” est le même que celui qui a dit : “J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger.” Ecoutons le témoignage que Dom Helder Camara racontait aux chrétiens du Brésil : Un jour, des fidèles viennent me demander de célébrer une messe de réparation dans leur village. Pourquoi ? Parce que des voleurs ont pillé l’église. Ils ont cassé le tabernacle, emporté le ciboire, et, en partant, ils ont jeté les hosties dans la boue. J’y suis allé, bien sûr, et je leur ai dit : Vous êtes horrifié parce que le Corps du Christ a été jeté dans la boue. Mais n’oubliez pas qu’ici et ailleurs, le Corps du Christ est jeté dans la boue quand les pauvres et les petits sont humiliés.” Notre devoir de chrétiens c’est de protester et de résister contre tout ce qui défigure l’homme. Car à travers notre frère ou notre sœur, c’est le Corps du Christ qui est défiguré.
A propos de la messe, on parle de “service religieux”. C’est une expression très belle. Mais nous devons toujours nous rappeler que ce service ne peut être service de Dieu que s’il est service de l’homme. Nous sommes envoyés dans le monde pour faire ce que Jésus a fait, servir et aimer comme lui et avec lui. Faire mémoire de Jésus c’est tout faire pour que rien de lui ne se perde
(D’après diverses sources)
Tout simplement merci pour votre commentaire
EP
Merci pour la seconde homélie qui m’a beaucoup plus parlé que la première. Merci d’avoir pensé à nous, les femmes à la maison.
Ceci étant, je n’ai pas oublié de servir au mieux les miens durant ce Carême.
Seigneur, habite-moi encore davantage durant la Semaine Sainte.
Christiane
Monsieur je tient à vous dire un grand merci pour le tavail formidable que vous faites pour l’Eglise. Je suis un jeune prêtre et tes homélies m’aident beaucoup dans mes préparations. Je voudrai à présent vous demander quelques conseils au sujet de la préparation des homélies. Merci d’avance et à bientôt!
JEUDI SAINT – 8 Avril 2009
Jeudi Saint ! Pour nous chrétiens une date des plus importantes de notre foi en Jésus Christ, mort et ressuscité, fêtée aujourd’hui dans la liturgie de notre Eglise. Elle rappelle, en effet, le dernier repas de Jésus avec ses Apôtres avant de quitter notre monde dans sa normalité.
Cette importance est détaillée par la Parole de Dieu en ce jour.
S’adressant en particulier à Moïse et Aaron son frère (1ère lecture) alors en Egypte avec tout le peuple d’Israël pris en otage, le Seigneur annonce la venue d’un premier mois les concernant en commencement d’une année nouvelle. En ce mois il aura à sacrifier un agneau par famille, agneau mâle et sans défaut. Son sang sera répandu sur le linteau et les montants des maisons. On le mangera « cette nuit-là », en hâte avec « des pains sans levain ». Ce sera « la Pâque du Seigneur » (Pâque signifiant passage). Cette nuit « tout premier né au pays d’Egypte », depuis les hommes jusqu’au bétail, sera frapper de mort. Le peuple d’Israël sera libéré de l’esclavage. « Ce jour-là sera un mémorial ». Il demandera d’âge en âge, une « fête de pèlerinage »
Percevons en ce récit de la Pâque juive toute une évocation de la Pâque nouvelle vécue en Jésus Christ.
St Paul (2ème lecture) dans cette évocation écrit le dernier repas de Jésus. Au cours de ce repas il institue l’Eucharistie. D’un modeste morceau de pain il en fait son corps ressuscité : « Ceci est mon corps ». De la coupe de vin ce sera « son sang », sang de la Nouvelle Alliance entre Dieu et l’humanité. Là, comme la Pâque juive, un « mémorial » : « chaque fois que vous mangez ce pain et buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ».
Valeur divine de cette Institution ! Nous en commémorons l’excellence dans l’Eglise chaque fois que nous célébrons la messe, particulièrement le dimanche, Jour du Seigneur, où devraient se réunir en communautés d’action de grâces les disciples de Jésus.
Ce « dernier repas » est en étroite union avec tout ce qui va le suivre : la trahison de Judas, l’arrestation de Jésus, sa passion et sa mort en croix, dans une acceptation de la volonté du Père manifestant un « amour jusqu’au bout » comme le dira St Jean. La croix devient ainsi le signe glorieux de l’amour de l’humanité avec le triomphe sur Satan, du mal sous toutes ses formes, et même de la mort puisqu’il va ressusciter le troisième jour après sa mise au tombeau.
Dans l’Evangile (Jean 13, 1-15) St Jean note fortement le geste que Jésus accomplit au début du repas, celui du lavement des pieds de ses apôtres, geste des esclaves de son temps. Pierre le comprend et veut le refuser. « Si je ne te lave pas, tu n’auras point de part avec moi ». C’est après cet épisode du lavement des pieds que Jésus prend place à table à son repas « eucharistique » incitant ses apôtres à accomplir le même geste.
Avons-nous bien compris ? Notre participation à la messe, dominicale ou autre, ne peut s’effectuer valablement que si nos cœurs, non seulement reconnaissent dans l’Eucharistie la présence réelle du Seigneur, mais soient ouverts, dans l’Esprit d’amour reçu et donné, à la vérité, la paix, le service de nos frères, un don de soi humblement qui peut aller jusqu’au don total de sa vie pour la gloire de Dieu.
« Bénis soient la coupe et le pain, où ton peuple prend corps » (refrain du Psaume). L’Eucharistie nous intègre au Corps du Christ dont il est tête glorifiée, et nous les membres appelés à partager la même gloire. Une espérance que nous confions à Marie pour nous aider à la vivre : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Elle est à proclamer sans peur et dans la joie !
bonjour, pouvez vous m’aidez ,
existe t il des textes plus simple
pour les enfants en difficulté de comprendre,
d’avance merci ,
laurence
Oui il en existe. Vous avez “Prione en Eglise Junior”
La Maison Arc en Ciel
Pour aider les enfants à vivre la messe
Il y a aussi d’autres initiatives que vous trouverez sur Google