Homélie du 26ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 17 septembre 2011Un homme avait deux fils
“Un homme avait deux fils”. C’est le début de la parabole de l’évangile de ce jour. C’est aussi celui de la parabole dite du fils prodigue (Luc 15. 11). Dans cette dernière, le fils cadet est parti avec son héritage. L’aîné est resté par devoir, sans amour. Il a refusé de faire la fête au retour de son jeune frère. Cette parabole et celle d’aujourd’hui, Jésus les propose aux responsables de la religion juive. Le message est clair : Vous dites mais vous ne faites pas… Vous prétendez être parfaits mais vous n’êtes pas convertis. Jésus leur ajoute une affirmation des plus provocantes : “Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume des cieux.” Il y a de quoi s’étrangler d’indignation.
C’est que Jésus s’adresse à des gens qui prétendaient être les meilleurs. Ils se considéraient comme l’élite du peuple. Et c’est vrai qu’ils respectaient la loi dans ses moindres détails. Ce n’est pas cela que Jésus leur reproche. Ce qu’il dénonce c’est leur orgueil et aussi leur mépris pour les pécheurs. Souvenons-nous de la prière du pharisien et du publicain. Le publicain ne vient prier que pour se mettre en valeur devant Dieu. Il ne cherche qu’à attirer l’admiration de tous. Et le petit peuple qui n’arrivait pas à respecter la loi se sentait exclu. Mais Jésus voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Il dénonce l’hypocrisie de ceux qui disent oui mais qui refusent de s’engager.
Les publicains et les prostituées dont parle Jésus n’ont pas la prétention d’être vertueux. Ils reconnaissent leur misère morale. Le publicain de la parabole se tourne vers le Seigneur pour lui demander d’avoir pitié de lui. Il sait qu’il ne peut compter que sur la miséricorde gratuite de Dieu. Au départ, il avait dit non aux commandements. Puis il s’est converti. Il a accueilli Celui qui seul peut le faire vivre. Cette rencontre avec le Seigneur a complètement changé sa vie.
Cet évangile s’adresse aussi à chacun de nous aujourd’hui. Le Seigneur nous appelle tous à travailler à sa vigne. Cette vigne, c’est le Royaume de Dieu ; nous sommes tous invités à l’accueillir avec l’amour qui est en Dieu pour le communiquer autour de nous. En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous envoyés pour témoigner de la bonne nouvelle de l’Evangile. Malheureusement, nous sommes souvent comme le premier fils : nous disons oui mais nous ne faisons rien. Nous nous disons croyants non pratiquants. Et au bout du compte, nous n’avons pas répondu à l’appel du Seigneur.
L’évangile de ce jour nous montre qu’il est toujours possible de se ressaisir, de changer et de revenir à de meilleurs sentiments. Ils sont nombreux ceux et celles qui ont longtemps dit non à Dieu et au chemin de l’Evangile. Mais un jour, comme l’apôtre Paul et bien d’autres, ils se sont laissés saisir par l’amour qui est en Dieu. Leur vie en a été complètement changée. Ils sont devenus de grands témoins de la foi. “L’homme peut toujours revenir de sa méchanceté” nous dit le prophète Ezéchiel dans la première lecture. Il n’est jamais trop tard pour Dieu. Il espère toujours la conversion du pécheur. Il est toujours possible de se reprendre et de changer d’attitude. Dieu n’attend que cela.
Accueillons cet évangile comme un appel à la conversion. Se convertir, c’est changer de mentalité et de conduite. C’est retrouver l’amour de Dieu et l’accueillir dans notre vie. Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet amour de Dieu. Nous sommes devenus des enfants du Père. Nous avons reçu l’Esprit Saint en vue de la mission. Dieu nous embauche tous à sa vigne dans son Eglise. Il appelle des enfants, des jeunes, des adultes, des prêtres, des religieux et religieuses, des laïcs. Chacun est appelé à être un témoin de l’Evangile.
Dans nos cérémonies religieuses, notre oui se traduit par “Amen”. Ce mot, nous le disons à la fin de toutes les prières et à la communion. C’est une manière de montrer que nous faisons nôtre cette prière et que nous voulons vraiment accueillir le Christ dans notre vie. Mais l’évangile de ce dimanche nous rappelle qu’il ne suffit pas de dire “Amen” ; il faut surtout agir. Dire “Amen” c’est s’engager à travailler ensemble à la vigne du Seigneur ; c’est aller dans le monde pour y devenir des artisans d’amour, de justice et de paix ; c’est tout faire pour aider les plus petits, les plus pauvres et les exclus à sortir de leur situation. C’est à notre amour que nous serons reconnus comme disciples du Christ.
En venant à l’église, nous nous tournons ensemble vers toi Seigneur et nous te prions : guéris-nous de nos incohérences : nous disons facilement oui ; nous prenons des résolutions, nous nous engageons à pardonner et à faire la paix ; mais rien ne bouge. Notre oui est bien vite oublié. Alors nous t’en prions : viens à notre secours. Aide-nous à mettre notre vie en accord avec nos paroles. Aide-nous à mettre ce oui en pratique. Amen
26ème DIMANCHE – Année A – 25 septembre 2011 – Evangile de Matthieu 21, 28-32
TU DIS OUI … OU TU DIS NON ?…
La longue montée de Jésus est arrivée à son terme : il est entré à Jérusalem, acclamé par la foule comme « le fils de David qui vient au nom de Dieu, …le prophète Jésus de Nazareth en Galilée » (21, 9-11). Dans quelques jours, on célèbrera la Pâque, grande fête printanière de la libération : sans arrêt, par milliers, des pèlerins, portés par la ferveur, arrivent eux aussi, exultant dans la joie de revoir Jérusalem tant aimée et de retrouver parents et amis. Comme chaque année, le procurateur romain Ponce Pilate, qui demeure habituellement sur la côte, à Césarée, s’est installé dans la citadelle avec sa meilleure légion : car la tension monte, on craint toujours des turbulences, une insurrection violente conduite par les résistants.
C’est dans cette ambiance surchauffée que survient Jésus. Que va-t-il faire ? Encourager les révoltés ? Non. Après en avoir chassé les marchands, il s’installe dans un coin de l’esplanade du temple et il enseigne (21, 23).
Il proclame, il explique comme il le faisait en Galilée. La Parole respecte la liberté.
Pendant 6 dimanches, nous allons suivre ce séjour qui est rempli d’altercations violentes : successivement les chefs des prêtres et les anciens (21, 23), les pharisiens (22, 15), les sadducéens (22, 23), un pharisien (22, 34), à nouveau les pharisiens (22, 41) accostent Jésus et le criblent de questions pour le déstabiliser et le dévaloriser aux yeux de la foule qui, elle, écoute Jésus et l’admire comme un prophète, un envoyé de Dieu. (21, 11 ; 21, 46 ; 22, 33).
Ainsi ce qu’il importe de souligner en ces dimanches, c’est que Jésus, venu ouvrir le Royaume de son Père à Jérusalem, là même où se dresse le temple, la Maison de Dieu, se heurte non aux Romains païens qui souillent la ville sainte, ni aux Juifs impies qui n’observent pas la Loi et vivent dans le péché mais bien au haut clergé, aux plus hauts responsables du culte et aux laïcs les plus fervents, les plus pieux, ceux qui, par leurs observances minutieuses, se veulent des gens à part, des « séparés » (sens du mot pharisien).
Le danger pour l’homme n’est pas seulement dans le péché, mais même dans la religion ! On peut à tort croire qu’on croit !!
Le débat a commencé par la question des grands prêtres et anciens à la suite de l’esclandre de Jésus contre les marchands : « Qui t’a mandaté ? De quel droit agis-tu de la sorte ? ». En réponse, Jésus les a sommés de se prononcer au sujet de Jean-Baptiste, mais ils ont refusé de répondre (21, 23-27).
C’est pourquoi Jésus, coup sur coup, raconte trois paraboles, que nous allons écouter ces trois dimanches.
LA PARABOLE DES DEUX FILS
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne ». Il répondit : « Je ne veux pas ». Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Il répondit : « Oui, Seigneur ». Et il n’y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? ». Ils lui répondent : « Le premier ».
Jésus leur dit : « Amen je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu. Car Jean-Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole »
Le ministère de Jésus s’achève comme il avait commencé : il s’adosse à Jean, le grand prédicateur solitaire qui, il y a quelque temps, sur les bords du Jourdain, avait exhorté les gens à se convertir, les avait baptisés en signe de pénitence et leur avait désigné Jésus de Nazareth comme le Messie annoncé.
Ce Jean, affirme Jésus, est venu « selon le chemin de la justice » (traduction plus précise) : c.à.d. il n’était pas un illuminé farfelu, il était vraiment un prophète, un envoyé spécial de Dieu, il accomplissait avec justice/justesse sa volonté, il n’a pas menti. On pouvait le croire.
Or, dit Jésus, de grands pécheurs ont été bouleversés par Jean, ils ont compris qu’il disait la vérité et ils sont venus à moi. Je leur ai offert la miséricorde de mon Père et ils sont entrés dans le Royaume. Après des années de désobéissance à Dieu, de lourdes fautes, après avoir longtemps dit NON à Dieu, enfin ils ont ouvert les yeux. Naguère ils se sentaient rejetés, condamnés par une religion qui imposait des tonnes de règlements, prônait un idéal inaccessible, organisait des cérémonies fastidieuses. Ils sont venus à moi qui ne les condamnait pas, qui les accueillait avec joie car « je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs » (9, 13). Et ils ont dit OUI. Avec moi, ils se sont enfin mis à « travailler dans le royaume » : convertis par grâce, ils ont changé de vie. Ils enfreignaient la LOI : ils vivent dans la FOI.
Tandis que vous, grands prêtres et pharisiens, braqués sur vos cérémonies et vos observances tatillonnes, endurcis dans votre ritualisme et votre légalisme, drapés dans vos vêtements d’apparat et votre vanité, vous avez refusé ce Jean qui osait proposer le pardon des péchés loin du culte et des prières du temple. Vous ne l’avez pas cru quand il me désignait comme le Messie. Vous apparaissez comme de bons croyants, des modèles de piété, des gens qui disent OUI à Dieu. Mais en vérité vous ne lui obéissez pas car vous ne faites pas ce qu’il dit. Votre religion est formelle, votre culte déploie ses fastes mais il est vide, hypocrite. Votre OUI est menteur : en fait vous vivez NON.
En outre, des gens que vous tenez pour rien, des hommes et des femmes souillés par le vice – comme vous disiez – , sont venus à moi et ils ont été complètement transformés. Ils ont manifesté ce qu’était réellement une existence sauvée…et au lieu de les imiter, ce spectacle vous a révulsés et vous a encore éloignés de moi.
C’est pourquoi ces gens « vous précèdent dans le Royaume » : vous n’en êtes pas exclus mais « les derniers seront les premiers »
CONCLUSIONS
La foi ne se réduit pas à des affirmations, des énoncés, des liturgies. Tout au long de son évangile, Matthieu insiste fortement sur ce réalisme, cette nécessité des ACTES DE VIE (cf. la finale du Sermon sur la montagne). Comme on dit en langage savant : « l’orthodoxie » (l’expression juste) doit s’incarner en « orthopraxie » (activité juste).
Des gens catalogués « grands pécheurs » peuvent tout à coup découvrir le Christ – tandis que d’autres renommés « gens bien…bons croyants », même s’ils le confessent, ne vivent pas selon l’Evangile.
Ne pas se méprendre : le Royaume n’est pas ouvert sans conditions. Les prostituées et pécheurs dont parle Jésus ont cru en Jean Baptiste qui les orientait vers Jésus pour obtenir le pardon.
Puissent nos assemblées accueillir à bras ouverts des personnes dont le comportement paraissait scandaleux : que ces convertis nous apprennent que le Royaume est grâce mais qu’il exige beaucoup plus que des convenances routinières. Peut-être que notre somnolence attend d’être secouée ?….
Aujourd’hui l’Eglise multiplie les plaintes contre une « civilisation de mort », dénonce la décadence des mœurs, critique une société sécularisée, appelle le monde à la justice et à la paix. Or on voit que Jésus ne dit rien à ce propos : il pardonne à ceux qui viennent à lui et il exige que les croyants soient de vrais croyants. Pour lui, l’essentiel est que le lieu sacré soit authentique, que le Royaume de Dieu soit manifesté dans une communauté vivante. Et il est prêt à mourir pour cela !!…
Raphaël D
Conversion ! – 26ème Dim. ord. 2011 – 25 septembre
Elles sont toujours éclairantes pour nos vies, et même pour toutes les nations, les paraboles évangéliques de Jésus. Ainsi celle de ce jour. Il est utile cependant, pour celui ou celle qui l’annonce, comme pour ceux et celles qui l’écoutent, de prier l’Esprit Saint pour une bonne compréhension de l’esprit et du cœur.
S’adressant « aux chefs des prêtres et aux anciens » de son peuple, nous venons donc d’écouter sa parabole « d’un homme qui avait deux fils » (Mtt. 21, 28-32)
Au premier il demande : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne » Il répond : « Je ne veux pas » Mais s’étant repenti ensuite, il y alla. Au second il demande la même chose. Il répond : « Oui, Seigneur ! et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » – « Le premier », sans discussion !
De cette courte parabole, où le Seigneur est mentionné, Jésus en tire une forte conclusion pour ses auditeurs : « les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu » Il leur rappelle que devant Jean Baptiste, « vivant selon la justice » – tenu pour un prophète – ils n’ont pas cru à sa parole qui a converti publicains et prostituées. Ils ne se sont pas repentis à l’image du premier enfant.
N’aurions-nous pas, nous aussi, besoin de nous repentir bien des fois pour devenir fidèles à la Parole de Dieu, si bien transmise et exprimée par Jésus ? Les autres textes de la liturgie peuvent nous y inciter.
La 1ère lecture du prophète Ezéchiel annonce la « Parole du Seigneur » : « Je ne désire pas la mort du méchant » Etrange déclaration pour les hommes et nations qui sont loin d’avoir supprimé la peine de mort ! Dieu affirme qu’un juste se détournant de sa justice et meurt en cet état « il mourra ». Au contraire si le méchant se convertit et pratique le droit et la justice « il vivra ». L’amour de Dieu est un amour qui sauve et pardonne à celui qui, après conversion, retrouve le chemin du véritable amour, personnifié en Jésus.
« Souviens-toi, Seigneur, de ton amour ». Le Psaume 24, pour fortifier en ce sens, nous dit : « enseigne-moi tes voies … ta route » ; « Il et bon le Seigneur » ; « il montre aux pécheurs le chemin ». Jésus dira : « Je suis le Chemin ».
St Paul (2ème lecture) écrivant une lettre aux chrétiens de Philippe complète encore la marche avec Jésus : « Dans le Christ on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage dans l’amour ». Dans l’Esprit il recommande notre communion, avec la recherche des « mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments » ; « Recherchez l’unité » ; et « ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes » : « dispositions que l’on doit avoir dans le Christ Jésus ».
L’œcuménisme, la recherche de l’unité non seulement entre chrétiens de diverses confessions, mais entre toutes religions, entre toutes catégories sociales ou culturelles différentes, voici ce que l’Eglise catholique demande fortement depuis le Concile Vatican II, et aux jeunes des JMJ. Soyons-en des artisans fidèles et généreux.
Confions nos désirs et nos difficultés à Marie. Notre Mère du ciel sait nous écouter et nous comprendre. Elle saura nous aiguiller sur le bon Chemin !
26e dimanche dans l’année A
« Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils…» Ainsi commence l’évangile d’aujourd’hui. Ces deux fils sont notre cœur qui dit oui, qui dit non ; qui dit oui en parole, mais non en acte ; qui dit non, puis se ravise. Un cœur partagé. Comme le dit saint Paul : « Je fais ce que je ne veux pas et ce que je veux, je ne le fais pas ».
N’est-ce pas l’un des drames de notre société post moderne ? La parole donnée cesse d’être tenue et traduite en actes Nous ne faisons plus guère confiance aux discours des politiques, aux promesses des publicitaires, aux commentaires des journalistes et, hélas même, à la « langue de buis » de certains ecclésiastiques. La confiance dans nos représentants et dans nos institutions se fragilise. Même dans la vie familiale, tout paraît incertain et précaire.
« Va travailler aujourd’hui à ma vigne. » Travailler à la vigne c’est travailler à rendre le monde un peu meilleur par des gestes concrets. L’évangile demande des choses très simples : : un peu de tendresse, un sourire, un geste de solidarité, une visite, du temps consacré, un peu d’argent. Aller à la vigne, c’est aller à l’autre, vers les autres.
C’est ce que nous montre la deuxième lecture, celle de la lettre aux Philippiens. Regardons le Christ. De condition divine. Il s’est abaissé, prenant la condition humaine dans ce qu’elle a de plus modeste, souffrant et mourant de la mort des esclaves. « Ayez entre vous les dispositions que l’on doit avoir dans le Christ Jésus », recommande saint Paul. Au lieu de penser à soi, que chacun se préoccupe un peu des autres. Voilà ce qu’est travailler à la vigne du Père.
Lui, Il nous offre toujours la possibilité de repartir à nouveau. C’est bien le sens de la première lecture du prophète Ezéchiel. « Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra. »
Quelque soient les blessures de notre passé, si lourdes soient nos fautes, tout reste encore possible. Rien n’est jamais perdu. Il n’y a pas de fatalisme. On peut toujours repartir et, avec Dieu, faire du neuf. Comme pour nous en convaincre, Jésus parle de situations extrêmes : les publicains, les prostituées. Pensons à Zachée, à Matthieu ou à la Samaritaine que Jésus rencontre au puits de Jacob. Dans un premier temps, ils ont dit « non », parce qu’ils n’y arrivaient pas. Mais, restés assez humbles pour reconnaître leur soif béante d’amour, ils se mettent pauvrement en route et apprennent peu à peu à laisser Dieu transformer leur « non » en « oui » jailli comme une source d’eau vive.
Rappelez-vous un beau film des frères Dardenne récompensés par le Vatican pour l’ensemble de leur œuvre. C’est « L’enfant » dont voici l’argument. Bruno, trop jeune papa irresponsable, va jusqu’à vendre son propre fils de quelques mois. Le film montre son chemin de rédemption, jusqu’aux sanglots de sa bouleversante conversion, où, devant sa jeune femme et leur bébé, il assume enfin sa paternité.
Le repentir, c’est le cœur qui pleure les larmes de la douloureuse joie du repentir. Ces larmes du nouveau baptême nous purifient et nous font naître fils du Père.. « Désormais les plus souillés des êtres savent qu’il leur appartient d’être les plus aimés parce qu’ils ont été les plus souillés »,a écrit magnifiquement François Mauriac. Laissons-nous aimer pour devenir aimants à notre tour.
Les homélies sur kerit.be
Avant, je me convertissais chaque matin. Seulement, depuis, j’ai oublié. Aussi aujourd’hui, je prends la ferme résolution de louanger Dieu au lieu de toujours lui demander quelque chose.
La conversion journalière ne nous fait pas voir la vie en rose, mais nous apporte le recueillement, la paix et nous recentre sur l’essentiel.
N’oublions jamais que seul Jésus est le chemin, la vérité et la vie.
Christiane
Personnellement je n’ai rien contre la conversion ou la reconversion, encore moins contre les rappels de l’église sur les vraies valeurs chrétiennes. Suelement reconnaissons que le monde a changé et que plus que jamais l’Eglise de Jesus doit se montrer exemplaire par son comportement et pas son sens du sacré! ceci n’est aps toujours les cas et nous les chrétiens nous en sommes parfois bouleversé