Homélie du 33ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 9 novembre 2012
33ème dimanche du temps ordinaire
Confiance…
Textes bibliques : Lire
Nous approchons de la fin de l’année liturgique. C’est pourquoi l’Eglise nous propose des textes qui nous parlent de la destruction du temple de Jérusalem et de la fin du monde. Il ne faut pas les lire comme des messages de catastrophe mais comme un appel à l’espérance en période de catastrophe.
La première lecture est un extrait du livre de Daniel. Il s’adresse précisément à des gens qui sont en situation de détresse ; beaucoup se posent des questions : Comment tenir bon dans sa foi quand la violence des armes s’accélère ? Il semble que Dieu se tait et laisse faire devant le malheur des rescapés. Le livre de Daniel reflète ces questions angoissées des croyants. Il les supplie de renoncer à toute action violente. Le Salut ne viendra que du Seigneur Dieu. Lui seul est capable de faire revenir à la vie ceux qui dorment dans la mort. Il invite chacun à se laisser conduire par la sagesse et la justice.
Ce message est toujours d’actualité : la détresse du monde est immense. Il est toujours difficile de la soutenir du regard dans les journaux télévisés, dans nos rues et parfois en nous-mêmes ; c’est la pauvreté physique et morale, les violences, les guerres… “Terreur de tous côtés” nous dit le psaume. On nous parle également de la pollution, des bouleversements climatiques, des tsunamis, de la désertification. Si on n’écoutait que ces messages de catastrophes, il y aurait de quoi désespérer. Mais aujourd’hui, le Seigneur a une bonne nouvelle pour nous.
Cette bonne nouvelle c’est que Dieu intervient : il envoie des sages, des maîtres de justice animés par son Esprit. Il met sur notre route des hommes de bonne volonté qui nous rappellent que d’autres chemins sont possibles. Il nous faut à tout prix sortir de la spirale de la violence. Il y a dans le monde des gens qui font jaillir la vie autour d’eux. Ils font se réveiller les morts-vivants enfoncés dans la souffrance. Ceux-là brillent comme des étoiles pour la multitude. Mais il nous faut ouvrir les yeux pour vraiment les reconnaître dans le ciel obscur de notre monde.
Voici un témoignage du Secours Catholique : “Moi je suis mauritanien, je suis musulman pratiquant, mais je suis heureux de participer avec le Secours catholique. Ici, le Blanc est à côté du Noir, l’Arabe est à côté de l’Africain. Il y a cette grande volonté de redonner aux gens qui avaient des idées noires, de vraiment retrouver l’espérance. Il n’y a pas de place pour le désespoir. Il y a ces jeunes prêts à sacrifier leur temps, leurs moyens, leurs idées pour vraiment nous aider à vraiment retrouver le sens de la vie… Vive le Secours Catholique, vive l’amitié, vive l’amour !”
Ce qu’il nous faut bien comprendre, c’est que nous sommes tous envoyés pour témoigner de cet amour qui est en Dieu et le communiquer autour de nous. C’est une mission qui nous dépasse ; mais le Seigneur nous donne son Esprit Saint. Il est celui qui rassemble tous les combattants pour la vie. Nous pouvons toujours compter sur lui. C’est avec lui que nous préparons la venue du monde nouveau dont nous parle l’Evangile.
Comprenons bien : l’ancien monde est appelé à disparaître. La fin de ce monde ancien c’est la venue de Jésus parmi nous ; cet univers a déjà commencé ; l’espérance chrétienne ne consiste pas à attendre un autre Monde mais un Monde autre, un Monde transformé, un Monde transfiguré, un Monde ressuscité, un Monde libéré. Ce ne sera possible que si nous laissons pénétrer les puissances de l’amour dans toutes les réalités de notre vie terrestre. Pour nous en parler, Jésus utilise une comparaison très intéressante : C’est celle du figuier : quand ses branches deviennent tendres et que les feuilles commencent à sortir, c’est l’annonce de l’été. De même, Jésus nous invite à reconnaître les signes d’espérance qui annoncent la venue du monde nouveau. Le Seigneur est toujours là. Il se fait proche de nous quand les épreuves nous frappent.
Il y aura toujours des prophètes de malheur pour nous dire : Voyez comment va le monde et vous croyez encore en un Dieu sauveur ?” Et c’est vrai que c’est parfois difficile de ne pas sombrer dans le désespoir face à certaines situations. La seule réponse de Dieu c’est justement de se faire proche au plus profond de notre humanité, d’être à notre porte au plus fort de la crise. Les forces du mal sont déjà vaincues. Les temps derniers dont nous parle l’Evangile commencent au matin de Pâques. Pour nous libérer de nos impasses, Jésus s’est offert une fois pour toutes ; il s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Et il nous rassemble en chemin vers le plein accomplissement du salut déjà commencé.
En ce jour, nous te disons merci, Seigneur. Ta venue n’est pas seulement pour la fin des temps. C’est maintenant que tu frappes à notre porte. Donne-nous de te reconnaître, Seigneur, et de t’ouvrir sans tarder. Amen
Sources : Signes, Feu Nouveau, Lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye) Lectures d’Evangile d’un vieux prêtre de Montpellier, document du Secours Catholique.
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Les derniers temps ! 33ème Dimanche 2012 – 18 novembre –
En cette fin d’année qui s’approche la liturgie chrétienne évoque tout spécialement les derniers temps ! Derniers temps de notre terre telle que nous la connaissons, et dont la science elle-même prédit un jour la disparition sans en préciser la date. La liturgie d’ailleurs l’indique comme le secret du seul Père des cieux. Pour Lui « un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour ». Des signes toutefois sont indiqués. Ils ne sont pas sans trouver des répondants actuellement : une association religieuse l’annonce pour décembre prochain ! Tremblements de terre, inondations importantes, vastes incendies, éruptions volcaniques, tsunamis et cyclones, n’épargnent pas notre planète. Ils sont révélateurs de la petitesse humaine devant ces événements, mais aussi du pouvoir de Dieu, créateur de l’univers, à qui tout appartient.
Dans la 1ère lecture le prophète Daniel (plus de 500 ans avant J.C.) a entendu la parole du Seigneur. Elle concerne justement la fin de notre monde : « un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent » Ce n’est pas cependant la fin de l’humanité puisque viendra le salut du peuple de Dieu, avec la résurrection des gens « qui dormaient dans la poussière », et « une multitude resplendira comme les étoiles dans les siècles des siècles ».
Ces indications trouvent en Jésus Christ des précisions plus déterminantes. Dans l’Evangile (Marc 13, 24-32) Jésus parle à ses disciples de sa venue, celle évidente de la fin des temps puisqu’il est avec eux. Comme Daniel il prédit des manifestations de détresse touchant l’univers entier. Lui-même viendra « avec grande puissance et grande gloire ». Les anges, êtres spirituels créés avant l’humanité, rassembleront les élus des quatre coins du monde. « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas »
Jésus est venu sauver l’humanité pécheresse pour la conduire dans la vie et la joie éternelles. Pour y participer il demande cependant de le suivre : il est le Chemin ! L’Evangile avec sa double loi d’amour, de Dieu et du prochain, est condition obligatoire. La conversion, le pardon reçu des péchés sont auparavant exigés pour devenir des enfants de Dieu, frères du Christ, serviteurs de tous les humains.
Si, comme Jésus l’a précisé dans l’Evangile, nous sommes bien ignorants de la date de la fin de notre monde, par contre nous sommes sollicités par Dieu à nous engager en Eglise pour cheminer dans la paix et l’amour. « Garde-moi, Seigneur mon Dieu, toi, mon seul espoir » avons-nous chanté avec le Psaume. Il nous dit en outre : « Seigneur de toi dépend mon sort » ; « mon cœur exulte … tu ne peux m’abandonner à la mort » ; « tu m’apprends le chemin de la vie » Résurrection et vie éternelle, objets de notre foi, sont là bien évoqués.
Quant à la Lettre aux Hébreux (2ème lecture) ; au sujet de la vie cultuelle au temps de l’Ancienne Alliance, elle mentionne qu’alors s’effectuait une liturgie quotidienne avec l’offrande de sacrifices qui ne pouvaient enlever les péchés. Avec Jésus Christ, « un unique sacrifice », le sien, il « s’est assis à la droite de Dieu ». « Quand le pardon est accordé, on n’offre plus le sacrifice pour les péchés »
En résumé elle arrivera effectivement la fin des temps, dans des circonstances excessivement douloureuses, non sans relation avec la croix du Christ, mais celui-ci fera éclater Résurrection, joie, amour, bonheur pour l’éternité ! Vivons dans cette espérance. Elle repose sur sa Parole de vérité.
Avec amour, toujours, demandons à Marie de l’enraciner en nos cœurs. C’est un Royaume d’Amour qui nous attend avec une multitude incommensurable où nous nous retrouverons pour ne plus jamais nous quitter.
Les printemps arabes qui nous entourent nous predisent un hiver israelien bien surchauffe’.. Y aura-t-il un quatrieme Isaie pour nous dire ” Consolez mon peuple”..Apres tout, la bataille finale sera entre Isaac, le fils de la promesse, et Ismael, le fils de l’esclave. Aux chretiens politiquement corrects de decider de quel cote’ ils se tiendront.
Je suis allé en Israël pendant dix jours. Nous avons senti une situation bien explosive. Le fanatisme n’est pas que d’un côté. Évitons de l’alimenter. Il ne s’agit pas d’être d’un côté ou de l’autre mais d’agir et de prier pour la justice, la paix et la réconciliation des peuples.