Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 25 septembre 2015Sauver l’amour
Textes bibliques : Lire
En ce dimanche des familles, les lectures bibliques nous rappellent des vérités fondamentales que notre société moderne risque d’oublier. Chacun a ses idées, ses certitudes, mais nous chrétiens, nous sommes invités à nous rappeler ce qui a été voulu par le Seigneur ; nous nous mettons à son écoute pour accueillir ce qu’il nous dit sur l’amour, le mariage et la famille.
Nous avons tout d’abord le récit de la Création (1ère lecture). Il ne faut pas le lire à la manière des fondamentalistes (C’est écrit ainsi, donc c’est ainsi). Le but de ce texte n’est pas de nous dire comment les choses se sont passées. Ce qu’il faut y voir, c’est la révélation d’un Dieu créateur. Il ne réside pas dans les nuages ; il n’est pas insensible à ce qui se passe sur terre. Il est quelqu’un qui veut aimer et communiquer. L’humanité n’est pas créée pour être son esclave mais pour devenir un partenaire conscient et libre.
Ce texte de la Genèse utilise un langage imagé pour nous révéler la grandeur du couple humain. Pour être totalement humain, chacun aura besoin de l’autre. Ce récit nous rappelle le grand projet de Dieu : l’homme et la femme ont été créés pour qu’ils aiment. Dieu a sur eux un projet d’amour éternel. Nous savons que cela n’a pas marché comme il le souhaitait. Le projet de Dieu a été souvent abimé ; l’amour a été blessé. Nous en avons de nombreux témoignages dans notre société actuelle.
Mais le Seigneur n’a pas renoncé à ce grand projet d’amour vrai, fidèle et heureux pour toujours. Et c’est pour nous rappeler ce projet que Jésus répond à la question des pharisiens. Ces derniers l’interrogent pour savoir ce qu’il pense : “Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ?” Jésus les renvoie à ce qui est dit dans la loi de Moïse. Dans les cas extrêmes, elle permet un acte de répudiation. Jésus leur répond que si Moïse a fait cette concession, c’est à cause de la “sclérose” de leur cœur. La Bible prend les gens là où ils en sont pour les conduire pas à pas vers la révélation dans le Christ Jésus. Un cœur sclérosé, c’est un cœur qui obéit à ses propres désirs et non à la volonté de l’Esprit Saint. “Ce n’est pas à votre honneur ce que Moïse a été obligé de faire. C’est à cause de votre sclérose de cœur que ce commandement a été écrit”.
Mais le but de Jésus n’est pas de faire une leçon de morale. Il donne un enseignement sur ce qui a été voulu par Dieu depuis les origines : “Il les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu’un. Ainsi, ils ne sont plus deux mais ils ne font qu’un.” Créé à l’image de Dieu, le couple doit être “l’icône de Dieu” : “Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !” Qu’il ne le détruise pas. Qu’il ne l’avilisse pas. La première chose à faire, c’est de revenir à la volonté de Dieu sur nous : sa volonté c’est que l’homme et la femme soient l’icône de sa propre unité, l’icône de l’amour à l’intérieur du mystère Trinitaire.
C’est très beau car ça montre que le mariage existait avant le péché de l’homme. Il continue à être une bénédiction après le péché. “Le mariage demeure une bénédiction divine que le péché n’a pas aboli. Très abîmé par le péché originel, il retrouve tout son sens en Jésus. Le mariage chrétien est une réponse à ce qui a été voulu dès les origines. C’est quelque chose de très grand, très beau et très mystérieux auquel on ne doit pas toucher parce que c’est l’icône de l’amour de Dieu. C’est pour cette raison que l’adultère est si grave car il est un péché contre l’icône de Dieu. Dans l’Ancien Testament, il va avec l’idolâtrie. Ce texte est une hymne à la grandeur et à la beauté du mystère de l’union de l’homme et de la femme depuis les origines. Cette bénédiction continue après le péché des origines.
Pour nous aider à entrer dans l’esprit de Dieu, Jésus nous parle de l’esprit d’enfance. On lui apporte des petits enfants. Les disciples pensent que ça va le déranger. Mais Jésus leur dit : “laissez les petits enfants venir à moi ; c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu. L’enfance spirituelle, c’est la confiance dans la volonté de Dieu et le désir d’obéir à sa volonté. On sait que tout ce qui vient de Dieu est beau et bon. Nous sommes appelés à être des enfants dans les bras de Dieu.
La lettre aux hébreux ne parle pas du mariage, mais elle rappelle cet amour passionné de Jésus pour tous les hommes. C’est un amour qui est resté fidèle jusqu’au sacrifice de sa vie. Par sa Passion, sa mort et sa résurrection, il nous ouvre le chemin de la vraie vie. Ce qu’il attend de nous, c’est que nous venions à lui comme les petits enfants dont nous parle l’Évangile. C’est autour de lui que doit se construire l’unité des familles et celle des communautés chrétiennes.
En ce jour, nous faisons nôtre ce refrain : “Sur les chemins de la vie, sois ma lumière, Seigneur.”
Sources : Revues Feu nouveau et Signes – L’Evangile au présent – (D. Sonnet) – Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye) – Commentaires de Claire Patier- Reste avec nous quand vient le soir (Laurette lepage)
Lire le texte des évêques de France
Commentaires de Marie-Noëlle Thabut
Parmi les sources, je cite le Père Denis Sonnet. Il vient de nous quitter pour rejoindre “l’autre rive”. Voici ce qu’on en dit sur Aleteia
Un peu d’humour pour faire passer le reste :
Une petite fille demande un jour à sa mère : ‘Maman, comment la race humaine est-elle apparue?’
La maman répond: ‘Dieu fit Adam et Ève et ils eurent des enfants. C’est ainsi que la race humaine est apparue’.
Deux jours plus tard, la petite fille demande à son père la même question.
Le père répond: ‘Il y a très longtemps existaient les singes. Au fil des années ils se transformèrent pour devenir des hommes. C’est ainsi qu’est apparue la race humaine.’
Confuse, la petite fille retourne voir sa mère et lui demande:’Maman comment se fait-il que tu m’aies dit que la race humaine a été créée par Dieu et que papa m’affirme qu’elle vient du singe?’
‘Chérie, répondit la maman, c’est que moi je t’ai parlé de l’origine de ma famille et ton père de la sienne!’
Prière universelle
Remplis de confiance, faisons monter vers Dieu nos prières. Présentons-lui toutes les familles du monde pour qu’il les comble de ses bénédictions
1. Des familles ont célébré une fête de baptême ou de mariage cette année. Afin que le Seigneur les aide à vivre fidèles à leur engagement dans la paix et le bonheur familial, Prions le Seigneur
2. La vie conduit certaines personnes à se retrouver seules et isolées, loin de leur famille. Afin que le Seigneur nous aide à ouvrir nos familles et nos communautés pour en faire un lieu d’accueil chaleureux, Prions le Seigneur.
3. Chaque homme, chaque femme est aimé de Dieu. En cela, nous sommes frères et sœurs de toute l’humanité. Afin que le Seigneur nous aide, au sein de la famille humaine, à aimer et à soutenir croyants et incroyants de toute race, Prions le Seigneur.
4. Prions pour nos familles : quelles soient un lieu de respect pour chacun, afin qu’en elles chacun trouve sa voie de sainteté, Prions le Seigneur.
Père, tu as entendu nos prières. Donne-nous la force d’aimer et conduis-nous à la suite de Jésus dans la perfection de l’amour, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Célébrant
Cette prière universelle n’est qu’une proposition. Chacun peut l’adapter ou en préparer une autre
27ème dimanche – année B – 4 octobre 2015 – Evangile de Marc 10, 2-16
« JE VEUX RAPPELER LA BEAUTE DE LA VIE FAMILIALE »
(Pape François)
L’évangile de ce dimanche est peut-être le plus difficile à commenter de toute l’année car la célèbre déclaration de Jésus sur le mariage indissoluble soulève en effet, et plus que jamais, de dures objections même chez les chrétiens. Le sujet de la famille et du mariage est, à la demande même du pape François, rediscuté, scruté, creusé comme jamais sans doute dans l’histoire de l’Eglise. L’homélie ne peut donc ni asséner une certitude indiscutable ni volatiliser une phrase d’Evangile sous prétexte de modernité.
Des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. « À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair ». Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! ». De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
LE PAPE ENTRAINE L’EGLISE A REFLECHIR SUR LA FAMILLE
Le thème de la famille – non seulement la question du divorce mais aussi celles de la régulation des naissances, des familles monoparentales, des couples non mariés, de l’ouverture au « mariage gay », etc. – est tellement essentiel que, depuis 3 ans, le pape François a mobilisé toute l’Eglise pour que l’on réfléchisse partout, et en toute liberté, à ces questions.
Rappelons brièvement le fil des événements récents qui concernent ce sujet.
En 2013, à la demande du pape, le Vatican a lancé une consultation universelle près de toutes les Eglises du monde car les situations sont très diverses selon les peuples. Partout familles de toutes conditions, évêques, prêtres, paroisses et tous les mouvements catholiques ont été invités à se réunir et à échanger leurs points de vue sur les questions les plus brûlantes. Comme rarement dans l’histoire, tout le peuple de Dieu a pu s’exprimer en toute liberté.
L’amas de réponses est remonté au sommet et a permis la rédaction d’un « Instrument de travail ».
A partir de celui-ci, en octobre 2014, s’est tenu à Rome un Synode extraordinaire des évêques intitulé « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». Balayant la consigne du secret, les échos de cette assemblée ont trouvé un large écho dans les médias internationaux : on découvrait qu’au lieu du chapelet de discours abstraits et soporifiques chers aux milieux ecclésiastiques, les débats furent plus qu’animés. Comme on le dit de façon schématique, deux groupes s’affrontaient : celui des conservateurs convaincus de répéter la doctrine séculaire par fidélité à la tradition, et celui des progressistes désireux de faire plus attention aux personnes et aux nouvelles circonstances de l’histoire.
Ce qui est intéressant, c’est de remarquer que le pape était présent, attentif à tous les échanges, et se réjouissant que les intervenants aient osé abandonner « la langue de buis » pour exprimer en toute franchise leurs points de vue. Les esprits se sont heurtés mais ne se sont pas quittés. Belle leçon pour nous lorsque trop souvent un clan impose ses opinions aux autres, ou n’ose dire son avis par peur des réactions d’en face, ou sanglote parce qu’on s’est disputé, ou s’en va en claquant la porte.
En Eglise, nous ne devons pas être scandalisés d’avoir des idées différentes sur les questions brûlantes et parfois de nous emporter : il est normal de tenir à ses positions et de les défendre mais l’essentiel est que personne ne prétende être propriétaire de la vérité, que chacun soit écouté, et que tous ensemble, demeurant frères par la foi et se réconciliant sans cesse les uns avec les autres, cherchent une vérité qui les dépasse. Le miracle de l’Esprit n’est-il pas de créer une symphonie avec nos discordances ?
Un résumé des débats de ce Synode fut publié le 18.10.2014 et rendez-vous fut pris pour une seconde Session, laquelle précisément s’ouvre à Rome aujourd’hui en ce dimanche 4 octobre 2015 : elle durera 3 semaines et étudiera toutes les recherches poursuivies en cette année. En effet ces derniers mois rencontres, conférences, articles de revues, livres ont partout repris de plus belle pour affiner les arguments, inventer de nouvelles pistes, prêter l’oreille à ce que « l’Esprit dit aux Eglises ».
Ainsi le pape François lui-même a tenu une longue série de catéchèses hebdomadaires sur le thème de la famille. Puis, en septembre, il a simplifié et rendu gratuite la procédure canonique : le mariage, indissoluble, ne peut être annulé mais l’Eglise peut constater que, en certains cas, le sacrement n’a pas été validement conclu donc qu’il n’a jamais existé.
Il y a quelques jours, devant le Congrès américain, le Pape déclarait encore : « Je ne peux cacher ma préoccupation pour la famille, qui est menacée, peut-être comme jamais auparavant, de l’intérieur comme de l’extérieur. Les relations fondamentales sont en train d’être remises en cause, comme l’est la base même du mariage et de la famille. Je peux seulement rappeler l’importance et, par-dessus tout, la richesse et la beauté de la vie familiale » (25.9.2015).
Il a ensuite rejoint Philadelphie pour clôturer la 9ème « Rencontre mondiale des familles » et dimanche passé, 27 septembre, devant une foule enthousiaste, il répétait les petits conseils nécessaires pour entretenir la paix et nourrir la fidélité. Ci-dessous extraits du texte de mai 2015.
Raphaël D… dominicain
TROIS MOTS, TROIS CONSEILS DU PAPE FRANÇOIS (Catéchèse sur la famille – 13 mai 2015)
……« S’il te plaît », « Merci » et « Pardon » : ces mots ouvrent la voie pour bien vivre en famille, pour vivre en paix. Ce sont des mots simples, mais pas si simples à mettre en pratique. Ils contiennent une grande force.
S’IL TE PLAÎT : Entrer dans la vie de l’autre demande la délicatesse d’une attitude non invasive…La confiance n’autorise pas à tout considérer comme acquis. Et plus l’amour est intime et profond, plus il exige le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur….
MERCI : La gentillesse et la capacité de remercier sont vues comme une marque de faiblesse, cela suscite même de la méfiance…Nous devons devenir intransigeants sur l’éducation à la gratitude, à la reconnaissance : la dignité de la personne et la justice sociale passent tous les deux par là…La gratitude pour un croyant est aussi au cœur même de la foi : un chrétien qui ne sait pas remercier est quelqu’un qui a oublié la langue de Dieu…Cette noblesse de l’âme, cette grâce de Dieu dans l’âme, nous pousse à dire merci. C’est la fleur d’une âme noble.
PARDON : Une parole difficile et pourtant tellement nécessaire. Quand elle manque, les petites fissures s’élargissent jusqu’à devenir de profonds fossés… « Remets-nous nos dettes comme nous remettons… ». Reconnaître que l’on a commis une faute et être désireux de restituer ce qui a été pris rend digne du pardon. Et c’est comme ça que l’infection s’arrête…Dans la maison où l’on ne s’excuse pas, l’air commence à manquer, les eaux deviennent stagnantes. Beaucoup de déchirements dans les familles commencent avec la perte de ce terme précieux : PARDON.
Dans la vie de mariage, on se dispute souvent…et même les assiettes volent ! Mais je vous donne un conseil : ne finissez jamais la journée sans faire la paix…Vous vous êtes beaucoup disputés ? Cela ne va pas mais ce n’est pas cela le problème. Le problème, c’est que ce sentiment soit encore là le jour d’après…Ne finissez jamais la journée sans faire la paix en famille. Et comment dois-je faire la paix ? Me mettre à genoux ? Non. Seulement un petit geste, une petite chose et l’harmonie familiale reviendra. Une caresse suffit, sans paroles…
…Ces trois mots-clefs de la famille sont des mots simples et dans un premier temps peut-être nous font-ils sourire ? Mais lorsque nous les oublions, il n’y a plus de raison de rire, n’est-ce pas ? Notre éducation peut-être les néglige trop. Que le Seigneur nous aide à les remettre à leur juste place, dans notre cœur, dans notre maison, et aussi dans notre coexistence civile.
Ce sont les mots pour entrer vraiment dans l’amour de la famille »
Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui corresponde. Merveilleux poème de la Création. Les lectures de ce 27 ème dimanche, nous révèlent la profondeur des liens qui tissent la vie et l’histoire de chaque être humain : la relation entre l’homme et la femme, indissociable de la relation qui unit l’homme à Dieu.
Au commencement, Dieu créa l’homme à son image, homme et femme, il le créa. Dieu donne à l’homme une aide, à la fois semblable et différente de lui, un être complémentaire.
Et l’homme ouvre de grands yeux émerveillés et laisse éclater son admiration : “Cette fois-ci, voilà l’os de mes os, et la chair de ma chair ! ” Eve, Awa ! la Vivante ! face à face de deux êtres dont Dieu seul, est l’auteur qui fonde ce lien d’amour et d’unité du couple dont la profondeur entraîne les époux à quitter leur père et mère et ne faire qu’un.
C’est que Jésus répondra aux Pharisiens qui l’ abordèrent pour le mettre à l’épreuve :”Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? A remarquer que ce n’est pas à la ‘femme de renvoyer son mari’. Elles n’avaient pas droit à la parole ! Mais Jésus remet les pendules à l’heure ! “C’est à cause de votre endurcissement que Moïse a formulé la loi sur la répudiation
Deux êtres, une seule chair, dans une relation de communion; d’égal à égale, se vouant amour et fidélité. Aujourd’hui, on se marie de moins en moins, ou on divorce facilement sans penser aux conséquences pour l’harmonie, le bonheur des enfants; oui, l’amour est en danger, l’amour crie au secours. Que les baptisés donnent l’exemple de foyers chaleureux, accueillants, à l’écoute des couples divorcés qui vivent une véritable souffrance. Que le Seigneur leur vienne en aide.
Chantons avec le psalmiste : Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies !…Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse et tes fils autour de la table comme des plants d’olivier;”