Homélie de l’Ascension du Seigneur
Abbé Jean Compazieu | 25 mai 2011Fête de l’Ascension du Seigneur
Textes bibliques : Lire
Quarante jours après Pâques, nous fêtons l’Ascension de Jésus ressuscité. C’est le jour où il disparaît au regard de ses apôtres. Comme eux, nous avons notre regard tourné vers le ciel. Mais en même temps, nous ne devons pas oublier de regarder vers la terre ; c’est le message de l’ange aux apôtres : “Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ?” En d’autres termes, nous chrétiens, nous sommes “citoyens du ciel” ; nous marchons ici-bas vers notre patrie définitive. Oublier notre foi au Christ ressuscité serait pour nous un aveuglement mortel. Mais cela ne doit pas nous faire négliger la mission confiée par le Christ : “Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples…”
Tout au long des cinquante jours du temps pascal, nous fêtons le Christ mort et ressuscité ; c’est le grand passage de Jésus vers son Père. Cette période est là pour raviver et fortifier notre foi. C’était vrai pour les disciples. L’évangile nous dit qu’ils étaient encombrés par le doute. Mais si le Christ ressuscité est resté visible quarante jours, c’est précisément pour les faire passer du doute à la foi. N’oublions pas que le vendredi saint, ils ont subi un grave traumatisme. Ils ont vu leur Maître mis à mort sur une croix et enfermé dans un tombeau. Pour eux, c’était la fin d’une belle aventure. Mais voilà que le jour de Pâque, Jésus ressuscité les rejoint. Sa première parole est un message de paix.
C’est ce message d’espérance que nous avons à transmettre à notre monde. Beaucoup vivent dans l’indifférence. D’autres sont hostiles à la foi chrétienne. Ils sont également nombreux ceux et celles qui sont douloureusement marqués par la souffrance, la maladie, le découragement. Je pense à un jeune qui s’était engagé dans une cause qui lui tenait à cœur. Un jour, des amis ont décidé de lui rendre visite. Il leur dit plus tard : “Ce jour-là, vous avez bien fait de passer. J’étais complètement découragé et j’ai failli tout abandonner.”
C’est ainsi que nous pouvons aider les autres dans les moments difficiles de leur vie. Nous pouvons leur communiquer l’espérance qui nous anime. Mais cela ne sera possible que si nous l’entretenons en nous. Il ne suffit pas de regarder ce qui va mal dans le monde. Il nous faut aussi regarder vers le ciel. Des moments de ressourcement sont nécessaires. Se ressourcer, c’est prendre du temps pour la prière ; c’est se nourrir de la parole de Dieu et de l’Eucharistie. C’est surtout se rappeler que l’Esprit Saint nous précède dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route.
A la suite des apôtres, nous sommes envoyés pour proclamer la bonne nouvelle à toute la création. Le jour de l’Ascension, c’est le temps de l’Eglise qui commence. Ce que Jésus a fait, l’Eglise doit le continuer. Il a pardonné ; l’Eglise pardonne par le sacrement de la réconciliation. Jésus a donné l’Esprit Saint ; l’Eglise le donne par le sacrement du baptême, celui de la confirmation et celui de l’Ordre. Pour cette mission, nous ne sommes pas seuls. Jésus reste avec nous. Le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur des hommes.
En venant à l’église, nous nous imprégnons de l’amour qui est en Dieu ; puis nous sommes envoyés pour le communiquer autour de nous. Le monde doit pouvoir découvrir en nous quelque chose de l’amour passionné de Dieu pour tous les hommes. Il est important que notre cœur soit de plus en plus accordé à son infinie tendresse pour l’humanité. Alors, ne perdons pas une minute. C’est à chaque instant que nous avons à rayonner de cette lumière qui vient de lui.
Cette fête vient donc nous rappeler le but de notre vie. Nous avons pris l’habitude de parler du “pont de l’Ascension”. Quatre jours de congé, c’est très apprécié. Mais en parlant de pont, on ne croyait pas si bien dire. Avec Jésus, l’Ascension est un pont qui nous permet de passer d’une rive à l’autre ; nous sommes en marche vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume des cieux ; c’est là qu’il veut rassembler tous les hommes. C’est cette bonne nouvelle que nous avons à annoncer aux hommes et aux femmes de notre temps. Rien ne doit l’arrêter. Les violences, les guerres, les catastrophes n’auront pas le dernier mot. Le Christ ressuscité veut nous associer tous à sa victoire sur la mort et le péché.
Nous sommes à dix jours de la Pentecôte. Les apôtres en ont profité pour faire une retraite. Avec eux, nous te supplions, Seigneur : Envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre.
D’après diverses sources
Merci Père pour le beau cadeau de la technologie. Cela me permet d’approfondir ma propre foi et celle des autres. Merci infiniment!
Bonjour Pére,
Je voudrais par cette missive vous dire un grand merçi pour cette précieuse aide que vous apportez chaque semaine aux fidèles chrétiens dans l’édification de leur foi. Que notre Seigneur Jésus vous comble et vous garde fidèle à votre pastoral.
Je vous adresse également ma reconnaissance parce que j’ai recours à vos travaux pour conduire la prière d’un groupe de fidèles.
En effet, nous sommes un groupe de militaires Sénégalais et Burkinabès en mission de soutien de la paix dans la région du Darfour au Soudan. Nous oeuvrons autant que nous pouvons à constituer une petite communauté vivante malgré le contexte assez difficile. C’est ainsi que nous récitons le chapelet chaque mercredi soir et le samedi, par anticipation nous célébrons une messe à l’exemple des ADAP. Des recherches sur le net nous ont permis la découverte de votre site et celui des ADAP dont nous nous inspirons pour nos célébrations. L’homélie que nous partageons est toujours la vôtre avec quelques aménagement pour tenir compte de notre contexte africain. Nous n’avons pas de prêtre et toutes nos tentatives pour en avoir un à Pâques sont restées vaines. Alors mon père, rendez-vous compte de cette joie que nous avons de pouvoir vous lire chaque semaine? Soyez rassuré de notre gratitude et notre disposition à recevoir tous les conseils et instructions nécessaires. Bon courrage à vous. Pour la gloire de notre Dieu et pour notre salut. Amen
Merci Père Jean, c’est toujours avec joie et reconnaissance que nous nous nourrissons de vos belles paroles qui nous aident à découvrir davantage les voies à suivre que le Seigneur nous trace pour aller vers le Père. Merci
FÊTE DE L’ASCENSION – année A – Jeudi 2 juin 2011 – Actes des Apôtres 1
IL EST MONTÉ : MONTONS DANS LA PRIÈRE ENSEMBLE
Le début des Actes des Apôtres, œuvre de S. Luc et 1ère lecture de ce jour, nous raconte que Jésus ressuscité est apparu pendant 40 jours à ses disciples à Jérusalem, il leur a promis le don de l’Esprit pour leur permettre d’accomplir leur mission dans le monde ; ensuite, sur le mont des Oliviers, il « s’est élevé » et a disparu dans le ciel.
Par contre en finale de son livre (évangile de ce jour), S. Matthieu raconte que les apôtres, à la demande du Ressuscité, se sont regroupés autour de lui sur une montagne de Galilée d’où il les a envoyés en mission dans le monde….et sans même ajouter qu’il est « monté au ciel » !
Les textes semblent donc se contredire. Or les premiers chrétiens ont assemblé tous ces livres sans du tout y voir de contradiction, et la liturgie qui nous les présente ensemble nous invite à comprendre que l’événement dont il s’agit (La Pâque de Jésus) est tellement prodigieux, tellement riche de sens, qu’il est impossible de l’enfermer dans une version unique. La Résurrection de Jésus après sa mort en croix, puis sa disparition ont été un tel choc, imprévisible, inouï, qu’on ne pouvait en parler que de façons multiples. Les harmoniques infinis de l’événement obligeaient à tenter des essais afin d’en rendre compte et surtout afin de faire comprendre « le mystère infini» à ceux et celles à qui l’on présentait l’Evangile de Jésus.
Le prédicateur aujourd’hui a le choix de commenter l’une ou l’autre lecture. Voici quelques notes sur le récit des Actes.
LE DEBUT DES ACTES DES APOTRES
« Jésus s’est montré vivant à ses apôtres après sa passion : il leur en a donné bien des preuves puisque pendant 40 jours il leur est apparu et leur a parlé du Royaume de Dieu »
Jésus n’a laissé aucune trace et la disparition de son corps ne prouve rien. Donc toute l’Eglise repose sur le témoignage que quelques hommes et femmes lui ont rendu. Ils ne se présentent pas comme des héros ou des savants ; ils avouent même que, disciples de Jésus, ils se sont trompés à son sujet, le prenant pour un Messie puissant, prêt à restaurer l’indépendance nationale. Ils proclament qu’il a été condamné à la mort la plus ignominieuse par les Autorités ; qu’ils l’ont lâché en fuyant ; et cependant, qu’à leur immense stupeur, il est revenu vers eux vivant ! « Il fallait » sa Passion. Ils confessent que sa reconnaissance n’a pas été de soi mais que, contre toute vraisemblance, ils ont dû se rendre à l’évidence : Jésus est ressuscité, il est Seigneur, sa Pâque a inauguré le Royaume de Dieu.
Jésus leur dit de ne pas quitter Jérusalem, d’y attendre la Promesse de Dieu : « Vous serez baptisés dans l’Esprit-Saint d’ici quelques jours. ». Ils lui demandent : « Est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? ». Il leur répond : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates fixées par Dieu. Vous allez recevoir une Force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre ».
Plusieurs prophètes jadis avaient annoncé que Dieu, qui avait d’abord donné sa Loi révélant ses volontés, répandrait, un jour, son Esprit, la Puissance divine permettant à l’humanité de vivre selon cette Loi. Tel est précisément l’événement actualisé par la croix de Jésus et sa Résurrection. Le Royaume de Dieu va donc rassembler dans la paix les croyants de toutes les Nations et pas seulement ceux d’Israël. Son expansion ne sera pas immédiate, fulgurante : elle exigera du temps, beaucoup de temps. Et les croyants ne peuvent en calculer les étapes, les délais, les durées : c’est le secret de Dieu.
L’essentiel, c’est d’être convaincu que la Croix de Jésus donne sens à la Résurrection, et vice-versa que sa Vie nouvelle explique sa Passion.
Telle est la Bonne Nouvelle définitive que les premiers disciples ont à aller proclamer dans le monde entier. Non apporter un message ésotérique, moral, social, politique, philosophique, théologique. Il s’agira essentiellement de ceci :
« être témoins de Jésus à partir de Jérusalem jusqu’aux extrémités du monde ».
Pierre et Jean, puis Barnabé et Paul…puis François d’Assise et Thérèse de Lisieux…puis l’abbé Pierre et mère Térésa : de mille façons diverses, ces chrétiens n’ont pas d’abord été des « gens d’œuvres », des organisateurs, des liturgistes, des ascètes, des mystiques, mais des TEMOINS DE JESUS VIVANT.
A la face du monde qui, comme Caïphe et Ponce Pilate, condamne Jésus et le déclare mort, les envoyés de Jésus répliquent : « Il a été mort mais il est vivant ! Convertissez votre conviction puis changez de vie, comme nous, et vous serez sauvés, citoyens du Royaume, enfants de Dieu ».
Ce témoignage est une mission qui dépasse absolument les forces et les capacités humaines : le salut est œuvre divine donc il ne peut s’accomplir dans l’histoire que par des humains qui ont été « plongés dans l’Esprit », sur lesquels « l’Esprit est venu ». Chaque fois que l’Eglise, oubliant ce Don divin, a opté pour des méthodes humaines et des ressources terrestres (appui sur les Puissants, étalage de richesse, recours à la violence, pression sociale…), elle s’est trompée et a multiplié les incroyants.
IL EST MONTE AU CIEL
Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel ».
Nous ne sommes évidemment pas au cap Canaveral d’où Jésus s’envolerait dans une fusée spatiale : si loin qu’ils aillent, les cosmonautes restent, comme nous, prisonniers d’un cosmos où règne la mort. « La Nuée »dans la bible est toujours une image pour signifier la présence « brouillée » de Dieu.
Il est remarquable que Luc insiste 5 fois sur le fait de « voir »Jésus partir. Pourquoi ? Parce que la Bible ne raconte (sauf Hénoch) qu’un départ d’un homme vers le ciel. Avant qu’il « s’envole dans un char de feu » ( ?), le prophète Elie a prévenu son disciple Elisée que s’il le VOYAIT partir pour le ciel, il recevrait « une double part de son esprit » (2 Rois 2, 10-12). De façon analogue, ici, les apôtres « voient » Jésus emporté par la Nuée : le condamné est glorifié, accueilli dans la Sphère divine. Ils peuvent donc recevoir double part de l’Esprit qui l’habitait (comme le fils aîné reçoit double part d’héritage).
A tous ceux qui diront « Nous avons VU Jésus chassé de la Maison de Dieu (le temple), VU pendu à la croix, VU enseveli », ils pourront répliquer : « Oui, nous aussi !…. Mais ensuite nous l’avons VU vivant, glorifié, Fils entrant dans « la Maison du Père » (le ciel). C’est pourquoi nous avons reçu son Esprit et nous pouvons témoigner avec une absolue certitude ».
La disparition de Jésus n’est pas définitive : la foi en l’Ascension est promesse du retour de Jésus Seigneur donc elle fixe un but à notre histoire. Celle-ci ne va pas d’abord vers un cataclysme cosmique mais à la rencontre de Celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous et qui a promis de revenir. L’Ascension donne un sens à notre vie immédiate, elle nous interdit de vivre le nez en l’air, dans l’attente passive de la fin. La tâche qui nous est confiée – témoigner de Jésus, apprendre à vivre l’Evangile – est énorme. C’est pourquoi nous avons tellement envie de recevoir toujours à nouveau la Force divine, seule capable de nous permettre d’assumer nos responsabilités. D’où la suite du texte (à ajouter à la lecture liturgique)
Quittant la colline du mont des Oliviers, ils regagnent Jérusalem. Ils montent dans la chambre haute où ils se retrouvent : Pierre et les autres apôtres…… Tous unanimes étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont MARIE, la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus
La mort de Jésus avait provoqué la débandade générale des disciples ; sa disparition au ciel les regroupe en communauté priante.
CONCLUSION
Donc, à partir d’aujourd’hui, du 40ème au 50ème jour après Pâques, a lieu
LA NEUVAINE DE PRIERE AU SAINT–ESPRIT.
Temps essentiel (plus important que le carême !) pour nous laisser reconstituer en unité, nous ressouder en un ensemble, vivre une « unanimité » sur laquelle pourra venir le souffle missionnaire de l’Esprit.
Nous demeurons la communauté de Pierre et des premiers apôtres, celle de Marie.
Nous savons l’œuvre admirable qu’ils ont accomplie en quelques années, et sans les énormes moyens dont nous disposons. Mais peut-être est-ce cette richesse qui nous empêche de les imiter ? Quel dynamisme les habitait, quel courage pour affronter les épreuves, quelle audace pour s’enfoncer dans des nations inconnues et y fonder des communautés, quelle passion pour témoigner de Jésus !
Viens, Esprit de Dieu ! Souffle sur nos réalisations en cendres. Que ton feu les rallume.
Raphaël D.
j’aimerais avoir si possible le texte de la neuvaine à l’Esprit Saint – merci
Pour la neuvaine Lire ici
Solenité de l’Ascension A
Le mystère de l’Ascension est un mystère d’absence et de présence. Le monde d’aujourd’hui semble plus sensible à l’absence qu’à la présence. Il a même dénaturé l’absence de Jésus ; Jésus la voulait féconde et bienfaisante, elle est devenue mortifère et angoissante.
L’absence de Jésus s’est transformée en absence de Dieu. . L’homme moderne semble livré aux déterminismes de tous ordres, psychologiques, sociologiques ; sa liberté est devenuedésespérante, et il n’y a plus en lui de mystère. ; il n’y a plus d’éternité ; l’homme semble avoir évacué de lui-même et de son horizon toute profondeur autre qu’humaine. Des philosophes nous invitent à vivre une spiritualité athée. Il y a longtemps que Niersche a proclamé, douloureusement d’ailleurs, que cette absence de Dieu était définitive : « Dieu est mort » en ce monde.
Une grande spirituelle française du 20ème siècle, d’ailleurs convertie de l’athéisme, Madeleine Delbrêl, s’écriait, en des termes à peu près équivalents : « Y a-t-il quelqu’un qui contestera cette mort » ? C’est-à-dire : Y a-t-il une voix qui s’élèvera pour proclamer le nom de Jésus dans vide ?
Il y a des mystiques chrétiens qui communient mystérieusement, dans l’obscurité de la foi, à ce vertige du vide, à cette solitude sans issue, à cette angoisse d’un monde fermé : Thérèse de Lisieux, alors qu’allait s’ouvrir le 20ème siècle ; Mère Thérésa alors que s’ouvrait le 21ème siècle ; l’une et l’autre assises à la table des pécheurs, des incroyants, de ceux ququi sont les plus pauvres, les plus abandonnés, parce qu’ils manquent de l’essentiel.
Mystère de l’absence du Christ. Il avait dit pourtant : « il vous est bon que je m’en aille. » « Je ne vous laisserai pas orphelins. » « Je vous enverrai l’Esprit-Saint…il vous conduira vers la vérité tout entière. » Il vous rassemblera en Eglise ; il vous fera vivre en frères. Il vous fera chercher et trouver les chemins de l’annonce de l’Evangile. Il habitera ma Parole selon laquelle il vous façonnera. Il habitera les sacrements dont il sera pour vous à la fois l’acteur et le fruit sans cesse disponible à la quête de votre foi.
Mystère d’une présence discrète, invisible à d’autres yeux que ceux de la foi, et grâce à laquelle nous avançons au cœur de ce monde à la recherche du seul visage qui vaille la peine d’être contemplé : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Et nous voici comme des voyageurs émerveillés de cette lumière découverte au fil des jours dans le partage fraternel et la prière humble et tenace. Nousdevenons forts de cette présence qui se révèle souvent dans la faiblesse.
Et nous pouvons alors sans crainte prononcer dans le vide laissé par le rejet de Dieu le nom de Jésu, ce « nom qui est au-dessus de tout nom. » Il faut oser le proclamer avec humilité et respect. Non pas en ajoutant du tintamare au bruit infernal où sétourdisent et se perd l’homme moderne. Mais en prononçant le nom de Jésus à partir du silence du coeur profond que crée l’amour, la prière fidèle, la compassion et la bonté discrète. Car seul l’amour vrai, celui qui naîtd’ un cœur habité par Dieu, fait naître le silence où se murmure le nom de Jésus.
Les homélies sur kerit.be
bientot le pelerinage de saintez germaine comme un chemin dans l’humble eglise
un seul peuple une seule nation
Pèlerinage
Une longue tradition de Pèlerinage
Dès la découverte du corps intact de sainte Germaine en 1644 et les premiers miracles, de nombreux pèlerins prirent l’habitude de venir à Pibrac. Malgré l’interdiction du clergé, des pèlerinages furent organisés bien avant la béatification de sainte Germaine. On a retrouvé trace des pèlerinages de 1804 organisés par la congrégation de la sainte Épine. Le 29 juin 1867, jour de la canonisation de sainte Germaine, de grandes fêtes ont lieu à Rome, puis à Toulouse et enfin à Pibrac. C’est à partir de cette date que les pèlerinages sont devenus officiels et ont eu lieu tous les ans. Malgré les guerres de 1914 et 1939 les pèlerinages ne se sont jamais arrêtés. Dans les ” Annales ” de 1912, on lit que 20000 pèlerins sont venus au mois de juin. En 1916 le train de Pibrac a amené plus de 2000 pèlerins pour les fêtes de sainte Germaine. En 1958 ce sont 6000 pèlerins qui sont recensés à Pibrac. Depuis 1967, année de la consécration de la Basilique à sainte Germaine les pèlerinages ont lieu sur deux jours, le 15 juin et le dimanche le plus proche. Si dans les années 60 à 80 le nombre de pèlerins a diminué comme sur l’ensemble des lieux de pèlerinage, on constate à Pibrac, depuis une quinzaine d’années, une recrudescence du nombre de participants. En 1998 on a estimé à près de 3500, le nombre de pèlerins sur les deux jours de fêtes autour du 15 juin. Mais les pèlerins ne viennent pas seulement les jours de fêtes ; tout au long de l’année, Pibrac accueille des visiteurs, en groupes organisés, seuls ou en famille, ils viennent par milliers grossir la foule de tous ceux qui ont une dévotion particulière à sainte Germaine. C’est par exemple le cas, depuis 1983, du pèlerinage traditionnel des ” gens du voyage ” auprès de sainte Germaine ; il regroupe chaque année, le jour du 1er mai, les gens du voyage de toute la région Midi-Pyrénées, encadrés par leurs aumôniers.
Le pèlerinage de Sainte Germaine dure plusieurs jours autour du 15 juin.
Il commence par une messe de vigile à la Maison de Sainte Germaine à 20h30 suivie d’une procession aux flambeaux vers la Basilique (3 Km à travers champs).
Le jour du 15 juin les cérémonies sont en général présidées par Monseigneur l’archevêque de Toulouse.
Le dimanche le plus proche du 15 juin des cérémonies, présidées par un évêque invité, se déroulent toute la journée. (Messe à 11h, chemin de Croix et prières autour des reliques suivies de la célébration des vêpres dans la Basilique.
Le pèlerinage 2011
Cette année le pèlerinage annuel aura lieudu 14 au 19 juin 2011
le thème retenu est:
« Germaine, une jeune enracinée dans le Christ »
Mardi 14 juin
20h30 : Messe de la Vigile à l’église, procession aux flambeaux vers la basilique, vénération des reliques
Mercredi 15 juin : Fête de Sainte Germaine
Journée présidée par Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse.
9h : Confessions à l’église.
10h30 : Procession des reliques de l’église vers la basilique
11h : Messe solennelle à la basilique
14h : Adoration du Saint Sacrement ou Chapelet médité autour de la châsse ou Chemin de Croix
15h – 16h : table ronde avec Mgr Hervé Gaschignard sur le thème: « Quelle bonne nouvelle pour les familles ? »
16h30 : Vêpres à la basilique
Samedi 18 juin
A la maison de Ste Germaine
9h : marche solidaire avec les Foulées Sainte-Germaine, accessible à tous
13h : pique-nique tiré du sac
14h : témoignage de Tim Guénard
16h : marche avec les jeunes de la maison vers la basilique
18h: Messe des jeunes présidée par Mgr Hervé Gaschignard, évêque auxiliaire de Toulouse à l’église
20h30: Concert « chants et prières » avec Patrick Richard à la basilique
Dimanche 19 juin
Journée présidée par Mgr Philippe Mousset, évêque de Pamiers
9h : Confessions à l’église.
11h : Messe à la basilique
14h : Adoration du Saint Sacrement ou Chapelet médité autour de la châsse ou Chemin de Croix
15h – 16h : table ronde avec Mgr Mousset « Quelle bonne nouvelle pour les familles ? »
16h30 : Vêpres à la basilique suivies de la procession des reliques de la basilique vers l’église.
Merci pour l’information. Quand j’étais au séminaire à Toulouse, je venais à Pibrac. J’allais aussi à Mondonville
Très contant de découvrir ces réflexions sur notre foi, cela nourrit sans cesse ma vie spirituelle et me raffermit dans ma foi catholique. Merci bien à vous tous!
Je n’aime pas voir ma page blanche ! mais il y a eu tant d’homélies, de commentaires magnifiques, que je m’étais sentie un peu intimidée, mais je reviens toujours les relire.
Les lectures proposées pour l’Ascension du Seigneur nous font pénétrer dans ce grand mystère de l’amour que Dieu nous porte. Il fallait que le Christ souffrit sa passion, qu’il ressuscite, qu’il se montre à ses disciples et pour envoyer son Esprit-Saint, qu’il retourne vers le Père.
Le Seigneur a disparu au regard de ses disciples, mais l’Esprit qu’il leur a envoyé leur a donné le courage, l’audace d’aller annoncer la bonne Nouvelle à toutes les nations.
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